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Auxiliaire de vie sociale

L'auxiliaire de vie est chargĂ©(e) des soins de santĂ© primaires, sociaux, psychologiques, Ă©ducatifs et rĂ©crĂ©atifs des personnes en difficultĂ© dans les activitĂ©s de la vie.

Auxiliaire de vie sociale
Présentation
Secteur
Santé, social, soins personnels
MĂ©tiers voisins
Compétences
Compétences requises
Discrétion, tact et dynamisme
DiplĂ´mes requis
Diplôme d'État d'auxiliaire de vie
Évolutions de carrière
Technicien d’intervention sociale et familiale, Infirmier, Infirmier spécialisé en gériatrie
Fonction
Salaire
Salaire moyen d'un(e) Auxiliaire De Vie en 2020 - France, de 1656 € / Mois [1]
Codes
IDEO (France)
ROME (France)
K1302

RĂ´le d'auxiliaire de vie

Le métier d’auxiliaire de vie comporte de nombreuses missions qui peuvent varier en fonction des besoins de la personne aidée et de son degrés d’autonomie. L’auxiliaire de vie peut par exemple effectuer les soins dont la personne a besoin, les soins quotidiens, les soins d’hygiène et veiller sur la santé de la personne aidée.

Aider la personne sur l’alimentation également, l’entretien du domicile, l’aide aux démarches administratives.

Il s’agit d’assister la personne âgée, handicapée ou malade dans la réalisation des tâches de la vie quotidienne.

L’auxiliaire de vie apporte également un soutien moral et représente un lien social et humain pour les personnes âgées qui se trouvent parfois isolées.

Formation

La formation est dispensée dans les Instituts de formation en soins infirmiers publics et privés.

Les Ă©tudes durent environ deux ans.

Plusieurs modules (unité d'enseignement universitaire) composent cet enseignement tels que la l'anatomie, psychologie, les techniques d'ergothérapie, les soins d'urgence, pathologie et les soins infirmiers.

Catégories visées

Les auxiliaires de vie s'occupent notamment de personnes fragilisées ou sensibles comme les :

  • personnes âgĂ©es ;
  • personnes dĂ©pendantes (maladie, convalescence ou enfants) ;
  • personnes handicapĂ©es ;
  • personnes psychotiques et souffrant d'addictions ;
  • personnes sans-abri et les rĂ©fugiĂ©s ;
  • personnes en situation de dĂ©tresse sociale ;
  • personnes en fin de vie.

Les qualités et compétences requises d’AVS

L’auxiliaire de vie doit faire preuve de qualités humaines, relationnelles et d’une grande résistance psychologique et physique. Il/Elle doit posséder un grand sens de communication, Il/Elle doit posséder une grande rigueur, et faire preuve de patience et d’un contrôle de soi et de ses émotions.

Il/elle doit être à l’écoute de la personne aidée et des aidants, il/elle doit posséder un sens du contact et de l’empathie afin d’établir un lien de confiance avec la personne et son entourage.

L’auxiliaire de vie doit également faire preuve de patience, de respect, de discrétion et de bienveillance. Mais aussi d’observation et de vigilance, afin d’alerter l’équipe médicale en cas d’altération de l’état de santé de la personne aidée.

Il/Elle doit connaître et maîtriser les règles de sécurité, de mobilité et de transport, mais aussi d’hygiène, de déontologie et d’éthique.

Avantages du métier

Il s’agit d’un métier humain et valorisant. Ce métier consiste à aider les personnes qui sont dans le besoin. Cela peut être résumé par :

  • Dimension humaine forte
  • Evolution professionnelle
  • Peu de monotonie
  • Polyvalence des tâches, dynamisme
  • PossibilitĂ© de travailler dans diffĂ©rents services (centre mĂ©dico social , les associations , hĂ´pitaux publics, les cliniques privĂ©es,  maison de retraite, aide domicile, etc.)

En plus de cela, le métier d'auxiliaire de vie est très demandé sur le marché de l’emploi, il est rare qu’un nouveau diplômé soit au chômage. Il sera accueilli à domicile ou dans des organismes spécialisés en matière de service à la personne notamment les associations, les entreprises et les CCAS[2].

