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Carlton Hayes

Carlton Joseph Huntley Hayes (Afton, État de New York, 1882 – New York, 1964) Ă©tait un historien, enseignant universitaire, auteur, diplomate et militant catholique amĂ©ricain.

Carlton Hayes
Portrait de Carlton Hayes
Biographie
Nom de naissance Carlton Joseph Huntley Hayes
Naissance
Afton (État de New York)
DĂ©cĂšs
New York
Nationalité Américaine
Thématique
Études UniversitĂ© Columbia (1904 ; doctorat 1909)
Formation Historien
Titres Ph.D degree
Profession Enseignant
Employeur UniversitĂ© Columbia et gouvernement fĂ©dĂ©ral des États-Unis
Approche Humaniste-catholique
IntĂ©rĂȘts Histoire europĂ©enne ; analyse du nationalisme
ƒuvres principales A Political and Social History of Modern Europe (1916)
The Historical Evolution of Modern Nationalism (1931)
Wartime Mission in Spain, 1942–1945 (1945)
Distinctions Grand-croix de l'ordre d'Alphonse X le Sage‎ (d) () et mĂ©daille Laetare
Membre de Société américaine d'histoire
Auteurs associés
Influencé par New History

DiplĂŽmĂ© de l’universitĂ© Columbia, il se spĂ©cialisa en histoire europĂ©enne, pour se concentrer ensuite sur l’analyse du nationalisme, selon lui l’un des grands maux de l’humanitĂ©. Internationaliste lui-mĂȘme, il combattit la tendance isolationniste amĂ©ricaine et ne cessa de plaider pour un approfondissement de la dĂ©mocratie. AprĂšs sa conversion au catholicisme — il Ă©tait issu d’une famille baptiste —, devenu un catholique actif, il Ɠuvra pour la paix internationale et milita dans le mouvement ƓcumĂ©nique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut nommĂ© par Roosevelt ambassadeur en Espagne, oĂč il contribua, par ses bonnes relations personnelles avec Franco et sous l’effet d’une « diplomatie patiente », Ă  maintenir l’Espagne dans la neutralitĂ© Ă  la veille du dĂ©barquement alliĂ© en Afrique du Nord.

Carlton Hayes est l’auteur d’un grand nombre d’ouvrages et d’articles, en leur temps fort prisĂ©s du grand public.

Biographie

Fils de Permelia Mary (nĂ©e Huntley) et de Philetus Arthur Hayes, Carlton Hayes Ă©tait issu d’une famille baptiste Ă©tablie dans l’arriĂšre-pays new-yorkais (« upstate New York »)[1]. Inscrit Ă  l’universitĂ© Columbia, d'oĂč il sortit diplĂŽmĂ© en 1904, il devint en 1903 un membre actif de sa fraternitĂ© (confrĂ©rie Ă©tudiante, en l’espĂšce Alpha Chi Rho), dont il restera un sociĂ©taire engagĂ© tout au long de sa vie. En 1909, il obtint, sous la direction de James Harvey Robinson, son doctorat en sciences humaines (Ph.D degree) avec une thĂšse intitulĂ©e « An Introduction to the Sources Relating to the Germanic Invasion » et traitant des invasions germaniques de l’Empire romain, thĂšse qui parut ensuite, la mĂȘme annĂ©e encore, sous forme d’ouvrage aux presses de l’universitĂ© Columbia. DĂšs 1907, il avait Ă©tĂ© nommĂ© maĂźtre de confĂ©rences (lecturer) en histoire europĂ©enne dans la mĂȘme universitĂ©, puis fut promu au rang de professeur assistant (1910), de professeur associĂ© (1915) et de professeur titulaire (1919)[2] - [3].

