De Tomaso
De Tomaso est un constructeur automobile italien spécialisé dans les voitures de sport et de compétition, fondé en 1959 à Modène par l'Argentin Alejandro de Tomaso (1928-2003).
De Tomaso | |
Logo de De Tomaso | |
Création | 1959 |
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Disparition | |
Fondateurs | Alejandro de Tomaso |
Forme juridique | Société par actions de droit italien |
Siège social | Modène Italie |
Activité | Automobile |
Produits | Véhicules sportifs |
Société mère | Ford (- |
Site web | www.detomaso-automobili.com |
À l'origine, De Tomaso produit différents prototypes de voitures de course, dont une Formule 1 pour l'équipe de Frank Williams en 1970.
Les voitures sportives
Le premier modèle De Tomaso destiné à la route fut la Vallelunga, présentée en 1964. Cette impressionnante voiture sportive dessinée par la Carrozzeria Fissore, dotée d'un moteur Ford Cortina de 78 kW (106 ch), atteignait la vitesse maximale de 215 km/h. La Vallelunga fut construite autour d'un châssis-poutre en acier, type de châssis qui restera la marque technologique du constructeur.
Le deuxième modèle fut la Mangusta, dessinée par Giorgietto Giugiaro et produite de 1968 à 1970. Cette voiture est équipée d'un V8 Ford de 4,7 litres. Le nom fut choisi car la mangouste est l'ennemi du cobra, qui fait référence ici à l'AC Cobra, autre voiture européenne nantie d'un moteur Ford. Le patronyme de ce modèle fut repris en 2000 quand le concept car De Tomaso Bigua devint la Qvale Mangusta (en), après une dispute entre De Tomaso et son partenaire Qvale.
Mais c'est la Pantera dessinée par Tom Tjaarda, produite de 1971 au milieu des années 1990 et dotée d'un V8 de 5,8 litres Ford Cleveland développant 330 ch, qui fera la réputation de la marque, notamment sur le marché américain.
De Tomaso produira son dernier modèle, nommé Guarà, de 1993 à 2004.
Mort et résurrection
Durant les années 1990, De Tomaso connaît de lourdes difficultés financières et se sépare successivement des constructeurs automobiles Innocenti et Maserati, puis de Moto Guzzi. La marque en est réduite, pour pouvoir survivre, à assembler des véhicules pour d'autres constructeurs, notamment le 4 × 4 Simbir pour le constructeur russe УАЗ et ne produit qu'une toute petite poignée de Guarà (coupés ou barquettes) jusqu'en 2004.
Alejandro de Tomaso disparaît en 2003. La société ne lui survivra pas longtemps et sera placée en liquidation judiciaire à peine un an plus tard.
En 2009, alors que la raison sociale n'avait trouvé aucun acheteur lors d'une vente aux enchères quelques mois plus tôt, Gian-Mario Rossignolo, ancien président de Telecom Italia, annonce son intention de relancer la marque en partenariat avec Pininfarina.
En mars 2015, L3 Holding et la société Genii Capital de Gérard Lopez, propriétaire notamment de l'écurie de course Lotus F1 Team, annoncent vouloir racheter la marque[1]. C'est finalement le consortium de constructeurs automobiles chinois Consolidated Ideal TeamVenture qui acquiert les droits de la marque De Tomaso pour un peu plus d'un million d'euros en avril 2015[2]. Cette société vise dans un premier temps le marché chinois.
En juillet 2019, De Tomaso présente la P72 à l'occasion de ses 60 ans[3] au Festival de vitesse de Goodwood.
Identité visuelle
- Logo de 1959 à 2004
- Logo de 2009 à 2011
- Logo depuis 2019
Le premier logo présenté en 1959 reprend le signe représentant la déesse égyptienne Isis qui rend hommage à la femme d'Alejandro de Tomaso, Isabella. On avance aussi qu'il proviendrait du signe dont il marquait ses vaches dans son ancien ranch aux États-Unis. D'origine argentine, on retrouve les couleurs du drapeau national sur le logo.
En 2009, la marque opte pour un logo plus simple, formé de deux « D » entrelacés formant un « T », pour les deux initiales de la marque.
Pour sa relance, en 2019, la marque se pare d'une version modernisée du logo de 1959.
Galerie
- De Tomaso-BRM Sport 1000
- De Tomaso Vallelunga
- De Tomaso Mangusta
- De Tomaso Deauville
- De Tomaso Pantera
- De Tomaso Guarà
Liste des modèles de route
- Vallelunga : de 1963 à 1966, 56 exemplaires
- Mangusta : de 1966 à 1971, 402 exemplaires
- Pantera I : de 1971 à 1973, 6 128 exemplaires
- Deauville : de 1971 à 1988, 244 exemplaires
- Longchamp : de 1972 à 1989, 395 exemplaires + 14 convertibles
- Pantera II : de 1990 à 1996, 1 132 exemplaires
- Guarà : de 1993 à 2004, environ 50 coupés, 10 à 12 barquettes et 5 spiders (décapotables)
Résultats en championnat du monde de Formule 1
Saison | Écurie | Châssis | Moteur | Pneus | Pilotes | Grands Prix disputés | Points inscrits | Classement |
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1961 | Isobele de Tomaso | De Tomaso F1 | Alfa Romeo L4 | Dunlop | Roberto Bussinello | 1 (1 abandon) | 0 | Non classé |
1962 | Scuderia de Tomaso | De Tomaso F1 De Tomaso 801 | Alfa Romeo L4 De Tomaso F8 | Dunlop | Roberto Bussinello Nasif Estéfano | 0 (2 non-participations) | 0 | Non classé |
1963 | Scuderia de Tomaso | De Tomaso 801 | De Tomaso F8 | Dunlop | Nasif Estéfano | 0 (3 non-participations) | 0 | Non classé |
Saison | Écurie | Châssis | Moteur | Pneus | Pilotes | Grands Prix disputés |
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1961 | Scuderia Serenissima | De Tomaso F1 | Alfa Romeo O.S.C.A. | Dunlop | Giorgio Scarlatti Nino Vaccarella | 2 |
1961 | Scuderia Settecolli | De Tomaso F1 | O.S.C.A. | Dunlop | Roberto Lippi | 1 |
1962 | Scuderia Settecolli | De Tomaso F1 | O.S.C.A. | Dunlop | Roberto Lippi | 1 |
1963 | Scuderia Settecolli | De Tomaso F1 | Ferrari | Dunlop | Roberto Lippi | 1 |
1970 | Frank Williams Racing Cars | De Tomaso 505 | Ford-Cosworth | Dunlop | Piers Courage Brian Redman Tim Schenken | 11 |
Notes et références
- Genii Capital aux portes du projet De Tomaso - L'Essentiel, 25 mars 2015
- Des constructeurs chinois rachètent les droits de la marque De Tomaso - Le Soir, 28 avril 2015
- « De Tomaso P72 : renaissance néo-rétro », automobile-sportive,
Lien externe
- (en) Site officiel