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Cellules souches cancéreuses

Les cellules souches cancĂ©reuses (CSCs) sont des cellules cancĂ©reuses (prĂ©sentes dans les tumeurs dites « solides » ou les cancers hĂ©matologiques) qui possĂšdent des caractĂ©ristiques associĂ©es aux cellules souches normales, notamment la capacitĂ© de donner naissance aux diffĂ©rentes populations  de cellules prĂ©sentes dans une tumeur particuliĂšre[1]. Les CSCs sont donc tumorigĂšnes (formant des tumeurs), peut-ĂȘtre Ă  la diffĂ©rence d'autres cellules cancĂ©reuses non tumorigĂšnes. Les CSCs peuvent gĂ©nĂ©rer des tumeurs grĂące aux processus d'auto-renouvellement et de diffĂ©renciation des cellules souches vers l’ensemble des composants cellulaires formant la tumeur. On suppose que ces cellules persistent dans les tumeurs comme une population distincte et provoquent des rechutes et des mĂ©tastases en donnant naissance Ă  de nouvelles tumeurs. Par consĂ©quent, le dĂ©veloppement de thĂ©rapies spĂ©cifiques ciblĂ©es sur les CSCs permet d'espĂ©rer une amĂ©lioration de la survie et de la qualitĂ© de vie de patients atteints de cancer, en particulier pour les patients atteints de maladies mĂ©tastatiques.

Figure 1: Thérapies anticancéreuses conventionnelles et spécifiques aux cellules souches

Les traitements existants contre le cancer ont Ă©tĂ© principalement dĂ©veloppĂ©s sur la base de modĂšles animaux, oĂč les thĂ©rapies capables de favoriser la rĂ©duction des tumeurs ont Ă©tĂ© jugĂ©es efficaces. Cependant, les animaux ne reproduisent pas de maniĂšre fidĂšle la maladie humaine. En particulier, chez les souris, dont la durĂ©e de vie ne dĂ©passe pas deux ans, la rechute des tumeurs est difficile Ă  Ă©tudier.

L'efficacitĂ© des traitements anticancĂ©reux est, dans les premiers stades des tests, correspond souvent Ă  la fraction Ă©liminĂ©e de cellules de la masse tumorale (fractional kill). Les CSCs ne reprĂ©sentant qu’une faible proportion de la masse tumorale, les traitements anticancĂ©reux n’ont pas nĂ©cessairement d’effet spĂ©cifique sur elles. La thĂ©orie suggĂšre que les chimiothĂ©rapies conventionnelles tuent les cellules diffĂ©renciĂ©es ou en cours de diffĂ©renciation, qui forment la masse de la tumeur mais qui ne gĂ©nĂšrent pas de nouvelles cellules. Une population de CSCs, ayant donnĂ© naissance Ă  la tumeur, pourrait rester intacte et provoquer une rechute.

Les CSCs ont été identifiées pour la premiÚre fois par John Dick dans la leucémie aiguë myéloïde à la fin des années 1990. Depuis le début des années 2000, elles font l'objet de recherches intensives en oncologie[2]. Le terme de CSC a été inventé par les biologistes Tannishtha Reya, Sean J. Morrison, Michael F. Clarke et Irving Weissman dans un article publié dans Nature en 2001[3].

ModĂšle de propagation tumorale

Dans différents sous-types de tumeurs, les cellules de la population tumorale présentent une hétérogénéité fonctionnelle et les tumeurs sont formées de cellules ayant des capacités de prolifération et de différenciation différentes[4]. Cette hétérogénéité fonctionnelle des cellules cancéreuses a conduit à la création de multiples modÚles de propagation pour tenir compte de l'hétérogénéité et des différences de capacité de régénération des tumeurs : le modÚle de cellule souche cancéreuse (CSC) et le modÚle stochastique. Cependant, certaines études maintiennent que cette différence est artificielle, puisque les deux processus agissent de maniÚre complémentaire en ce qui concerne les populations tumorales réelles[1].

Figure 2: Une hiérarchie cellulaire normale schématisant une cellule souche en haut, qui se divise pour générer des cellules progénitrices, puis des cellules progénitrices plus restreintes et finalement des cellules matures qui constituent des tissus particuliers.
Figure 3. Dans le modÚle CSC, seules les CSCs ont la capacité de générer une tumeur, en raison de leurs propriétés d'auto-renouvellement et de leur potentiel prolifératif.

ModÚle cellule souche cancéreuse

Le modĂšle de CSC, Ă©galement connu sous le nom de modĂšle hiĂ©rarchique, propose que les tumeurs soient organisĂ©es de maniĂšre hiĂ©rarchique (les CSCs se trouvant au sommet[5] (Fig. 3)). Dans la population des tumeurs, il existe des CSCs qui sont des cellules tumorigĂšnes et qui sont biologiquement distinctes des autres sous-populations[6]. Elles prĂ©sentent deux caractĂ©ristiques dĂ©terminantes : leur capacitĂ© Ă  s'auto-renouveler indĂ©finiment et leur capacitĂ© Ă  se diffĂ©rencier en une descendance non tumorigĂšne mais qui contribue quand mĂȘme Ă  la croissance de la tumeur. Ce modĂšle suggĂšre que seules certaines sous-populations de CSCs ont la capacitĂ© d’induire la progression tumorale, ce qui signifie qu'il existe des caractĂ©ristiques spĂ©cifiques (intrinsĂšques) qui peuvent ĂȘtre identifiĂ©es et ensuite ciblĂ©es pour dĂ©truire une tumeur Ă  long terme sans qu'il soit nĂ©cessaire de combattre la tumeur dans son ensemble[7].

