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Clé (organologie)

En organologie, une clé est un dispositif mécanique permettant d'ouvrir ou de fermer les trous d'un instrument à vent qui sont hors d'atteinte des doigts. On trouve un clétage élaboré sur les hautbois, les saxophones, les clarinettes, les bassons et les flûtes traversières.

L'objectif est la suppression des défauts de justesse ou l'amélioration de l'ergonomie de l'instrument.

  • Hautbois - Vue de face et dĂ©tail vue de dessous.
    Hautbois - Vue de face et détail vue de dessous.
  • Saxophone alto - Vue de cĂ´tĂ©.
    Saxophone alto - Vue de côté.
  • Clarinette - Vues de face et latĂ©rale.
    Clarinette - Vues de face et latérale.
  • FlĂ»te traversière - Posture de jeu.
    Flûte traversière - Posture de jeu.

Nécessité des clés

Différentes flûtes à bec, percées de huit trous dont un au pouce.

L'anatomie humaine n'autorise la manipulation que de dix orifices avec les deux mains. La plupart des instruments cités n'emploient que 9 doigts, le pouce de la main droite étant souvent utilisé au maintien de l'instrument.

Le cas de la flûte à bec montre qu'avec seulement huit trous, on obtient toutes les notes de la gamme (les sept situés au-dessus du tuyau pour les notes de la gamme, et celui en vis-à-vis du pouce gauche pour favoriser le passage en mode harmonique). La position de la main gauche placée en haut de l'instrument rend le petit doigt complètement inopérant parce que trop court pour atteindre le corps de l'instrument.

Selon l'instrument, la gamme diatonique est alors complétée par des doigtés fourchés ou des obstructions partielles qui produisent les notes altérées avec une justesse pas toujours satisfaisante. De plus suivant la taille de l'instrument, les orifices se trouvent rapprochés ou écartés ce qui peut le rendre peu ergonomique.

Le neuvième doigt (souvent le pouce de la main gauche), accède Ă  un trou qui permet le saut au registre supĂ©rieur, qui correspond en gĂ©nĂ©ral Ă  l'octave ; dans le cas des clarinettes, qui quintoient, le saut ramenant Ă  12 notes plus haut, la gamme est incomplète : on a recours Ă  des clĂ©s supplĂ©mentaires pour Ă©tendre le registre.

Tous les instruments Ă  clĂ©s s'appuient sur cette disposition Ă  9 trous ; le système de clĂ©s apportant des extensions ou des facilitĂ©s de jeu.

De plus chaque main ne peut guère couvrir plus de 15 cm (Ă©cart maximal entre le pouce et l'auriculaire). Donc pour les grands instruments, comme le basson, il est nĂ©cessaire de proposer un dĂ©port de commande, en quelque sorte un prolongement des doigts.

Classification des clés

Les différentes clés présentes sur ces instruments répondent à des besoins qui se distinguent par leur effet, et qu'il faut resituer à chaque fois par rapport à un instrument sans clé :

Clé ergonomique

Quatre clés de saxophone : celle du haut est actionnée via une tringlerie, les autres sont directement actionnées par les doigts (touche en nacre)

Lorsqu'un trou est trop éloigné des doigts, on met à disposition une rallonge directe, ou par pièce(s) interposée (s). C'est le cas de la plupart des clés sur les grands instruments (basson, saxophones, clarinette basse...)

Il en est de même pour les trous dont le diamètre est supérieur à celui des doigts. Dans ce cas on a recours à des palettes portant un tampon, qui peuvent être en vis-à-vis des doigts ou déportés.

Clé de transfert de doigté

  • ClĂ©s actionnables par l'auriculaire droit Ă  la clarinette.
    Clés actionnables par l'auriculaire droit à la clarinette.
  • Les deux doigtĂ©s du fa grave Ă  la clarinette (clĂ©s de transfert actionnĂ©es en bleu par l'auriculaire droit ou Ă  gauche).
    Les deux doigtés du fa grave à la clarinette (clés de transfert actionnées en bleu par l'auriculaire droit ou à gauche).

