Davenescourt
Davenescourt est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France. Elle fait partie de la Communauté de communes du Grand Roye
Davenescourt | |||||
Hôtel de ville et écoles. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Montdidier | ||||
Intercommunalité | CC du Grand Roye | ||||
Maire Mandat |
Jean-Claude Pradeilhes 2020-2026 |
||||
Code postal | 80500 | ||||
Code commune | 80236 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
566 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 48 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 42′ 36″ nord, 2° 35′ 49″ est | ||||
Altitude | Min. 44 m Max. 114 m |
||||
Superficie | 11,73 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Roye | ||||
Législatives | 4e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
| |||||
Liens | |||||
Site web | https://davenescourt.fr | ||||
Géographie
Davenescourt est située dans le Santerre, petite région de la Picardie, à une trentaine de kilomètres au sud-est d'Amiens et à huit kilomètres au nord de Montdidier.
Communes limitrophes
Contoire | Hangest-en-Santerre | Saulchoy | ||
Boussicourt | N | |||
O Davenescourt E | ||||
S | ||||
Fignières | Becquigny |
Transports en commun routiers
La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 45, Moreuil - Montdidier et ligne no 60, Davenescourt - Moreuil - Amiens[1].
Sol, sous-sol, hydrographie, relief
Le sol communal remonterait à l'époque de la formation du Bassin parisien : le crétacé supérieur[2].
Le village s'est installé sur le flanc d'un coteau qui descend jusqu'à la vallée de l'Avre. La nappe d'eau stagnant dans les marais alimente les puits du village, de faible profondeur. Trois sources sont répertoriées à la fin du XIXe siècle : la fontaine Vallière, la fontaine du Pas et la fontaine des Coquins[2].
Urbanisme
Typologie
Davenescourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,6 %), forêts (19 %), zones urbanisées (5,7 %), eaux continentales[Note 2] (5,2 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Le nom du village ne subit guère de variations au cours des siècles : Avenescuria ; Davenescourt en 1118 ; Davenescort en 1141 ; Davenoiscort en 1162 ; Avenescourt en 1184 ; Davenaiscort en 1198 ; Avenis curtis en 1202 ; Davenescurt en 1206 ; Daveniscurt en 1217 ; Davenoiscourt en 1301 ; Avesnecourt en 1387 ; Davencourt en 1411 ; Danencourt en 1425 ; Davenencourt en 1589 ; Daves en 1710 ; Davenecourt en 1733 ; Davesnecourt en 1753 ; Divinecourt en 1787[10].
Le sens retenu serait lieu cultivé d'avoine : de avena (avoine) et curtis, lieu, domaine[2].
Histoire
Préhistoire
Les ancêtres préhistoriques ont laissé des outils de silex sur le territoire[2].
Moyen Âge
Gode des Préaux, qui fut dame de Davenescourt en fonda le prieuré. Elle épousa Jean II de Hangest, seigneur d'Hangest en 1191. Cette fondation fut confirmée par Garin, évêque d'Amiens en 1134 et approuvée par le pape Innocent II en 1136. Le prieur avait haute, moyenne et basse justice. Le prieuré Notre-Dame était affilié à l'ordre de Cluny (bénédictins) et dépendait du prieuré de Lihons-en-Santerre. Six religieux vivaient dans le prieuré.
En 1195, le roi Philippe-Auguste fait démolir le château qui datait du Xe siècle[2].
Sous Louis IX, le château est reconstruit[2].
En 1318, c'est Philippe le Long qui s'empare de la demeure seigneuriale[2].
En 1347, lors d'un campement établi dans le village, le roi de France Philippe VI de Valois écrit à la reine une lettre qui a été conservée[2].
Des pillards au service du duc de Bourgogne, en provenance du Boulonnais, mettent le feu au village en 1417[2].
Époque moderne
Selon le père Daire, il n'y avait plus au XVIe siècle dans le prieuré que trois religieux et un prieur-curé. Vers 1590, les religieux abandonnèrent le prieuré.
Sur l'ordre du gouverneur de Montdidier, le château fut détruit en 1592[2].
Les Espagnols mirent le feu à 55 maisons du village en 1653[2].
Imputées à la présence des marais, des épidémies de choléra émaillèrent l'histoire locale[2].
Époque contemporaine
La dame La Myre, comtesse Philipinne de la Myre, exerçant le pouvoir seigneurial en 1791, fit l'objet de plaintes relatives à sa gestion, de la part de la population locale, épaulée par Gracchus Babeuf[2].
En 1793, on partagea les biens seigneuriaux qui furent attribués à 163 ménages et 678 individus à raison de 21 verges et demi chacun[2].
Au XIXe siècle, l'extraction de la tourbe augmenta les surfaces en eau dans les marais[2].
Le village fut très endommagé en 1967 à la suite d'une tornade de force EF3.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].
En 2020, la commune comptait 566 habitants[Note 3], en augmentation de 3,1 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
Les communes de Guerbigny et Davenescourt gèrent l'enseignement primaire au sein d'un regroupement pédagogique intercommunal[16].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Château de Davenescourt. Commencé à la fin du XVIIIe siècle et achevé dans les premières années du XIXe siècle, il est construit tout en pierre sur un plan en U. Légèrement endommagé pendant la Première Guerre mondiale, il fut ensuite restauré. Il est classé Monument historique depuis 1977.
- Église Saint-Martin de Davenescourt : classée Monument historique depuis 1920.
- Chapelle castrale Saint-Maur. Elle fut fondée et dotée en 1229, mais construite en 1327 au lieu-dit le Fer à cheval. Reconstruite en 1762 près du château, c'est la chapelle funéraire de la famille de la Myre. Elle abrite des reliques de saints[17].
- Saint-Martin.
- Autre vue de l'église.
- Détail de Saint-Martin.
- Monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
- Gode des Préaux, épouse de Jean II de Hangest.
Voir aussi
Bibliographie
- Abbé Édouard Jumel, Histoire de Davenescourt.
- Abbé Godard, Description du canton de Montdidier : Notes historiques et archéologiques sur les communes du canton - Mémoire présenté à la Société des Antiquaires de Picardie, (lire en ligne).
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Le réseau Trans'80 en ligne ».
- Notice géographique et historique réalisée par l'instituteur de Davenescourt, M. Florin, 1899, Archives départementales de la Somme, Amiens.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 287 (lire en ligne sur DicoTopo) .
- « Jean-Claude Pradeilhes élu pour un cinquième mandat à Davenescourt », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Le Courrier Picard, « Carte scolaire, ils restent mobilisés », dimanche , p. 8.
- André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 219 (ASIN B000WR15W8).