Pierre-Marie-Athanase Babey
Pierre-Athanase-Marie Babey, né le à Orgelet, mort le à Salins, est un député à l’Assemblée constituante de 1789, membre de la Convention et député au Conseil des Cinq-Cents. Il était avocat du roi à Orgelet au moment de la Révolution, dont il embrassa les idées avec une inflexible fermeté.
Pierre-Athanase-Marie Babey | |
Fonctions | |
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Député du Conseil des Cinq-Cents | |
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Élection | 21 vendémiaire an IV |
Circonscription | Jura |
Groupe politique | Centre |
Député de la Convention nationale | |
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Élection | 5 septembre 1792 |
Circonscription | Jura |
Groupe politique | Gironde |
Député à l'Assemblée constituante de 1789 | |
– | |
Député aux États généraux de 1789 | |
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Élection | 15 avril 1789 |
Groupe politique | Tiers Ă©tat |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Orgelet |
Date de décès | (à 72 ans) |
Lieu de décès | Salins |
Nationalité | Français |
Profession | Avocat |
Biographie
Élu député du tiers état aux États généraux, le , par le bailliage d'Aval, avec 188 voix sur 372 votants.
Le , il fit partie des nouveaux membres du comité des recherches, avec Poulain de Corbion, l'abbé Joubert, de Pardieu, Le Déan, Voidel, Cochon de Lapparent, Payen-Boisneuf, Verchère de Reffye, Rousselet, de Macaye, de Sillery[1].
Il fit annuler, le , les remerciements votés au département de la Meurthe au sujet de la sédition de Nancy, demanda que l'Assemblée se déclarât en permanence pour attendre l'acceptation du roi lors de la présentation de la constitution civile du clergé ; et, le , prit la parole pour démontrer l'urgence d'une loi contre les émigrés, et émit des propos menaçants contre les membres du Comité de Constitution qui refusaient de présenter ce projet de loi.
Le suivant, il demanda de convertir en décret l'avis des comités portant que le roi serait suspendu de ses fonctions jusqu’à l'achèvement de la Constitution, et déchu du trône, s'il ne l'acceptait pas.
Élu membre de la Convention par le département du Jura, le , à la pluralité des voix sur 430 votants, il apporta dans cette assemblée des opinions modérées. Dans le procès de Louis XVI, il répondit, au 3e appel nominal : « Je vote pour la réclusion de Louis jusqu'à la paix, et pour le bannissement à cette époque ». Il réclama en même temps la convocation des assemblées primaires.
Inclinant du côté de la Gironde, et ayant protesté contre le 31 mai, il fut au nombre des 73[2] conventionnels arrêtés pour ce fait.
Le 21 vendémiaire an IV, il fut compris, comme député du Jura, parmi les membres de la Convention qui entrèrent au Conseil des Cinq-Cents, par 221 voix sur 254 votants, et fit partie de ce Conseil jusqu'en floréal an VII.
Il ne joua aucun rĂ´le politique sous l'Empire.
Mandats
- 15/04/1789 - 30/09/1791 : Aval - Lons-le-Saunier (Bailliage)
- 05/09/1792 - 26/10/1795 : Jura - Gironde
- 13/10/1795 - 26/12/1799 : Jura - Centre
Notes et références
- de Bonnay 1883, p. 295.
- Une erreur d’écriture devait par la suite parler de la protestation des « 73 » au lieu des « 75 ».
Voir aussi
Bibliographie
- Dictionnaire des parlementaires français par Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, tome 1, A-Cay, Bourloton éditeur, Paris, 1889.
- Charles-François de Bonnay, « Liste des nouveaux membres du comité des recherches et du comité des rapports, lors de la séance du 26 avril 1790 », dans Jérôme Mavidal (dir.), Émile Laurent (dir.), Archives Parlementaires de 1787 à 1860, t. XV : Du 21 avril au 30 mai 1790, Paris, Librairie Administrative P. Dupont, (lire en ligne), p. 295.
- Assemblée nationale