Créhange
Créhange est une commune française située dans le département de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-est, en région Grand Est.
Créhange | |
Ruines du château de Créhange. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
DĂ©partement | Moselle |
Arrondissement | Forbach-Boulay-Moselle |
Intercommunalité | Communauté de communes du District urbain de Faulquemont |
Maire Mandat |
François Lavergne (d) 2020-2026 |
Code postal | 57690 |
Code commune | 57159 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Créhangeois |
Population municipale |
3 854 hab. (2020 ) |
Densité | 368 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 49° 03′ 49″ nord, 6° 34′ 58″ est |
Altitude | Min. 232 m Max. 388 m |
Superficie | 10,46 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Faulquemont (ville-centre) |
Aire d'attraction | Faulquemont (commune du pĂ´le principal) |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton de Faulquemont |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-crehange.fr |
Ancien chef-lieu du comté éponyme, Créhange est rattaché à la France en 1793[1]. Culturellement, la commune fait partie du pays de Nied et d'une manière plus large, de la Lorraine.
GĂ©ographie
Créhange est une ville de 4 019 habitants, voisine de Faulquemont. Elle se situe à 15 minutes de Saint-Avold, 30 minutes de Metz et 45 minutes de Nancy.
La superficie de Créhange est de 1 020 ha. La commune est traversée par une rivière, la Nied allemande.
On fait historiquement la distinction entre le « village » au sud, plus ancien historiquement, et la « cité » au nord qui fut créée avec l'exploitation charbonnière.
RĂ©seau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Nied Allemande, le ruisseau de Brouch et le ruisseau l'Outenbach[Carte 1].
La Nied allemande, d'une longueur totale de 57,9 km, prend sa source dans la commune de Guenviller et se jette dans la Nied à Condé-Northen, après avoir traversé 23 communes[2].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin Houiller ». Ce document de planification, dont le territoire est approximativement délimité par un triangle formé par les villes de Creutzwald, Faulquemont et Forbach, d'une superficie de 576 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[3]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse[4].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Nied Allemande, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Créhange est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [5] - [6] - [7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Faulquemont, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[8] et 10 638 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[9] - [10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Faulquemont, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11] - [12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (46,9 %), terres arables (21,4 %), zones urbanisées (19,3 %), mines, décharges et chantiers (7,2 %), forêts (4,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,2 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].
Toponymie
Créhange
- Kreich (sans date), Creanto (691), Krichinga et Crechinga (1121), Kirchinga (1150), Crechinga et Crehinga (1180), Crehanges (1231 et 1369), Cregnhinga (1267), Crichinga (1353), Crehenge (1413), Kriechingen (1450), Cryhingen (1460), Crichingen (1464), Criechinge (1541), Kruchinga / Krukinga / Crixinga / Cruchinga (1544), Criechingen (1587)[15], Créhange (1793), Kriechingen (1871-1918).
- En francique lorrain : Kriching[16] et Krischingen. En allemand : Krichingen[15], Kriechingen[17]
- Durant le XIXe siècle, Créhange était également connu au niveau postal sous l'alias de Crichingen ou Crichengen[18].
Guindringen
- Gunderniga (1121), Guntringa (1147), Gonderinga (1180), Gunderinga (1210), Guennering et Gunderenges (1212), Gunderinges et Gondringen (1214), Gondelanges (1232), Gundrinken et Gundrinchen (1350), Guinderingue (1640), Guennering (1643), Goudrange et Genring (1679), Gondring (1681), Gunderingen (1683), Guindringen (1802)[15].
- Partage une toponymie similaire avec Gondrange, Gandrange et Gondrexange.
Histoire
Créhange fut le siège d'une seigneurie, puis d'un comté (voir comté de Créhange), du XIIe siècle au XVIIIe siècle. Un château à triple enceinte y fut construit au XIIIe siècle, dont des vestiges sont toujours visibles.
En 1791, le comté de Créhange est érigé en seigneurie, mais les princes n’habitent plus le château qui a été détruit à la Révolution.
