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Charles Ferdinand Gambon

Charles Ferdinand Gambon, né le à Bourges (Cher) et mort le à Cosne-sur-Loire (Nièvre), est une grande figure républicaine du XIXe siècle.

Démocrate-socialiste, représentant du peuple en 1848 siégeant à la Montagne, membre de la Commune de Paris, membre de l’Association internationale des travailleurs durant son exil en Suisse, il s’oriente vers un courant anarchisant[1].

Biographie

D'une famille aisée, mais resté orphelin, il est élevé par sa grand-mère à Suilly-la-Tour, où il prend conscience de la misère des campagnes. Après des études classiques, il est avocat à 19 ans, et fonde en 1840, le Journal des Écoles en compagnie de Melvil-Bloncourt[2]. En 1846, il est nommé juge suppléant à Cosne-sur-Loire, mais est suspendu en 1847 pour ses positions anti-royalistes.

En 1848, chef républicain dans le département de la Nièvre, il est élu à l'Assemblée constituante et s'y oppose à la répression des journées de juin. En 1849, il est élu à l'Assemblée législative. Il participe à la journée du 13 juin 1849, ce qui lui vaut une inculpation, par la Haute Cour de justice de Versailles, pour complot et incitation à la guerre civile. La Haute Cour le condamne à une peine de déportation de dix ans, qu'il effectue à Belle-Île.

Libéré, il devient agriculteur à Sury-près-Léré et opposant au Second Empire. En 1869, il se rend célèbre par sa campagne pour le refus de payer l'impôt, celui-ci devant financer une armée qui venait de sévir à La Ricamarie et à Aubin. Le fisc ayant saisi une partie de ses biens, et notamment une vache, cette dernière devient fameuse. Une chanson, La vache à Gambon, écrite par Paul Avenel, traite l'anecdote sur le mode humoristique.

Après la proclamation de la République le , il est élu à l'Assemblée nationale comme socialiste révolutionnaire. Il en démissionne le à la suite de son élection au Conseil de la Commune par le Xe arrondissement. Il fait partie de la Commission de la Justice, mais refuse le poste de Procureur de la Commune. Le , il devient membre du Comité de Salut public. Après la Semaine sanglante, il s'établit en Suisse après son expulsion de Belgique. En novembre 1871, le Conseil de guerre le condamne, par contumace, à vingt ans de travaux forcés, puis en 1872 à la peine de mort.

Réfugié en Suisse, il rédige deux brochures La Revanche de la France et de la Commune et La Dernière Révolution, ouvrages dans lesquels il préconise le refus de l'impôt et du service militaire. Il adhère à la Fédération jurassienne et rencontre Bakounine à Locarno en .

Revenu en France après l'amnistie de 1880, il est Ă©lu, en 1882, dĂ©putĂ© radical de la Nièvre. Il est battu aux Ă©lections de 1885, alors qu'il se prĂ©sente comme candidat socialiste, avec seulement 5 836 voix. Le mĂŞme jour, il obtient 50 213 voix dans la Seine. Lors du scrutin complĂ©mentaire du comme candidat du « comitĂ© central » des radicaux-socialistes dans la Seine, il n'obtient que 16 163 voix sur 847 089 votants. Il se retire Ă  Cosne-sur-Loire, dans le faubourg qui porte depuis son nom.

Il a publié La Revanche de la France et de la Commune (1871) et Réponse à l'Assemblée "souveraine" de Versailles. La dernière Révolution (1872). À Genève, avec Gustave Cluseret, il avait fondé le Bulletin de la Commune.

Mandats de député

Hommages

En 1905, la rue Ferdinand-Gambon dans le 20e arrondissement de Paris prend son nom en hommage.

Notes et références

Voir aussi

Notices biographiques

Articles connexes

Liens externes

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