En 1904, Carlton Hayes se convertit au catholicisme, et vint plus tard Ă  ĂȘtre, aux cĂŽtĂ©s d’Everett Ross Clinchy (au nom de la communautĂ© protestante) et de Roger Williams Strauss (pour la communautĂ© juive), le premier co-prĂ©sident catholique romain de la ConfĂ©rence nationale des chrĂ©tiens et des juifs et continua d’occuper cette co-prĂ©sidence de 1928 jusqu’à 1946, nonobstant l’encyclique papale de 1928 interdisant expressĂ©ment de telles associations ƓcumĂ©niques[4].

Carlton Hayes fut plusieurs fois prĂ©sident de la facultĂ© d’histoire de Columbia. Au lendemain de la PremiĂšre Guerre mondiale, il se joignit Ă  Peter Guilday pour fonder l’American Catholic Historical Association (sigle ACHA), dont il devint le premier secrĂ©taire. L’association visait Ă  dĂ©velopper l’historiographie catholique et Ă  donner aux universitaires catholiques une plus ample place dans le monde universitaire[2].

Carlton Hayes dĂ©cĂ©da le , Ă  l’ñge de 82 ans, des suites d’une affection cardiaque, Ă  l’hĂŽpital Sidney de New York, et fut inhumĂ© dans le cimetiĂšre Glenwood Ă  Afton, dans l’État de New York. Il laissa veuve son Ă©pouse, Mary Evelyn (nĂ©e Carroll), et orphelins leurs deux enfants, Mary Elizabeth Tucker et Carroll J. Hayes[3]. L’acteur Jonathan Tucker est l’un de ses arriĂšre-petits-fils.

ƒuvre d’historien et carriùre d’enseignant

Carlton Hayes Ă©tait influencĂ© par Charles Austin Beard, l’un des chefs de file de la « Nouvelle Histoire » (New History), Ă©cole historiographique qui insistait sur l’importance des Ă©volutions culturelles et Ă©conomiques, et prĂ©conisait par consĂ©quent de ne pas se borner aux Ă©vĂ©nements guerriers et diplomatiques. D’aprĂšs Hayes, la New History avait livrĂ© la dĂ©monstration que le pĂ©chĂ© originel Ă©tait constitutif de l’existence humaine. Son ouvrage en deux volumes Political and Cultural History of Europe, longtemps considĂ©rĂ© comme un traitĂ© de tout premier plan, est truffĂ© de rĂ©flexions de ce type, tout particuliĂšrement dans sa discussion de la RĂ©volution industrielle en Angleterre. Carlton Hayes fut Ă©galement l’artisan d’une mise en perspective historique du nationalisme, poussant de nombreux Ă©tudiants Ă  entreprendre des recherches dans ce domaine, ce qui lui valut le surnom de PĂšre du nationalisme. AprĂšs 1914, ses intĂ©rĂȘts tendirent Ă  se dĂ©placer, Hayes se focalisant dĂ©sormais de plus en plus sur le nationalisme, qu’il dĂ©nonçait comme l’un des grands maux de l’histoire de l’humanitĂ© et dont il affirmait qu’il avait Ă©tĂ©, au mĂȘme titre que l’impĂ©rialisme et le militarisme, Ă  l’origine de la PremiĂšre Guerre mondiale[2]. Hayes Ă©tait, Ă  l’inverse de Beard, internationaliste et s’opposait dans les annĂ©es 1930 Ă  l’isolationnisme amĂ©ricain, tout en dĂ©nonçant par ailleurs toute forme de totalitarisme et ne cessant de plaider en faveur de rĂ©formes sociales dĂ©mocratiques[5].

