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Claude Villers

Claude Villers, de son vrai nom Claude Marx, né le à Everly (Seine-et-Marne), est un journaliste et homme de radio et de télévision français.

Claude Villers
Claude Villers au Salon du livre de Paris en 2011.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Claude Marx
Nationalité
Activités
Acteur, narrateur de livre audio, journaliste, animateur de radio

La majeure partie de sa carrière radiophonique s'effectue à France Inter où il est successivement auteur de sketches, animateur et producteur. Par ailleurs, il est écrivain et voyageur, passionné de trains, de paquebots, de voyages et d'aventures.

Biographie

Formation et débuts

Fils d'un ouvrier massicotier et d'une mère dactylo[1], Claude Villers quitte le Pas-de-Calais très jeune et fait mille métiers : employé de banque au Crédit lyonnais pendant deux mois à 14 ans[2], catcheur de foire (1959, avec comme surnom « l'homme au masque de soie »)[2], avant d'obtenir sa carte de presse à 17 ans et demi en 1961[2]. Il est alors le plus jeune journaliste de France.

Carrière dans les médias

Claude Villers fait ses débuts en 1961 dans la presse écrite notamment à Paris-Jour, Radio-Télé Magazine, La Presse, Plexus, Paris-Presse. Il commence à travailler à la radio en 1962, avant d'arriver à l'ORTF en 1964, où il participe à la création du Pop-Club avec José Artur, émission qui a amené la « musique de sauvages » à l'antenne. Il a également été correspondant à New York et a produit de nombreuses émissions. Il a couvert le festival de Woodstock, malgré l'opposition de sa hiérarchie[3].

Entre 1972 et 1989, il produit et présente des émissions, réalise des documentaires et des films pour de grandes chaînes de télévision. Il est une des grandes voix de France Inter, qu'il fait entendre comme animateur d'émissions telles que Pas de panique, Marche ou rêve et dans son rôle du président du Tribunal des flagrants délires.

À la télévision, il apparaît occasionnellement pendant les années 1970, notamment dans des émissions portant sur ses passions : la musique américaine, les voyages. À partir de 1980 il est présent chaque semaine pour animer une émission-jeu de Jean Frapat : Télétests. L'adaptation télé des Flagrants délires pour Antenne 2 se heurtant à une forme de censure, il abandonne rapidement. En 1982 il lance une émission de cinéma : Ciné-Parade. Il participe à Merci Bernard. En 1984, il présente depuis New York une émission spéciale en hommage à George Orwell. En 1986 pour France 3 Grand Est, il présente une émission hebdomadaire consacrée aux cuisines du monde.

En 1981, il intègre la radio RMC en tant que directeur des programmes. Ce faisant il rejoint son ami et confrère Jean-Claude Héberlé. Mais l'expérience tourne court : quand Villers constate que les deux hommes n'auront pas la liberté souhaitée, il souhaite se désengager. Étant lié par son contrat, il parvient à négocier un changement d'emploi. Pendant une année, il produit l'émission quotidienne Le Vent du désert : le tour des États-Unis en train.

À la rentrée de 1982, il revient sur France Inter et reprend le Tribunal des flagrants délires, qu'il avait abandonné en plein succès. Dans les années qui suivent, il changera plusieurs fois de radio. Il quitte de nouveau France Inter sur un désaccord, travaille un temps avec Jean-Marie Cavada pour une version privée des Flagrants délires, se pose un temps à France Culture, revient à Inter, qu'il quitte à nouveau avant de la retrouver après une autre aventure.

En , toujours passionné de voyages et d'aventures, il fonde Pacific FM, « la radio voyage » comme il aime le dire dans son émission matinale. Mais les raisons de ces changements ne sont pas seulement à chercher dans les vicissitudes du métier. Claude Villers a depuis longtemps reconnu ou déclaré cette manie de la bougeotte, ayant notamment toujours arrêté assez tôt chacune de ses formules d'émission, avant qu'elles ne commencent à se dégrader.

Claude Villers est à la retraite depuis le . La même année, il publie son autobiographie radiophonique Parole de rêveur : quarante ans de radio aux éditions Pré aux Clercs.

Claude Villers est membre de l'Académie Alphonse-Allais.

Cinéma et bande-dessinée

Occasionnellement acteur, Claude Villers écrit en outre des scénarios de films.

En 1976, 1979 et 1993, il est membre du jury du festival d'Angoulême, où ont été primés, entre autres, La Ballade de la mer salée d'Hugo Pratt, Maus d'Art Spiegelman et Saigon - Hanoï de Cosey.

En 1997 et 1998, il est président d'honneur des 13e et 14e Salon du Livre maritime à Concarneau.

