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Barrage de Puylaurent

Le barrage de Puylaurent est un grand barrage hydroélectrique français, de type voûte en béton, situé sur les communes de la Bastide-Puylaurent et de Prévenchères en Lozère, sur la rivière Chassezac affluent de l'Ardèche.

Barrage de Puylaurent
Carte de la retenue de Puylaurent
GĂ©ographie
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Coordonnées
44° 31′ 48″ N, 3° 53′ 13″ E
Cours d'eau
Objectifs et impacts
Vocation
Hydroélectricité
Soutien d'Ă©tiage
Irrigation
Écrêtement des crues
Loisirs.
Propriétaire
Date du début des travaux
1990
Date de la fin des travaux
1996
Date de mise en service
Coût
210 millions de francs
Barrage
Type
Hauteur
(lit de rivière)
73 m
Longueur
217 m
Épaisseur en crête
4,5 m
Épaisseur à la base
16 m
RĂ©servoir
Altitude
943 m
Volume
10,8 millions de mÂł
Superficie
60 ha
Centrale(s) hydroélectrique(s)
Prévenchères
Puissance installée
3,9 MW
Production annuelle
8,25 GWh
Localisation sur la carte de France
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Localisation sur la carte du Languedoc-Roussillon
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Localisation sur la carte de la Lozère (département)
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GĂ©ographie

SituĂ© en Lozère Ă  six kilomètres Ă  l'ouest du dĂ©partement de l'Ardèche, l'ouvrage se trouve sur le Chassezac, Ă  environ 970 mètres d'altitude et approximativement 860 mètres en aval de la confluence du ruisseau de Malaval[1] son affluent en rive droite, qui forme ainsi la branche sud du lac de retenue.

Le Chassezac est un cours d'eau de type cĂ©venol, avec un bassin-versant (en amont de Puylaurent) de 80 km2, et des prĂ©cipitations annuelles moyennes de 1 300 mm. Le dĂ©bit estimĂ© au barrage est donc :

  • dĂ©bit moyen annuel : 2,38 m3/s,
  • dĂ©bit de pointe dĂ©cennal : 134 m3/s,
  • dĂ©bit de pointe centennal : 350 m3/s,
  • dĂ©bit de pointe millĂ©nal : 560 m3/s[2].

En aval, Ă  la station de Gravières, le dĂ©bit mesurĂ© pour les crues est de 700 m3/s avec une pĂ©riode de retour de deux ans, 1 000 m3/s avec une pĂ©riode de retour de cinq ans ; la crue dĂ©cennale est en moyenne de 1 250 m3/s et la crue centennale de 2 500 m3/s[3].

Histoire

Premiers projets d'aménagement

L'idée d'implanter un ouvrage sur le Chassezac est assez ancienne : EDF demande la concession hydroélectrique d'ensemble sur ce cours d'eau le [4] et l'obtient par un décret du [5]. Le cours d'eau commence à être équipé dans les années 1960. Toutefois, le site de Puylaurent est laissé en l'état.

Changement de vocation de l'ouvrage

C'est à partir des années 1980 qu'EDF recommence à s'intéresser au site de Puylaurent, tout d'abord dans un but purement hydroélectrique. Toutefois, les impératifs nombreux de la région conduisent l'entreprise à revoir sa position et à envisager plutôt un barrage à buts multiples[6], qui serve non seulement à la production hydro-électrique, mais aussi au soutien du débit d'étiage du Chassezac (et donc de l'Ardèche), à l'écrêtement des crues, au tourisme et à l'irrigation.

Pour le Conseil dĂ©partemental de l'Ardèche, il s'agit d'assurer un dĂ©bit minimal de 0,5 m3/s, en particulier dans la zone karstique situĂ©e en amont de Saint-Alban-Auriolles, oĂą les pertes provoque une disparition totale du cours d'eau durant l'Ă©tĂ©. Il s'agit Ă©galement de constituer une rĂ©serve de 500 000 m3, permet de doubler la surface irriguĂ©e dans le dĂ©partement : 1 600 hectares contre huit cents prĂ©cĂ©demment).

Le changement de vocation du barrage s'accompagne donc d'un changement de maîtrise d'ouvrage : c'est le Syndicat Départemental d'Équipement de l'Ardèche qui devient maître d'ouvrage ; toutefois, EDF reste propriétaire de l'usine hydroélectrique prévue de Prévenchères, et reste maître d'œuvre de l'opération de construction[6]. Le coût est partagé entre les acteurs : un tiers du coût de construction (70 millions de francs) est désormais supporté par le SDEA, le restant à la charge d'EDF.