Ă€ la clarinette (en système Boehm) en particulier, les auriculaires sont largement sollicitĂ©s avec 4 ou 5 clĂ©s Ă  portĂ©e. En fait, il s'agit de double-commandes Ă©vitant les glisser entre clĂ©s[alpha 1] comme pour le passage do-si grave dans le grave du saxophone (favorisĂ© par ailleurs par des rouleaux). Une mĂŞme note est alors accessible avec deux doigtĂ©s distincts[alpha 2].

Clé d'extension de registre

Lorsque tous les doigts bouchent des trous, ou lorsqu'ils sont tous libérés, il est possible d'intervenir sur une clé pour obtenir, sur le même registre, soit une note supplémentaire plus grave en bouchant un trou (cas des notes si et si bémol grave au saxophone[alpha 3], mi bémol grave pour la clarinette, patte de si grave sur la flûte traversière), soit une note plus haute en ouvrant un trou supplémentaire (cas du la médium à la clarinette qui contribua à sa première grande amélioration[1]).

Clé d'octave ou de douzième (quintoiement)

Clé de douzième.

Sur tous ces instruments, cette clé permet le basculement à l'harmonique supérieure. Il s'agit souvent d'un orifice de petite taille placé près de l'embouchure et manœuvré par le pouce de la main gauche.

Sur le saxophone, cette clé est double, même si le mécanisme d'aujourd'hui rend le fait complètement transparent. Les modèles plus anciens disposaient de deux clés actionnées par le pouce gauche, l'une pour les notes allant du Ré au Sol#, ouvrant un orifice en haut du fût principal, et une autre à partir du La, actionnant la clef du bocal. La plupart des solutions modernes reposent sur le principe du palonnier.

Dans le cas de la clarinette, cette clé fait passer à l'harmonique impaire suivante, qui est à la douzième (une octave plus une quinte) de la note initiale . Il s'agit donc d'une clé de douzième, et non pas, contrairement aux autres instruments, d'une clé d'octave, même si on la nomme parfois ainsi par abus de langage.

Les grandes clarinettes modernes (clarinette basse, clarinette contralto, clarinette contrebasse) disposent d'une double clé de douzième automatique, également appelée double clé de registre automatique.

Clé de dièse (#)

À partir d'un doigté donné, l'action sur une clé ouvre un orifice qui hausse la note d'un demi ton, en provoquant un raccourcissement de la colonne d'air. C'est le cas du Sol# aigu de la clarinette actionné par l'auriculaire de la main gauche, via une spatule excentrée.

Clé de bémol (♭)

À partir d'un doigté donné, l'action sur une clé ferme un orifice qui baisse la note d'un demi ton, en allongeant la colonne d'air. Cette démarche est celle appliquée sur la flûte à bec avec les doigtés fourchés. Moins courant sur les instruments à clefs (ce qui explique certainement une préférence de ces musiciens pour les dièses au détriment des bémols), c'est le cas du Si♭ fourche sur le saxophone ou la clarinette.

Inventé par le flûtiste bavarois Theobald Boehm, le système Boehm et ses anneaux sur les flûtes et les hautbois offre cette possibilité. En effet, une telle clé doit rester fermée pour toutes les notes inférieures.

Clé de justesse

Les anneaux du système Boehm agissent sur des trous supplémentaires à ceux gérés directement par les doigts. Cela permet un raccourcissement sélectif de la colonne d'air en fonction du doigté. Cela apporte un grand confort d'exécution, ne requérant aucune correction ni des doigts ni de l'embouchure.

Clé de correction

Les modèles de clarinettes haut de gamme disposent généralement d'une option de clé de correction actionnable au pouce droit pour corriger l'intonation du fa et du mi grave.

Sur une option du modèle de la clarinette Récital de chez Selmer, un mécanisme active automatiquement une clé de correction située sur le pavillon distinguant les clés à actionner dans le grave (registre du chalumeau) de celles de l'aigu (registre du clairon); de ce fait, le fa grave (qui quintoie sur le do clairon) ne demande plus de correction.

Clé de substitution

Ces clés auxiliaires sont destinées à l'exécution de note sur un autre doigté. Leur emploi pour une note maintenue est parfois peu recommandée en raison de la sonorité ou la justesse peu satisfaisante ; elles sont alors utilisées dans l'exécution des trilles. Par exemple, les 4 grandes clés sur le corps haut de la clarinette actionnées par le flanc de l'index de la main droite donnent l'accès à un Si ou un Do clairon, tout en restant dans le registre du chalumeau.