ModĂšle stochastique

Selon le "modĂšle stochastique" (ou "modĂšle d'Ă©volution clonale"), chaque cellule cancĂ©reuse d'une tumeur pourrait acquĂ©rir la capacitĂ© de s'auto-renouveler et de se diffĂ©rencier en fonction des lignĂ©es nombreuses et hĂ©tĂ©rogĂšnes de cellules cancĂ©reuses qui compromettent une tumeur[8]. Ainsi, pour qu'une cellule devienne cancĂ©reuse, elle doit subir un nombre important d'altĂ©rations de sa sĂ©quence d'ADN. Ce modĂšle cellulaire suggĂšre que ces mutations pourraient se produire dans n'importe quelle cellule du corps et provoquer un cancer. Essentiellement, cette thĂ©orie propose que toutes les cellules possĂšdent la capacitĂ© d'ĂȘtre tumorigĂšnes, rendant toutes les cellules tumorales Ă©quipotentes avec la capacitĂ© de s'auto-renouveler ou de se diffĂ©rencier, conduisant Ă  l'hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© de la tumeur tandis que d'autres peuvent se diffĂ©rencier en cellules non-CSCs[6] - [9]. Le potentiel de la cellule peut ĂȘtre influencĂ© par des facteurs gĂ©nĂ©tiques ou Ă©pigĂ©nĂ©tiques (mutations), entraĂźnant une diversitĂ© phĂ©notypique des cellules tumorigĂšnes et non-tumorigĂšnes qui composent la tumeur.

Ces mutations pourraient s'accumuler progressivement et améliorer la résistance et l'aptitude des cellules qui leur permettent de concurrencer d'autres cellules tumorales, mieux connu sous le nom de modÚle d'évolution somatique[6]. Le modÚle d'évolution clonale, qui se produit à la fois dans le modÚle CSC et le modÚle stochastique, postule que les cellules tumorales mutantes, ayant un avantage de croissance, surpassent les autres. Les cellules de la population dominante ont un potentiel similaire pour initier la croissance d'une tumeur[10]. (Fig. 4).

Figure 4: Dans le modĂšle d'Ă©volution clonale, toutes les cellules indiffĂ©renciĂ©es ont la mĂȘme possibilitĂ© de se transformer en une cellule tumorigĂšne.

[11] Ces deux modĂšles ne sont pas mutuellement exclusifs, car les CSCs elles-mĂȘmes subissent une Ă©volution clonale. Ainsi, d’autres CSCs peuvent Ă©merger si une mutation leur confĂšre des propriĂ©tĂ©s plus agressives[12] (Fig. 5).

Relation modĂšle CSC et modĂšle stochastique

Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 soutient que le fossĂ© entre ces deux modĂšles controversĂ©s peut ĂȘtre comblĂ© en fournissant une explication alternative sur l'hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des tumeurs. Les chercheurs ont dĂ©montrĂ© un modĂšle qui inclut Ă  la fois des aspects du modĂšle stochastique et du modĂšle CSC[9]. Ils ont examinĂ© la plasticitĂ© des cellules souches cancĂ©reuses, dans laquelle les cellules souches cancĂ©reuses peuvent faire la transition entre les cellules souches non cancĂ©reuses (non-CSCs) et les CSCs in situ, ce qui soutient un modĂšle plus stochastique[9] - [13]. Toutefois, l'existence de populations biologiquement distinctes de non-CSC et de CSC soutient un modĂšle plus CSC, ce qui laisse entendre que les deux modĂšles peuvent jouer un rĂŽle vital dans l'hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des tumeurs[9].

Figure 5: Les deux modÚles tumoraux peuvent jouer un rÎle dans le maintien d'une tumeur. Dans un premier temps, la croissance tumorale est assurée par une CSC spécifique (CSC 1). Au cours de la progression tumorale, une autre CSC (CSC 2) peut apparaßtre en raison de la sélection clonale. Le développement d'une nouvelle CSC plus agressive peut résulter de l'acquisition d'une mutation supplémentaire ou d'une modification épigénétique.

ModĂšle immunologique CSC

Ce modĂšle suggĂšre que les propriĂ©tĂ©s immunologiques peuvent ĂȘtre importantes pour comprendre la tumorigenĂšse et l'hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ©. Ainsi, les CSCs peuvent ĂȘtre trĂšs rares dans certaines tumeurs[14], mais certains chercheurs ont dĂ©couvert qu'une grande proportion de cellules tumorales peuvent initier des tumeurs si elles sont transplantĂ©es dans des souris immunodĂ©primĂ©es[15]. Ces donnĂ©es remettent en question la pertinence d’une population rare de CSCs. Cependant, les cellules souches[16] et les CSCs[17] possĂšdent des propriĂ©tĂ©s immunologiques uniques qui les rendent plus rĂ©sistantes Ă  l'immunosurveillance. Alors, seules les CSCs peuvent ĂȘtre capables d'ensemencer des tumeurs chez des patients faisant l'objet d'une immunosurveillance fonctionnelle, et le privilĂšge immunitaire peut ĂȘtre un critĂšre clĂ© pour identifier les CSCs[18]. En outre, le modĂšle suggĂšre que les CSCs peuvent initialement dĂ©pendre de niches de cellules souches, et les CSCs peuvent y fonctionner comme un rĂ©servoir dans lequel des mutations peuvent s'accumuler pendant des dĂ©cennies sans ĂȘtre limitĂ©es par le systĂšme immunitaire. Des tumeurs peuvent spontanĂ©ment se dĂ©velopper si: A) les CSCs perdent leur dĂ©pendance vis-Ă -vis des niches de CS (tumeurs moins diffĂ©renciĂ©es), B) leur progĂ©niture de cellules tumorales normales hautement prolifĂ©ratives, mais initialement immunogĂšnes, dĂ©veloppe des moyens d'Ă©chapper Ă  l'immunosurveillance ou, C) le systĂšme immunitaire peut perdre sa capacitĂ© de suppression des tumeurs, par exemple en raison du vieillissement[18].

