Bataille de l'atoll de Wake
La bataille de l'atoll de Wake (plus connue sous le nom de Wake Island en anglais) commence le , soit le lendemain de l'attaque de Pearl Harbor, par laquelle commence la Guerre du Pacifique. Elle se termine le lorsque les forces américaines présentes sur l'île se rendent à l'Armée impériale japonaise[1].
Date | 8 – |
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Lieu | atoll de Wake, Océanie |
Issue | Victoire japonaise |
Empire du Japon | États-Unis |
Shigeyoshi Inoue Sadamichi Kajioka Shigematsu Sakaibara | Winfield S. Cunningham James Devereux |
2 500 soldats 2 porte-avions 6 contre-torpilleurs 2 patrouilleurs 3 croiseurs de combat 2 transporteurs de troupes | 450 US Marines (dont 68 soldats de l'United States Navy) |
820 morts 333 blessés 1 croiseur endommagé 2 contre-torpilleurs coulés 2 patrouilleurs coulés 8 avions détruits 20 avions endommagés | 52 morts 49 blessés 2 disparus 433 capturés 12 avions détruits |
70 morts
1 104 prisonniers
Seconde Guerre mondiale - Guerre du Pacifique
Batailles
Batailles et opérations de la guerre du Pacifique
Japon :
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Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée
Coordonnées | 19° 17′ 24″ nord, 166° 36′ 04″ est |
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L'île est occupée par les Japonais jusqu'au , lorsque la garnison japonaise se rend à un détachement de US Marines, deux jours après la capitulation du Japon.
Contexte historique
En , la United States Navy construit une base militaire sur l'atoll de Wake. Une garnison de 450 hommes, provenant du premier bataillon de la défense marine est affectée, accompagnée de plus de 1 200 travailleurs civils. On y trouve six canons de 127 mm provenant du cuirassé USS Texas, 12 canons anti-aériens M3 de 76 mm, 18 canons lourds M2 et également 30 autres canons légers. Cette garnison est commandée par le commandant James Devereux.
Considérée comme une menace par l'empire du Japon pour sa politique d'expansionnisme en Asie du Sud-Est et en Océanie, l'île est attaquée peu de temps après l'attaque de Pearl Harbor et la déclaration de guerre des États-Unis contre le Japon.
DĂ©roulement de la bataille
Le lendemain de l'attaque de Pearl Harbor, le , 16 bombardiers japonais attaquent l'île détruisant huit des douze Grumman F4F Wildcat présents sur l'aéroport mais laissant intactes les installations défensives.
Au matin du 11 décembre, la garnison aidée des quatre Wildcats restants repousse le premier débarquement japonais de la Force des mers du Sud de la marine impériale japonaise composée de :
- 3 croiseurs légers (Yubari, Tenryu, Tatsuta);
- 6 contre-torpilleurs : Yayoi, Mutsuki, Kisaragi, Hayate, Oite, Asanagi;
- 2 patrouilleurs (bateaux de patrouille No. 32 et No. 33);
- 2 transporteurs de troupes contenant 450 marins japonais.
L'artillerie terrestre fait feu sur les forces d'invasion coulant le Hayate (qui sera le premier bateau japonais coulé de la Seconde Guerre mondiale) et endommage de nombreux navires. Les Wildcats, quant à eux, coulent le Kisaragi.
Le siège continue et l'aviation japonaise continue de bombarder l'île. La marine japonaise détache deux porte-avions ayant participé à l'attaque sur Pearl Harbor (Soryu et Hiryu). Le 23 décembre, les Japonais lancent la deuxième attaque avec les navires présents lors de la première attaque et 1 500 hommes supplémentaires.
Les deux patrouilleurs accostent à 2 h 35 puis, après toute une nuit et toute une matinée de combats, les Américains se rendent finalement. Les Américains enregistrent une perte de 119 hommes alors que les Japonais perdent 900 hommes, deux contre-torpilleurs et 20 avions. Tous les Américains sont capturés.
Conséquences
Le capitaine Henry T. Elrod, un pilote ayant participé à la bataille, fut décoré de la médaille d'honneur à titre posthume pour avoir abattu deux chasseurs A6M Zero. Une décoration militaire spéciale, la Wake Island Device, fut créée en l'honneur des défenseurs de Wake.
Le , l’USS Enterprise de la Task Force 16 attaque les troupes japonaises de Wake. Les États-Unis bombardèrent l'île jusqu'à la reddition des Japonais. Le , les avions de l’USS Yorktown mènent un raid extrêmement efficace et deux jours après, ayant peur d'une invasion imminente, le vice-amiral Shigematsu Sakaibara ordonne l'exécution de 98 prisonniers américains astreints au travail forcé sur l'atoll. Les États-Unis ne tentèrent pas de reprendre l'île.
Le , les Japonais se rendent, deux jours après la signature des Actes de capitulation du Japon.
Dans la fiction
Sorti en 1942, le film La Sentinelle du Pacifique retrace cette bataille.
Dans le film Pulp Fiction il est fait référence à la bataille de Wake Island quand Christopher Walken parle à Bruce Willis enfant.
La bataille est dépeinte dans les jeux vidéo Battlefield 1942, Battlefield 1943 et Battlefield V (qui sera reprise et modernisée de façon fictive dans Battlefield 2 et 3).
Dans le jeu Sudden Strike 4 (DLC Pacific war), la première mission de la campagne japonaise permet de revivre l’invasion de l'île.
Dans le jeu War Thunder dans la campagne dynamique nommée bataille de l'atoll de Wake déblocable avec les nations Japon et États-Unis.
Documents
- 2 patrouilleurs japonais débarquant sur l'île de Wake en décembre 1941.
- Après 4 ans d'occupation, capitulation inconditionnelle de la garnison japonaise de Wake le 4 septembre 1945.
- Le contre-torpilleur japonais Hayate, qui sera coulé lors de la bataille.
- Carte des défenses de Wake en .
- Débris de Wildcats sur l'aérodrome de Wake en 1941.
- Wake Island attaquée en 1943.
- Vestiges d'un canon japonais sur Wake, photographié en 2006.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Burton, Fortnight of Infamy : The Collapse of Allied Airpower West of Pearl Harbor, Annapolis, US Naval Institute Press, , 351 p. (ISBN 978-1-59114-096-2)
- (en) Devereaux, Colonel James P.S., USMC, The Story of Wake Island, Nashville, The Battery Press, (ISBN 978-0-89839-264-7)
- (en) Bill Sloan, Given up for Dead: America's Heroic Stand at Wake Island. Bantam Books, 2003. (ISBN 0-553-80302-6)
- (en) Uwrin, Gregory J.W., Facing Fearful Odds : The Siege of Wake Island, Lincoln, University of Nebraska Press, (ISBN 978-0-8032-9562-9)
- (en) Jim Moran, Wake Island 1941; A battle to make the gods weep, Osprey Campaign Series #144; Osprey Publishing. Illustrator: Peter Dennis, 2011. (ISBN 978-1-84908-603-5)
- Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0)
- Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l'Histoire, Rennes, Marines Éditions, , 620 p. (ISBN 978-2-35743-077-8)