Exemple illustré

Différents types de clé sur une clarinette.

Sur la clarinette, on retrouve la plupart de ces clés. Comme sur les autres instruments, il arrive que plusieurs fonctions soient attribuées à une même clé. Les repères sur image ci-contre renvoient aux commentaires suivants :

  • O : c'est un orifice directement bouchĂ© par le doigt.
  • A : clĂ© de La mĂ©dium, permet d'Ă©tendre le registre par un trou supplĂ©mentaire, lorsque tous les doigts sont dĂ©gagĂ©s.
  • B : une clĂ© de type anneau, qui force aussi la fermeture de D (Miâ™­ fourche dans le registre grave).
  • C : clĂ© du Do# chalumeau ou Sol# clairon. Elle est actionnĂ©e par l'auriculaire, les trois autres doigts bouchant leur trou respectif.
  • D : clĂ© de justesse. Le tampon permet de libĂ©rer plus que la simple libĂ©ration du trou du majeur (RĂ© au Mi). Cette clĂ© intervient dans le doigtĂ© du Miâ™­ fourche (registre grave). En agissant directement sur le tampon avec le majeur gauche, doigtĂ© peu acadĂ©mique sur la clarinette mais disponible sur les saxophones, on obtient le mĂŞme effet.
  • E : clĂ©s d'extension pour les notes graves. Le trou bouchĂ© se trouve Ă  l'extrĂ©mitĂ© de la clarinette (30 cm plus loin). Ces clĂ©s sont doublĂ©es avec les commandes de l'auriculaire de la main droite.
  • F : clĂ©s de trilles. La main droite agissant parfois sur une, mais plus souvent sur deux clĂ©s, d'oĂą la disposition des touches.

Le repère (1) montre un axe longitudinal de clé et le repère (2) un axe tangentiel. Sur l'axe (1), sont guidées deux clés distinctes.

Autres exemples :

  • Au saxophone, les calottes des clĂ©s situĂ©es proches du pavillon sont actionnĂ©es par l'auriculaire de la main gauche.
    Au saxophone, les calottes des clés situées proches du pavillon sont actionnées par l'auriculaire de la main gauche.
  • Clefs de basson. On distingue deux palettes Ă©quipĂ©es de rouleaux pour faciliter le glissement du doigt.
    Clefs de basson. On distingue deux palettes équipées de rouleaux pour faciliter le glissement du doigt.
  • En haut : les plateaux de certaines clefs du hautbois sont percĂ©es ;En bas : clĂ©s en anneau sur une clarinette (système allemand).
    En haut : les plateaux de certaines clefs du hautbois sont percées ;
    En bas : clés en anneau sur une clarinette (système allemand).
  • Les  clĂ©s d'une flĂ»te traversière Ă  plateaux sont actionnĂ©es directement avec les doigts.
    Les clés d'une flûte traversière à plateaux sont actionnées directement avec les doigts.

Technologie

Terminologie

  • Vue dĂ©taillĂ©e de la clĂ© de La mĂ©dium d'une clarinette
    Vue détaillée de la clé de La médium d'une clarinette
  • Vue de dĂ©tail de clĂ©s d'extension du registre grave d'une clarinette de basset (système allemand), actionnables par le pouce.
    Vue de détail de clés d'extension du registre grave d'une clarinette de basset (système allemand), actionnables par le pouce.

Une clé est constituée des éléments suivants : La calotte équipée d'un tampon assure l'action de bouchage sur l'orifice ; son maintien fermé est assuré par le ressort. Le trou peut être ouvert par défaut ou fermé par défaut. La spatule est la partie en contact des doigts du musicien. La tringlerie (axe) relie ces éléments.

Sur l'exemple ci-contre d'une clé directe de clarinette (celle du La médium), on distingue :

  1. La spatule actionnée par l'index de la main gauche.
  2. Le corps de la clé constitué d'une nervure centrale appelée biseau.
  3. Le tampon collé dans la calotte.
  4. Le ressort à lame assurant le maintien en position fermée. Le point d'appui se situe donc derrière l'axe, du même côté que la spatule.
  5. Le liège servant de butée lorsque la clé est ouverte. Collé sous la clé, il contribue, en partie, à la justesse de la note obtenue en permettant de régler la levée.
  6. La charnière où vient s'insérer l'axe à vis qui maintient la clé.
  7. La vis maintenant le ressort.