DĂ©bat

L'existence des CSCs fait l'objet de dĂ©bats, car de nombreuses Ă©tudes n'ont trouvĂ© aucune cellule prĂ©sentant leurs caractĂ©ristiques spĂ©cifiques[14]. Les cellules cancĂ©reuses doivent ĂȘtre capables de prolifĂ©rer et de se renouveler en permanence afin de conserver les nombreuses mutations nĂ©cessaires Ă  la cancĂ©rogenĂšse et soutenir la croissance d'une tumeur. En effet, les cellules diffĂ©renciĂ©es (limitĂ©es par la limite de Hayflick[19]) ne peuvent pas se diviser indĂ©finiment. Sur le plan thĂ©rapeutique, si la plupart des cellules tumorales sont dotĂ©es de propriĂ©tĂ©s de cellules souches, cibler directement la taille de la tumeur est une stratĂ©gie valable. Si les CSCs reprĂ©sentent une petite minoritĂ©, les cibler peut ĂȘtre plus efficace. Un autre dĂ©bat porte sur l'origine des CSCs - qu'il s'agisse de la dĂ©rĂ©gulation des cellules souches normales ou d'une population plus spĂ©cialisĂ©e qui a acquis la capacitĂ© de se renouveler elle-mĂȘme (ce qui est liĂ© Ă  la question de la plasticitĂ© des cellules souches). La dĂ©couverte d’une plasticitĂ© phĂ©notypique des cellules cancĂ©reuses induite par la thĂ©rapie, altĂ©rant leurs transcriptomes et leur confĂ©rant des propriĂ©tĂ©s de type cellule souche pour Ă©chapper Ă  la destruction, vient troubler ce dĂ©bat[20].

Mise en Ă©vidence

Les premiĂšres preuves concluantes concernant l’existence des CSC sont apparues en 1997. Bonnet et Dick ont isolĂ© une sous-population de cellules leucĂ©miques qui exprimaient le marqueur de surface CD34, mais pas CD38[21]. Les auteurs ont Ă©tabli que la sous-population CD34+/CD38− est capable d'initier des tumeurs chez les souris NOD/SCID qui Ă©taient histologiquement similaires au donneur. La premiĂšre preuve de l'existence de cellule souche cancĂ©reuse dans une tumeur solide a suivi en 2002 avec la dĂ©couverte d'un clonogĂšne, une cellule sphĂ©rique isolĂ©e et caractĂ©risĂ©e Ă  partir de gliomes de cerveau humain adulte. Les tumeurs gliales corticales humaines contiennent des cellules souches neurales exprimant des marqueurs astrogliaux et neuronaux in vitro[22]. Il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que les cellules souches cancĂ©reuses isolĂ©es de gliomes humains adultes induisent des tumeurs qui ressemblent Ă  la tumeur mĂšre lorsqu'elles sont greffĂ©es sur des modĂšles intracrĂąniens de souris nude[23].

Dans les expĂ©riences de recherche sur le cancer, des cellules tumorales sont parfois injectĂ©es Ă  un animal de laboratoire pour Ă©tablir une tumeur. La progression de la maladie est alors suivie dans le temps et l'efficacitĂ© des nouveaux mĂ©dicaments peut ĂȘtre testĂ©e. La formation d'une tumeur nĂ©cessite l'introduction de milliers ou de dizaines de milliers de cellules. Classiquement, cela s'expliquait par une mauvaise mĂ©thodologie (c'est-Ă -dire que les cellules tumorales perdent leur viabilitĂ© lors du transfert) ou par l'importance critique du micro-environnement, l'environnement biochimique particulier des cellules injectĂ©es. Les partisans du paradigme des CSC affirment que seule une petite fraction des cellules injectĂ©es, les CSC, a le potentiel de gĂ©nĂ©rer une tumeur. Dans la leucĂ©mie aiguĂ« myĂ©loĂŻde humaine, la frĂ©quence de ces cellules est infĂ©rieure Ă  1 sur 10 000[21].

D'autres preuves proviennent de l'histologie. De nombreuses tumeurs sont hétérogÚnes et contiennent de multiples types de cellules natives de l'organe hÎte. L'hétérogénéité de la tumeur est généralement conservée par les métastases de la tumeur. Cela suggÚre que la cellule qui les a produites avait la capacité de générer de multiples types de cellules, une caractéristique classique des cellules souches[21].

L'existence des cellules souches de la leucémie a incité la recherche sur d'autres cancers. Des CSC ont été identifiées dans plusieurs tumeurs solides, notamment:

ModÚles mécanique et mathématique

AprĂšs avoir Ă©mis des hypothĂšses sur les mĂ©canismes conduisant au cancer, il est possible de dĂ©velopper des modĂšles mathĂ©matiques prĂ©dictifs[40] en se basant sur la mĂ©thode du compartiment cellulaire. Par exemple, les croissances de cellules anormales peuvent ĂȘtre dĂ©signĂ©es par des probabilitĂ©s de mutations spĂ©cifiques. Un tel modĂšle prĂ©dit qu’une succession d’altĂ©rations gĂ©nĂ©tiques des cellules matures augmente la formation d'une progĂ©niture anormale et le risque de cancer[41]. L'efficacitĂ© clinique de tels modĂšles[42] reste encore Ă  Ă©tablir.

