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Charles Alexis Brûlart de Genlis

Charles Alexis Brûlart de Genlis, né le à Paris, mort guillotiné le à Paris, est un maréchal de camp français du XVIIIe siècle, député de la noblesse sous la Révolution française.

Charles Alexis Brûlart de Genlis
dit le marquis de Sillery
Illustration.
Portrait par Charles Toussaint Labadye.
Fonctions
Député de la Convention nationale
–
Élection 13 septembre 1792
Circonscription Somme
Groupe politique Gironde
Député à l'Assemblée constituante de 1789
–
Député aux États généraux de 1789
–
Élection 27 mars 1789
Circonscription bailliage de Reims
Groupe politique Noblesse
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Paris
Date de dĂ©cès (Ă  56 ans)
Lieu de décès Paris
Nature du décès peine de mort par décapitation
Sépulture Cimetière de la Madeleine
Nationalité Français
Conjoint Félicité du Crest de Saint-Aubin
Famille Charles-François d'Hallencourt de Dromesnil,
Louis Philogène Brûlart de Sillery
Profession Militaire

Signature de Charles Alexis Brûlart de Genlisdit le marquis de Sillery

Charles Alexis Brûlart de Genlis

Biographie

Famille

Charles Alexis BrĂ»lart de Genlis est nĂ© le Ă  Paris[1]. Son père est Charles BrĂ»lart (1705-1753), marquis de Genlis (terre situĂ©e dans l'Aisne), et sa mère qu'il Ă©pouse en , est nĂ©e Louise-Charlotte-Françoise de Hallencourt de Dromesnil (1710-1742), et n'a que 16 ans, elle est la fille d'Emmanuel Joseph, marquis de Dromesnil, et de Louise de Proisy de Morfontaines[2]. Il est le neveu de Charles-François d'Hallencourt de Dromesnil et le filleul de Louis Philogène BrĂ»lart de Sillery qui sera son tuteur après la mort de ses parents.

Charles Alexis est le deuxième enfant d'une fratrie qui comptera trois garçons. Son frère ainé est Charles Claude Brûlart, marquis de Genlis, né en 1733, qui fera une carrière militaire le menant au grade de Lieutenant général qui épouse le Jeanne Maurice Pulchérie de Riotot de Villemur (née vers 1751). Son frère puiné est Louis-Marie Brûlart de Genlis[Notes 1] né le , il fut d'abord abbé commendataire de l'abbaye Sainte-Élisabeth de Genlis avant que de devenir officier d'infanterie dans le régiment du Roi[2]. Il meurt à Paris, rue Saint-Jacques le de la petite vérole[3] - [4].

Le marquisat de Genlis comprenait le bourg de ce nom, les villages d'AbbĂ©court, Viry-Noureuil, Ognes, Marest, les hameaux de Quaisne, HatiĂ©mont et Dampcourt, les seigneuries de La Motte, Viry, Moulin-Chevreux, Coqueril-en-Beine et leurs dĂ©pendances, avec droit de haute justice et un revenu de 56 000 livres de rente[5].

Charles Alexis épouse le Félicité du Crest de Saint-Aubin (Mme de Genlis), gouvernante du futur Louis-Philippe Ier, avec laquelle il aura trois enfants:

  • Caroline Jeanne SĂ©raphine BrĂ»lart de Genlis (1765-1786) dite la "Demoiselle de Genlis", qui Ă©pousera

Carrière militaire

Charles Alexis BrĂ»lart a environ 13 ans lorsqu'il commence une carrière militaire en devenant membre d'un rĂ©giment qui part pour les Indes. Ă€ l'âge de 14 ans, il quitte ce rĂ©giment pour entrer dans la Marine royale française[1] comme garde de la Marine.

En 1757, Charles Alexis, lieutenant de vaisseau âgĂ© de 20 ans, subit de multiples blessures lors d'affrontements, ce qui lui vaut d'ĂŞtre promu au grade de capitaine. Plus tard, il est fait prisonnier par les Anglais lors du siège de PondichĂ©ry en 1778.

Charles Alexis est nommé Gouverneur d'Épernay le [6]

Député aux États généraux de 1789

Élu député de la noblesse aux États généraux, il est l'un des 47 députés de la noblesse ralliés au tiers état. Le , il fait partie des nouveaux membres du comité des recherches, avec : Poulain de Corbion, l'abbé Joubert, de Pardieu, Le Déan, Voidel, Cochon de l'Apparent, Payen-Boisneuf, Verchère de Reffye, Rousselet, de Macaye, Babey[7].

Il est réélu député à la Convention par le département de la Somme (1792).

Léonard-Alexis Autié dans ses Confessions le décrit comme « la créature la plus malléable que Dieu ait créée ; (...) sa femme est faite un peu plus homme que lui. »[8]

Il est guillotiné le , au nombre des vingt-et-un collègues girondins.

