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Cuisia

Cuisia est une commune française située dans le département du Jura, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Cuisia
Cuisia
Mairie.
blasoncuisia.svg
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Arrondissement Lons-le-Saunier
Intercommunalité Communauté de communes Porte du Jura
Maire
Mandat
Renaud Poncelin
2020-2026
Code postal 39190
Code commune 39185
Démographie
Population
municipale
390 hab. (2020 en diminution de 1,27 % par rapport à 2014)
Densité 38 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 32′ 18″ nord, 5° 24′ 10″ est
Altitude Min. 193 m
Max. 554 m
Superficie 10,16 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Lons-le-Saunier
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Amour
Législatives Première circonscription
Localisation
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Cuisia
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Cuisia

    Toponymie

    Le nom peut venir de celui du nom d’un Gallo-Romain mais la proximité de la rivière, la Cousance, (aujourd’hui, Gizia) qui a laissé son nom à la ville laisse penser que Cuisia est certainement le village de la Cousance ou du moins le village des roches. (voir la toponymie de Cousance).

    Selon Alphonse Rousset, « le mot de Cuisia paraît venir du celte cot, coat, « bois », « forêt ». Cuise entre comme radical dans un grand nombre de localités bâties sur l'emplacement de vastes forêts. ».

    Géographie

    Cuisia est située dans le Revermont. L'ouest de la commune déborde dans la Bresse. Altitude du village : 273 m.

    Communes limitrophes

    Carte de la commune de Cuisia et des proches communes.

    Urbanisme

    Typologie

    Cuisia est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lons-le-Saunier, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 139 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37,1 %), prairies (22,3 %), terres arables (18,5 %), zones agricoles hétérogènes (17,5 %), zones urbanisées (4,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Village proche de Cousance, Cuisia est situé au pied du Revermont. Son origine remonte à l’époque romaine. Des vestiges retrouvés au XIXe siècle confirment la présence de constructions romaines très importantes au lieu-dit « château du vivier » (probablement les fondations d'une villa romaine comprenant des bains).

    Un trésor monétaire romain datant du IIIe siècle et ne contenant que des antoniniens a été mis au jour dans les années 1840. Présentes dans un vase en bronze, quelque 350 monnaies ont été recensées.

    Un atelier monétaire mérovingien aurait fonctionné sur le territoire de la commune et produisait des triens (petite monnaie en or).

    Ce sont des titres du XIIe siècle qui mentionnent pour la première fois le nom de ce village. Cuisia appartenait alors à la châtellenie de Chevreaux.

    En 1131 — Renaud de Cuisia (Rainaldus de Cuisaco), chevalier, est témoin de la fondation de l'abbaye du Miroir.

    Gauthier de Cuisia, chevalier, est mentionné en 1279 dans une charte de l'abbaye du Miroir.

    En 1596, Adrien de Ronchault (Saône-et-Loire) est déclarant de fiefs audit Cuisia.

    Quant au fief de la Biolée (aujourd’hui hameau de Cuisia), il relevait de la seigneurie de Saint-Laurent-la-Roche.

    Le village a été saccagé par les routiers vers 1348, par les troupes de Louis XI en 1477 et par les sbires du « bon roi » Henri IV en août 1595. Lors de la guerre de Dix ans, Cuisia a été fortement ravagé, pillé et incendié par les troupes françaises du duc de Longueville, après la prise de la forteresse de Chevreaux, en avril 1637. De nombreuses maisons du village en présentent encore les stigmates avec leurs pierres rongées et rougies par les flammes.

    Cuisia faisait partie de la paroisse de Châtel puis, dès 1742 de Digna.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2008 Pierre Blanc
    mars 2008 Juillet 2020 Jean-Marc Picard[8] SE Chef d'entreprise
    Juillet 2020 En cours Renaud Poncelin SE MECANICIEN EN TRAVAUX PUBLICS

    Démographie

    Le premier recensement a eu lieu en 1657 pour la bailliage de Montmorot, soit à peine plus de dix ans après la fin de la guerre de Dix ans (1644). Il indique pour le village (avec Lanézia & les bois Guigniots (sic ! )), quelque 91 personnes réparties comme suit :

    - 1 ecclésiastique,

    - 21 hommes,

    - 23 femmes & veuves,

    - 44 enfants,

    - 2 étrangers.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[10].

    En 2020, la commune comptait 390 habitants[Note 3], en diminution de 1,27 % par rapport à 2014 (Jura : −0,72 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3944691 339399711633719720698
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    664642653591614581580535513
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    516526476425399352371384341
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    345373378401411364401398393
    2020 - - - - - - - -
    390--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Pierre, d'origine XIIIe siècle, avec un portail gothique tertiaire. Cet édifice a été totalement brûlé par les Français lors de l'invasion de la comté, en . De nombreuses pierres tombales parsèment le sol de la nef de cet édifice. Elles s'étalent du XVIe siècle au XVIIIe siècle (famille Picot).
    • Maison d'origine XVIe siècle avec porterie d'entrée voûtée et moulurée, totalement reconstruite sur des substructures plus anciennes au début du XIXe siècle par un général d'Empire de Napoléon 1er.
    • Maison d'origine XVIe siècle avec une grande tour (non visible de la route). Cette demeure présente au passant un linteau daté de 1636.
    • Château de Châteauvieux : maison forte d'origine XIVe siècle avec de nombreux remaniements de la première moitié du XVe siècle, de la seconde moitié du XVIIe siècle ainsi que du début du XVIIIe siècle. Le massif logis rectangulaire est cantonné de deux tours carrées dont une au moins, faisait uniquement office de tour de défense. Cette dernière présente de la rue, quatre couleuvrinières qui protégeaient l'accès à la porte principale de la demeure ainsi qu'au puits. Quatre autres meurtrières sont orientées plein sud et en défendent l'accès.

    Le ruisseau (masqué de nos jours) à ciel ouvert et circonscrit de murs maçonnés, offrait une défense passive à l'ensemble du côté Sud, et avait quelque deux mètres de profondeur. De ce côté, la façade sud de la bâtisse présente au premier étage, une série de corbeaux établis sur deux niveaux, avec un accès unique par une porte du XVe siècle, totalement obturée, de nos jours.

    Cette galerie, unique en comté de Bourgogne, d'une longueur de plus de 19 mètres, était composée de différents madriers et murs en torchis, devait faire office de mâchicoulis, accentuant ainsi la défense du bâtiment de ce côté. Une canonnière ronde, d'un type peu commun (une répertoriée à Orgelet), maçonnée dans le premier étage de la seconde tour, défendait l'accès ouest de la demeure.

    • Four banal (mentionné en 1349 dans la charte d'affranchissement du village) à côté de la maison-forte. Il est doté de coussièges sur le côté droit qui permettaient de patienter lors de la cuisson du pain.
    • Trois lavoirs-fontaines du XIXe siècle dont un a été démonté au début du XXIe siècle.
    • La colline de la Pendaine qui domine le village au nord-est, était le lieu d'exécution des criminels sous l'Ancien régime.
      • Au lieu-dit Montferrand, présence des vestiges d'une ancienne grange abbatiale dépendant de l'abbaye Notre-Dame du Miroir. Non loin de là, un ancien pressoir a été entièrement restauré par son propriétaire actuel. Cet édifice qui apparait sur la carte de Cassini sous l'appellation pressoir de Cressia, doit au moins dater de la seconde moitié du XVIIe siècle.
    • Vestiges d'un ensemble castral avec motte & grande basse-cour des Xe et XIIe siècles.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Préfecture du Jura, Liste des maires élus en 2008, consultée le 2 mai 2010
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
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