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Château de Beauvais (Lussas-et-Nontronneau)

Le château de Beauvais est un château français situé sur la commune de Lussas-et-Nontronneau en Dordogne, dans le Périgord vert, à 6 kilomètres de Nontron. Le château et son pigeonnier sont partiellement inscrits au titre des monuments historiques le . Cette inscription partielle est annulée et remplacée le par une inscription du château et de la totalité des extérieurs[1].

Château de Beauvais
Image illustrative de l’article Château de Beauvais (Lussas-et-Nontronneau)
Le château de Beauvais et son pigeonnier
DĂ©but construction 1533
Fin construction Fin du XVIe siècle
Propriétaire initial Familles de Conan et du Faure
Destination initiale RĂ©sidence
Propriétaire actuel Personne

morale

Destination actuelle Ouvert à la visite en août et lors des journées du Patrimoine
Protection Logo monument historique Inscrit MH (2011)
CoordonnĂ©es 45° 30′ 42″ nord, 0° 35′ 23″ est
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion historique PĂ©rigord
RĂ©gion administrative Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Dordogne
Commune Lussas-et-Nontronneau
GĂ©olocalisation sur la carte : Dordogne
(Voir situation sur carte : Dordogne)
Château de Beauvais
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Beauvais

Présentation

Le Château de Beauvais, est un vaste bâtiment carré, flanqué de deux tours rondes à mâchicoulis, qui domine l'étroit vallon qui le sépare du bourg de Lussas. Construit par les familles de Conan et du Faure de La Roderie, barons de Saint Martial de Valette entre 1533 et la fin du XVIe siècle, c'est un bel exemple d'architecture archaïsante de cette région du Périgord. Un colombier imposant et un très beau puits couvert complètent l'ensemble. Il est de nos jours ouvert au public.

Par ailleurs, le château de Beauvais est un des lieux de l'intrigue du célèbre ouvrage de la Marquise d'Ambelle, Monsieur de Puyloubard publié en 1926. En effet, Beaulignac et Beauvais ne forment qu'un.

Histoire de Beauvais

Lussas ainsi que les Bernardières appartenaient au Moyen Âge à la famille de Mareuil. Marguerite de Mareuil apporta ces terres au XVe siècle à Jean d’Authon, échanson du duc de Guyenne. Leur fils Pierre eut de Souveraine Flamenc de Bruzac, Antoine qu’il y a lieu de considérer comme le fameux corsaire Barberousse. Ce dernier vend Lussas et Fontroubade à Pierre du Faure dit Bailhot, riche marchand de fer de Nontron le .

Par volonté du Duc de Bretagne,nouveau comte du Périgord, le repaire noble de Belvès (Beauvais) devient possession dès 1450 de noble et puissant Thibaud de Conan et de son épouse Agnès de Maumont, fille de Jean de Maumont seigneur de Connezac. Thibaud de Conan, capitaine de Nontron, dont la famille était venue de Bretagne deux générations plus tôt avec Bertrand Du Guesclin. Agnès de Maumont, veuve, fit donation à Élie de Conan son fils, étudiant à Paris, pour soutenir la dépense de ses études.

Son neveu, Joachim de Conan (fils de Thibaud et de Catherine Geraud), est coseigneur de Connezac et de Beauvais. De son épouse Guyonne Dexmier, Joachim aura un fils et sept filles, mais aucun d’eux ne portera le titre de seigneur de Beauvais. Il est probable qu’à la mort de leur père, certains biens comme Beauvais furent vendus judiciairement.

La puissante famille du Faure possédait déjà depuis 1502 les seigneuries de Lussas et Fontroubade. Elles passent au fils de Pierre du Faure, Jean, époux d’Hélène de Puysilhon. Leur fils aîné Jean rachète la terre de Beauvais qui permet de réunir de nouveau ce grand ensemble de terres démembrées quelques années plus tôt.

N’ayant pas eu d’enfants de son épouse Marie de Saint Martin, Dame de la Forge de la Chapelle Saint Robert, Beauvais passera à son neveu Jean du Faure, Conseiller au Parlement de Bordeaux et époux d’Antoinette de Pontac, fille de Jean de Pontac, greffier en chef du Parlement de Bordeaux et fondateur du vignoble de Haut Brion. Son frère Arnaud de Pontac est nommé Évêque de Bazas en 1572. Beauvais subira au moins deux sièges en 1579 et 1583. Antoinette de Pontac est également la cousine germaine de Michel de Montaigne célèbre écrivain et maire de Bordeaux.

