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Chassezac

Le Chassezac est une rivière française qui coule dans les départements de la Lozère, du Gard et de l'Ardèche. Elle est le principal affluent de l'Ardèche à laquelle elle apporte ses eaux en rive droite, et est donc un sous-affluent du Rhône.

le Chassezac
ruisseau des fourches
Illustration
Le Chassezac en basses eaux.
Carte.
Cours du Chassezac.
Loupe sur carte verte le Chassezac sur OpenStreetMap.
Caractéristiques
Longueur 84,6 km [1]
Bassin 560 km2
Bassin collecteur le RhĂ´ne
DĂ©bit moyen 15,3 m3/s (Chambonas) [2]
Régime pluvio-nival cévenol
Cours
Source Moure de la Gardille, Margeride (1 503 m)
· Altitude 1 403 m
· CoordonnĂ©es 44° 35′ 12″ N, 3° 46′ 58″ E
Confluence l'Ardèche
· Localisation Saint-Alban-Auriolles
· Altitude 96 m
· CoordonnĂ©es 44° 25′ 40″ N, 4° 19′ 14″ E
GĂ©ographie
Principaux affluents
· Rive gauche Borne
· Rive droite Altier
Pays traversés Drapeau de la France France
Départements Lozère, Gard, Ardèche
Régions traversées Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes

Sources : SANDRE:« V5040500 », Géoportail, Banque Hydro, OpenStreetMap

GĂ©ographie

Source

D'une longueur de 84,6 kilomètres[1], le Chassezac prend sa source dans le dĂ©partement de la Lozère, environ 20 km Ă  l'est de Mende, sur le flanc ouest du Moure de la Gardille (1 503 m) dans les monts de la Margeride, dans le nord de la commune de Saint-FrĂ©zal-d'Albuges[3].

Sa source se situe tout proche de celle de l'Allier qui alimente le versant Atlantique et dont la source se trouve sur le flanc Est du Moure de la Gardille.

Parcours

Le viaduc de Mirandol.
Lac de barrage du Rachas,
viaduc ferroviaire au fond.

Ă€ sa naissance, le Chassezac commence par couler gĂ©nĂ©ralement vers le sud, sillonnant en une large boucle la commune de Saint-FrĂ©zal-d'Albuges. Il sert de limite sud de cette commune avec celle de Belvezet sur environ 2,6 km, prenant lĂ  une direction gĂ©nĂ©rale vers le sud-est qu'il garde jusqu'Ă  sa confluence. Après ces 2,6 km il retraverse une dernière fois la commune de Saint-FrĂ©zal-d'Albuges avant de passer sur celle de Chasseradès qu'il traverse d'ouest en est. Le viaduc ferroviaire de Mirandol se trouve immĂ©diatement en amont de Chasseradès.

Le Chassezac rejoint la limite entre cette commune et celle de PrĂ©venchères, une limite qu'il va marquer sur environ 1,9 km ; après quoi il quitte Saint-FrĂ©zal-d'Albuges mais continue de servir de limite de communes, entre PrĂ©venchères au sud et Puylaurent au nord. C'est dans ce tronçon de son parcours qu'il rencontre le barrage hydroĂ©lectrique de Puylaurent, environ 860 mètres après la confluence de son affluent en rive droite le ruisseau de Malaval[4] - [note 1]. Ce barrage est, comme la rivière, partagĂ© entre les deux communes de PrĂ©venchères et de La Bastide-Puylaurent. Son lac de retenue a deux branches : celle du Chassezac provenant du nord-ouest et elle aussi partagĂ©e entre les deux communes, et celle du ruisseau de Malaval provenant du sud et entièrement situĂ©e sur PrĂ©venchères.

C'est encore Prévenchères que le Chassezac traverse en direction nord-ouest/sud-est, et là aussi que se trouve le deuxième barrage sur son cours : le barrage du Rachas, un peu plus de km en aval du bourg.