Dans l’allocution intitulĂ©e « The American Frontier—Frontier of What? » qu’il prononça en 1945 devant l’American Historical Association (SociĂ©tĂ© amĂ©ricaine d'histoire) en sa qualitĂ© de prĂ©sident, il requit les AmĂ©ricains de voir leur pays comme la frontiĂšre occidentale de l’Europe. Il rappela que les PĂšres fondateurs avaient gardĂ© de « vifs contacts avec, et une solide connaissance de, la civilisation europĂ©enne, sur les confins de laquelle ils se trouvaient ». Au XIXe siĂšcle, concurremment avec l’immigration massive venue d’Europe, les « AmĂ©ricains » s’engagĂšrent dĂ©sormais dans une voie diffĂ©rente des EuropĂ©ens, et devinrent une nation d’origines linguistiques, religieuses et ethniques diverses, chaque groupe dĂ©sirant ardemment se faire accepter. Tandis que le nationalisme en Europe surgissait Ă  partir d’une vĂ©nĂ©ration Ă©prouvĂ©e par chacun pour les accomplissements culturels ou politiques de ses compatriotes, le nationalisme amĂ©ricain au contraire encourageait des rĂ©alisations culturelles et politiques neuves. Hayes cependant affirmait en conclusion que cette attitude amĂ©ricaine avait produit une forme intense, et souvent artificielle de nationalisme, ayant pour effet de « nous inoculer contre l’Europe et de faire naĂźtre un Ă©tat d’esprit isolationniste »[6].

Pendant la PremiĂšre Guerre mondiale, il servit de 1918 Ă  1919, avec le rang de capitaine, dans la Division du renseignement militaire de l’état-major gĂ©nĂ©ral des États-Unis. Neuf ans plus tard, sous la direction de William Durward Connor, chef du DĂ©partement amĂ©ricain de la Guerre, il fut sollicitĂ© de faire partie d’un comitĂ© consultatif d’historiens chargĂ© d’ordonner les documents relatifs Ă  la participation amĂ©ricaine aux combats ayant eu lieu en France. Ses efforts dans ce cadre lui valurent de monter au grade de major. Dans la dĂ©cennie 1930, il fut membre de l’Association catholique pour la paix internationale. En 1945, il acheva son mandat comme prĂ©sident de l’American Historical Association et fut placĂ© Ă  la tĂȘte de la New York State Historical Association (actuelle Fenimore Art Museum) Ă  Cooperstown. Il Ă©tait aussi affiliĂ© Ă  la SociĂ©tĂ© amĂ©ricaine de philosophie (American Philosophical Society)[3].

Il intervint comme conférencier et comme enseignant invité dans plusieurs institutions universitaires tout au long de sa carriÚre, puis au-delà encore, pendant sa retraite.

Carlton Hayes se vit dĂ©cerner : la mĂ©daille Laetare, de la part de l’universitĂ© Notre Dame, en 1946 ; la mĂ©daille Alexander Hamilton, de la part de l’universitĂ© Columbia, en 1952 ; et la mĂ©daille Gibbons, de la part de l’universitĂ© catholique d'AmĂ©rique, en 1949[3]. D’autre part, des titres honoraires lui furent octroyĂ©s par les institutions suivantes :

Activité diplomatique : ambassadeur en Espagne (1942-1945)

À partir de 1942 et jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Carlton Hayes occupa le poste d’ambassadeur des États-Unis en Espagne, afin notamment, Ă  la veille du dĂ©barquement alliĂ© en Afrique du Nord et des opĂ©rations en MĂ©diterranĂ©e, de convaincre Franco de s’abstenir d’entrer en guerre aux cĂŽtĂ©s de l’Allemagne et de revenir Ă  la neutralitĂ©[7]. Si, pour remplir cette fonction, le prĂ©sident Roosevelt porta son choix sur son ami Hayes, c’était parce qu’il le considĂ©rait comme la personne la plus apte, Ă©tant libĂ©ral et catholique, Ă  s’entendre avec Franco[8]. Avant le dĂ©barquement en Afrique du Nord (baptisĂ© opĂ©ration Torch, ), Carlton Hayes fut autorisĂ© Ă  donner au ministre espagnol des Affaires Ă©trangĂšres Jordana les garanties que les États-Unis ne nourrissaient aucun dessein hostile contre l’Espagne ni contre aucun de ses territoires[9].