Origine

Figure 6: Organisation hiérarchique d'une tumeur selon le modÚle CSC

L'origine des CSCs est un domaine de recherche actif. La réponse peut dépendre du type de tumeur et du phénotype. Jusqu'à présent, l'hypothÚse selon laquelle les tumeurs proviennent d'une seule "cellule d'origine" n'a pas été démontrée à l'aide du modÚle des cellules souches cancéreuses. Cela s'explique par le fait que les cellules souches cancéreuses ne sont pas présentes dans les tumeurs en phase terminale.

Les hypothĂšses sur l’origine des CSCs comprennent des mutants dans des cellules souches progĂ©nitrices ou en dĂ©veloppement, des mutants dans des cellules souches adultes ou des cellules progĂ©nitrices adultes et des mutants dans des cellules diffĂ©renciĂ©es qui acquiĂšrent des attributs de type souches. Ces thĂ©ories se concentrent souvent sur la "cellule d'origine" d'une tumeur.

Mutation des cellules souches

L'hypothÚse de la "mutation des populations de niche de cellules souches au cours du développement" affirme que ces populations de cellules souches en développement subissent une mutation puis se multiplient de sorte que la mutation est partagée par de nombreux descendants. Ces cellules filles sont beaucoup plus proches de devenir des tumeurs et leur nombre augmente la probabilité d'une mutation cancéreuse[43].

Cellules souches adultes

Une autre théorie associe les cellules souches adultes (CSA) à la formation de tumeurs. Cette derniÚre est le plus souvent associée à des tissus présentant un taux élevé de renouvellement cellulaire (comme la peau ou l'intestin). Dans ces tissus, les CSA représentent des cibles idéales en raison de leurs fréquentes divisions cellulaires (par rapport à la plupart des CSA) et de leur longue durée de vie. Cette combinaison crée un ensemble de circonstances favorables à l'accumulation de mutations : l'accumulation de mutations est le principal facteur qui entraßne l'apparition du cancer. Les preuves montrent que cette association représente un phénomÚne réel, bien que des cancers spécifiques aient été liés à une cause précise[44] - [45].

Dé-différenciation

La dĂ©-diffĂ©renciation des cellules mutĂ©es peut crĂ©er des caractĂ©ristiques semblables Ă  celles des cellules souches, ce qui suggĂšre que n'importe quelle cellule peut devenir une cellule souche cancĂ©reuse. En d'autres termes, une cellule entiĂšrement diffĂ©renciĂ©e subit des mutations ou des signaux extracellulaires qui la ramĂšnent Ă  un Ă©tat de cellule souche. Ce concept a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© tout rĂ©cemment dans des modĂšles de cancer de la prostate. Le traitement par privation androgĂ©nique semble altĂ©rer transitoirement le transcriptome des cellules en cellule souche de type crĂȘte neurale, avec les propriĂ©tĂ©s invasives et multipotentes de cette classe de cellules souches[20].

Hiérarchie

Le concept de hiĂ©rarchie des tumeurs affirme qu'une tumeur est une population hĂ©tĂ©rogĂšne de cellules mutantes, qui partagent toutes certaines mutations, mais varient en fonction d'un phĂ©notype spĂ©cifique. Une tumeur hĂ©berge plusieurs types de cellules souches, des cellules prĂ©sentant un avantage sĂ©lectif pour l'environnement spĂ©cifique et d'autres cellules moins prospĂšres. Ces lignĂ©es secondaires peuvent ĂȘtre plus avantagĂ©es dans d'autres environnements, ce qui permet Ă  la tumeur de s'adapter, y compris Ă  une intervention thĂ©rapeutique. Si ce concept est correct, il a une incidence sur les rĂ©gimes de traitement spĂ©cifiques des cellules souches cancĂ©reuses[46]. Une telle hiĂ©rarchie compliquerait les tentatives visant Ă  en dĂ©terminer l'origine.

Identification

Les CSCs, qui sont maintenant signalĂ©es dans la plupart des tumeurs humaines, sont couramment identifiĂ©es et enrichies Ă  l'aide de stratĂ©gies d'identification des cellules souches normales qui sont similaires d'une Ă©tude Ă  l'autre[47]. Ces procĂ©dures comprennent le tri des cellules activĂ©es par fluorescence (FACS), avec des anticorps dirigĂ©s contre les marqueurs de surface cellulaire et des approches fonctionnelles comprenant un test permettant d’isoler une population cellulaire appelĂ©e "side population » ou un test Aldefluor[48]. Les populations enrichies en CSCs sont ensuite implantĂ©es, Ă  diffĂ©rentes doses, chez des souris immunodĂ©ficientes pour Ă©valuer leur capacitĂ© de dĂ©veloppement tumoral. Ce test in vivo est appelĂ© test de dilution limite. Les sous-ensembles de cellules tumorales qui peuvent initier le dĂ©veloppement de la tumeur Ă  un faible nombre de cellules sont ensuite testĂ©s pour leur capacitĂ© d'auto-renouvellement dans des Ă©tudes tumorales en sĂ©rie[49].

Les CSCs peuvent Ă©galement ĂȘtre identifiĂ©es par une coloration Hoechst. Cette technique est basĂ©e sur l’efflux du colorant via des transporteurs membranaires de multiples drogues (MDR) et de la famille ABC (ATP binding cassettes)[48].