Jean du Faure sans enfant et lègue Beauvais, Lussas, Fontroubade… au fils aîné de son frère Géraud, François du Faure de la Roderie, Baron de Saint Martial de Valette, Gentilhomme de la Chambre du Roy, Mestre de camp et Chevalier des Ordres, époux en 1581 de Judith Filhet de la Curée, héritière du château de la Bourdaisière, sœur de Gilbert de la Curée, chevalier de l’Ordre de Saint Esprit et ami du roi Henri IV.

Leur fils François, capitaine aux gardes est lui aussi gentilhomme de la Chambre du Roi. Il épouse Anne de Gives, future épouse d'Antoine d'Aguesseau, premier Président au Parlement de Bordeaux. Beauvais passe à son frère cadet Alain du Faure de la Roderie qui avait épousé le Catherine de Pérusse des Cars, sœur de Françoise demoiselle de Ségur et Dame d’honneur de la Reine Anne d'Autriche.

En 1641, Alain et Catherine se font donation mutuelle au survivant de tous leurs biens.

À la mort d’Alain du Faure, Beauvais revient à sa veuve Catherine des Cars, Comtesse de Beauvais, Lussas et Fontroubade. Cette dernière était la fille du puissant François des Cars, Baron de Caubon, Comte des Cars et de Françoise de Veyrières Dame de la Renaudie. Catherine se remarie le à Pierre de Bonneval, Vicomte de Chateaurocher et enfin le à Jean de Rochechouart, Vicomte de Bâtiment.

Elle meurt à Beauvais le après avoir fait donation en 1692 à son frère Annet, Marquis des Cars de tous ses biens. Ce dernier était Chevalier de Malte, Lieutenant General des Armees du Roi, Gouverneur d’Honfleur puis Chevalier d’honneur de SAR Anne-Marie-Louise d'Orléans, fille de Gaston de France.

Il laissa de Paule de Montlezun, Thomas, Marquis des Cars, seigneur de Beauvais et autres lieux, époux de Marie-Madeleine de Crussol d’Uzès (petite fille de Nicolas Fouquet de Vaux, le fameux ministre de Louis XIV).

Après arrangements familiaux, Beauvais passe à la nièce de Catherine des Cars, Gabrielle des Cars, sœur de Thomas. Elle se maria le à Jacques de la Font de Jean, Marquis de Saint Projet, Vicomte de Lavedan, Bailli et Sénéchal de la Haute Auvergne. Elle mourut le à l’âge de 80 ans et fut inhumée dans la chapelle de Beauvais qu’elle avait fait bâtir attenante à l’église paroissiale de Lussas.

Elle avait légué Beauvais au Marquis Charles de la Ramière, seigneur de Puycharnaud, et à son fils le Comte Louis-Gabriel de la Ramière.

Ce dernier était son neveu et filleul. Il épouse en 1763 Marie-Antoinette du Lau, fille du Marquis d’Allemans. Afin de préparer ce mariage, Beauvais est cédé.

Charles de la Ramière et Louis-Gabriel de la Ramière vendent pour une partie et échangent contre la baronnie de Manteresse pour une autre les et , Beauvais, Lussas et Fontroubade à Messire Arnaud Souc du Plancher, Chevalier de la Garélie et de la Rousselière et à son épouse Dame Marie-Magdelaine de Cheyrade de Montbron, Baronne de Manteresse et fille du très puissant Étienne-Adrien de Cheyrade, Comte de Montbron et Marquis de Clairvaux, et Dame Louise Deval. Cette dernière avec l’aide de ses filles va beaucoup faire pour les pauvres du village durant les périodes de disettes en distribuant des vivres et en soignant les malades de la rage au château.

