Beauregard (Ain)
Beauregard est une commune française située dans le département de l'Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Beauregard | |||||
Mairie de Beauregard. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||||
DĂ©partement | Ain | ||||
Arrondissement | Bourg-en-Bresse | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Dombes Saône Vallée | ||||
Maire Mandat |
Daniel Dompoint 2020-2026 |
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Code postal | 01480 | ||||
Code commune | 01030 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Beauregardiens | ||||
Population municipale |
821 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 873 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 46° 00′ 10″ nord, 4° 45′ 07″ est | ||||
Altitude | Min. 168 m Max. 240 m |
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Superficie | 0,94 km2 | ||||
Unité urbaine | Lyon (banlieue) |
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Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Trévoux | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Ain
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
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Liens | |||||
Site web | mairie-beauregard.fr | ||||
GĂ©ographie
Localisation et communes limitrophes
Beauregard est située sur la rive gauche de la Saône, à 35 km au nord et en amont de Lyon, sur la rive opposée de Villefranche-sur-Saône à l'ouest et à 46 km au sud-ouest de Bourg-en-Bresse.
La Saône marque la frontière naturelle à l'ouest avec Villefranche-sur-Saône. La commune de Fareins est située en amont, au nord, celle de Jassans-Riottier en aval, au sud, et celle de Frans à l'est.
Fareins | ||||
Villefranche-sur-SaĂ´ne (RhĂ´ne) |
N | Frans | ||
O Beauregard E | ||||
S | ||||
Jassans-Riottier |
Relief et géologie
Beauregard est située au flanc d'une petite colline le long du val de Saône.
L'altitude de la mairie de Beauregard est de 180 m environ et le point le plus haut de la commune se situe Ă 234 m au lieu-dit La Grand Croix. La superficie de Beauregard est de 0,94 km2.
Voies de communication et transports
La commune est desservie par la ligne 113 du réseau interurbain de l'Ain. La ligne relie entre autres Belleville-en-Beaujolais, Montmerle-sur-Saône, Fareins, Jassans-Riottier, Trévoux et Saint-Germain-au-Mont-d'Or avec une fréquence d'environ 1 h 30 entre chaque bus.
Ne faisant pas partie de la communauté d'agglomération Villefranche Beaujolais Saône, la commune n'est pas desservie par le réseau de transport en commun Libellule.
Urbanisme
Typologie
Beauregard est une commune urbaine[Note 1] - [1] car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lyon, une agglomération inter-départementale regroupant 124 communes[4] et 1 653 951 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Lyon est la deuxième plus importante de la France en termes de population, derrière celle de Paris[5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7] - [8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (47 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (46,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (39,3 %), zones urbanisées (28,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (18,1 %), eaux continentales[Note 3] (8,9 %), terres arables (4,8 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme de la phrase « de bello regardo, parrochie Montagniaci » en 1436. Sa traduction depuis le latin nous donne « à propos de ce qui concerne la guerre, paroisse de Montagnac. »
L'origine de ce toponyme est donc probablement une francisation de « Bellum Regardum », c'est-à -dire « qui concerne la guerre », ayant entraîné un glissement sémantique vers « beau à regarder » ou encore « disposant d'une belle vue ».
Histoire
La paroisse est sous le vocable de saint François d'Assise. Le chapitre métropolitain de Lyon nommait à la cure.
Vers 1290, Gui de Chabeu, seigneur de Saint-Trivier-en-Dombes, fit bâtir, au sommet de la colline qui domine cette commune, un château qu'il appela, à raison de sa situation, « Belregard ».
À l'ombre de ce château se forma un petit village qui dépendit pour le spirituel des paroisses de Frans et de Jassans. Le village s'étendit, se peupla et prit de l'importance aux XIVe et XVe siècles. Ses habitants demandèrent, en 1544, l'autorisation d'y élever une chapelle, ce que leur concédèrent les chanoines comte de Lyon, qui leur octroyèrent en outre des fonts baptismaux, un tabernacle, des cloches et un cimetière. Telle est l'origine de la paroisse de Beauregard[10].
Vers 1050[11], la seigneurie est donné à Guichard II de Beaujeu par Artaud-le-Blanc, vicomte de Mâcon.
Vers 1260, pour protéger Villefranche-sur-Saône de la maison de Savoie, Guichard de Beaujeu, seigneur de la Dombes, demande à son vassal Gui de Chabeu, seigneur de Saint-Trivier-en-Dombes, de construire un château fort sur la rive opposée, au-dessus de la Saône. Beauregard tire son nom au milieu du XIXe siècle du château alors bâti en 1290 sur les hauteurs mais le nom de la commune était à l'origine Fareins-lès-Beauregard. l'église de Lyon revendique le fief. Sa possession entraîne des luttes répétées au cours du XIVe siècle, le château est saccagé à plusieurs reprises et en 1337, la toiture est refaite en pierre et en tuiles. Le château de Beauregard devient alors le siège de la justice en Dombes jusqu'en 1400.