À sa sortie de la commune, la rivière passe sur celle de Pied-de-Borne en même temps que débutent les gorges du Chassezac.

Il passe ensuite dans le département de l'Ardèche.

Il se jette dans l'Ardèche en rive droite à deux kilomètres en aval de la ville de Ruoms, sa confluence étant partagée entre les territoires de Saint-Alban-Auriolles et de Sampzon.

Communes traversées

Le Chassezac traverse vingt-une communes[1] dans l'ordre suivant :

Affluents

La basse vallée du Chassezac

Le Chassezac a cinquante affluents référencés[1] dont les plus importants sont :

  • L'Altier (rd[note 2]), 39 km sur sept communes avec vingt-trois affluents rĂ©fĂ©rencĂ©s.
  • La Borne (rg), 35,5 km sur huit communes avec vingt huit affluents rĂ©fĂ©rencĂ©s.
  • rivière de Sure (rg), 12,9 km sur trois communes avec dix affluents rĂ©fĂ©rencĂ©s.
  • le Granzon (rd) 14,8 km sur quatre communes avec six affluents rĂ©fĂ©rencĂ©s.
  • la Rivière de Salindres (rg), 22 km sur sept communes avec sept affluents et de rang de Strahler trois[5].

Hydrologie

Le Chassezac Ă  Chambonas

Le module du Chassezac a Ă©tĂ© observĂ© et calculĂ© pendant 37 ans Ă  Chambonas (1971-2007)[2]. Il se monte Ă  15,3 m3/s pour une surface de bassin de 507 km2 soit un peu moins de 90 % du total du bassin versant.

Le Chassezac est sujet Ă  de fortes irrĂ©gularitĂ©s. La rivière prĂ©sente des fluctuations saisonnières de dĂ©bit typiques du rĂ©gime pluvio-nival cĂ©venol, avec des hautes eaux d'automne-hiver, prolongĂ©es au printemps par la fonte des neiges et les pluies, portant le dĂ©bit mensuel moyen au niveau de 15 Ă  26 m3/s d'octobre Ă  mai inclus (avec un double maximum, le premier en octobre-janvier, suivi d'une baisse lĂ©gère, et le second en avril). Au mois de juin, le dĂ©bit baisse fortement, ce qui mène rapidement Ă  une courte pĂ©riode d'Ă©tiage en juillet-aoĂ»t, entraĂ®nant une baisse du dĂ©bit moyen mensuel jusqu'Ă  2,35 m3/s en aoĂ»t. Ă€ partir de septembre, la reprise est très rapide.

DĂ©bit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : V5045020 - Le Chassezac Ă  Chambonas pour un bassin versant de 507 km2[2]
(données calculées sur 37 ans)
Source : Banque Hydro - Ministère de l'écologie et du développement durable

Étiage ou basses eaux

Le VCN3 peut chuter jusque 0,82 m3/s, en cas de pĂ©riode quinquennale sèche.

Crues

Les crues peuvent ĂŞtre extrĂŞmement importantes et particulièrement dĂ©vastatrices. En effet, le QIX 2 et le QIX 5 valent respectivement 530 et 880 m3/s. Le QIX 10 se monte Ă  1 100 m3/s, ce qui correspond au dĂ©bit moyen du RhĂ´ne Ă  l'aval de Lyon. Quant aux QIX 20 et QIX 50, ils se montent Ă  1 300 m3/s et 1 600 m3/s.

Le dĂ©bit instantanĂ© maximal enregistrĂ© Ă  Chambonas pendant cette pĂ©riode de 37 ans a Ă©tĂ© de 1 800 m3/s le , tandis que le dĂ©bit quotidien maximal Ă©tait de 878 m3/s le 10 novembre de la mĂŞme annĂ©e. Cette crue de 1 800 m3/s Ă©tait plus Ă©levĂ©e que la crue cinquantennale dĂ©finie par le QIX 50, et donc probablement centennale, et dans tous les cas fort exceptionnelle.