Leur fils Jean-Joseph Souc du Plancher de la Garélie ira combattre dans l’armée des Princes et à son retour poursuivra les nombreux aménagements intérieurs de Beauvais. Il sauvera l’ Eglise et le presbytère de Lussas puis les revendra en 1811 afin de permettre l’établissement d’un curé à demeure. Seule la chapelle de Beauvais qui est dans l’église reste dans la famille depuis. Ce dernier épouse en 1815 la baronne de Palme qui est veuve. Marguerite NordensKult de Palme est née au sein de la prestigieuse famille de la noblesse suédoise :Nordenskjöld. Veuve de son premier époux le ministre baron de Palme elle le sera une nouvelle fois 4 jours après son mariage avec le chevalier de la Garelie. Cette dernière vend en 1820 en viager aux Raynaud. Elle séjourne toujours à Beauvais et au Castel Fadeze, château des Souc de la Garelie à Coulounieix-Chamiers. Elle y décède en 1838 ayant institué un parent de son époux légataire universel : Le comte Louis Philippe Joseph de Roffignac.

Monsieur Gabriel Raynaud et sa sœur Marguerite achètent le domaine dont une partie en viager. Au décès de son frère en 1820, Mademoiselle Raynaud hérite de la moitié de la part de son frère et l’apporte à la famille Grand-Duchazaud. Nicolas Grand-Duchazaud épouse Martiale Forestier. Ils y vivront en famille avec leur gendre Prévéraud. On leur doit un agrandissement du domaine et une modernisation des cultures.

Grand-Duchazaud, maire de Lussas, revendra Beauvais le 21 mars 1872 à Alexandre Robin, négociant en cognac, dont la famille de juristes est originaire de Nontron et d’Angoulême. Ce dernier célibataire fait hériter son petit neveu André Callandreau en 1905, lui-même neveu d'Octave Callandreau. Célibataire également, c’est sa nièce Marie Hériard qui en hérite en 1964. En 1974 sa nièce Bernadette Capbern-Gasqueton, fille de Georges Capbern-Gasqueton co-propriétaire de château Capbern-Gasqueton et château Calon-Ségur à Saint-Estèphe (Gironde), reprend la gestion du domaine avec son époux le comte Bernard de Maillard.

Les propriétaires actuels descendent des familles de Mareuil, d'Authon, Flamenc, de Maumont, de Conan, du Faure de Lussas, de Pérusse des Cars, de la Ramière, Robin, Callandreau, Hériard, Capbern-Gasqueton et de Maillard. Ainsi cela fait près de 8 siècles que le domaine demeure dans des familles apparentées.

Les Templiers et les Hospitaliers

Avant d’appartenir à la famille de Conan, le repaire noble de Belver ou Belverium (Beauvais) était aux XIVe – XVe siècle une dépendance de la commanderie templière puis des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem du Soulet, dans la commune actuelle de Gout-Rossignol.

Personnages historiques ayant vécu ou séjourné à Beauvais

Thibaut de Conan : XVe siècle

Thibaud de Conan, écuyer, seigneur de Beauvais (Lussas-et-Nontronneau, Dordogne) et de Rapevache (Saint-Martial-de-Valette, Dordogne), épouse Agnès de Maulmont, l’héritière de la seigneurie de Connezac, vers 1430-1435 ; en juin 1438, le vicomte Jean de L’Aigle le nomme capitaine de Nontron ; en 1460, il se dit âgé de 80 ans environ et fils de Bernard de Conan, écuyer, seigneur du Verdier, et de Marie-Annette Leyniac, mariés le 17 juin 1383 ; mais celui-ci est lui-même issu d’André de Conantis, marié à Annette Régnier et qui teste dès 1378 : pour Jean-Louis Ruchaud et alii, les Conan sont donc en Périgord depuis le XIVe siècle. Les guerres avec les Anglais obligèrent ce prince à mettre des capitaines dans les chefs-lieux des chatellenies, pour les défendre contre les incursions et les pillages des ennemis. Thibaud avait épousé en 1438, Agnès de Maumont, fille de noble Jean, seigneur de Connezac. Riche héritière, elle lui apporte les terres de Connezac, Hautefaye, Montbrun... Ils auront au moins six enfants dont Élie, damoiseau, bachelier, étudiant à l'université de Paris et pour lequel Beauvais fut mis en fermage afin de récolter les fonds nécessaires à ses études. Ce sont les petits enfants de Thibaut et d'Agnès, notamment Joachim de Conan, coseigneur de Beauvais et Lussas, qui vendront ces terres à la famille du Faure au début du XVIe siècle.