Hayes eut d’excellentes relations avec le Caudillo[10], de qui il se fera assez rapidement le plus sĂ»r avocat auprĂšs des AlliĂ©s, s’évertuant Ă  les convaincre que Franco n’était pas fasciste. Au retour de Hayes aux États-Unis en 1945, Franco lui offrit, en guise de remerciement, son propre portrait peint par Ignacio Zuloaga[7]. AprĂšs sa premiĂšre rencontre avec le Caudillo, Hayes avait brossĂ© de lui le tableau suivant :

« AussitĂŽt, je me rendis compte que le gĂ©nĂ©ral n’avait rien qui ressemblĂąt aux caricatures qui circulaient de lui dans la presse « de gauche » aux États-Unis. Physiquement, il n’était ni aussi petit de taille, ni aussi gros, et ne faisait rien pour « se pavaner ». Mentalement, il m’impressionna, car il me semblait n’avoir absolument rien d’un idiot, ni ĂȘtre une personne de type prĂ©somptueux, me paraissant au contraire d’une grande vivacitĂ© et en possession d’une bonne dose de dĂ©termination et de circonspection, ainsi que d’un sens de l’humour assez vif et spontanĂ©. Il rit avec facilitĂ© et naturel, comme je ne puis m’imaginer que l’eussent fait ni Hitler ni Mussolini, sauf en privĂ©[11]. »

Toutefois, en dĂ©pit des bonnes relations et du respect mutuel entre Hayes et Franco, la politique amĂ©ricaine vis-Ă -vis de l’Espagne demeurait clairement hostile[12]. En , Hayes fut chargĂ© de communiquer Ă  Franco l’ultimatum de Washington de faire cesser toute livraison de marchandise Ă  destination de l’Allemagne, en particulier de tungstĂšne (qui entre dans la composition des blindages), ce Ă  quoi Franco se refusa[13].

Au reste, Hayes ne manqua pas alors d’ĂȘtre critiquĂ© par la gauche amĂ©ricaine pour son attitude jugĂ©e trop amicale vis-Ă -vis de Franco, cependant que l’on s’accorde Ă  considĂ©rer qu’il joua un rĂŽle essentiel pour empĂȘcher l’Espagne d’entrer en guerre aux cĂŽtĂ©s des puissances de l’Axe pendant la guerre[14]. L’historien Andrew N. Buchanan postule que Hayes sut faire de l’Espagne l’« alliĂ© silencieux de Washington »[15]. En 1945, le prĂ©sident Roosevelt lui Ă©crivit dans une lettre : « C’est avec une rĂ©ussite Ă©clatante que vous avez rempli une mission d’une grande difficultĂ© et, ce faisant, vous avez apportĂ© une contribution de la plus haute importance Ă  l’effort de guerre »[16].

L’historien Emmet Kennedy rĂ©fute les allĂ©gations selon lesquelles Hayes aurait Ă©tĂ© un admirateur de Franco ; au contraire, il fut « un Ăąpre critique du ‘fascisme’ du Caudillo ». Hayes joua un rĂŽle central dans le sauvetage de quelque 40 000 rĂ©fugiĂ©s — français, britanniques, juifs et autres — fuyant devant Hitler. Il les aida Ă  franchir les PyrĂ©nĂ©es vers l’Espagne et, de lĂ , Ă  poursuivre leur route en direction de l’Afrique du Nord, faisant de l’Espagne « un havre face Ă  Hitler ». En particulier, aprĂšs l’occupation de la zone libre en , des milliers de Juifs, principalement Ă©trangers ou apatrides, tentĂšrent, et souvent rĂ©ussirent, Ă  franchir la frontiĂšre franco-espagnole ; les interventions successives de Hayes et de François PiĂ©tri, ambassadeur de France, auprĂšs des autoritĂ©s madrilĂšnes dĂ©bouchĂšrent sur l’assurance que les rĂ©fugiĂ©s ne seraient pas refoulĂ©s et que la frontiĂšre demeurerait ouverte Ă  tous ceux, soldats et civils, qui s’échappaient de la zone sous contrĂŽle allemand – ce qui sera dĂ©finitivement acquis en [17]. D’autres auteurs, moins Ă©logieux sur ce chapitre, notent que les AlliĂ©s accordaient la prioritĂ© au sauvetage de leur personnel militaire, et que Carlton Hayes en particulier considĂ©rait son assistance aux soldats alliĂ©s comme l’une des missions les plus importantes de son ambassade, trĂšs au-dessus de ses activitĂ©s de secours aux rĂ©fugiĂ©s civils, estimant mĂȘme, selon ce que rapporte Joseph Schwartz, directeur du JDC, que tout effort pour extraire des rĂ©fugiĂ©s juifs de France Ă  travers l’Espagne Ă©tait susceptible de gĂȘner ses efforts Ă  faire libĂ©rer les prisonniers de guerre amĂ©ricains[18] - [19].