Une autre approche consiste à effectuer des tests de sphÚres. De nombreuses cellules souches normales, comme les cellules hématopoïétiques ou les cellules souches de tissus, dans des conditions de culture spéciales, forment des sphÚres tridimensionnelles qui peuvent se différencier. Comme les cellules souches normales, les CSCs isolées de tumeurs du cerveau ou de la prostate ont également la capacité de former des sphÚres indépendantes d'ancrage[50].

Hétérogénéité (marqueurs)

Des CSCs ont été identifiées dans diverses tumeurs solides. Généralement, des marqueurs spécifiques aux cellules souches normales sont utilisés pour isoler les CSCs des tumeurs solides et hématologiques. Les marqueurs les plus fréquemment utilisés pour l'isolement des CSCs sont les suivants : CD133 (également appelé PROM1), CD44, ALDH1A1, CD34, CD24 et EpCAM (molécule d'adhésion des cellules épithéliales, également appelée antigÚne spécifique de l'épithélium, ESA)[51].

CD133 (prominine 1) est une glycoprotĂ©ine Ă  cinq domaines transmembranaires exprimĂ©e par les cellules souches et progĂ©nitrices CD34+, dans les prĂ©curseurs endothĂ©liaux et les cellules souches neurales fƓtales. Elle a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©e grĂące Ă  son Ă©pitope glycosylĂ© appelĂ© AC133.

EpCAM (molécule d'adhésion des cellules épithéliales , ESA, TROP1) est une molécule d'adhésion cellulaire hémophile indépendante de Ca2+, exprimée sur la surface basolatérale de la plupart des cellules épithéliales.

CD90 (THY1) est une glycosylphosphatidylinositol glycoprotéine ancrée dans la membrane plasmique et impliquée dans la transduction du signal. Elle peut également jouer un rÎle de médiateur dans l'adhésion entre les thymocytes et le stroma thymique.

CD44 (PGP1) est une molécule d'adhésion qui joue un rÎle pléiotropique dans la signalisation, la migration et le guidage des cellules. Elle a de multiples isoformes, dont CD44H, qui présente une grande affinité pour l'hyaluronate, et CD44V, qui a des propriétés métastatiques.

CD24 (HSA) est une molécule d'adhésion glycosylée fixée au glycosylphosphatidylinositol , qui joue un rÎle de co-stimulation dans les cellules B et T.

CD200 (OX-2) est une glycoprotéine membranaire de type 1, qui délivre un signal inhibiteur aux cellules immunitaires, dont les cellules T, les cellules tueuses naturelles (NK, natural killer) et les macrophages.

Les ALDH sont une famille d'enzymes omniprésentes de la famille des aldéhydes déshydrogénases, qui catalysent l'oxydation des aldéhydes aromatiques en acides carboxyliques. Par exemple, elles jouent un rÎle dans la conversion du rétinol en acide rétinoïque, qui est essentiel à la survie[52] - [53].

La premiĂšre tumeur maligne solide Ă  partir de laquelle les CSCs ont Ă©tĂ© isolĂ©es et identifiĂ©es Ă©tait le cancer du sein. Les CSCs issues de cancer du sein sont les plus Ă©tudiĂ©es. Les CSCs du sein ont Ă©tĂ© enrichies en sous-populations CD44+CD24-/low[25], SP[54] et ALDH+[55] - [56]. Les CSCs du sein prĂ©sentent donc des phĂ©notypes divers. L'expression des marqueurs des CSCs dans les cellules de cancer du sein est apparemment hĂ©tĂ©rogĂšne et les populations de CSCs du sein varient selon les tumeurs[57]. Les populations de cellules CD44+CD24− et CD44+CD24+ sont toutes deux des cellules initiatrices de tumeurs ; cependant, les CSCs sont plus fortement enrichies en utilisant le profil de marqueur CD44+CD49fhiCD133/2hi[58].

Des CSCs ont Ă©tĂ© identifiĂ©es dans de nombreuses tumeurs cĂ©rĂ©brales. Les cellules tumorales de type souches ont Ă©tĂ© identifiĂ©es Ă  l'aide de marqueurs de surface cellulaire, notamment CD133[59], SSEA-1 (stage-specific embryonic antigen-1)[60], EGFR[61] et CD44[62]. Dans les tumeurs cĂ©rĂ©brales, l'utilisation de CD133 pour l'identification de cellules souches peut ĂȘtre problĂ©matique. D’une part, les cellules tumorigĂšnes se trouvent Ă  la fois dans les populations de cellules CD133+ et CD133− dans certains gliomes. D’autre part, certaines cellules CD133+ peuvent ne pas possĂ©der de capacitĂ© d'initiation tumorale[61].

Des CSCs ont été décrites dans le cancer du cÎlon[26]. Pour les identifier, des marqueurs de surface cellulaire tels que CD133[26], CD44[63] et ABCB5[64], l'analyse fonctionnelle, ainsi que l'analyse clonale[65] et le test Aldefluor ont été utilisés[66]. L'utilisation de CD133 comme marqueur positif pour les CSCs du cÎlon a donné des résultats contradictoires. L'épitope AC133, mais pas la protéine CD133, est spécifiquement exprimé dans les CSCs du cÎlon et son expression est perdue lors de la différenciation[67]. En outre, les cellules CD44+ du cancer du cÎlon et une sous-fraction supplémentaire de la population de cellules CD44+EpCAM+ avec CD166 améliorent le succÚs des greffes de tumeurs[63].

