Breteuil (Eure)
Breteuil, dite aussi Breteuil-sur-Iton, est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Breteuil | |
La mairie de Breteuil, au style néogothique, construite en 1869 sur les fondations de l'ancienne chapelle Inscrit MH (2001). | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Interco Normandie Sud Eure |
Maire Mandat |
GĂ©rard Cheron 2020-2026 |
Code postal | 27160 |
Code commune | 27112 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Bretoliens |
Population municipale |
4 321 hab. (2020) |
Densité | 78 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 48° 50âČ 13âł nord, 0° 54âČ 53âł est |
Altitude | Min. 157 m Max. 197 m |
Superficie | 55,05 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Breteuil (Eure) (bureau centralisateur) |
LĂ©gislatives | PremiĂšre circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville de Breteuil.fr |
Avec le statut administratif de commune nouvelle, elle est issue le de la fusion des trois communes : l'ancienne commune Breteuil, Cintray et La Guéroulde[1]. La nouvelle entité administrative prend également le nom de Breteuil.
GĂ©ographie
- 1Carte dynamique
- 2Carte Openstreetmap
- 3Carte topographique
- 4Carte avec les communes environnantes
Elle est située au sud de l'Eure, dans la région Normandie. C'est le chef-lieu du canton de Breteuil. Elle appartient à la communauté de communes du canton de Breteuil-sur-Iton. La commune est située à environ 100 km à l'ouest de Paris, 80 km au sud de Rouen et à 80 km au nord-ouest de Chartres.
Le territoire de la commune est principalement composé de vastes plaines et de massifs forestiers.
Breteuil-sur-Iton est l'une des 88 communes du pays d'accueil touristique d'Avre, d'Eure et d'Iton.
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique dĂ©gradĂ© des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© » dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[7] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[8] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. La station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France installĂ©e sur la commune et mise en service en 1957 permet de connaĂźtre l'Ă©volution des indicateurs mĂ©tĂ©orologiques[9]. Le tableau dĂ©taillĂ© pour la pĂ©riode 1981-2010 est prĂ©sentĂ© ci-aprĂšs.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,7 | 0,4 | 2,3 | 3,5 | 7 | 9,8 | 12 | 11,8 | 9,1 | 6,9 | 3,4 | 1,3 | 5,7 |
Température moyenne (°C) | 3,9 | 4,3 | 7,1 | 9,2 | 12,9 | 15,9 | 18,3 | 18,3 | 15,1 | 11,5 | 7,1 | 4,3 | 10,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,1 | 8,2 | 11,8 | 14,9 | 18,7 | 22,1 | 24,7 | 24,7 | 21,1 | 16,1 | 10,7 | 7,4 | 15,7 |
Record de froid (°C) date du record |
â18 06.01.1979 |
â18 24.02.1963 |
â14 08.03.1971 |
â5,5 11.04.03 |
â3 07.05.1957 |
0 06.06.1957 |
2 01.07.1960 |
1,2 28.08.1974 |
â1 25.09.03 |
â5,6 20.10.1969 |
â9,5 15.11.1965 |
â16,5 29.12.1964 |
â18 1979 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,5 27.01.03 |
21 27.02.19 |
25,4 31.03.21 |
29,5 20.04.18 |
31 25.05.10 |
37,5 29.06.19 |
41 25.07.19 |
41 10.08.03 |
35,1 15.09.20 |
29,5 01.10.11 |
22 01.11.15 |
17 19.12.15 |
41 2019 |
Précipitations (mm) | 60,3 | 46,5 | 51,5 | 49 | 63,3 | 51,8 | 59,2 | 38,9 | 53,4 | 66,4 | 57,8 | 70,1 | 668,2 |
Urbanisme
Typologie
Breteuil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4] - [10] - [11] - [12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Breteuil, une unité urbaine monocommunale[13] de 4 424 habitants en 2017, constituant une ville isolée[14] - [15]. La commune est en outre hors attraction des villes[16] - [17].
Toponymie
Le lieu est attestĂ© sous les formes Britullum au XIe siĂšcle (charte de Raoul de Conches) ; Bretoil 1050 - 1066[18] ; Britolium en 1060[19] ; Bretolium en 1081[19] ; Britholium en 1130 (charte de Henri Ier) ; Bristollium en 1160 (traitĂ© de Louis VII et de Henri II) ; Brittol en 1167[19] ; Brutuillum en 1193 (bulle de CĂ©lestin III) ; Bretholium au dĂ©but du XIIIe siĂšcle [19] ; Britulium en 1202 (cartulaire de Saint-PĂšre de Chartres) ; Brithulium en 1258[19] ; Breteul en 1317 (lettres de Philippe le Long); Bretueil en 1336 (charte de Jean, duc de Normandie) ; Breteul au XIVe siĂšcle[19] ; Bretuel en 1356[19] ; Britoille en 1359 (traitĂ© entre le roi Jean et Ădouard III) ; Bretheuil en 1378[19] ; Brethueuil en 1403[19] ; Bretheueil en 1455 (archives nationales) ; Bretheieul et Brethueul en 1469[19] ; Bretheul en 1492[19] ; Bretheuil en 1586 (procĂ©s-verbal de rĂ©formation de la coustume); Bretheuil en 1689 (arrĂȘt du parlement); Breteuil sur Iton en 1789 (procĂ©s-verbal de lâassemblĂ©e du clergĂ© du diocĂšse de Rouen)[19].
