Bernardswiller
Bernardswiller (Batschwiller en alsacien) est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Bernardswiller | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | SĂ©lestat-Erstein |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Sainte-Odile |
Maire Mandat |
Norbert Motz 2020-2026 |
Code postal | 67210 |
Code commune | 67031 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Bernardswillerois [1] |
Population municipale |
1 451 hab. (2020 ) |
Densité | 262 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 48° 27′ 15″ nord, 7° 27′ 55″ est |
Altitude | Min. 183 m Max. 311 m |
Superficie | 5,53 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Obernai (banlieue) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton d'Obernai |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.bernardswiller.fr |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
GĂ©ographie
- Rue Sainte-Odile Ă Bernardswiller.
- Panneaux bilingues alsacien installés récemment.
- Panneaux bilingues alsacien installés récemment.
- Panneaux bilingues alsacien installés récemment.
Bernardswiller est un village qui est situé au pied du mont Sainte-Odile. Il fait partie du canton d'Obernai et de l'arrondissement de Sélestat-Erstein. Situé sur la route des vins d'Alsace, il est traversé par la véloroute du vignoble d'Alsace (EuroVelo 5).
Communes voisines
Obernai, Ottrott, Goxwiller, Heiligenstein, Niedernai, BĹ“rsch, Saint-Nabor.
Transports
Bus (réseau 67) / gares voisines : Goxwiller et Obernai /autoroute A35 à 3 minutes.
Travaux récents
- Création de deux ronds-points et pose d'un feu tricolore piéton (2011). Rénovation de la rue de la Schwemm, rue du Landsberg et rue du Feu-de-la-Saint-Jean (2012 → 2014).
- Installation de trois panneaux bilingues « Batschwiller » aux trois entrées de la commune.
Cours d'eau
Dans le bas du village passe le Dachsbach.
Urbanisme
Typologie
Bernardswiller est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Obernai, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[5] et 12 734 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6] - [7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8] - [9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (47,3 %), zones agricoles hétérogènes (29,7 %), prairies (12,2 %), zones urbanisées (10 %), forêts (0,8 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Toponymie
- Bertschwiller (1674), Bernhardsweiler (1871).
- Batschwiller en alsacien.
Histoire
Bernardswiller est un village qui a été rattaché à Obernai au XVIIIe siècle. Bernardswiller doit son nom à une personnalité noble, Bernhard qui s'installa avec ses colons sur les terres.
Le village se constitue au XIIIe siècle autour d'un fief impérial où les empereurs germaniques imposèrent différents seigneurs dont le plus puissant d'entre eux fut Conrad Werher de Hattstatt. Les abbayes de Hohenbourg et de Niedermunster sont possessionnées dans la commune.
Vers 1349 Bernardswiler est intégrée définitivement à la ville d'Obernai et son histoire est étroitement lié ensuite avec celle-ci jusqu'à la Révolution. Une description du milieu du XIVe siècle signale l'existence des restes de trois portes de ce village, disparues au XXe siècle. Sur la porte supérieure se trouvait l'écusson de la ville d'Obernai dont Bernardswiller a longtemps été une dépendance jusqu'en 1789. Au cours de la guerre de Trente Ans, Bernardswiller comptait environ 800 âmes.
En 1622, la localité connut de grands désordres.
Vers 1674, sous Turenne, le village s'appellera Bertschwiller. La commune a conservé le souvenir dans ses armoiries (aigle à une tête) présentes sur les puits et les maisons. La viticulture se développe dès le XIVe siècle sur les terres de l'abbaye de Niedermunster, et reste encore de nos jours l'activité principale des habitants du lieu avec en particulier la production du rouge d'Ottrott. Les portes cochères arborent également les emblèmes des vignerons et d'autres métiers témoins de la vie économique du village. La commune avait pour marque un aigle. Non loin du village et au pied de l'Ungersberg se trouvait une ferme appelée Baumgarten ; elle occupe l'emplacement du monastère du même nom de l'ordre de Cîteaux fondé en 1125 par Cunon de Michelbach, évêque de Strasbourg.
Le , lors de la guerre franco-allemande de 1870, des francs tireurs bousculent des détachements allemands chargés de couvrir vers l'ouest le siège de Strasbourg, et les rejettent dans la plaine avec des pertes assez sensibles[12].
Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].
En 2020, la commune comptait 1 451 habitants[Note 3], en diminution de 0,75 % par rapport Ă 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
Église Notre-Dame-de-l'Assomption
Bernardswiller a longtemps possédé une petite église ou chapelle construite au XVe siècle alors que la paroisse était encore rattachée à l'église d'Obernai. Le , Bernardswiller devient une paroisse autonome détachée d'Obernai. L'église actuelle est édifiée à l'emplacement de l'ancienne église primitive remontant à 1495 ou 1497 déjà dédiée à la Vierge et dépendant de la paroisse d'Obernai. L'église paroissiale actuelle présente une grande similitude avec le beffroi de l'église d'Obernai dit Kappelturm. L'église comporte une nef et deux bas-côtés latéraux. Le mobilier, néogothique, a été réalisé par le menuisier-ébéniste Muller, à l'exception du tabernacle qui est le seul élément restant de l'ancienne église. Les vitraux de la nef, réalisés par Maréchal, présentent différentes scènes de la passion du Christ. La patronne de l'église actuelle est Notre-Dame-de-l'Assomption qui se fête le . L'église a un patron secondaire : saint Sébastien, martyr, qui est fêté le .
Portail principal néo-gothique. Vue intérieure de la nef
vers le chœur.Orgue néo-gothique Stiehr-Mockers (1869). Armoire eucharistique de 1518.
Mairie (1881)
En 1865, la municipalité fait détruire la mairie qui se trouvait installé dans une bâtisse du XVIe siècle accolée à l'église. Le nouvel édifice est construit à l'emplacement d'une maison d'habitation partiellement conservée. Le rez-de-chaussée s'ouvre sur la rue avec de larges fenêtres en plein cintre et abrite la salle des fêtes, tandis que le premier étage est utilisé pour les bureaux municipaux. L'école dispose dès l'origine d'un bâtiment distinct de la mairie, en raison de l'importance de la population à cette époque : 1 300 habitants à la Révolution et 1 059 à la fin du XIXe siècle.
Chapelle
La chapelle est située à l'intérieur du cimetière. (Actuellement en rénovation, fin 2013).
Puits du XVIe siècle
Mairie (1881). École de 1881. Chapelle à l'intérieur du cimetière. Maison avec oriel de 1618. Puits de 1567, rue de l'École. Puits, rue des Sœurs.
Personnalités liées à la commune
HĂ©raldique
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Les armes de Bernardswiller se blasonnent ainsi : |
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Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Bas-Rhin », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Obernai », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Lieutenant-colonel Léonce Rousset : Histoire générale de la guerre franco-allemande (1870-71) Tome V : Les armées de Province, 2e partie, page 249
- [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).