Famille du Faure : XVe, XVIe et XVIIe siècles

Pierre du Faure dit Bailhot, marchand de fer de la ville de Nontron, acquit en 1502, de noble Antoine d'Authon des Bernardières, toute la paroisse de Lussas et Fontroubade. La famille du Faure est anoblie comme les Chapelle (Antoine Chapelle de Jumilhac, titré de Baron de Jumilhac en 1597, après avoir apporté une grosse aide financière à Henri IV). Jean son fils, seigneur du repaire de Beauvais, époux en 1533 de Marie de Saint Martin de la Forge de la Chapelle St Robert. Il donna son repaire noble de Beauvais à Jean du Faure, son neveu. Meurt sans enfants. Jean du Faure, seigneur de la Roderie, Conseiller à la cour des Aides à Bordeaux. Époux d'Antoinette de Pontac, meurt vers 1578 sans enfants. Pierre du Faure dit Bailhot seigneur de Lussas, de Fontroubade et de Beauvais, Maire de Périgueux en 1546, époux de Jeanne de Proulhac. Geraud du Faure de la Roderie, de la Roche Pontissac, fils de Dauphin, conseiller à l'élection de Périgueux et de Bertrande de Proulhac. Receveur des Tailles pour le Périgord, il fut élu Maire de Périgueux en 1575, année où la ville fut prise par les huguenots. Époux de Marie du Puy en 1562. Ce dernier fut accusé de négligence coupable, étant de connivence avec son cousin : François du Faure, coseigneur de Lussas. Gentilhomme de la Compagnie du Roi de Navarre. Gouverneur de Bergerac. Il joua un rôle majeur dans la prise de Périgueux et dans les guerres de religion. Il avait épousé Nolette de la Rivière. Guy du Faure son frère fut 1er Écuyer du Roi de Navarre, capitaine du château de Bergerac. François du Faure de la Roderie, baron de Saint Martial ; mestre de camp de dix enseignes de gens de pied. Gentilhomme de la Chambre du Roi. Il fit son testament à Beauvais en 1620, souhaitant être inhumé dans l'église de Lussas. Il épouse Judith Filhet de la Curée en 1581 à Tours. Il eut au moins deux fils François et Alain. François du Faure de la Roderie, gentilhomme de la Chambre du Roi, Capitaine de Régiment de ses Gardes. Il épouse Anne de Gyves. Veuve en 1631, elle devint l'épouse d'Antoine d'Aguesseau, premier Président du Parlement de Bordeaux. Alain du Faure de la Roderie, baptisé à Nontron le , sieur de Beauvais, demeurant à la Rousselière, épousa en 1629 Catherine des Cars.

Les Filhet de la Curée : XVIe et XVIIe siècles

Judith Filhet de la Curée, épouse (mariage le à Tours) de François du Faure de la Roderie, gentilhomme de la Chambre du Roi, Baron de Saint Martial, Mestre de Camp de dix enseignes de gens de pied. Elle décédera à Nontron le . Judith, appelée Mademoiselle de la Roche-Turpin, fut un amour des poètes Honoré et Anne d'Urfé, qui donna lieu a plusieurs joutes poétiques au sujet de l'amour triomphant. Ce mariage nous fait découvrir cette vieille famille de la Curée. En effet, Judith était la fille de Gilbert de la Curée, gentilhomme de la Chambre du Roi, Chevalier de l'Ordre du Roi, Lieutenant Général en Vendomois. Ce dernier fut nommé par Coligny, Gouverneur de Dieppe. Il avait embrassé avec ardeur le parti du Prince de Condé.

Fait prisonnier en tant que colonel des argoulets à la bataille de Dreux. C'est un protestant modéré. Égorgé sur la route de Durtal par ses ennemis dans le Vendomois, son épouse et ses enfants s'en allèrent trouver le Roi pour réclamer justice. Son épouse, Charlotte Errault, était la fille de François Errault de Chemans, Garde des Sceaux de François Ier. Son fils, autre Gilbert et frère de Judith, n'en est pas moins connu. Ami fidèle d'Henri IV (qui d'ailleurs lui sauva la vie), Chevalier du Saint Esprit., il fut le 1er Écuyer du Roi.