RetraitĂ©, Carlton Hayes prĂŽnait, estime encore Emmet Kennedy, une diplomatie toute en patience, plutĂŽt que l’ostracisme ou les tentatives de subversion de l’Espagne franquiste. Ce fut du reste aussi la politique adoptĂ©e par le prĂ©sident Eisenhower, tandis que Franco guida l’Espagne vers une alliance avec les États-Unis dans les annĂ©es 1950[20] - [21].

L’historien Holly Cowan Shulman observe :

« Hayes, Ă  qui le prĂ©sident Franklin Roosevelt fit appel en , fut un choix dictĂ© par la politique espagnole. Le rĂ©gime de Franco n’aurait tolĂ©rĂ© ni un non-catholique, ni un libĂ©ral. Hayes Ă©tait un catholique actif qui croyait que le gouvernement de Franco ne devait pas ĂȘtre classĂ© idĂ©ologiquement dans le mĂȘme groupe que les États de l’Axe. Dit plus crĂ»ment, Hayes jugeait que Francisco Franco Ă©tait moins rĂ©pressif et totalitaire qu’Adolf Hitler ou que Benito Mussolini, et que Franco pourrait ĂȘtre converti en un alliĂ© des États-Unis[22]. »

Bibliographie

Publications de Carlton Hayes

Carlton Hayes est l’auteur de 27 ouvrages ainsi que de nombreux articles et recensions de livres. Ses traitĂ©s d’histoire europĂ©enne, moult fois rĂ©Ă©ditĂ©s, se sont Ă©coulĂ©s Ă  plus d’un million d’exemplaires au total, ce qui permit Ă  leur auteur de jouir d’une certaine aisance[3] - [4].

  • Sources Relating to Germanic Invasions (1909)
  • British Social Politics (1913)
  • A Political and Social History of Modern Europe, vol. I, New York, Macmillan, (lire en ligne) ; A Political and Social History of Modern Europe, vol. II, New York, Macmillan, (lire en ligne)
  • (en) « The History of German Socialism Reconsidered », American Historical Association, Washington D.C.,‎ , p. 62-101 (lire en ligne).
  • Brief History of the Great War (1920)[23].
  • Essays on Nationalism (1926).
  • (en) « Contributions of Herder to the Doctrine of Nationalism », American Historical Review,‎ , p. 719–736 (lire en ligne).
  • Modern History, Macmillan (1928).
  • Ancient and Medieval History, MacMillan Company (1929).
  • France, A Nation of Patriots (1930).
  • The Historical Evolution of Modern Nationalism (1931).
  • A Political and Cultural History of Modern Europe, Macmillan (2 vols. 1932–1936 ; Ă©d. revue, 1939) ; rĂ©Ă©d. chez Kessinger Publishing, LLC, 2004 (ISBN 978-1-4192-0274-2).
  • (en) « The novelty of totalitarianism in the history of Western civilization », Proceedings of the American Philosophical Society,‎ , p. 91–102 (lire en ligne).
  • A Generation of Materialism, 1871–1900, Harper & Brothers (1941).Extrait.
  • (en) Wartime Mission in Spain, 1942–1945, New York, Macmillan, , 313 p. (traduction espagnole chez Epesa, Madrid, 1946).
  • (en) « The American Frontier—Frontier of What? (Presidential address delivered at the annual meeting in Washington, D.C. on December 27, 1945) », American Historical Review, vol. 50, no 2,‎ , p. 199–216 (lire en ligne).
  • The United States and Spain. An Interpretation, Sheed & Ward; 1ST edition, (ASIN B0014JCVS0).
  • The Historical Evolution of Modern Nationalism, Macmillan (1955).
  • Nationalism: A Religion, Macmillan (1960).
  • Contemporary Europe since 1870, Macmillan (1965).