Lame d'eau et débit spécifique

Ă€ l'instar des rivières voisines Ardèche et Beaume, le Chassezac est un cours d'eau très abondant. La lame d'eau Ă©coulĂ©e dans le bassin versant de la rivière est de 1 024 mm annuellement, ce qui est très Ă©levĂ©, plus de trois fois supĂ©rieur Ă  la moyenne française, tous bassins confondus (320 mm), et rĂ©sulte des prĂ©cipitations abondantes dans la rĂ©gion des CĂ©vennes. Le dĂ©bit spĂ©cifique (ou Qsp) atteint 32,3 litres par seconde et par kilomètre carrĂ© de bassin.

Le Chassezac à Prévenchères (48).

Protections environnementales

Le Chassezac fait l'objet d'un ensemble de mesures de protection environnementales.

La source du Chassezac est comprise dans la zone naturelle d'intĂ©rĂŞt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) continentale de type 2 de la « ForĂŞt de Mercoire »[6], soit 11 190 hectares sur sept communes[note 3] dont la partie nord de la commune de Saint-FrĂ©zal-d'Albuges.
La ZNIEFF continentale de type 2 des « Gorges du Chassezac, de la Borne et de l'Altier »[7] concerne les premières gorges rencontrées par le cours du Chassezac, qui sont situées immédiatement en amont de Sainte-Marguerite-Lafigère et forment la limite de communes entre Prévenchères et Pied-de-Borne, en Lozère ; et non les gorges du Chassezac en aval des Vans dans le département de l'Ardèche. Elle couvre 5 808,5 hectares sur sept communes[note 4] et vise un habitat de "terrains en friche et terrains vagues".
La zone naturelle d'intĂ©rĂŞt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) continentale de type 1 de la « VallĂ©e du Chassezac »[8] commence 1,2 km en aval du barrage de Malarce[9] et s'arrĂŞte au pont du Nassier en aval des Salelles. Elle couvre donc environ 7,8 km du cours du Chassezac, et concerne 593,12 hectares sur les quatre communes de Chambonas, Gravières, Malarce-sur-la-Thines et Les Salelles. Elle vise en prioritĂ© la loutre (Lutra lutra) - le barrage de Malarce, mis en eau en 1968, est muni d'une passe Ă  loutre et Ă  castor.
La ZNIEFF continentale de type 1 de la « Basse VallĂ©e du Chassezac »[10] s'Ă©tire en un mince ruban le long du lit de la rivière. Elle commence Ă  l'est du hameau de Chassagne sur la commune des Vans, au dĂ©but des gorges ardĂ©choises du Chassezac, et continue jusqu'Ă  la confluence avec l'Ardèche. Elle couvre 17,5 km du cours du Chassezac avec 357,28 hectares rĂ©partis huit communes[note 5].
La zone spĂ©ciale de conservation (ZSC) du « Bois de PaĂŻolive et Basse VallĂ©e du Chassezac »[11], un site d'intĂ©rĂŞt communautaire (SIC) selon la directive Habitat de 6 217 hectares, s'Ă©tend sur douze communes d'Ardèche[note 6]. Pour ce qui concerne directement le Chassezac, elle commence elle aussi au dĂ©but des gorges ardĂ©choises et continue jusqu'Ă  la confluence avec l'Ardèche. Elle couvre en sus tout le cours du Granzon, affluent en rive droite du Chassezac et qui conflue sur la commune de Berrias-et-Casteljau 170 m avant que le Chassezac ne quitte la commune. Ce point du Chassezac correspond Ă©galement Ă  peu près Ă  la limite Est du bois de PaĂŻolive. Cette ZNIEFF abrite 25 espèces animales inscrites sur l'annexe II de la directive Habitat.
Une grande partie du cours du Chassezac traverse l'« aire d'adhésion du Parc national des Cévennes »[12] ; il y pénètre à son entrée sur la commune de Prévenchères environ km en amont du barrage de Puylaurent, et en sort à la confluence en rive gauche de son affluent le ruisseau de l'Escourt[13], où le Chassezac passe de la commune de Malarce-sur-la-Thines à celle des Salelles. L'aire d'adhésion du parc national des Cévennes couvre également les gorges du Chassezac incluses dans la basse vallée du Chassezac en aval des Vans.
Le Chassezac sert de limite sud-ouest du parc naturel régional (PNR) des « Monts d'Ardèche »[14] depuis Sainte-Marguerite-Lafigère jusqu'à ce qu'il atteigne la commune de Gravières vers le hameau de Beaujeau. Là il pénètre dans le parc en même temps qu'il sert de limite de communes entre Gravières au sud et Malarce-sur-la-Thines au nord. Il y reste jusqu'à sa sortie de la commune des Salelles au hameau de Montachard, puis le quitte le temps de traverser la commune de Chambonas (qui est entièrement exclue du parc des Monts d'Ardèche). Le Chassezac se retrouve de nouveau en limite de parc en arrivant sur la commune des Assions et le quitte définitivement lorsqu'il croise la D104A Chambonas-Lablachère.