Catherine et Gabrielle de Pérusse d'Escars, Comtesses de Beauvais : XVIIe et XVIIIe siècles

Catherine de Pérusse d'Escars, demoiselle de Ségur, fille du Comte François d'Escars et de Françoise de Veyrrières ( petite fille de Jean du Barry (1514 - 1560), baron de La Renaudie, chef de la conjuration protestante dite conjuration d'Amboise). Elle épouse Alain du Faure de la Roderie, de la Curée et de Beauvais, Baron de Saint Martial, le à Lussas puis à Saint Front la Rivière. Veuve, elle se remarie le , à Pierre de Bonneval, vicomte de Château-Rocher. Enfin, le au château de Rochechouart, Jean de Rochechouart, vicomte de Bâtiment.

Gabrielle d'Escars, Marquise de Saint Projet, fille du Marquis Annet d'Escars et de Paule de Montlezun. Elle épouse en , de Jacques de la Font, Marquis de Saint Projet, Montesquiou, vicomte de Lavedan, Grand bailli et Sénéchal de la Haute Auvergne. Après avoir vécu au château de Saint Projet avec son époux, elle se retire au château de Beauvais, veuve et sans enfants. Elle décède à plus de 80 ans le et fut inhumé le lendemain dans la chapelle qu'elle avait fait construire, attenante à l'église de Lussas. Elle fera hériter son filleul le Comte Gabriel de la Ramière, qui revendra le domaine au sieur Souc de la Garélie, conseiller du Roi et à son épouse, dame Chérade de Montbron.

Françoise de Pérusse d'Escars née en 1621 dite « Mademoiselle de Ségur de la Renaudie », Fille d'Honneur de la Reine Anne d'Autriche sœur de Catherine de Pérusse d'Escars, comtesse de Beauvais.

On y voit mes belles compagnes
Qui, dans ces dernieres campagnes
A nos heros advanturiers
Ont fait gaigner tant de lauriers.
Entre ces astres de lumiere,
Segur esclatte la première ;
On y voit l'illustre Guerchy
Par qui l'amour s'est enrichy.
On y voit Saint-Megrin encore
Qu'en vain toute la Cour adore,
On y voit l'aimable Gourdon,
Qui des cœurs dont on luy fait don
Rejette l'offre temeraire...
Roche du Maine y paroistra
Quand sa santé le permettra
Bensserade, (Epître à Scarron, p91), Poitiers
« Aujourd'huy neuf de mars mil six cent trente-neuf,
la reyne estant Ă  Paris, desirant tesmoigner Ă  la
damoiselle de La Renaudie, des Cars, l'affection qu'elle luy
porte pour l'estime qu'elle faict de ses vertus et ses qualités,
qui luy donnent sujet de l'approcher de sa personne,
Sa Majesté, pour ces causes, a retenu et retient la dicte
damoiselle de La Renaudie pour l'une de ses filles damoiselles
pour la servir dores en avant en cette qualité, et en jouir
par elle aux honneurs, arretez, prerogatives, préeminences,
privilèges, exemptions, gages, droicts y appartenants, et
dont jouissent ses autres filles damoiselles de pareille condition.
Voullant Sa Majesté, pour cet effect, que le nom de la dicte
damoiselle soit couché et employé chac an sur l'estat de ses officiers domestiques avec :sertaines filles damoiselles.
Pour tesmoignage de quoy sa ditte Majesté ma commande
den expedier Ă  la dite damoiselle des Cars le present brevet
qu'elle a voullu signer de sa main, et je l'ay faict contresigner par moi,
son conseiller et secretaire de ses commandemens, maison et finances. »
Anne, Reyne de france

Les Marquis de Perusse d'Escars, Seigneurs de Beauvais et de Lussas : XVIIeet XVIIIe siècles

Annet de Perusse d'Escars, fils de François d'Escars, Baron de Caubon et de Ségur et de Françoise de Veyrières, frère de Catherine, comtesse de Beauvais et de Françoise, fille d'honneur de la Reine. Il quitta la croix de Malte, fut seigneur d'Aucamville, de la Motte et de Beauvais. Gouverneur de Honfleur, il sera Chevalier d'Honneur de SAR, Marie Louise d'Orléans (dite la Grande Mademoiselle), fille de Gaston de France, frère de Louis XIII. Dans ses Mémoires, cette dernière évoque à plusieurs reprises ces membres de la famille d'Escars. Il épouse en 1658 Lucrèce de Stuart de la Vauguyon, puis en 1668, Paule de Montlezun. Il fut père entre autres de Catherine d'Escars, épouse de Jacques d'Abzac, qui sera enfermé quelques jours à Beauvais par sa mère et de Gabrielle d'Escars, Marquise de Saint Projet, épouse de Jacques de la Font, Grand bailli et sénéchal de la Haute Auvergne, qui fera édifier la chapelle des Cars dans l'église de Lussas. Annet d'Escars meurt en 1692.