De multiples CSCs ont Ă©tĂ© signalĂ©es dans la prostate[68], les poumons et de nombreux autres organes, notamment le foie, le pancrĂ©as, les reins ou les ovaires[52] - [69]. Dans le cancer de la prostate, les cellules initiatrices de tumeur ont Ă©tĂ© identifiĂ©es dans le sous-ensemble de cellules CD44+[70] comme Ă©tant des cellules CD44+α2ÎČ1+[71], TRA-1-60+CD151+CD166+ [72] ou ALDH+[73]. Des marqueurs putatifs pour les CSCs pulmonaires ont Ă©tĂ© dĂ©crits, notamment CD133+[74], ALDH+[75], CD44+ [76] et la protĂ©ine onco-fƓtale 5T4+[77].

MĂ©tastases

Les métastases sont la cause principale de la létalité des tumeurs. Cependant, toutes les cellules tumorales ne peuvent pas métastaser. Ce potentiel dépend de facteurs qui déterminent la croissance, l'angiogenÚse, l'invasion et d'autres processus fondamentaux.

Transition épithélio-mésenchymateuse

Dans les tumeurs Ă©pithĂ©liales, la transition Ă©pithĂ©lio-mĂ©senchymateuse (TEM) est considĂ©rĂ©e comme un Ă©vĂ©nement crucial[78]. La TEM et la transition inverse, Ă  savoir la transition mĂ©senchymateuse-Ă©pithĂ©liale (TME), sont impliquĂ©es dans le dĂ©veloppement embryonnaire, qui implique la perturbation de l'homĂ©ostasie des cellules Ă©pithĂ©liales et l'acquisition d'un phĂ©notype mĂ©senchymateux migrateur[79]. La TEM semble ĂȘtre contrĂŽlĂ©e par des voies canoniques telles que la voie WNT et la voie du TGFb (le facteur de croissance transformant ÎČ)[80].

Une caractĂ©ristique importante de la TEM est la perte de l’expression membranaire de la E-cadhĂ©rine au niveau des jonctions adhĂ©rentes, oĂč la ÎČ-catĂ©nine pourrait jouer un rĂŽle important. La translocation de la ß-catĂ©nine des jonctions adhĂ©rentes vers le noyau peut entraĂźner une perte de la E-cadhĂ©rine et, par consĂ©quent, une TEM. La ÎČ-catĂ©nine nuclĂ©aire peut apparemment activer directement, par transcription, les gĂšnes cibles associĂ©s Ă  la TEM, tels que SLUG (Ă©galement connu sous le nom de SNAI2), rĂ©presseur transcriptionnel du gĂšne codant la E-cadhĂ©rine[81]. Les propriĂ©tĂ©s mĂ©caniques du microenvironnement de la tumeur, comme l'hypoxie, peuvent contribuer Ă  la survie et au potentiel mĂ©tastatique de la CSC par la stabilisation des facteurs induits par l'hypoxie grĂące aux interactions avec les dĂ©rivĂ©s rĂ©actifs de l’oxygĂšne (ROS, reactive oxygen species)[82] - [83].

Les cellules tumorales soumises Ă  une TEM peuvent ĂȘtre des prĂ©curseurs de cellules cancĂ©reuses mĂ©tastatiques, voire de CSCs mĂ©tastatiques[84]. Dans la bordure invasive du carcinome pancrĂ©atique, un sous-ensemble de cellules CD133+CXCR4+ (rĂ©cepteur de la chimiokine CXCL12 Ă©galement connu sous le nom de ligand SDF1) a Ă©tĂ© dĂ©fini. Ces cellules prĂ©sentaient une activitĂ© migratoire nettement plus forte que leurs homologues CD133+CXCR4−, mais toutes deux avaient une capacitĂ© de dĂ©veloppement tumoral similaire[85]. De plus, l'inhibition du rĂ©cepteur CXCR4 a rĂ©duit le potentiel mĂ©tastatique sans altĂ©rer la capacitĂ© tumorigĂšne[86].

Motif d’expression en deux phases

Dans le cancer du sein, les cellules CD44+CD24−/low sont dĂ©tectables dans les Ă©panchements pleuraux mĂ©tastatiques[25]. En revanche, un nombre accru de cellules CD24+ a Ă©tĂ© identifiĂ© dans les mĂ©tastases distantes chez les patientes atteintes d'un cancer du sein[87]. Il est possible que les cellules CD44+CD24−/low se dĂ©tachent de la tumeur initiale pour former des mĂ©tastases et une fois dans leur nouveau site, elles changent de phĂ©notype et subissent une diffĂ©renciation limitĂ©e[88]. L'hypothĂšse du schĂ©ma d'expression en deux phases propose deux formes de cellules souches cancĂ©reuses : stationnaires (CSS) et mobiles (CSM). Les CSS sont ancrĂ©es dans les tissus et persistent dans les zones diffĂ©renciĂ©es tout au long de la progression de la tumeur. Les CSM sont situĂ©es Ă  l'interface tumeur-hĂŽte. Ces cellules sont apparemment dĂ©rivĂ©es des CSS Ă  travers l'acquisition d'une TEM transitoire (Fig. 7)[89].

Figure 7: Le concept de migration des cellules souches cancĂ©reuses. Les cellules souches cancĂ©reuses stationnaires sont intĂ©grĂ©es dans les carcinomes prĂ©coces et sont dĂ©tectables dans la zone centrale diffĂ©renciĂ©e d'une tumeur. L'Ă©tape importante dans la progression vers la malignitĂ© est l'induction d'une transition Ă©pithĂ©lio-mĂ©senchymateuse (TEM) dans les cellules souches cancĂ©reuses stationnaires, qui deviennent des cellules souches cancĂ©reuses mobiles ou migrantes. Les cellules souches se divisent de maniĂšre asymĂ©trique. L’une des cellules filles commence Ă  prolifĂ©rer et Ă  se diffĂ©rencier. Les autres cellules souches stationnaires migrent sur une courte distance et vont soit subir une nouvelle division asymĂ©trique, soit se dissĂ©miner dans les vaisseaux sanguins ou lymphatiques et produire une mĂ©tastase.