Curiosités

Le Chassezac, qui fait partie du bassin méditerranéen, prend source près de la ligne de partage des eaux des Cévennes. Sa source se trouve proche à vol d'oiseau de celles de grandes rivières françaises qui alimentent le versant atlantique :

  • Ă€ seulement 1,1 km de la source de l'Allier (affluent de la Loire qui pousse la particularitĂ© Ă  couler dans une direction Ă  peu près parallèle Ă  celle du Chassezac de Saint-FrĂ©zal-d'Albuges Ă  La Bastide-Puylaurent)
  • Ă€ 8,5 km de la source du Lot (affluent de la Garonne)
  • Ă€ 19,8 km de la source du Tarn (affluent de la Garonne)

L'antre du Diable, ou Perle des CĂ©vennes considĂ©rĂ© comme richesse de l'Occitanie et des CĂ©vennes, est un canyon de granit long de km et profond d'environ 400 m, situĂ© dans les gorges du Chassezac au niveau de Pied de Borne. Très difficile d'accès, il est cependant visible depuis le belvĂ©dère de la Garde GuĂ©rin.

Voir aussi

Notes et références

Notes

  1. Ne pas confondre ce ruisseau de Malaval (V5040540), affluent en rive droite venant de la montagne du Goulet et confluant au lac du barrage de Puylaurent, avec son homonyme le ruisseau de Malaval (V5041120) affluent en rive gauche passant à Chasseradès et confluant environ km avant le barrage de Puylaurent.
  2. Abréviations : rd pour rive droite et rd pour rive gauche.
  3. Les sept communes de la ZNIEFF de la ForĂŞt de Mercoire sont :
    La Bastide-Puylaurent, Chasseradès, Chaudeyrac, Cheylard-l'Évêque, Luc, Montbel et Saint-Frézal-d'Albuges.
  4. Les communes concernées par la ZNIEFF des « Gorges du Chassezac, de la Borne et de l'Altier » sont :
    Malons-et-Elze, Peyremale, Altier, Pied-de-Borne, La Bastide-Puylaurent, Prévenchères et Villefort.
  5. Les communes concernées par la ZNIEFF de la « Basse Vallée du Chassezac » sont, d'amont en aval :
    Les Assions, Les Vans, Berrias-et-Casteljau, Chandolas, Beaulieu, Grospierres, Saint-Alban-Auriolles et Sampzon.
  6. Les douze communes de la ZSC du « Bois de Païolive et Basse Vallée du Chassezac » sont :
    Les Assions, Banne, Beaulieu, Berrias-et-Casteljau, Chandolas, Grospierres, Joyeuse et Lablachère, Saint-Alban-Auriolles, Saint-Genest-de-Beauzon, Sampzon et Les Vans.

Références

Ressource relative à la géographie :
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