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Cardère sauvage

La Cardère sauvage (Dipsacus fullonum ou Dipsacus sylvestris) est une espèce de plantes herbacées de la famille des Dipsacaceae selon la classification classique de Cronquist (1981)[1] ou des Caprifoliaceae selon la classification phylogénétique APG III (2009)[2]. Elle est aussi appelée Cabaret des oiseaux ou Bonnetier sauvage. Cette espèce, autrefois parfois utilisée pour le cardage de la laine, est à distinguer de la Cardère à foulon ou Chardon à Bonnetier (Dipsacus sativus) espèce à inflorescence plus longue et piquants plus courts domestiquée et utilisée pour le lainage de la laine[3] - [4] - [5].

La cardère voit son nom attribué au 17e jour du mois de fructidor du calendrier républicain[6], généralement chaque 3 septembre du calendrier grégorien.

Dipsacus fullonum

Description

C'est une plante bisannuelle, de 70 cm Ă  1,5 m de haut. Les feuilles opposĂ©es par paires le long de la tige sont soudĂ©es par leur base deux Ă  deux et forment une cuvette dans laquelle l'eau de pluie peut s'accumuler, d'oĂą le nom vernaculaire de « cabaret des oiseaux »[7].

Les fleurs, de couleur rose lilas, sont groupées en capitules ovales de 5 à cm de long. Ces capitules sont entourés d'un involucre formé de longues bractées munies d'aiguillons piquants. De petites bractées piquantes sont insérées entre les fleurs.

  • Aspect gĂ©nĂ©ral.
    Aspect général.
  • Inflorescence immature.
    Inflorescence immature.
  • Plante en pleine floraison.
    Plante en pleine floraison.
  • Coupe de l'inflorescence.
    Coupe de l'inflorescence.
  • Inflorescence Ă  maturitĂ©.
    Inflorescence à maturité.

Distribution et habitat

L'aire de répartition de Dipsacus fullonum se situe dans l'Ancien Monde. Elle inclut l'Afrique du Nord (Maghreb), le Proche-Orient et l'Europe, depuis les îles Britanniques, le Benelux, l'Allemagne et la Pologne jusqu'au bassin méditerranéen.

L'espèce s'est naturalisée dans toutes les régions tempérées, notamment en Amérique du Nord (États-Unis, Canada), en Amérique du Sud (Argentine, Bolivie, Équateur, Uruguay) et en Australasie (Australie et Nouvelle-Zélande)[8].

Son habitat-type est constitué par les mégaphorbiaies planitiaires-collinéennes, eutrophiles, médioeuropéennes.

Caractéristiques

Organes reproducteurs
Graine

Données d'après : Julve, Ph., 1998 ff. - Baseflor. Index botanique, écologique et chorologique de la flore de France. Version : 23 avril 2004.

Utilisation

La racine, qui renferme de l'inuline comme substance de réserve, est apéritive.

Certaines variétés sont cultivées comme plantes ornementales.

Cardère sauvage (Dipsacus fullonum).

Taxonomie

Selon les différentes sources taxonomiques que l'on consulte, le nom scientifique retenu de cette espèce peut être Dipsacus fullonum L.[9] - [10] ou Dipsacus sylvestris Huds[11].

Synonymie :

  • Dipsacus fullonum subsp. sylvestris (Huds.) P.Fourn.

Parasitisme

Notes et références

  1. (en) Arthur Cronquist, An Integrated System of Classification of Flowering Plants, New York, Columbia University Press, (ISBN 0-231-03880-1, OCLC 1136076363, lire en ligne)
  2. (en) Angiosperm Phylogeny Group, « An update of the Angiosperm Phylogeny Group classification for the orders and families of flowering plants: APG III », Botanical Journal of the Linnean Society, Wiley-Blackwell, Linnean Society of London et OUP, vol. 161, no 2,‎ , p. 105–121 (ISSN 0024-4074 et 1095-8339, DOI 10.1111/J.1095-8339.2009.00996.X)
  3. Cf. Encyclopédie méthodique, Agriculture, Tome troisième [Chable-Cytise], Paris, 1793, p. 62, article « Chardon à Bonnetier » par Alexandre-Henri Tessier : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5831298g/f77.image. Tessier parle de « Chardon à Bonnetier, Chardon à Foulon, Chardon à Lainer, Chardon à Carder, Chardon Lanier, Chardon à Drapier » pour désigner Dipsacus fullonum et Dipsacus sativus, en faisant la distinction entre deux espèces de « Chardon à Bonnetier » : le « sauvage & le cultivé »
  4. Ethnobotanique et usage des noms vernaculaires de Dipsacus fullonum L. sur Tela-Botanica
  5. (en) Daniel Mosquin, « Dipsacus sativus », sur The University of British Columbia, (consulté le )
  6. Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française, p. 30.
  7. Adolphe Millot, Nos fleurs, plantes utiles et nuisibles, Paris, Armand Colin, , 286 p. (lire en ligne), p. 76
  8. (en) Ian Popay, « Dipsacus fullonum (common teasel) », sur Invasive Species Compendium (ISC), CABI, (consulté le ).
  9. Selon Tela-Botanica, consulté le 02 Novembre 2018
  10. (fr+en) Référence ITIS : Dipsacus fullonum L., consulté le 02 Novembre 2018
  11. (fr) Référence Catalogue of Life : Dipsacus sylvestris , consulté le 02 Novembre 2018
  12. DĂ©om (1988), p. 38-39.

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre DĂ©om, « La Cardère sauvage », La Hulotte, no 61,‎ , p. 1-40

Articles connexes

Liens externes

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