Chastellux-sur-Cure
Chastellux-sur-Cure [ʃatly syʁ kyʁ] est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.
Chastellux-sur-Cure | |
Vue de Chastellux-sur-Cure. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Yonne |
Arrondissement | Avallon |
Intercommunalité | Communauté de communes Avallon - Vézelay - Morvan |
Maire Mandat |
Gérard Paillard 2020-2026 |
Code postal | 89630 |
Code commune | 89089 |
Démographie | |
Population municipale |
135 hab. (2020 ) |
Densité | 13 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 23′ 13″ nord, 3° 53′ 18″ est |
Altitude | Min. 210 m Max. 397 m |
Superficie | 10,55 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Avallon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Avallon |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune de Chastellux-sur-Cure est située dans le massif du Morvan, à proximité de l'ancienne frontière entre la Bourgogne-Franche-Comté et la France. Elle est à 15 km au sud d'Avallon et à 13 km à l'ouest de Quarré-les-Tombes.
Lieux-dits[1]
- Champ renard ;
- la Garenne des Couées ;
- la Garenne du Pavé ;
- les Garennes.
Communes limitrophes
Saint-Germain-des-Champs | ||||
Saint-André-en-Morvan (Nièvre) |
N | |||
O Chastellux-sur-Cure E | ||||
S | ||||
Saint-Martin-du-Puy (Nièvre) | Marigny-l'Église (Nièvre) |
Urbanisme
Typologie
Chastellux-sur-Cure est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avallon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 74 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (58,5 %), forêts (24,6 %), zones agricoles hétérogènes (11,6 %), terres arables (4,1 %), eaux continentales[Note 3] (1,2 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Géologie
« Le sol de la commune de Chastellux est composé de granite et de gneiss. Ce granite est de couleur grisâtre, quelquefois rose, presque toujours mélangé de parties noires dues à des paillettes très semées de mica. Il constitue, la plupart, des roches abruptes qui bordent la Cure et imprime à toute la contrée l'aspect sauvage et pittoresque qui la caractérise. Le gneiss se montre également sur plusieurs points autour du village, notamment sur la colline qui s'élève au sud de Chastellux ; il se décompose facilement et donne une terre sèche à mica bronzé. Les bords de la Cure offrent, près de Chastellux, sur une étendue de plus de quatre cents mètres, des escarpements de porphyre ; la roche est grise et renferme en abondance du quartz et du mica »[9]
Histoire
Son nom vient du latin Castrum Lucii.
Le site de Caylus (Aveyron) était aussi décrit ainsi en termes latins. Comme pour Chastellux, il s'agit d'un site naturellement « fort » utilisé dès avant les Romains et « renforcé » par les Gaulois, les Romains, les Burgondes puis les Francs et enfin les Français au cours des siècles.
Au siècle dernier, certains traduisaient « Castrum Lucii » par « château de la lumière » (« lux, lucis » = lumière).
Nous savons aujourd'hui que Luc était le nom gaulois désignant un bois sacré.
Chastellux (Yonne) et Caylus (Tarn-et-Garonne) procèdent de la même étymologie.
Il s'agirait donc d'un camp retranché (castrum) situé dans un bois sacré.
Dans les deux cas, au XIe siècle, le lieu fut fondateur d'une famille féodale éponyme très puissante.
Le village de Chastellux ne fut érigé en paroisse qu'en 1677 et eut Lazare-André Bocquillot pour premier curé[10].
