CĂ©sar Laurent de Chastellux
César Laurent, 8e comte de Chastellux (Versailles, – Château de Chastellux (Chastellux-sur-Cure, Yonne), ), est un militaire et homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.
CĂ©sar Laurent de Chastellux | |
Titre | 8e Comte de Chastellux[1] (1814-1854) |
---|---|
Prédécesseur | Henri, 7e comte de Chastellux |
Successeur | Henri-Louis de Chastellux |
Arme | Cavalerie |
Grade militaire | Maréchal de camp |
Commandement | Chasseurs de la CĂ´te-d'Or |
Conflits | Campagne des Cent-Jours Campagne d'Espagne (1823) |
Distinctions | Officier de la LĂ©gion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
Autres fonctions | Gentilhomme de la Chambre du roi[1] |
Biographie | |
Dynastie | Maison de Beauvoir-Chastellux |
Naissance | Versailles |
Décès | Château de Chastellux |
Père | Henri, 7e comte de Chastellux |
Mère | Angélique-Victoire de Durfort-Civrac |
Biographie
CĂ©sar Laurent de Chastellux Ă©tait issu de l'ancienne et illustre famille de Beauvoir-Chastellux, dont l'origine remonte au temps des croisades. Il naquit Ă Versailles en 1780[2].
Il suivit ses parents qui accompagnèrent à Rome Mesdames Victoire et Adélaïde, tantes de Louis XVI, lorsque celles-ci émigrèrent par suite des troubles révolutionnaires[2].
Il entra au service du royaume de Sicile en 1801, devint adjudant-général, sous-chef d'état-major en 1810, rentra en France à cette époque et vécut dans la retraite[2].
Après la restauration du trône des Bourbon, Louis XVIII le chargea, en 1814 d'organiser la garde nationale à cheval de Paris[2]. Chastellux fut créé colonel de cette légion et aide-major des chevau-légers du roi[2].
Sorti de France pendant les Cent-Jours, M. de Chastellux passa en Piémont avec M. le marquis d'Osmond, qui, étant à Turin pour le roi, en , le chargea d'une mission importante auprès de S. A. R. Mgr. le duc d'Angoulême, qu'il eut ordre de joindre à son quartier-général dans le Midi[3], et fut nommé, à la seconde Restauration, colonel des chasseurs de la Côte-d'Or (ci-devant 8e)[4].
Président du collège électoral du département de l'Yonne le [3], il fut élu, le 13 novembre de la même année, député de l'Yonne, au collège de département, par 140 voix sur 180 votants. Il prit place à droite, fut réélu, le par 144 voix sur 170 votants (après avoir été nommé, le 6 septembre, président du collège départemental[3]), et promu au grade de maréchal de camp le 13 décembre suivant[4]. Il prêta serment la même année, comme gentilhomme de la chambre du roi[3].
Le comte de Chastellux fit avec « distinction[4] » la campagne d'Espagne (1823) où il commandait la cavalerie du 5e corps de l'armée d'Espagne, sous les ordres du maréchal Lauriston[2]. Il fit le service de la tranchée au siège de Pampelune avec les généraux d'infanterie. Dirigé vers Saragosse, il atteignit le général Evaristo Fernández de San Miguel à Tramaced, et, avec des forces très inférieures, le culbuta et le fit prisonnier[2]. Le 23 novembre suivant, le comte de Chastellux reçut l'autorisation de porter la plaque de 4e classe de l'ordre royal et militaire de Saint-Ferdinand, que le roi d'Espagne lui avait accordée en considération de ses services pendant cette campagne[3] et il fut nommé, en , chevalier de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare du royaume de Sardaigne.
Rentré en France, il commanda une brigade au camp de Lunéville, et fut nommé, en 1826, inspecteur général de cavalerie[2].
Élevé à la pairie, le [4], il protesta en 1830 contre le changement de dynastie[2], refusa de prêter au gouvernement de Juillet le serment exigé par la loi du 31 août 1830, il donna sa démission de pair et d'officier général[4] et se retira dans ses domaines de Chastellux-sur-Cure dans l'Yonne, où il est mort en 1854[2].
Sans postérité masculine, c'est son frère cadet, Henri-Louis de Chastellux (1786-1863), 1er duc de Rauzan-Duras, qui hérita du titre de comte[1].