Construction

La construction dĂ©bute en juin 1990 par les travaux de terrassement, mais sont suspendus durant un an et demi Ă  partir du mois de dĂ©cembre de la mĂŞme annĂ©e Ă  la suite d'un sursis Ă  exĂ©cution. Ils reprennent en aoĂ»t 1992, pour s'achever en septembre 1993. Ă€ partir de mars 1994 (jusqu'Ă  aoĂ»t 1995) a lieu la phase de gros Ĺ“uvre, avec coulage de l'ouvrage proprement dit. L'innovation principale apportĂ©e dans ce chantier est l’incorporation de plus de 10 000 tonnes de cendres volantes (issues de la combustion du charbon) dans le bĂ©ton, ce qui en a amĂ©liorĂ© les capacitĂ©s mĂ©caniques[7] - [8]. SimultanĂ©ment, de juin 1994 Ă  aoĂ»t 1995, a lieu l'installation des Ă©quipements Ă©lectromĂ©caniques[2]. Puylaurent est le plus grand barrage rĂ©alisĂ© en France mĂ©tropolitaine dans les annĂ©es 1990, le chantier mobilisant 200 personnes pour un total de 500 000 heures de travail[9].

Mise en eau du barrage

La mise en eau du barrage commence en janvier 1996 pour s'achever en mai de la même année. Dès l'inauguration (9 juillet 1996), le barrage effectue son premier soutien d'étiage[2].

Caractéristiques techniques du barrage

Carte de la retenue de Puylaurent.

Le barrage

Le barrage de Puylaurent est une voĂ»te Ă  simple courbure, de 217 mètres de longueur en crĂŞte. 80 000 m3/s de bĂ©ton ont Ă©tĂ© nĂ©cessaires Ă  sa rĂ©alisation[2].

L'usine de Prévenchères

L'usine de PrĂ©venchères, situĂ©e juste sous l'Ă©vacuateur de crues du barrage, turbine l'eau de la retenue avec une turbine Francis verticale capable de turbiner 6,6 m3/s[2].

Évacuateurs de crues

L'Ă©vacuateur de crues est dimensionnĂ© pour une crue millĂ©nale de 560 m3/s. Par rapport au projet initial, il a Ă©tĂ© modifiĂ© afin d'assurer une hausse de 2,6 mètres du niveau de la retenue, qui correspond Ă  environ un million de mètres cubes supplĂ©mentaires d'eau[10].

Risques liés au barrage

Les déformations de l'ouvrage sont mesurées en permanence par 16 pendules répartis sur cinq lignes et un pendule dans la culée[11].

Notes et références

  1. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Malaval (V5041120) ».
  2. Paul Gaudron, « Conception et construction du barrage de Puylaurent (Lozère) », sur http://www.barrages-cfbr.eu/index2.html, Comité français des barrages et réservoirs, (consulté le )
  3. Serveur de données hydrométriques temps réel du bassin Rhône Méditerranée, « Situation hydrologique station Gravières (V5045030) », sur http://www.rdbrmc.com/hydroreel2/index.html, Ministère de l'Écologie, en temps réel (consulté le )
  4. Bernard Hugo, « L'aménagement hydro-électrique du bassin de l'Ardèche », sur http://www.persee.fr, Persée, (consulté le )
  5. Patrick Castaing, « Le barrage de Puylaurent (Lozère) », sur http://www.inbo-news.org/spip.php?sommaire&lang=fr, Réseau international des organismes de bassin, (consulté le )
  6. Patrick Castaing, « Colloque de Megève », sur http://www.inbo-news.org/spip.php?sommaire&lang=fr, Réseau international des organismes de bassin, (consulté le )
  7. Fanny - EDF, « Puylaurent, un barrage high-tech », sur http://jeunes.edf.com/, Électricité de France, (consulté le )
  8. (en) L. Berga, RCC Dams - Roller Compacted Concrete Dams: Proceedings of the IV International Symposium on Roller Compacted Concrete Dams, Madrid, Spain, 17-19 November 2003, Taylor & Francis, (ISBN 978-9058095640), 1240 pages ; page 740.
  9. ?, « Puylaurent Alt. 1071m », ?, ? (consulté le )
  10. ?, « SDEA Ardèche / SELO Lozère », sur http://www.hydroplus.fr/, Hydroplus, ? (consulté le )
  11. Émilie Pons & Rémy Huber, « Surveillance et auscultation des barrages ici et ailleurs », sur http://www.barrages-cfbr.eu/index2.html, Électricité de France, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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