Chaulieu (Manche)
Chaulieu est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 312 habitants[Note 1].
Chaulieu | |
Le bourg de Saint-Martin, point culminant de la Manche. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie |
Maire Mandat |
Loïc Desdoits 2020-2026 |
Code postal | 50150 |
Code commune | 50514 |
Démographie | |
Gentilé | Chaulieusiens |
Population municipale |
312 hab. (2020 ) |
Densité | 29 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 44′ 08″ nord, 0° 51′ 43″ ouest |
Altitude | Min. 243 m Max. 366 m |
Superficie | 10,64 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Vire Normandie (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Mortainais |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Inclus dans la Manche, la commune est à la croisée des trois départements bas-normands. Elle est aussi aux confins du Mortainais, du Bocage virois et du Bocage flérien. Le bourg de Saint-Martin est à 5,5 km à l'est de Sourdeval, à 12 km à l'ouest de Tinchebray, à 13 km au sud de Vire et à 16 km au nord-est de Mortain[1].
Le territoire est également partagé entre les bassins de trois fleuves : la Vire qui prend sa source en limite au nord, la Sée par l'un de ses premiers affluents à l'ouest et la Loire par un sous-affluent de 3e ordre, l'Égrenne qui prend également sa source en limite, mais à l'est. La moitié ouest est drainée par deux affluents de la Sée dont l'Yeurseul qui fait fonction de limite, tandis qu'un des premiers affluents de la Vire, le ruisseau de Maisoncelles, collecte les eaux du nord.
Le point culminant de la Manche (368 m) est situé à proximité du bourg de l'ancienne commune de Saint-Martin-de-Chaulieu. Le point communal le plus bas (243 m) correspond à la sortie de l'Égrenne du territoire, au sud-est. La commune est bocagère.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Cornier-des-Landes », sur la commune de Tinchebray-Bocage, mise en service en 1951[10] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[11] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10 °C et la hauteur de précipitations de 1 113,2 mm pour la période 1981-2010[12].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 54 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,9 °C pour 1981-2010[15], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Chaulieu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [17] - [18] - [19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vire Normandie, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe vingt communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20] - [21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (64,1 %), zones agricoles hétérogènes (29,2 %), terres arables (4,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,7 %), forêts (0,4 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Commune constituée en 1972 par la réunion de Saint-Martin-de-Chaulieu et de Saint-Sauveur-de-Chaulieu.
Les deux paroisses réunies étaient dédiées à Martin de Tours (Saint-Martin) et à Jésus de Nazareth (Saint-Sauveur).
Le nom de la localité est attesté sous les formes Chauleu en 1144, de Calvo Loco vers 1169, Calido Loco vers 1185, Chautleu en 1230[24].
L'origine du toponyme Chaulieu est incertaine. François de Beaurepaire exprime sa préférence pour la solution, « lieu chauve », sans doute conforté (implicitement) par la topographie du lieu (point culminant de la Manche)[24]. Cette explication est adoptée par Ernest Nègre[25]. Si lieu semble bien issu du latin locus, « lieu », René Lepelley évoque deux possibilités pour chau : calvus, « chauve », ou calidus, « chaud »[26] (évoquant une terre dont la topographie ou l'orientation l'expose au soleil).
Histoire
En 1972, Saint-Martin-de-Chaulieu (324 habitants en 1968) et Saint-Sauveur-de-Chaulieu (70 habitants) fusionnent. La commune ainsi créée prend le nom de Chaulieu[28] - [29].
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[32].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[34].
En 2020, la commune comptait 312 habitants[Note 9], en augmentation de 1,96 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Chacune des deux commune avait atteint son maximum démographique en 1836 : Saint-Martin avec 700 habitants habitants et Saint-Sauveur avec 248 habitants habitants.
Lieux et monuments
- Château de Chaulieu (XVIIe – XVIIIe siècles), possession historique de la famille des Rotours, de plan massé, il est inscrit au titre des monuments historiques en 1973[36].
- Église Saint-Martin (XVIIe – XIXe siècles). Elle abrite un autel du XVIIIe siècle.
- Église de Saint-Sauveur-de-Chaulieu (XVIIe siècle).
- Belvédère sur le point culminant du département, dans le bourg de Saint-Martin.
- Croix de chemin (1944) mémorial de la Seconde Guerre mondiale.
Activité et manifestations
- Fête Saint-Louis en août[37].
Personnalités liées à la commune
- Jacques des Rotours de Chaulieu (1742-1796), chevalier, maître ès arts de la faculté de Paris, et présentateur de la chapelle Saint-Maur[30].
- Louis-Jules-Auguste de Rotours de Chaulieu, capitaine, sous-préfet de Cherbourg, préfet du Finistère en 1820, et en 1823 de la Loire[30].
- Gabriel des Rotours de Chaulieu (1782-1863), sous-préfet de Dreux de 1818 à 1830, qui fut nommé président d'enquête sur le projet de chemin de fer de Falaise à Granville[30].
- Guillaume et Robert des Rotours qui, en 1928, rachètent le château à leur parent Camille de Caix de Chaulieu, propriétaire de 1894 à 1916, descendant de Hugues Antoine des Rotours de Chaulieu.
Voir aussi
Bibliographie
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 151
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Résumé statistique de Chaulieu sur le site de l'Insee
- Chaulieu sur le site de l'ancienne communauté de communes
- Notes E. Roynel
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
- « Station Météo-France Saint-Cornier-des-Landes - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Chaulieu et Tinchebray-Bocage », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Saint-Cornier-des-Landes - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Chaulieu et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- François de Beaurepaire - 1986 - Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Pages 99 et 100.
- Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, Droz, Genève, t. II, 1991, p. 1118, § 20979.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 93.
- Daniel Delattre, La Manche, les 602 communes, Granvilliers, Éditions Delattre, (ISBN 2-915907-09-9), p. 56.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Sauveur-de-Chaulieu », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
- Gautier 2014, p. 151.
- Réélection 2014 : « Chaulieu (50150) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Loïc Desdoits élu maire de Chaulieu », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Château », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ouest-france.fr - La 33e fête Saint-Louis se prépare déjà - Chaulieu » (consulté le ).