En tant que coauteur

  • (en) The League of Nations, Principle and Practice (ouvrage collectif, sous la direction de Stephen Duggan), The Atlantic Monthly Press, , 408 p. (lire en ligne), « The Historical Background of the League of Nations », p. 18-49.
  • Modern History (high-school textbook), en collaboration avec Parker Thomas Moon, Macmillan Company (1929).
  • History of Western Civilization, en collaboration avec Marshall Whitehead Baldwin et Charles Woolsey Cole, Macmillan (1962).

Publications sur Carlton Hayes

  • (en) Charles R. Halstead, « Historians in Politics: Carlton J.H. Hayes as American Ambassador to Spain 1942-45 », Journal of Contemporary History,‎ , p. 383–405 (lire en ligne).
  • (en) Emmet Kennedy, « Ambassador Carlton J. H. Hayes's Wartime Diplomacy: Making Spain a Haven from Hitler », Diplomatic History, vol. 36, no 2,‎ , p. 237–260 (lire en ligne).
  • (en) H. Vincent Moses, « Nationalism and the Kingdom of God According to Hans Kohn and Carlton J. H. Hayes », Journal of Church & State, vol. 17, no 2,‎ , p. 259–274.
  • (en) John Joseph Shanley, « The Story of Carlton Hayes », The University Bookman, vol. 47, no 1,‎ (lire en ligne).
  • (en) John P. Willson, « Carlton J. H. Hayes, Spain, and the Refugee Crisis, 1942–1945 », American Jewish Historical Quarterly, vol. 62, no 2,‎ , p. 99-110.
  • (en) « Dr. Carlton J.H. Hayes, 82, Dies; Historian Was Envoy to Spain; Credited With Keeping Franco Out of the War; Taught at Columbia 1907-50 », The New York Times,‎ , p. 29.
  • (en) Arthur Hughes, « Carlton J. H. Hayes : A Christian Historian Confronts Nationalism », Records of the American Catholic Historical Society of Philadelphia, Philadelphie, vol. 100, no 1,‎ , p. 39–54.
  • (en) Patrick Allitt, « Carlton Hayes and His Critics », U.S. Catholic Historian, Washington D.C., Catholic University of America Press, vol. 15, no 3 (Catholics in a Non-Catholic World),‎ , p. 23-37 (ISSN 0735-8318, lire en ligne).