Ce type toponymique est représenté ailleurs dans la toponymie du nord de la France, puisqu'on y trouve Breteuil (Oise, Brituogilum VIe siÚcle), Breteil (Ille-et-Vilaine), Brethel (Orne) et Bretel (Oise, Saint-Germer-de-Fly)[18].
Albert Dauzat et Charles Rostaing[20] proposent, pour le premier élément, le nom d'homme gaulois *Brittos, conjectural, selon François de Beaurepaire[18]. En réalité, il est bien attesté selon Xavier Delamarre[21], mais sous les formes Brittus, Britus, Brittius, Britto.
Le second élément -euil est bien identifié : il résulte de l'évolution phonétique de l'appellatif gaulois ialon « terrain défriché », puis « village » (cf. gallois tir ial « terrain défriché ») [22], qui explique la plupart des terminaisons -euil ou -ueil des noms de lieux anciens.
La base Britu- de la plus ancienne attestation de Breteuil (Oise) semble montrer qu'il s'agit du gaulois britu- « jugement », « pensĂ©e »[21], le sens serait alors celui de « clairiĂšre ou village, oĂč l'on rend les jugements », voire « clairiĂšre de Mars », puisqu'il s'agit d'une des Ă©pithĂštes du Mars gaulois Britouius. Mais les Breteuil remontent Ă un *Britto-ialon, ce qui explique la conservation de [t].
Une confusion a pu se produire plus tard avec la dénomination latine des Bretons : Britto, Brittones[21].
Histoire
L'histoire de la commune est la synthÚse des informations contenues dans les articles des communes Breteuil, Cintray et La Guéroulde.
Politique et administration
Jusqu'aux prochaines élections municipales de 2020, le conseil municipal de la nouvelle commune est constitué de tous les conseillers municipaux issus des conseils des anciennes communes. Le maire de chacune d'entre elles devient maire délégué[1].
Nom | Code Insee |
Intercommunalité | Superficie (km2) |
Population (derniÚre pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
---|---|---|---|---|---|
Breteuil (siĂšge) | 27112 | CC Interco Normandie Sud Eure | 27,46 | 3 221 (2013) | 117
|
Cintray | 27159 | Communauté de communes Normandie Sud Eure | 16,27 | 467 (2013) | 29 |
La Guéroulde | 27305 | Communauté de communes Normandie Sud Eure | 11,32 | 846 (2013) | 75 |
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.
En 2020, la commune comptait 4 321 habitants[Note 5], en diminution de 5,24 % par rapport Ă 2014 (Eure : +0,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
- Ăcole maternelle « Maurice-Duchossoy » ;
- Ăcole primaire « Guy-de-Maupassant » ;
- Ăcole primaire « Jacques-PrĂ©vert » ;
- CollĂšge « Ăvariste-Galois ».
Ăquipements sportifs
- Gymnase, salle multisport : tennis, basket-ball, handball...
- Salle d'arts martiaux et de gymnastique : judo, karaté...
- Stade municipal Jean-Marais (sans rapport avec l'acteur Jean Marais) : football, athlétisme...
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Les lieux et monuments de cette nouvelle commune sont ceux des communes fusionnées.
- Collégiale Saint-Sulpice de Breteuil.
- Ăglise Saint-Martin de Cintray.
- Musée Vie et métiers d'autrefois de Breteuil[25].
- MédiathÚque Le Kiosque de Breteuil située aux abords de l'étang et du jardin public.
Personnalités liées à la commune
Les personnalités de cette nouvelle commune sont celles des communes fusionnées.
- Guillaume le Conquérant aurait construit Saint-Sulpice pour le mariage de sa fille AdÚle.
Voir aussi
Bibliographie
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A & J Picard, , 224 p. (ISBN 978-2-7084-0067-2)
- Xavier Delamarre (préf. Pierre-Yves Lambert), Dictionnaire de la langue gauloise : Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Errance, coll. « Hespérides », (réimpr. 2008), 2e éd. (1re éd. 2001), 440 p. (ISBN 978-2-87772-369-5)
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire Ă©tymologique des noms de lieux en France, French & European Publications Inc., , 2e Ă©d. (1re Ă©d. 1978), 751 p. (ISBN 978-2-85023-076-9)
Articles connexes
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Breteuil (commune déléguée) » (voir la liste des auteurs).
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[6].
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « recueil des actes administratifs de l'Eure, voir page 23 » (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Fiche du Poste 27112001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Breteuil », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus dâhabitants dans les unitĂ©s urbaines », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- de Beaurepaire 1981, p. 77.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du dĂ©partement de lâEure, Paris, , p. 35.
- Dauzat et Rostaing 1996, p. 114.
- Delamarre 2003, p. 88.
- Delamarre 2003, p. 185.
- « Breteuil-sur-Iton : GĂ©rard ChĂ©ron annonce des travaux pour 2016 », Paris-Normandie,â (lire en ligne).
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Site officiel du musée.