Quelques Ă©missions

Claude Villers en président du Tribunal des flagrants délires sur France Inter avec l'« accusé » Patrick Dewaere à droite et Luis Rego en bas à droite, le .

Publications

  • La Route de l'or, rĂ©cits, Ă©d. Jean-Claude Simoen.
  • Les PensĂ©es de Francis Blanche, Ă©d. du Cherche-Midi.
  • Normandie, la vie Ă  bord du paquebot, Ă©d. Hersher-Flammarion.
  • Le CĹ“ur gros, traitĂ© de grossitude, avec Jean-Jacques Bernard, Les Presses de la CitĂ©, 1990.
  • Le Vrai-faux Journal, Ill. de Dollone, Les Presses de la CitĂ©, 1991.
  • Marchand d'histoires 1 : Les Grands Voyageurs, en collaboration avec Christian Clères et Renaud Alberny, Presses de la CitĂ©, 1993 et Pocket 1995.
  • Marchand d'histoires 2 : Les Grands Aventuriers, en collaboration avec Christian Clères et Renaud Alberny, Ă©d. Hors Collection, 1994, et Pocket 1996.
  • Claude Villers raconte les grandes stars du cinĂ©ma, Ă©d. Hors Collection, 1994.
  • Marchand d'histoires 3 : Les Grandes Stars du cinĂ©ma, en collaboration avec Christian Clères et Renaud Alberny, Les Presses de la CitĂ©, 1995, et Pocket 1997.
  • Marchand d'histoires 4 : Les Voyageurs du rĂŞve, en collaboration avec Christian Clères et Renaud Alberny, Le PrĂ© aux Clercs, 1996, et Pocket 1999.
  • La France paysanne, avec Jean-Bernard Naudin, Scala, 1996, rĂ©Ă©d. 2001.
  • France, un rĂŞve de gĂ©ant, avec Christian Clères, GlĂ©nat, 1996.
  • Marchand d'histoires 5 : Dans le secret des grands Ă©crivains, en collaboration avec Christian Clères et Renaud Alberny, 1997.
  • Marchand d'histoires 6 : Les Écrivains du rĂŞve, en collaboration avec Christian Clères et Renaud Alberny, Le PrĂ© aux Clercs, 1998.
  • Châteaux en AmĂ©rique, avec Catherine Cabrol, Ă©d. GlĂ©nat, 1998.
  • La France Ă  toute vapeur, avec Patrick Delance, Ă©d. du ChĂŞne, 1999.
  • Francis Blanche, le tonton flinguĂ©, DenoĂ«l, 2000, prix de l’humour 2002, dĂ©cernĂ© par l’Association des Ă©crivains de langue française.
  • Amours… (histoires simples), avec Christian Clères, Le PrĂ© aux Clercs, 2001.
  • Tous les jours dimanche, entretiens avec Robert Doisneau, Hors collection, 2001.
  • Parole de rĂŞveur (Quarante ans de radio), Le PrĂ© aux Clercs, 2004.
  • Au nord du monde (Ă€ bord de l'express cĂ´tier norvĂ©gien), DenoĂ«l, 2005.
  • … Parigot, tĂŞte de veau (La mĂ©moire amoureuse d'un Parisien), DenoĂ«l, 2005.
  • La Gauche la plus bĂŞte du monde ?, avec Razzy Hammadi, Éditions Fetjaine, 2008.
  • Ils nous ont fait rire aux larmes, avec Christian Clères, L'Archipel, 2008.
  • Le Nord du nord, DenoĂ«l, 2009.
  • Le Tribunal des flagrants dĂ©lires, DenoĂ«l, 2009.
  • Ă€ bord du France, 2011.
  • Commentaire de ÉlisĂ©e Reclus, Introduction Ă  la Nouvelle gĂ©ographie universelle, coll. Quoi de neuf ?, Elytis, 2014.

Filmographie

Cinéma

Télévision

Doublage

Notes et références

  1. « Claude Villers : "On m'avait dit : "Tu ne feras jamais de radio" », Philippe Vandel, émission Tout et son contraire, France Info.fr (troisième extrait) - 16 juin 2015 (consulté le 18 juin 2015).
  2. « Claude Villers : "On m'avait dit : "Tu ne feras jamais de radio" », Philippe Vandel, émission Tout et son contraire, France Info.fr (premier extrait) - 16 juin 2015 (consulté le 18 juin 2015).
  3. « Claude Villers : "On m'avait dit : "Tu ne feras jamais de radio" », Philippe Vandel, émission Tout et son contraire, France Info.fr (deuxième extrait) - 16 juin 2015 (consulté le 18 juin 2015).
  4. (en) Maestro sur l’Internet Movie Database

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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