Cinématique

L'obturation des trous par les clés nécessite un rapprochement relatif du bord de l'orifice et de l'élément obstruant. Même si le mouvement de translation semble le plus adéquat, la nature a privilégié les guidages en rotation (articulation osseuse) et la réalisation artificielle de telles liaisons est toujours moins problématique que celle des glissières. C'est pourquoi, toutes les clés sont animées d'un mouvement de rotation. Maintenant, la disposition judicieuse des parties fonctionnelles (palettes, clapets et levier) permet de restituer un mouvement proche de la translation, d'obtenir un effet direct (fermeture) ou inverse (ouverture de l'orifice).

Pivot par axe traversant ou vis pointeau

Les liaisons pivots sont construites sur deux principes essentiellement :

  • des axes (3) traversant les clĂ©s (4) et fixĂ©s Ă  des tourillons (ou boules) (2). Sur certains saxophones, ces axes peuvent atteindre 20 cm de long pour seulement mm de diamètre, et traversent plusieurs clĂ©s. Cela requiert beaucoup de dĂ©licatesse dans l'alĂ©sage des clĂ©s. Ces longs fĂ»ts sont obtenus Ă  partir de brut en forme de tube, qui sont ensuite rectifiĂ©s.
  • des vis (3) maintenant les clefs en bout d'axe, Ă©galement fixĂ©s sur des paliers rapportĂ©s. Cette solution offre une grande rĂ©duction des frottements donc une plus grande vĂ©locitĂ© Ă  l'instrument. Elle est surtout moins encombrante, mais ne permet pas l'alignement de plusieurs clĂ©s. Seulement lĂ  aussi, pour les pièces de grande longueur, la maĂ®trise du jeu mĂ©canique est dĂ©licate.

On distinguera, de plus, les axes des clés pivotantes, parallèles à l'instrument (cas du dessin), de ceux, tangentiels, des clés basculantes (comme la clé de la médium sur la clarinette). La géométrie diffère un peu mais les solutions retenues sont identiques sur le principe.

Étanchéité

C'est le point délicat des clefs. Même si le guidage est réalisé avec soin, la fermeture parfaite d'un orifice n'est pas garantie car elle exige une coïncidence irréprochable du clapet et du bord de l'orifice. Ceci ne pourrait être obtenu, en série, qu'avec une précision irréaliste dans la fabrication des pièces. Il y a donc un réglage systématique de chaque instrument ce qui justifie en partie leur coût. Les clés sont alors légèrement redressées par le luthier. Il n'est pas possible d'essayer un instrument en cours de fabrication. Une autre solution consiste en un collage en position des tampons sur les clés. Autrefois on utilisait la cire chaude qui en refroidissant solidarisait le tampon à sa clé en lui attribuant le contact idéal avec le trou.

Cependant le recours Ă  des matĂ©riaux souples, s'apparentant Ă  la texture de la peau autorise quelques imprĂ©cisions tout en assurant l'obturation complète. Suivant la taille des trous Ă  boucher, de 1 Ă  80 mm, on a recours Ă  des matĂ©riaux divers, souvent d'origine naturelle : liège, cuir, baudruche.

Certains grands tampons disposent au centre d'une pièce métallique : le résonateur, dont le rôle est de favoriser la vibration de la colonne d'air. Cette pièce de plastique ou de métal entre en résonance avec la note jouée, ce qui accentue la puissance de l'instrument.

Ressorts

DĂ©tail d'un ressort en forme d'aiguille

Les clés n'étant actionnées que dans un seul sens, il y a nécessité d'un dispositif de rappel : c'est la fonction des ressorts. Le problème technologique réside dans le faible encombrement autorisé et le réglage de la force de ces composants. Ils doivent être fermes pour entraîner un rapide retour des clés ou pour garantir l'étanchéité d'un contact mais rester suffisamment souples pour que le musicien puisse s'y opposer sans peine.