Applications

Le ciblage des CSCs jouent un rÎle dans le traitement contre le cancer, notamment à travers l'identification de la maladie, la sélection de médicaments cibles, la prévention des métastases et les stratégies d'intervention.

Traitement

Les CSCs sont intrinsÚquement plus résistantes aux agents chimiothérapeutiques. Cinq facteurs principaux y contribuent[90] :

1. Leur niche les protÚge contre le contact avec de grandes concentrations de médicaments anticancéreux;
2. Elles expriment diverses protéines transmembranaires, telles que MDR1 et BCRP, qui pompent les médicaments hors du cytoplasme;
3. Elles se divisent lentement, comme les cellules souches adultes ont tendance à le faire, et ne sont donc pas tuées par les agents chimiothérapeutiques qui ciblent les cellules qui se répliquent rapidement en endommageant l'ADN ou en inhibant la mitose;
4. Elles régulent les protéines de réparation des dommages à l'ADN;
5. Elles sont caractérisées par une suractivation des voies de signalisation anti-apoptotiques.

AprĂšs une chimiothĂ©rapie, les CSCs ayant rĂ©sistĂ© au traitement sont capables de repeupler la tumeur et de provoquer une rechute. Un traitement supplĂ©mentaire visant Ă  Ă©liminer les CSCs en plus des cellules somatiques cancĂ©reuses doit ĂȘtre utilisĂ© pour empĂȘcher cela.

Ciblage (Thérapie ciblée)

Le ciblage sĂ©lectif des CSCs peut permettre de traiter des tumeurs agressives et non rĂ©sĂ©cables, ainsi que de prĂ©venir les mĂ©tastases et les rechutes[91]. L'hypothĂšse suggĂšre que lors de l'Ă©limination des CSCs, le cancer pourrait rĂ©gresser en raison de la diffĂ©renciation et/ou de la mort cellulaire. La fraction des cellules tumorales qui sont des CSCs et qui doivent donc ĂȘtre Ă©liminĂ©es reste floue[92].

Des Ă©tudes ont cherchĂ© Ă  identifier des marqueurs spĂ©cifiques[25] et des signatures tumorales protĂ©omiques et gĂ©nomiques qui distinguent les CSCs des autres cellules[93]. En 2009, une Ă©quipe de scientifiques a montrĂ© que la salinomycine pouvait rĂ©duire de façon sĂ©lective et par plus de 100 fois la proportion de CSCs du sein chez des souris par rapport au Paclitaxel, un agent chimiothĂ©rapeutique couramment utilisĂ©[94]. Certains types de cellules cancĂ©reuses peuvent survivre au traitement Ă  la salinomycine par autophagie[95]. C'est-Ă -dire que les cellules utilisent des organites acides tels que les lysosomes pour dĂ©grader et recycler certains types de protĂ©ines. L'utilisation d'inhibiteurs de l’autophagie peut tuer les cellules souches cancĂ©reuses qui survivent grĂące Ă  ce processus[96].

Le rĂ©cepteur de surface cellulaire interleukine-3-alpha (CD123) est surexprimĂ© sur les cellules souches leucĂ©miques (CSL) CD34+CD38− dans la leucĂ©mie aiguĂ« myĂ©loblastique (LAM) mais pas sur les cellules normales CD34+CD38− de la moelle osseuse[97]. Le traitement de souris NOD/SCID ayant subi une greffe de LAM, par un anticorps monoclonal anti-CD123 altĂšre le foyer de CSLs au niveau de la moelle osseuse et rĂ©duit la prolifĂ©ration globale des cellules de LAM ainsi que la proportion de CSLs chez les souris receveuses[98].

Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2015 a permis de conditionner des nanoparticules avec du miR-34a et du bicarbonate d'ammonium et de les administrer Ă  des CSCs de prostate dans un modĂšle de souris. Ensuite, les chercheurs ont irradiĂ© la zone avec une lumiĂšre laser proche de l’infrarouge. Ceci conduit Ă  un gonflement d’au moins trois fois plus la taille des nanoparticules, faisant Ă©clater les endosomes et dispersant l'ARN dans la cellule. Le miR-34a peut faire baisser les niveaux de CD44[99] - [100].

Une étude de 2018 a identifié des inhibiteurs de la famille des enzymes ALDH1A et a montré qu'ils pouvaient dépléter sélectivement les cellules souches cancéreuses putatives dans plusieurs lignées cellulaires de cancer de l'ovaire[101].

Voies de signalisation

Le dĂ©veloppement de nouveaux mĂ©dicaments ciblant les CSCs nĂ©cessite une meilleure comprĂ©hension des mĂ©canismes cellulaires qui rĂ©gulent la prolifĂ©ration cellulaire. Les premiers progrĂšs dans ce domaine ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s avec les cellules souches hĂ©matopoĂŻĂ©tiques (CSH) et leurs homologues transformĂ©s dans la leucĂ©mie, la maladie pour laquelle l'origine des CSCs est la mieux comprise. Les cellules souches de nombreux organes partagent les mĂȘmes voies cellulaires que les CSHs issues de leucĂ©mies.

Une cellule souche normale peut ĂȘtre transformĂ©e en CSC en dĂ©rĂ©gulant les voies de prolifĂ©ration et de diffĂ©renciation qui la contrĂŽlent ou en induisant une activitĂ© oncoprotĂ©ique.

