Cléville (Seine-Maritime)
Cléville est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Cléville | |||||
La mairie | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Le Havre | ||||
Intercommunalité | Caux Seine Agglo | ||||
Maire Mandat |
Didier Duboc 2020-2026 |
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Code postal | 76640 | ||||
Code commune | 76181 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Clévillais, Clévillaises | ||||
Population municipale |
149 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 27 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 37′ 18″ nord, 0° 37′ 00″ est | ||||
Altitude | Min. 124 m Max. 144 m |
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Superficie | 5,47 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Valery-en-Caux | ||||
Législatives | Neuvième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Normandie
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Géographie
Description
- Entrée de Cléville, route de la Chapelle.
- Chemin du Prieuré.
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Auzebosc », sur la commune d'Auzebosc, mise en service en 1967[7] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 933,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à 50 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Cléville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [14] - [15] - [16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17] - [18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (91,2 %), zones urbanisées (8,3 %), zones agricoles hétérogènes (0,3 %), prairies (0,1 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Clivilla entre 1121 et 1131[21], Parr. sancti Benedicti de Clivilla en 1247 (Arch. S.-M. 12 H), Ecc. de Clivilla en 1312 (Arch. S.-M. 12 H), Saint Benest de Cleville en 1523, Saint Benoist de Cleville en 1713 (Arch. S.-M. G 4, 737), Cleville en 1715 (Frémont), Cleville en Caux en 1757 (Cassini)[22].
Il peut être issu d'un anthroponyme norrois tel que Kleppr ou Klyppr[23] ou du substantif scandinave klif, « falaise » ou « butte » [Note 7].
Le second élément est l'ancien français ville/vile, dans son sens originel de « domaine rural » issu du latin villa rustica.
Histoire
Un sire de Cléville fut compagnon du Conquérant et participa à la bataille de Hastings, en 1066.
Le patronage de l'église fut donné à la fin du XIe siècle, à l'abbaye de Saint-Étienne-de-Caen, par Guillaume Bonne-Âme, archevêque de Rouen. L'abbé de Caen devint aussi seigneur de Cléville, avec droit de haute justice et il fonda un prieuré dont on trouve encore quelques vestiges. La donation fut confirmée par Henri II Plantagenêt.
En 1738, il y avait 52 « feux » à Cléville (foyers d'habitation).
À la Révolution, le curé Miette, prêtre réfractaire longtemps resté dans son presbytère, soutenu par le maire Lemelle, finit par être arrêté et emprisonné à Yvetot, avant de pouvoir s'exiler en Angleterre.
Politique et administration
Fusion de communes
En 2018, la commune a tenté sans succès d'intégrer la commune nouvelle de Terres-de-Caux[24].
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].
En 2020, la commune comptait 149 habitants[Note 8], en diminution de 7,45 % par rapport à 2014 (Seine-Maritime : −0,25 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
- L'école.
- le terrain de jeux près de l'école.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Benoît est la seule église paroissiale du département à être dédiée à saint-Benoît.
- La construction primitive de la nef est romane (on voit toujours les modillons). Le gros œuvre de la muraille a été repris en 1713 et les fenêtres en brique sont de 1726. La voûte du berceau de la nef a été consolidée en 1900. Le pignon Ouest, reconstruit en 1783, a été restauré récemment. Le chœur primitif du XIIIe siècle, a été remanié au XVIIe siècle.
- L'importante chapelle latérale sud, de la fin du XVe siècle, était la chapelle des confréries. On peut y admirer une belle clé de voûte du XVIe siècle.
- Les vitraux récents, dessinés par Georges Mirianon et réalisés par François Lorin, maître-verrier de Chartres, sont dédiés notamment à Saint Benoît, à Sainte Scholastique, à Sainte Austreberthe et à saint Wandrille. On les doit à la générosité de l'abbé Métayer, en 1936[30]. Seuls, des vitraux de la chapelle latérale, sont anciens (XVIe siècle). Quelques statues anciennes.
- La particularité de l'église est d'avoir un mobilier du style de l'école d'art sacré de Beuron (abbaye bénédictine du Haut Danube). On doit ce mobilier à la générosité de l'abbé Bettencourt, frère du futur ministre, curé de Cléville dans les années 1940.
- Il faut enfin signaler une fresque moderne de Georges Mirianon représentant L'Ascension (1947)[30] et le vitrail multicolore de l'oculus (œil-de-bœuf) du pignon Ouest, œuvre d'un jeune Clévillais, Paul Couture, en 2007.
- La croix de cimetière est une croix hosannière avec base en pierre du XVIe siècle et socle de 1895.
- Le monument aux morts.
- Le manoir du XVIe siècle dont l'étage est à pans de bois, a une architecture inhabituelle en pays de Caux. C'était le logis abbatial de l'abbé de Caen, lorsqu'il venait à Cléville.
- L'église Saint-Benoît.
- La croix de cimetière.
- Le monument aux morts.
Voir aussi
Bibliographie
- Bulletin no 35 du 11 avril 1984, de la Commission départementale des antiquités de Seine-Maritime (CDA). Revue "Communautés et Liturgies" des moines bénédictins, no 5. 1979.(a/s de l'art de Beuron)
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- L'ancien scandinave klif « hauteur, escarpement, falaise » est issu du germanique commun °klibam (cf. ancien anglais clif, anglais moderne cliff), d’origine inconnue.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Auzebosc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Cléville et Auzebosc », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Auzebosc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Cléville et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- François de Beaurepaire - 1986 - Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche - Page 102.
- Charles de Robillard de Beaurepaire et dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, t. 2, Paris, 1982-1984 (lire en ligne), p. 244.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 96.
- « Le conseil municipal de Terres-de-Caux a dit « non » à l’intégration de Cléville, son maire est déçu : La commune de Cléville avait demandé à intégrer la commune nouvelle. Mais le conseil municipal n’a pas souhaité donner suite. Une déception pour son maire », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ) « Le résultat a été sans appel. Trente-cinq bulletins défavorables ont été comptabilisés contre seulement quinze pour. Trois bulletins nuls ont été enregistrés et trois élus n’ont pas pris part au vote : Jean-Marc Vasse, Cécile Sineau-Patry en tant que vice-présidente du Département et le maire délégué de Bermonville, Cyril Masclaux ».
- « Cléville. Didier Duboc été élu maire », Le Courrier cauchois, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Robert Évreux, Georges Mirianon - L'attrait de la diversité, édition des Amateurs rouennais d'art, 1996.