Thomas de Perusse d'Escars, marquis d'Escars, seigneur de la Motte, Belle Serre, Beauvais, Lussas Capitaine de Cavalerie au régiment de la Marine en 1695, il mourut près de Toulouse à 82 ans en 1758. Il avait épousé en 1707 Marie Madeleine de Crussol d'Uzès (petite fille de Nicolas Fouquet de Vaux, le fameux ministre de Louis XIV).

Octave Callandreau : XIXe siècle

Il est le petit-fils de Pierre Callendreau, député de la Charente et le fils d'Amédée Callandreau, notaire, ecrivain et généalogiste dont le fils André Callandreau héritera de Beauvais en 1905.

Il est diplômé de l'École polytechnique (Promotion X1872), il entre à l'observatoire de Paris en 1874. Il porte le titre d'astronome adjoint au moins à partir de 1884 et en devient astronome titulaire en 1897.

En 1880, il est reçu docteur ès-sciences mathématiques à la Faculté des sciences de Paris. Sa thèse portait sur la Détermination des perturbations d'une petite planète, par les méthodes de M. Gylden : Application à Héra.

En 1884, il devient rédacteur au Bulletin astronomique et en 1893 il est nommé professeur d'astronomie et de géodésie à l'École polytechnique. La même année, il est élu membre de l'Académie des sciences dans la section d'astronomie.

Il a été président de la Société Astronomique de France (SAF), de 1899 à 1901[1].

Le , à l'occasion de l'inauguration de la statue de Félix Tisserand à Nuits-Saint-Georges, il prononce l'un des discours (les autres étant prononcés par Bassot, Maurice Lœwy et Henri Poincaré).

Durant les trente années de sa carrière d'astronome, il travailla notamment, de 1884 à 1890, sur les figures d'équilibre de diverses planètes et corps célestes (travaux récompensés par un prix décerné par l'Académie des sciences en 1890), sur l'influence de Jupiter sur un groupe de comètes, sur ses petites planètes satellites et ses anneaux, et se livra à de nombreux calculs d'orbites.

Galerie

  • L'entrĂ©e du château
    L'entrée du château
  • Le puits couvert
    Le puits couvert

Notes et références

Sources

  • Archives du château de Beauvais XVe-XXe siècles (contrats de ventes, parchemins divers, actes notariĂ©s)
  • Monographie de Nontron du comte de Laugardière, commune de Lussas.
  • Archives dĂ©partementales de la Dordogne (fonds famille de Conan et apparentĂ©es)
  • Nobiliaire Universel de Monsieur de Saint Allais
  • Bulletin de la SociĂ©tĂ© astronomique de France, 1911, vol. 25, pp. 581-586
  • Gontran du Mas des Bourboux, L'ancienne noblesse du PĂ©rigord subsistant en Dordogne, Ă©dition Pilote 24, PĂ©rigueux, 2001, pages 205 Ă  207
  • RĂ©gis Valette, Catalogue de la noblesse française au XXIe siècle, 2002, page 1
  • Grand Armorial Jougla de Morenas, articles famille de Maillard, de Conan, de PĂ©russe des Cars, de la Ramière.
  • GĂ©nĂ©alogies PĂ©rigourdines par le Comte de Saint Saud, article famille de Maillard.
  • Armorial de la noblesse du PĂ©rigord par Alfred de Froidefond, p 321.
  • Le Bulletin hĂ©raldique de France de 1893 - Volumes 7 Ă  8 - p 590.
  • Histoire gĂ©nĂ©alogique et hĂ©raldique des pairs de France par J-B de Courcelles-1825, p 47.
  • Dictionnaire topographique du dĂ©partement de la Dordogne par le Vicomte de Gourgues Imprimerie Nationale, Paris,1873 mention Beauvais.
  • GĂ©nĂ©alogies limousines…, op. cit., t. xviii, p. 349-350, note 92

Voir aussi

Articles connexes

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