Références

  1. (en) William Freeman Galpin, Central New York, an Inland Empire : Comprising Oneida, Madison, Onondaga, Cayuga, Tompkins, Cortland, Chenango Counties and Their People, Saint-Louis (Missouri), Lewis Historical Publishing Company, , 1263 p. (lire en ligne) (rééd. chez Hassell Street Press, 2021, (ISBN 978-1014886101)).
  2. (en) Arthur Hughes, « Carlton J. H. Hayes : A Christian Historian Confronts Nationalism », Records of the American Catholic Historical Society of Philadelphia, Philadelphie, vol. 100, no 1,‎ , p. 39–54.
  3. (en) « Dr. Carlton J. H. Hayes, 82, Dies; Historian Was Envoy to Spain; Credited With Keeping Franco Out of the War—Taught at Columbia 1907‐50 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consultĂ© le )
  4. (en) Patrick Allitt, « Carlton Hayes and His Critics », U.S. Catholic Historian, Catholic University of America Press, vol. 15, no 3 (Catholics in a Non-Catholic World),‎ , p. 23-37 (ISSN 0735-8318, lire en ligne).
  5. (en) Carlton Hayes, « The novelty of totalitarianism in the history of Western civilization », Proceedings of the American Philosophical Society, Philadelphie, American Philosophical Society, vol. 82, no 1,‎ , p. 91–102 (ISSN 0003-049X, lire en ligne).
  6. (en) Carlton Hayes, « Presidential address delivered at the annual meeting in Washington, D.C. on December 27, 1945 », The American Historical Review, Washington D.C., American Historical Association, vol. 50, no 2,‎ , p. 199–216 (lire en ligne).
  7. Andrée Bachoud, Franco, ou la réussite d'un homme ordinaire, Paris, Fayard, , 530 p. (ISBN 978-2213027838), p. 242
  8. (es) Stanley G. Payne et JesĂșs Palacios, Franco. Una biografĂ­a personal y polĂ­tica, Barcelone, Espasa, , 813 p. (ISBN 978-84-670-0992-7), p. 334
  9. S. G. Payne & J. Palacios (2014), p. 344.
  10. S. G. Payne & J. Palacios (2014), p. 395.
  11. C. Hayes (1945), p. 30.
  12. S. G. Payne & J. Palacios (2014), p. 359.
  13. S. G. Payne & J. Palacios (2014), p. 353.
  14. Voir (en) David S. Brown, Richard Hofstadter: An Intellectual Biography, Chicago, University of Chicago Press, , 320 p. (ISBN 978-0226076379, lire en ligne), « The Twilight of Waspdom », p. 42–43, oĂč Brown dĂ©signe les historiens Kenneth Stampp et Frank Freidel comme les chefs de file de l’opposition Ă  Hayes. Shulman (2014), nommant les officiels James Warburg, Joseph Barnes, Edd Johnson et Percy Winner, indique que « certains de ces progressistes Ă©taient des compagnons de route (ou l’avaient Ă©tĂ© avant les purges), Ă©prouvant plus de sympathie pour l’alliĂ© de guerre des États-Unis, l’Union soviĂ©tique ».
  15. (en) Andrew N. Buchanan, « Washington's 'silent ally' in World War II? United States policy towards Spain, 1939–1945 », Journal of Transatlantic Studies, Milton Park (Abingdon-on-Thames), Taylor & Francis, vol. 7, no 2,‎ , p. 93–117.
  16. C. Hayes (1945), p. 286.
  17. Danielle Rozenberg, « L’Espagne face Ă  la Shoah », Revue d’Histoire de la Shoah, Paris, MĂ©morial de la Shoah, no 203,‎ , p. 163-194 (version en ligne : §1-93) (ISSN 2111-885X, lire en ligne) (§ 37-38).
  18. (es) Haim Avni, España, Franco y los judíos, Madrid, Altalena, , 265 p. (ISBN 84-7475-144-6), p. 98.
  19. (en) Samuel Hoare, Complacent Dictator, New York, Alfred A. Knopf, , 318 p., p. 149.
  20. (en) Emmet Kennedy, « Ambassador Carlton J. H. Hayes's Wartime Diplomacy: Making Spain a Haven from Hitler », Diplomatic History, Society for Historians of American Foreign Relations / Oxford University Press, vol. 36, no 2,‎ , p. 237–260 (ISSN 0145-2096, lire en ligne).
  21. (en) John P. Willson, « Carlton J. H. Hayes, Spain, and the Refugee Crisis, 1942–1945 », American Jewish Historical Quarterly, Manhattan (New York), American Jewish Historical Society, vol. 62, no 2,‎ , p. 99–110.
  22. (en) Holly Cowan Shulman, « Review of Pablo LeĂłn-Aguinaga, The Trouble with Propaganda: The Second World War, Franco's Spain, and the Origins of US Post-War Public Diplomacy (recension) », H-Diplo, no 471,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  23. William Stearns Davis, « Review of Brief History of the Great War. By Carlton J. H. Hayes », The American Historical Review,‎ (ISSN 1937-5239, DOI 10.1086/ahr/26.1.91, lire en ligne)

Liens externes

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