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Daucus sahariensis

Taxonomie

L'espèce est décrite en premier par Auguste Nicolas Pomel en 1874, qui la classe dans le genre Platyspermum sous le nom binominal Platyspermum pubescens. L'espèce est classée dans le genre Daucus par Svante Samuel Murbeck en 1897, sous le nom correct Daucus sahariensis[1] - [2] - [3] - [4].

Daucus sahariensis a pour synonymes :

  • Daucus pubescens Batt., 1889[1] - [2]
  • Daucus sahariensis var. elongatus Hochr., 1904[2] - [3]
  • Platyspermum pubescens Pomel, 1874[1] - [2] - [3] - [4]

Elle est appelée en français « Carotte du Sahara »[5] - [6].

Description

Illustration botanique, avec Ă  gauche Daucus syrticus, au centre Daucus sahariensis et Ă  droite Daucus pubescens (Svante Samuel Murbeck, Contributions Ă  la connaissance de la flore du nord-ouest de l'Afrique (Plate V) (lire en ligne)).

Appareil végétatif

DĂ©tail de la feuille.

C'est une plante annuelle[7] ou bisannuelle[8], de 5 Ă  30 cm, dressĂ©e ou rampante-dĂ©combante, entièrement scabre et pubescente de poils courts rĂ©trorses de plus ou moins 0,5 mm. Les feuilles sont scabres et hispides, 3 Ă  4 pennatisĂ©quĂ©es, Ă  4 ou 5 paires de segments divisĂ©s, Ă  lobes filiformes, obtus, larges de 0,2 Ă  0,3 mm, les feuilles caulinaires semblables et rĂ©duites[7].

Appareil reproducteur

Les ombelles sont pĂ©donculĂ©es, petites (d'un diamètre de 2 Ă  6 cm), non contractĂ©es Ă  la fructification, Ă  5 Ă  15 rayons inĂ©gaux, infĂ©rieurs ou Ă©gaux aux 3 Ă  9 bractĂ©es entières ou divisĂ©es, les lobes terminaux ou mĂ©dians un peu Ă©largis (d'une largeur de 0,5 Ă  0,8 mm) ; les ombellules ont les rayons inĂ©gaux, infĂ©rieurs ou Ă©gaux au 3 Ă  5 bractĂ©oles, sĂ©tacĂ©es, indivises. Les fleurs ont les sĂ©pales invisibles, et les pĂ©tales blancs ou jaunâtres, bilobĂ©s et non-rayonnants[7].

Le fruit, de 3,5 Ă  4,5 mm, est ellipsoĂŻde et Ă©troit, Ă  style long, supĂ©rieur au stylopode. Les mĂ©ricarpes sont Ă  cĂ´tes primaires Ă  deux rangs de poils courts ; les cĂ´tes secondaires possèdent entre 10 et 12 aiguillons fins, rigides, non ou peu confluents Ă  la base, blancs, glochidiĂ©s Ă  l'apex, 1,5 Ă  2 fois supĂ©rieurs Ă  leur largeur[7].

  • Inflorescence immature.
    Inflorescence immature.
  • Fleurs.
    Fleurs.
  • Ombelle vue de profil.
    Ombelle vue de profil.
  • Ombelle en fruits vue du dessous.
    Ombelle en fruits vue du dessous.
  • DĂ©tail des fruits.
    DĂ©tail des fruits.

Confusions possibles

Daucus sahariensis peut être facilement confondue avec Daucus biseriatus qui occupe le même type de milieux, plus arides encore. Elle s'en distingue par ses bractées involucrales inférieurs aux rayons de l'ombelle, contre plus longs chez D. biseriatus, et surtout par les méricarpes à côtes secondaires à aiguillons sur deux rangs, contre sur un seul rang pour D. biseriatus[7].

Habitat et répartition

Carotte du Sahara dans son habitat.

L'espèce est indigène en AlgĂ©rie, au Maroc, en Tunisie, en Libye et dans la PĂ©ninsule du SinaĂŻ[1] - [4]. Elle pousse dans les dĂ©serts et les prairies, se trouve dans les sols rocheux et les pâturages du dĂ©sert. Elle est prĂ©sente de 150 Ă  1 200 m d'altitude[8].

Composants et usages

Il s'agit d'un parent sauvage et d'un donneur de gènes potentiel pour la Carotte cultivée[8].

Daucus sahariensis est une plante médicinale reconnue surtout pour ses huiles essentielles obtenues par distillation à partir de ses feuilles et de ses fruits. Ses principaux constituants sont la myristicine (34.3%), l'alphapinène (5.4%), l'acétate de cischrysanthenyl (5.3%) et l'épi-alpha-bisabolol (4.8%). La myristicine est une substance hautement toxique pour le système nerveux, aux vertus euphorisantes et narcotiques, mais qui provoque également des convulsions. Cependant, les extraits méthanoliques des myristicines ont montré une augmentation de l'apoptose et une diminution de la leucémie, et la prolifération des cellules de neuroplastome. L'alphapinène est reconnu pour ses propriétés antiseptiques, anti-inflammatoires et expectorantes. L'industrie pharmaceutique a souvent recours a cette molécule efficace pour le traitement des affections respiratoires (rhume, toux, bronchite). L’alphapinène possède d’autres propriétés biologiques telles que les activités bactéricide, antivirale, antiseptique, anti-œdémateuse et expectorante[5].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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