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Barrage de Yacyretá

Le barrage de Yacyretá-ApipĂ© (de la langue guaranĂ­e Jasy reta, ou « terre de la lune Â») est une centrale hydroĂ©lectrique construite sur les saltos de Yacyretá-ApipĂ© ou chutes de Yacyretá-ApipĂ© sur le RĂ­o Paraná, entre la province argentine de Corrientes et le dĂ©partement paraguayen de Misiones. Le barrage est construit Ă  182 km en amont de la ville de Corrientes.

Centrale hydroélectrique de Yacyretá
GĂ©ographie
Pays
Coordonnées
27° 28′ 57″ S, 56° 44′ 22″ O
Cours d'eau
Objectifs et impacts
Vocation
Date du début des travaux
Date de mise en service
Barrage
Type
Hauteur
(lit de rivière)
25 m
Longueur
65 km
Centrale(s) hydroélectrique(s)
Puissance installée
3 200 MW
GĂ©olocalisation sur la carte : Paraguay
(Voir situation sur carte : Paraguay)
GĂ©olocalisation sur la carte : Argentine
(Voir situation sur carte : Argentine)
Pylones haute tension au départ de la centrale hydroélecrique de Yacyretá

L'Ă©quipement de la centrale a une puissance installĂ©e totale de 3 200 MW, mais il existe un projet d'augmentation de celle-ci de manière Ă  quasi la doubler. L'Ă©nergie produite fournit 15 % du total de la demande argentine d'Ă©lectricitĂ©. Ă€ travers chaque turbine Kaplan peuvent passer 2 630 milliards de litres d'eau par heure, soit pour les 20 turbines, 52 600 000 m3 chaque heure. L'Ă©nergie produite annuellement est de plus ou moins 19 milliards de kilowattheures, soit 65 % de la gĂ©nĂ©ration d'Ă©lectricitĂ© hydroĂ©lectrique de l'Argentine.

Malgré ces chiffres, le projet de cette retenue d'eau a été l'objet de constantes critiques tant durant sa planification que durant sa construction, ceci tant pour les conséquences écologiques désastreuses qu'elle a causées — parmi celles-ci l'anéantissement par inondation d'un biome pratiquement unique, qui a conduit à l'extinction de nombreuses espèces endémiques — que pour la gestion de l'entreprise, dont le budget d'origine a été dépassé plusieurs fois, jusqu'à atteindre le chiffre fabuleux de 11,5 milliards de dollars américains et a été à l'origine de multiples dénonciations de corruption.

Calendrier

  • La construction dĂ©buta le .
  • L'Ă©cluse de navigation destinĂ©e Ă  corriger la dĂ©nivellation fut en ordre dès le .
  • Le fut prĂŞte la première unitĂ© de la centrale hydroĂ©lectrique.
  • Le , les 20 unitĂ©s fonctionnaient en totalitĂ©.
  • En juillet 2007, le niveau de l'eau n'atteignait toujours que la cote des 76 mètres, m au-dessous de la cote originellement prĂ©vue. Ă€ la suite de quoi la centrale ne fonctionnait qu'Ă  60 % de sa capacitĂ©, avec un potentiel pic de 2 100 MW au lieu des 3 100 MW prĂ©vus initialement. La principale raison est qu'Ă  la cote 83, les eaux couvriraient 500 km2 additionnels sur lesquels vivaient 80 000 personnes. En , les prĂ©sidents d'Argentine et du Paraguay ont signĂ© un accord pour finaliser le chantier et atteindre la cote 83 m en [1].

Travaux gigantesques

En plus de la digue en bĂ©ton du barrage proprement dit, de 808 m de long, la retenue compte une digue Ă©norme de matĂ©riaux plus lâches de près de 65 km, qui ferme les deux bras du fleuve sĂ©parĂ©s par l'Ă®le de Yacyretá ; la centrale proprement dite s'appuie essentiellement sur celle-ci, qui est un Ă©peron de la paroi basaltique sous-jacente que le Paraná franchit Ă  cet endroit.

Les deux extrémités s'appuient quant à elles sur la rive argentine à Rincón Santa María, et sur la rive paraguayenne à Santos Cosme y Damián.

Le lac artificiel ainsi formĂ©, ferme totalement le lit du fleuve et se trouve rehaussĂ© de 25 mètres par rapport au niveau antĂ©rieur. Il couvre 1 600 km2, soit près de trois fois la superficie du lac LĂ©man.

Pour chacun des deux anciens bras il y a un dĂ©versoir destinĂ© aux crues. Le premier d'une capacitĂ© de flux maximal de 55 000 m3/s, le second de 40 000 m3/s supplĂ©mentaires.

Écluse et ascenseur à poissons

CreusĂ©e dans le lit basaltique, une Ă©cluse permet la circulation d'embarcations jusqu'Ă  3,60 m. Un ascenseur Ă  poisson — prĂ©vu après que les Ă©tudes Ă©cologiques aient prouvĂ© que le barrage inhiberait la reproduction des espèces migratoires de poissons du RĂ­o Paraná, et spĂ©cialement du dorado (Salminus maxillosus) et du surubi (Pseudoplatystoma corruscans) — permet aux spĂ©cimens qui nagent vers l'amont de rattraper les 25 mètres de diffĂ©rence pour frayer dans le haut Paraná.

DĂ©bit - hauteur de chute

La chute d'eau (15 m actuellement, 21,3 m lorsque sera atteinte la cote 83 m - prĂ©vue pour 2008) a un dĂ©bit moyen de 8 000 m3/s qui passent dans les turbines de manière continue. Pour faire une comparaison, les chutes de l'IguazĂş ont 70 m de hauteur et un dĂ©bit moyen de 1 750 m3/s (le cinquième de la quantitĂ© d'eau turbinĂ©e Ă  Yacyretá).

Références

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