RĂ©capitulatif
CĂ©sar Laurent de Chastellux | |
Fonctions | |
---|---|
Député de l'Yonne à la Chambre des députés | |
– | |
Élection | |
RĂ©Ă©lection | |
Législature | IIe législature |
Membre de la Chambre des pairs | |
– | |
Monarque | Louis XVIII de France Charles X de France |
Président du Conseil général de l'Yonne | |
– | |
Biographie | |
Nationalité | Française |
Parti politique | Droite |
Profession | Officier général |
Résidence | Château de Chastellux |
Liste des députés de l'Yonne Liste des conseillers généraux de l'Yonne |
|
Titres
- 8e comte de Chastellux (1814-1854) ;
- Pair de France :
- - ,
- Baron et pair héréditaire (lettres patentes du )[5].
DĂ©corations
- LĂ©gion d'honneur[6] :
- Chevalier (), puis,
- Officier de la LĂ©gion d'honneur () ;
- Chevalier de Saint-Louis ([3]) ;
- Chevalier 4e classe de l'Ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne ([3]) ;
- Chevalier de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare ().
Ascendance & postérité
César Laurent de Chastellux était le fils aîné de Henri-Georges-César, 7e comte de Chastellux et d'Angélique-Victoire de Durfort-Civrac, fille de Jacques Aimeric Joseph de Durfort (1716-1787), duc de Civrac. Il avait pour frères et sœurs :
- Une sœur (Versailles, - Versailles, ) ;
- Emeric (Versailles, - Versailles, ) ;
- Anne (Versailles, - Versailles, ) ;
- Agathe (Versailles, - Meudon, ) ;
- Louise Pauline (1781 - 4 mai 1857), mariée, le , avec Joseph Élisabeth Roger de Damas d'Antigny (1765-1823), comte de Damas, lieutenant-général et député de la Côte-d'Or et de la Haute-Marne, dont postérité ;
- Gabrielle Joséphine (Versailles, - Paris Ier, ), mariée, le , avec Jean-Baptiste de Percin de Montgaillard (1767-1846), marquis de La Valette, sans postérité ;
- Henri-Louis (Versailles, - Paris VIIIe, ), 1er duc de Rauzan-Duras, etc., marié, le , avec Clara de Durfort (1799-1863), dont postérité ;
- Victoire Georgine (Meudon, - Harfleur, ), mariée, le 21 novembre 1813 à Paris Xe, avec Charles Angélique François Huchet de La Bédoyère (1786-1815), dont postérité.
- Il épousa, en 1809, Adélaïde Louise Zéphirine de Damas d'Antigny (Paris, - Château de Commarin (Commarin, Côte-d'Or), ), fille de Charles César de Damas d'Antigny (1758-1829), duc de Damas, et d'Aglaé Andrault de Langeron (1759-1827), veuve de Charles Elzéar François de Vogüé (1781-1807), dont il eut trois filles
- Henriette (12 octobre 1814-1815) ;
- Caroline Thérèse Victoire , (Paris, - Paris VIIe, ), mariée, le à Paris Xe (ancien), avec Bertrand (1810-1867), marquis de Lur-Saluces, dont postérité ;
- Marguerite Adélaïde Laurence (Paris VIIe, - Chastellux-sur-Cure, ), mariée avec son cousin germain (fils du duc de Rauzan-Duras) Amédée Gabriel Henri de Chastellux (1821-1857), dont postérité.
Notes et références
- Roglo 2012.
- Mullié 1852, p. 307.
- Courcelles 1826, p. 142.
- Robert & Cougny 1890, p. 68.
- Velde 2005, p. Lay peers.
- Base LĂ©onore.
- Rietstap 1884-1887.
- Courcelles 1826, p. 145.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Ressource relative aux militaires :
- « Cote LH/501/75 », base Léonore, ministère français de la Culture ;
- « César Laurent de Chastellux », sur roglo.eu (consulté le ) ;
- (en) François Velde, « Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers, sur www.heraldica.org, (consulté le ) ;
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- « Chastellux (César-Laurent, comte de) », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 307 ;
- « Chastellux (César-Laurent, comte de Chastellux) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, t. II, Edgar Bourloton, , 640 p. [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 68 [texte sur Sycomore] ;
- Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887 « et ses Compléments », sur www.euraldic.com (consulté le ) ;
- « De Chastellux (César-Laurent, comte) », dans Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. VI, t. IV, , 310 p. [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 141-143 ;