Le [12], Édouard II, sire de Beaujeu, donne la seigneurie à Louis II, duc de Bourbon. Marie de Berry, duchesse de Bourbon, le fait aménager en 1420 pour y habiter. La fortification est réparée et renforcée en 1465. La justice de Dombes y revient de 1484 à 1502 sous Pierre II de Bourbon qui, avec sa femme Anne de Beaujeu, rénove l'édifice.
Confisqué par François Ier, le château est racheté par le prince des Dombes en 1572. En 1699, le duc du Maine et le prince des Dombes y installent une fabrique de glaces (Saint Gobain), qui ferme en 1735. Vendu en 1725 à Pierre de Sève, baron de Flèchères, il est désaffecté et tombe en ruine. En 1860, Henry Bouchet, fils de Pierre-Albert Bouchet, ancien député de l'Ain et propriétaire d'un château à Fareins, le rachète.
Un violent incendie ravage une très grande partie du village, très peu d'anciennes maisons sont épargnées mais il est rapidement reconstruit. La restauration des boiseries, orfèvreries et peintures commence au XIXe siècle et continue au début du XXIe siècle.
Beauregard tire son nom au milieu du XIXe siècle du château alors bâti en 1290 sur les hauteurs mais le nom de la commune était à l'origine Fareins-lès-Beauregard. Par décret du , le hameau du Marronnier appartenant à la commune de Fareins, a été transféré à Beauregard[13].
Politique et administration
DĂ©coupage territorial
La commune de Beauregard est membre de la communauté de communes Dombes Saône Vallée, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Trévoux. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[14].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Bourg-en-Bresse, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[15]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Trévoux pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[15], et de la deuxième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[16].
Administration municipale
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].
En 2020, la commune comptait 821 habitants[Note 4], en diminution de 7,34 % par rapport Ă 2014 (Ain : +5,07 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- château de Beauregard, chef-lieu de châtellenie, fondé par Gui de Chabeu vers 1290, reconstruit au XIXe siècle. Une manufacture de glaces et cristaux s'y trouvait jusque 1735.
- Église Saint-François-d'Assise
- Son porche fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1996.
- Il est inscrit[22] à l’inventaire national des monuments historiques. Il date du XIXe siècle.
- Église Saint-François-d'Assise de Beauregard.
- Pont suspendu de Beauregard.
- Château de Beauregard.
- Bords de la SaĂ´ne 1907. HĂ´tel Perrayon Blie
Personnalités liées à la commune
- Victor Vermorel (1848 - 1927), auteur d'ouvrages sur le vin et la vigne et sénateur du Rhône de 1909 à 1920, est né à Beauregard.
- Maurice Baquet (acteur, violoncelliste) (1911 - 2005), violoncelliste virtuose, alpiniste, acteur de théâtre et de cinéma français, est enterré à Beauregard.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Unité urbaine 2020 de Lyon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- V. Guichenon, Dombes, t. I, p. 56. — Aubret, t. 11, passim. — Bïbliotheca Dumbensis, p. 209, 217, 227, 272, 339, 568. — Archives nationales, P, 1560, c. 885; 1561, c. 911; 1363, c. 1176, 1177; 1366, c. 1484, 1495; 1389, c. 507; 1590, c. 513; 1591, c. 595, 616, 617, 618; carton E, n° 2784, 2785, 2786 ; K, 1172. — Bibliothèque nationale, fonds latins, mss. 5186. — Archives du Rhône, Arm. Gad., vol. S, n° 1, Invenl. p. 55.
- Marie-Claude Guigue, Topographie historique du département de l'Ain, Bourg, Gromier Ainé, , 518 p. (BNF 30556006, lire en ligne), p. XXXVIII.
- Thèse de doctorat d'Olivier Mattéoni en 1994 "Servir le prince les officiers des ducs de Bourbon à la fin du Moyen Age (1356-1523)"
- Région Auvergne-Rhône-Alpes, « Présentation de la commune de Beauregard - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur patrimoine.auvergnerhonealpes.fr (consulté le ).
- « communauté de communes Dombes Saône Vallée - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Beauregard », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
- « Les maires de Beauregard » (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Notice no IA01000081, base Mérimée, ministère français de la Culture.