Chasseurs à cheval de la Garde impériale (Second Empire)
Le régiment des chasseurs à cheval de la Garde impériale est une unité de cavalerie française du Second Empire faisant partie de la Garde impériale. Mise sur pied en 1855 à Compiègne par des éléments mixtes de la cavalerie légère et des chasseurs d'Afrique, ses derniers escadrons sont versés en dans la cavalerie de la ligne.
Chasseurs à cheval de la Garde impériale | |
Officier des chasseurs à cheval de la Garde impériale, par François Hippolyte Lalaisse. | |
Création | 20 décembre 1855 |
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Dissolution | 4 février 1871 |
Pays | France |
Allégeance | Second Empire |
Branche | Cavalerie |
Type | Régiment |
Effectif | 1 393 hommes |
Fait partie de | Garde impériale |
Garnison | Compiègne |
Guerres | Campagne d'Italie (1859) Guerre franco-allemande de 1870 |
Batailles | Magenta Solférino |
Commandant | De Cauvigny (1856-1863) De Gondrecourt (1863-1867) Michel (1867-1868) De Montarby (1868-1871) |
Le corps se distingue en Italie au cours des batailles de Magenta et de Solférino. Ces premiers faits d'armes sont aussi les derniers puisque les chasseurs à cheval de la Garde ne prennent aucune part à la guerre franco-prussienne de 1870. Au mois de , le régiment est fusionné avec le 13e régiment de chasseurs à cheval. L'uniforme à dominante verte — couleur traditionnelle des chasseurs à cheval — comprend une coiffure en peau noire, un habit et un pantalon garance à fausses bottes.
Historique
Organisation
En 1854, deux ans après l'avènement du Second Empire, Napoléon III rétablit la Garde impériale, corps militaire d'élite attaché à sa personne. Cette dernière reprend ainsi les traditions de la première Garde impériale, formée en 1804 par Napoléon Ier et dissoute en 1815. La cavalerie de la Garde, forte à l'origine de deux régiments — cuirassiers et guides — s'étoffe au fur et à mesure d'unités nouvelles. Le , un décret impérial instaure la création de quatre régiments de cavalerie supplémentaires : parmi eux, celui des chasseurs à cheval de la Garde impériale[1].
Au mois d', le projet se concrétise. Pour les chasseurs à cheval de la Garde, l'organisation se fait de façon éparse. Le nouveau corps doit en effet être formé principalement à partir des éléments du 4e régiment de chasseurs d'Afrique récemment dissous. À l'époque de sa disparition, ce régiment se trouve en Crimée et c'est donc là-bas que s'effectue la mise sur pied des quatre premiers escadrons. Dans le même temps, les deux autres escadrons s'organisent en Algérie, le 5e à Mostaganem et Constantine et le 6e à Alger. Des détachements fournis par les trois autres régiments de chasseurs d'Afrique ainsi que par les 1er et 4e régiments de hussards complètent les effectifs[2]. Vers le milieu de l'année 1856, les escadrons en provenance de Crimée et d'Algérie se réunissent au dépôt de Compiègne, où Napoléon III les passent en revue le . Le régiment compte six escadrons pour un total de 1 393 officiers, sous-officiers et soldats[3].
Désormais au complet, les chasseurs à cheval de la Garde sont placés sous les ordres du colonel Adolphe Charles de Cauvigny, qui cède son poste en 1863 à Aristide de Gondrecourt. Ce dernier dirige le régiment pendant quatre ans. Son successeur, Alexandre Ernest Michel, est promu général de brigade en 1870 et mène la charge des cuirassiers français à la bataille de Reichshoffen. Le dernier commandant des chasseurs est le colonel de Montarby qui remplace Michel à la tête du corps en 1868[4].
Sous le Second Empire, la vie du régiment est marquée par le changement fréquent de garnisons : Saint-Germain-en-Laye, Paris, Melun, Fontainebleau, Compiègne… Pendant la guerre contre la Prusse en 1870, l'escadron de dépôt des chasseurs à cheval de la Garde renforce le 1er régiment de marche mixte de cavalerie[5] ; un autre escadron concourt quant à lui à la formation du 1er régiment de marche mixte sous les ordres du lieutenant-colonel Leroy de Lanauze[6]. Le corps des chasseurs est officiellement dissous le et prend alors le nom de Régiment de chasseurs de l'ex-Garde. C'est sous cette dénomination qu'il survit jusqu'au , date à laquelle ses éléments sont versés au 13e régiment de chasseurs à cheval[7].
Campagnes et batailles
En , la France et le royaume de Piémont-Sardaigne déclarent la guerre à l'Autriche : c'est le début de la campagne d'Italie. Le , la cavalerie de la Garde est acheminée en train jusqu'à Marseille où elle se réunit sous les ordres du général de division Louis-Michel Morris. Avec les guides, les chasseurs à cheval forment la 3e brigade sous les ordres du général Cassaignoles. Le 8, ordre est donné à la division de cavalerie de la Garde de se diriger vers l'Italie. Placés en tête de la colonne, les chasseurs arrivent à Gênes le 24 mai puis à Alexandrie le 28, tandis que le 1er escadron du régiment est mis à la disposition du grand quartier-général[8].
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Nonce Baronne (ill. Maurice Toussaint), « Le régiment des chasseurs à cheval de la Garde Impériale », Gazette des Uniformes, Regi'Arm, no 216, , p. 34-37.
- Henri Ortholan, L'armée du Second Empire, Soteca Napoléon III, , 367 p. (lire en ligne).
- Paul Descaves (ill. Marcel de Fonrémis), Historique du 13e régiment de chasseurs et des chasseurs à cheval de la Garde, Béziers, A. Bouineau & Cie., , 399 p. (OCLC 763356561, BNF 34076124) lire en ligne sur Gallica.
Notes et références
- Ortholan 2010, p. 164.
- Descaves 1891, p. 129-130.
- Descaves 1891, p. 131-132.
- Baronne 2003, p. 35.
- Jérôme Discours, « La cavalerie de la Garde : Historique du régiment des Chasseurs à cheval de la Garde », sur military-photos.com, (consulté le ).
- Baronne 2003, p. 36.
- Descaves 1891, p. 132-133.
- Descaves 1891, p. 135.