Pierre de Castro-Lucius (Castro-Lucii, de Chastelux) [Chastellux-sur-Cure, près de Vézelay] devint abbé [peut-être de l'abbaye Saint-Serge-et-Bacchus à Angers ?], le chapitre général établit un document à ce propos en l’an 1320, dont il fit envoyer une copie en l’an 1321 aux moines du prieuré de Saint-André de Tywardrach, dépendant de son monastère. Tywardreath en Cornwall, dont St Andrew est le patron, est un "alien-priory" de Saint-Serge-et-Bacchus à Angers. [Source : GALLICA - Revue des sociétés savantes de la France et de l'étranger / publiée sous les auspices du Ministère de l'instruction, Cinquième Série, Tome II, Année 1870, 2e semestre, p. 385, Imp. Nationale, Paris, MDCCCLXXI (1871). 39. Petrus de Castro-Lucii (de Chastelux), abbas factus, capitulum generale celebravit an. 1320, in quo multa pie religioseque constituta sunt, quorum exemplar ad monachos prioratus Sancti Andreae de Tywardrach a suo monasterio dependentes, mitti curavit, perepiscopum dioecesanum qui tunc Lutetiae aderat; imprimis ut, singulis diebus, missa matutinalis de B. M. cantaretur, sicut in ecclesia abbatiali cantari solitum erat, et silentium, locis et horis consuetis, juxta reguiam servaretur. Diem clausit extremum an. 1321.]
Au cours de la Révolution française, la commune, qui portait le nom de Chastellux, fut renommée Pont-sur-Cure[11].
Le comte César Laurent de Chastellux (1780-1854) fit construire[12] près du pont un ensemble de bâtiments manufacturiers : un moulin à blé, une féculerie, un moulin à tan, une scierie mécanique et une tuilerie. « Le mauvais vouloir, la routine, la paresse et la défiance tarirent bientôt une source réelle de richesse, ou au moins de bien-être pour la contrée »[9]. Le 13 décembre 1850, tout est détruit dans un violent incendie.
En 1892, la commune de Chastellux se voit renommée Chastellux-sur-Cure[11].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].
En 2020, la commune comptait 135 habitants[Note 4], en diminution de 4,93 % par rapport à 2014 (Yonne : −2,24 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
Les ressources sont la culture des terres, l'élevage et l'exploitation des bois.
Monuments
- Château de Chastellux, XIe - XIIIe - XVe et XIXe siècle, propriété privée ouverte à la visite ;
- église Saint-Germain (XIVe), ancienne chapelle castrale, sise dans la cour du château ;
- mairie, au lieu-dit la Rue Chenot ;
- Monuments aux morts (XXe), rue de la Croix-Blanche ;
- pont (XIXe), au lieu-dit le Pont.
- L'église Saint-Germain.
- La mairie.
- Le monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
- Brunehilde, reine d'Austrasie ;
- Claude de Chastellux, maréchal de France ;
- François Jean de Chastellux, académicien français ;
- Madame Victoire, fille de Louis XV.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Emmanuelle Campagnac, Les lieux-dits du canton de Quarré-les-Tombes
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Avallon », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Victor Petit, Description des villes et de campagnes du département de l'Yonne, Auxerre , 1870.
- Abbé Guignot, Essai sur Quarré-les-Tombes ; ses sarcophages mérovingiens et sa station préhistorique, Tours, impr. Bousrez, 1895, note de bas de page 58.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Chastellux-sur-Cure », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Avant 1850.
- Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 15 décembre 2013.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
Annexes
Bibliographie
- Olivier de Chastellux, Monographie du château de Chastellux, 1952.
- Victor Petit, Description des Villes et Campagnes du département de l'Yonne, Auxerre, 1870.
- Jacques-François Baudiau, Le Morvand, tome III, 3e édition, Guénégaud, Paris, 1965, p. 143-179.
- Victor Petit, Description des villes et villages de l'Avallonnais, 1867. Réédition Voillot, Avallon, 2001.
- Claude Courtépée et Edme Beguillet, Description générale et particulière du Duché de Bourgogne , 1re édition : L.N. Frantin, 1775 ; 2e édition, V. Lagier, 1847 ; 3e édition, Guénégaud à Paris, 1967, 824 p.
Article connexe
Liens externes
- « Chastellux-sur-Cure », base Mérimée, ministère français de la Culture
- Chastellux-sur-Cure sur le site de l'Institut géographique national
- « Mémoires Vivante»s du Canton de Quarré-les-Tombes : « Généalogie de la Famille de Chastellux » »
- « Mémoires Vivantes du Canton de QLT : « Description de Chastellux et de son château » »
- « Mémoires Vivantes du Canton de QLT : « Description de Chastellux » »