Combat de la Chaussée
Le combat de la Chaussée se déroule le 3 février 1814 à la Chaussée, aujourd'hui la Chaussée-sur-Marne, entre la cavalerie française des généraux Dommanget et Thiry et les 2 500 hommes du général prussien York.
Date | |
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Lieu | La Chaussée-sur-Marne, Marne |
Issue | Victoire prussienne |
Empire français | Royaume de Prusse |
~ 1 800 hommes | ~ 2 500 hommes[1] |
Batailles
- Sainte-Croix-en-Plaine
- Metz
- Besançon
- Saint-Avold
- 1re Saint-Dizier
- Brienne
- La Rothière
- Hoogstraten (de)
- Anvers
- Berg-op-Zoom
- Courtrai
Contexte
Après la bataille de La Rothière, Napoléon ordonne la retraite sur Troyes. Le corps du maréchal Macdonald, qui se retire, laisse en arrière-garde le 2e corps de cavalerie afin de couvrir sa retraite d'une éventuelle attaque ennemie. Le corps du général York a effectivement suivi les Français, et repère ces derniers à la Chaussée, où ils se sont positionnés.
Forces en présence
Du côté français
Les Français disposent du 2e corps de cavalerie du maréchal Étienne Macdonald, comprenant :
- la division Jean-Baptiste Dommanget : 1er hussards, 2e chasseurs et 3e lanciers, soit environ 1 300 hommes[2].
- la division Nicolas Marin Thiry : 4e et 5e cuirassiers, soit environ 500 hommes[2].
Pour un total d'environ 1 800 hommes.
Du côté prussien
Le général York dispose de la moitié de la cavalerie de son corps, soit 22 escadrons qui forment un total d'environ 2 500 cavaliers[2]. Il a donc la supériorité numérique par rapport aux Français.
3 février
La cavalerie prussienne a contourné Aulnay[2], et tombe nez-à-nez sur les cavaliers français en arrière-garde qui se sont déployés sur une colline. La cavalerie du général von Jürgass, qui arrive la première sur le champ de bataille, est bientôt rejoint par les escadrons de von Katzler ainsi que par un bataillon d'infanterie[4]. Une batterie d'artillerie prussienne prend position et ouvre le feu pour contrer le tir des canons français et pour soutenir l'attaque des cavaliers prussiens, qui se sont lancés à l'assaut des lignes ennemies[4].
Les Français reçoivent bien le choc et parviennent même dans un premier temps à repousser les dragons et les hussards de York qui se replient avec des pertes. Cependant, le reste de la cavalerie ennemie charge à son tour, met en déroute les chasseurs à cheval, puis les cuirassiers, s'emparant au cours de la mêlée de trois pièces d'artillerie[4]. Le 3e lanciers est repoussé en arrière du village de la Chaussée, tandis que les fantassins prussiens s'emparent des hauteurs environnantes. Les cuirassiers essayent tant bien que mal de limiter les dégâts, mais ils doivent battre en retraite jusqu'à la Chaussée, poursuivis par les Prussiens, qui ne seront arrêtés que par les soldats du général Molitor qui recueillent les cavaliers français[4]. Les quelques compagnies d'infanterie en soutien des cuirassiers et des chasseurs défendent le village, avant d'être rejetés et d'être restreintes à défendre le pont de la Moivre, à Pogny, où s'effectue la retraite des Français[4].
Pertes
Les Français ont perdu au cours de la bataille environ 100 tués ou blessés, et surtout plusieurs centaines de prisonniers ainsi que 3 canons. York avoue de son côté 150 morts ou blessés.
Conséquences
Même si les Prussiens ont remporté une très belle victoire tactique, le maréchal Macdonald a pu gagner Châlons sans être inquiété d'une attaque sur ses arrières. Le 2e corps de cavalerie a donc rempli son rôle qui était de protéger le mouvement de repli de l'armée française.
Notes et références
- Macdonald indique dans une lettre à l'Empereur que « […] l'ennemi a montré 4 000 chevaux, 2 000 fantassins et 20 canons. ».
- Jean Tranié et Juan-Carlos Carmigniani, Napoléon 1814-La Campagne de France, Paris, Pygmalion, , 315 p. (ISBN 2-85704-301-5)
- D'après un compte-rendu de York à Schwarzenberg.
- « The Campaign of 1814 by Maurice Weil », sur www.napoleon-series.org (consulté le )