La principale configuration employée est celle de ressort en flexion :

  • Pour les clĂ©s Ă  axe longitudinal (pivotant donc), il s'agit de ressorts aiguilles, en acier bleui, sertis dans les pieds de boule, parallèlement Ă  l'axe de la clĂ©, et encastrĂ©s dans le taquet de la clĂ©. Le rĂ©glage du ressort est alors fait par cambrage, c’est-Ă -dire une dĂ©formation en arc du ressort.
  • Pour les clĂ©s d'axe tangentiel (basculant donc), on a recours Ă  une lamelle mĂ©tallique : un ressort plat, fixĂ© directement sur la clĂ© par une vis et s'appuyant sur le corps de l'instrument. LĂ  aussi le rĂ©glage de la force se fait par cambrage. C'est le cas, sur la clarinette, de la clĂ© de quintoiement ou des grandes clĂ©s de trilles.

Matériaux

Les clefs, généralement réalisées en maillechort ou en laiton, sont constituées d'un ensemble d'éléments assemblés par brasure. Ces matériaux restent suffisamment ductiles ce qui permet les réglages par déformation à froid : le luthier peut à l'aide de pinces dont les mors sont recouverts d'un feutre, tordre les clefs sans les briser, pour rectifier leur géométrie. L'apparence monobloc des clefs est due au plaquage métallique : il peut s'agir de nickel, de chrome, d'argent, d'or et exceptionnellement de platine.

Les charnières sont obtenus à partir d'un tube réalisé par extrusion, puis réalésés après soudure.

Les tampons sont réalisés en baudruche, cuir, liège ou Gore-tex.

Clé d'eau

Bocal de clarinette basse Leblanc avec clé d'eau, à angle fermé (60°), sans clé de registre.

Les clefs d'eau des instruments cuivres ou de certaines clarinettes à bocal disposent d'un tampon en liège. Cette clef n'intervient pas dans le jeu mais seulement pour éliminer l'eau accumulée par condensation dans le tuyau. Le phénomène de condensation s'accroît lorsque la température ambiante diminue (en dessous de 20°C typiquement).

Maintenance et entretien

La durée de vie du clétage d'un instrument dépend évidemment de l'usage et de l'attention qui en est fait. Hormis les accidents, l'usure des clés prend plusieurs formes, et aboutit toujours au même effet : la mauvaise fermeture des trous. Chaque forme d'usure a son remède. Souvent il convient de refaire l'instrument, qui peut alors retrouver le comportement d'un instrument neuf même s'il n'en a plus l'aspect.

  • usure des tampons : Lors de l'usage de l'instrument, la condensation en particulier peut altĂ©rer les matĂ©riaux. Un essuyage systĂ©matique avec un Ă©couvillon est recommandĂ©. Lorsque l'Ă©tat des tampons est insuffisant, la seule solution est leur remplacement.
  • usure des lièges et feutrines : UtilisĂ©s pour les calages, ils ne s'abĂ®ment que sous l'effet de fatigue ou de maltraitance. Le remplacement nĂ©cessite parfois un dĂ©montage partiel des clĂ©s.
  • usure des axes : Les efforts Ă©tant très faibles, l'usure des axes est plus souvent liĂ©e Ă  la corrosion qu'aux frottements. Le graissage (huile) des articulations demande un dĂ©montage, opĂ©ration nĂ©cessitant beaucoup de soin.
  • dĂ©formation des clĂ©s : Cette situation ne peut ĂŞtre que d'origine accidentelle. Pour les dĂ©formations lĂ©gères, on peut redresser en utilisant une pince Ă  mors doux ou recouverte d'un tissu pour protĂ©ger des rayures. Le rĂ©glage requiert une bonne connaissance de l'instrument. Si la clĂ© est cassĂ©e, une brasure est possible ; il faudra alors aussi refaire le revĂŞtement mĂ©tallique pour l'aspect esthĂ©tique.

Notes et références

Notes

  1. Néanmoins, il existe certains rares traits où l'enchaînement de notes nécessite de faire glisser l'auriculaire entre deux clés sur les clarinettes système Boehm.
  2. Certaines clarinettes système Boehm disposent d'une clé de transfert supplémentaire du sol dièse grave (mi bémol médium) à l'auriculaire gauche ; ce type de clarinette est généralement dénommée « clarinette 18 clés - 6 anneaux ».
  3. Certains modèles de saxophone baryton descendent jusqu'au la grave.

Références

  1. Voir article sur la clarinette ancienne.

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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