Créhange et son comté[19], lequel atteignit une dimension considérable, ressortissaient de l’Empire germanique, et ne furent rattachés qu'en 1793 à la France révolutionnaire par décret de la Convention nationale. L'annexion du comté à la France fut confirmée par le traité de Lunéville du 9 février 1801.
En 1817, la commune comptait 743 habitants et avait pour annexe la localité de Guindringen[1].
Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].
En 2020, la commune comptait 3 854 habitants[Note 3], en diminution de 4,11 % par rapport Ă 2014 (Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Recensement des Ă©trangers
Recensement des étrangers en résidence à Créhange au 30 juin 1927
Nationalité | Hommes de plus de 15 ans | Femmes de plus de 15 ans | Enfants au-dessous de 15 ans | Total |
---|---|---|---|---|
Allemands | 0 | 3 | 0 | 3 |
Luxembourgeois | 1 | 0 | 0 | 1 |
Polonais | 5 | 1 | 3 | 9 |
Russes | 1 | 0 | 1 | 2 |
Serbo-Croates-Slovènes | 2 | 1 | 2 | 5 |
Total | 9 | 5 | 6 | 20 |
Source : Archives départementales de la Moselle, 304M155
Culture locale et patrimoine
HĂ©raldique
Blason | Écartelé : aux 1er et 4e d'argent à la fasce de gueules, aux 2e et 3e de gueules à la croix ancrée d'or. |
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DĂ©tails |
Édifices civils
- Emplacement du château comtal entouré de fossés.
- Ruines d’une tour ronde.
- L'écart de Guindringen, situé à 1 km au sud-ouest de Créhange, était une annexe de cette mairie.
- Ancienne maison de justice, aujourd’hui fermée.
- Cimetière israélite rue de Puttlingen, créé en 1688.
Édifices religieux
- Église Saint-Michel à Créhange-village agrandie en 1760 : boiseries, pierre tombale du comte Jean V de Créhange et de son épouse (1492) classée au titre des monuments historiques par arrêté du [25].
- Église Saint-Joseph à Créhange-cité, datant du début des années 1950.
- Église luthérienne à Créhange-cité, rue de Normandie, construite entre 1980 et 1982.
- Salle du Royaume des TĂ©moins de JĂ©hovah, rue Denis Papin.
- Synagogue, construite en 1756, abandonnée en 1926.
- Église Saint-Michel (extérieur).
- Église Saint-Michel (intérieur).
- Pierre tombale du comte Jean V de Créhange et de son épouse (église Saint-Michel).
- Église Saint-Joseph à Créhange-cité.
- Église luthérienne à Créhange-cité.
Personnalités liées à la commune
- Paola Zanetti, ancienne conseillère municipale de Créhange (2001-2012) et députée de la Moselle (2012-2017).
- Carole Martinez, romancière née à Créhange en 1966.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Site de la mairie
- Les comtes de Créhange
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Créhange » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
Références
- Claude Philippe de Viville, Dictionnaire du departement de la Moselle, 1817.
- Sandre, « la Nied Allemande »
- « SAGE Bassin Houiller », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- « Les SDAGE des districts Rhin et Meuse (2022-2027) », sur www.eau-rhin-meuse.fr (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Faulquemont », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Faulquemont », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
- François Summa et Alain Schadd, Muselfränkische Kaart : Niedland, éditions Gau un Griis
- (de) Uli Schubert, « Alphabetisches Verzeichnis der Gemeinden in Deutschland (1900) » [PDF], sur gemeindeverzeichnis.de, (consulté le )
- Administration générale des postes, Dictionnaire des postes aux lettres, contenant les noms des villes, communes et principaux lieux habités de la France, Paris, Imprimerie Royale, 1845.
- « Les comtes de Créhange », sur Site internet de la Société d'Histoire du Pays Naborien (consulté le ).
- Palmarès 2010 des Villes Internet sur le site officiel de l'association. Consulté le 19/12/2009.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Église Saint-Michel », notice no PA00106749, base Mérimée, ministère français de la Culture.