BMI-1

Le rĂ©presseur transcriptionnel du groupe Polycomb, Bmi-1, a Ă©tĂ© dĂ©couvert comme un oncogĂšne commun activĂ© dans les lymphomes[102] et a ensuite Ă©tĂ© montrĂ© comme rĂ©gulant les CSHs[103]. Le rĂŽle de Bmi-1 a Ă©tĂ© illustrĂ© dans les cellules souches neurales[104]. La voie semble ĂȘtre active dans les CSCs des tumeurs cĂ©rĂ©brales pĂ©diatriques[105].

Notch

La voie Notch joue un rÎle dans le contrÎle de la prolifération des cellules souches pour plusieurs types de cellules, notamment les CS hématopoïétiques, neurales et mammaires[106]. Des composants de cette voie ont été proposés pour agir comme oncogÚnes dans les tumeurs mammaires[107] et autres.

Une branche de la voie de signalisation Notch qui implique le facteur de transcription Hes3 régule en culture le nombre de cellules de glioblastome qui présentent les caractéristiques de CSCs[108].

Sonic hedgehog et Wnt

Ces voies de dĂ©veloppement sont des rĂ©gulateurs des cellules souches (CS)[109]. Les voies Sonic hedgehog (SHH) et Wnt sont toutes deux couramment hyperactivĂ©es dans les tumeurs et sont nĂ©cessaires pour soutenir la croissance tumorale. Toutefois, les facteurs de transcription Gli qui sont rĂ©gulĂ©s par SHH tirent leur nom des gliomes, oĂč ils sont fortement exprimĂ©s. Il existe un certain degrĂ© d’interfĂ©rence entre les deux voies et elles sont gĂ©nĂ©ralement activĂ©es ensemble[110]. En revanche, dans le cancer du cĂŽlon, la voie de signalisation Hedgehog semble antagoniser la voie Wnt[111].

Il existe des inhibiteurs de la voie Sonic hedgehog, comme la cyclopamine. La cyclopamine sous sa forme soluble peut ĂȘtre plus efficace dans le traitement du cancer. Le dimĂ©thylaminoparthĂ©nolide (DMAPT), un dĂ©rivĂ© hydrosoluble du parthĂ©nolide, induit un stress oxydatif et inhibe la signalisation NF-ÎșB[112] dans la LAM (leucĂ©mie) et Ă©ventuellement dans le myĂ©lome et le cancer de la prostate. La tĂ©lomĂ©rase est un sujet d'Ă©tude dans la physiologie des CSCs[113]. RĂ©cemment, un essai clinique Ă©valuant l’effet du GRN163L (Imetelstat) sur le ciblage des cellules souches du myĂ©lome a dĂ©butĂ©.

La signalisation Wnt peut devenir indĂ©pendante de stimuli rĂ©guliers, Ă  travers des mutations dans les oncogĂšnes en aval et les gĂšnes suppresseurs de tumeurs qui sont activĂ©s de façon permanente mĂȘme si le rĂ©cepteur normal n'a pas reçu de signal. La ÎČ-catĂ©nine se lie Ă  des facteurs de transcription tels que la protĂ©ine TCF4 et, en combinaison, les molĂ©cules activent les gĂšnes nĂ©cessaires. Le LF3 inhibe fortement la liaison de la ß-catĂ©nine in vitro, dans les lignĂ©es cellulaires et rĂ©duit la croissance des tumeurs dans des modĂšles de souris. Il empĂȘche la rĂ©plication et rĂ©duit leur capacitĂ© Ă  migrer, le tout sans affecter les cellules saines. AprĂšs le traitement par le LF3, il ne restait plus de cellules souches cancĂ©reuses. Cette dĂ©couverte est le fruit d'une "conception rationnelle des mĂ©dicaments", faisant appel aux technologies AlphaScreens et ELISA[114].

La voie Wnt/ß-catĂ©nine est rĂ©guliĂšrement activĂ©e dans les cellules cancĂ©reuses conduisant Ă  l’expression de gĂšnes cible de façon constitutive[115]. L’un des gĂšnes activĂ©s, GAST, code hPG80 ou progastrine circulante dans le sang. Initialement considĂ©rĂ©e comme biologiquement inactive, la hPG80 s'est avĂ©rĂ©e participer Ă  certaines caractĂ©ristiques d'une tumeur, telles que la perturbation des jonctions cellule-cellule[116], la prolifĂ©ration cellulaire[117], l'inhibition de l'apoptose[118], la rĂ©gulation des cellules souches cancĂ©reuses[119] - [120] et l'angiogenĂšse[121]. En outre, il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que le ciblage de la hPG80 par un anticorps spĂ©cifique favorise l'apoptose, diminue la prolifĂ©ration et la migration des cellules cancĂ©reuses colorectales humaines, et inhibe l'auto-renouvellement des CSCs de diffĂ©rentes origines, ainsi que la tumorigenĂšse Wnt chez la souris[119]. Plus rĂ©cemment il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que la hPG80 Ă©tait exprimĂ©e par diffĂ©rents types de cancers mĂȘme Ă  des stades prĂ©coces[122].

Notes et références

Notes

Références

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Lectures complémentaires

  • Rajasekhar Vinagolu K., Cancer Stem Cells, Hoboken, New Jersey, Wiley, , 552 p. (ISBN 978-1-118-35616-6)
  • Cyril Corbet et Alexandre Prieur, Therapeutic Targeting of Cancer Stem-Like Cells (CSC) – The Current State of the Art, Frontiers Media SA, (ISBN 978-2-88963-647-1, lire en ligne)
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