Écrits

  • Opinion de M. de Sillery, et projet de dĂ©cret, sur l'admission des aspirans dans le corps de la marine militaire, Paris, AssemblĂ©e nationale, , 14 p. (lire en ligne).

DĂ©coration

Postérité

Au no 13, quai de Conti Ă  Paris se trouve l'hĂ´tel de Sillery-Genlis[9].

Notes et références

Notes

  1. Aux archives nationales certains membres de cette famille sont inscrits Brulart ou encore Brulard

Références

  1. Larousse 1877, p. 728.
  2. Badier et Aubert de la Chesnaye Des Bois 1876, p. 374.
  3. Racines histoire, op. cit., p. 15
  4. Archives nationales de France, Y.11077
  5. Maximilien Melleville et Édouard Fleury, Dictionnaire historique du département de l'Aisne, t. 2, Paris et Laon, 1865, p. 454
  6. Archives nationales de France: Y.5138.B.
  7. de Bonnay 1883, p. 295.
  8. Léonard-Alexis Auiter, Souvenirs de Léonard, coiffeur de la reine Marie-Antoinette, Bourmancé Éditeur, Paris, 1838, volume III, p. 39.
  9. Notice no PA00088543, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Bibliographie

  • François-Alexandre Aubert de La Chesnaye Des Bois, Dictionnaire de la Noblesse…, Paris, 1864, 3e Ă©dition, colonnes 360 Ă  375.
  • Louis Batiffol, Jean Jouvenel, prĂ©vĂ´t des marchands de la ville de Paris, 1360-1431, Paris, HonorĂ© Champion, , 332 p. (lire en ligne).
  • Père Anselme, GĂ©nĂ©alogie de la Maison Royale et des pairs…, Compagnie des Libraires, 1730, 3e Ă©dition, tome VI, p. 525 (en ligne).
  • Joseph-François Michaud, « Sillery (Alexis Brulart, marquis de) », dans Biographie universelle ancienne et moderne : ou Histoire par ordre alphabĂ©tique de la vie politique et privĂ©e de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs Ă©crits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, vol. 39 (Nouvelle Ă©dition, revue, corrigĂ©e, continuĂ©e jusqu'Ă  nos jours et considĂ©rablement augmentĂ©e d'articles omis ou nouveaux ; ouvrage rĂ©digĂ© et signĂ© par plus de trois cents collaborateurs français et Ă©trangers), Paris, Madame C. Desplaces, (lire en ligne), p. 345-346.
  • FĂ©licitĂ© de Genlis (ill. Janet-Lange et Valentin Foulquier), MĂ©moires de Mme de Genlis : sur la cour, la ville et les salons de Paris (PubliĂ© avec le concours de madame Georgette Ducrest), Paris, Gustave Barba Libraire-Éditeur, , 160 p. (lire en ligne).
  • Jacques Badier et François-Alexandre Aubert de la Chesnaye Des Bois, Dictionnaire de la noblesse : contenant les gĂ©nĂ©alogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France, t. 4, Paris, Schlesinger frères, (lire en ligne), p. 374.
  • Pierre Larousse, « Sillery Charles-Alexis BrĂ»lart », dans Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, gĂ©ographique, mythologique, bibliographique..., Paris, Administration du grand-Dictionnaire universel, (lire en ligne), p. 728-729.
  • Charles-François de Bonnay, « Liste des nouveaux membres du comitĂ© des recherches et du comitĂ© des rapports, lors de la sĂ©ance du 26 avril 1790 », dans JĂ©rĂ´me Mavidal (dir.), Émile Laurent (dir.), Archives Parlementaires de 1787 Ă  1860, t. XV : Du 21 avril au 30 mai 1790, Paris, Librairie Administrative P. Dupont, (lire en ligne), p. 295.
  • « Charles Alexis BrĂ»lart de Genlis », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [dĂ©tail de l’édition]
  • Auguste Kuscinski, Dictionnaire des conventionnels, Paris, SociĂ©tĂ© de l'Histoire de la RĂ©volution française, (rĂ©impr. Éditions du Vexin français 1973), 615 p..
  • Robert Legrand (prĂ©f. Jean Tulard), La RĂ©volution dans la Somme : Conventionnels, Jacobins et soldats, Abbeville, F. Paillart, , 328 p. (prĂ©sentation en ligne, lire en ligne).
  • Edna-Hindie Lemay (prĂ©f. François Furet), Dictionnaire des Constituants, 1789–1791 (2 volumes), Paris, Voltaire Foundation, , 1023 p. (ISBN 978-0-7294-0423-5, prĂ©sentation en ligne).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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