Difficultés rencontrées

En 2019, les personnes travaillant comme auxiliaires de vie sont 230 000, dont 87 % à temps partiel, et dont le salaire moyen s’élève à 932 euros par mois. Beaucoup ne bénéficient que d'un demi Smic[3], et doivent s’attendre à une retraite qui ne dépassera pas le minimum vieillesse[4].

Dans le secteur de l’aide à domicile, le taux d’inaptitude totale, sans possibilité de reclassement, tourne autour de 30 %. Les personnes qui travaillent auprès des personnes âgées ont plus d’accidents du travail et souffrent davantage de maladies professionnelles que les travailleurs du BTP ou de l’industrie[4].

Béatrice Belle, syndicaliste de la Confédération générale du travail (CGT), souligne que : « Nous avons des amplitudes horaires qui nous font travailler parfois 13 heures par jour, sept jours sur sept, notre employeur peut nous rappeler n’importe quand, même sur nos congés, pour remplacer au pied levé une collègue. Bien sûr, nous ne sommes rémunérées que sur nos interventions, et pas sur les trous entre deux visites. » En outre : « Le turnover est important car les conditions ne sont plus supportables, certaines intervenantes prennent plus de médicaments que les bénéficiaires qu’elles ont en charge ! Ce n’est pas une vie, mais de la survie[4]. »

Les aides à domiciles sont également confrontés au problème du coût des déplacements. D'après, Loïc Le Noc, responsable de la branche aide à domicile pour la CFDT : « Aujourd’hui, pour faire un kilomètre, on donne 35 centimes à chaque auxiliaire et ça c’est dans la meilleure des trois conventions. Mais le coût de revient du moindre véhicule est supérieur à 40 centimes. Donc elles s’appauvrissent littéralement à chaque kilomètre... À chaque fois que l’on a tenté de négocier une revalorisation de cette indemnité, les services du ministère nous ont dit niet[4]. »

Il est souvent difficile pour les travailleurs de ce secteur de se mobiliser et le taux de syndicalisation est très faible. Parmi les raisons qui expliquent cette situation figurent les bas salaires, qui rendent difficile pour les aides à domicile d'en consacrer une part au militantisme syndical. D'après une déléguée de la CGT : « Lorsque j'explique à mes collègues que c'est 1 % du salaire mensuel, elles me répondent "tu as vu les salaires qu'on a ?" La plupart sont à temps partiel et n'ont plus rien à la fin du moi. Elles préfèrent consacrer 8 euros à nourrir leur famille plutôt qu'à un timbre syndical. » En outre les aides à domicile travaillent seuls, ce qui ne facilite pas l’investissement dans un mouvement collectif pour défendre des revendications[5]. Enfin, si un salarié quitte son poste, il peut ressentir un sentiment de culpabilité en laissant des personnes dépendantes derrière lui[4].

La réglementation de ce métier est compliquée car la convention collective applicable à une salariée dépend de la nature juridique de son employeur. Elles ont trois types d'employeur, donc elles ont trois sortes de conventions collectives. Elles peuvent dépendre de la convention collective de la branche de l’aide, de l’accompagnement, des soins et des services à domicile (souvent utilisée par les associations), de celle des entreprises de proximité ou de celle des particuliers employeurs. En 2018, un tiers des aides à domicile dépendent de particuliers, la moitié sont salariées du secteur privé et 14% du secteur public[3].

Environnement de travail

Secteurs

  • MĂ©dical
  • MĂ©dico-social
  • Services Ă  la personne

Conditions

  • Au domicile de particulier
  • Travail de nuit

Structures

Perspectives d'Ă©volution

A part tout cela, les diplômés dans ce secteur peuvent viser d’autres diplômes avec les équivalences. A titre d’exemples :

  • pour devenir ambulancier, les candidats sont dispensĂ©s de trois domaines sur huit ;
  • pour dĂ©crocher le diplĂ´me d’aide mĂ©dico-psychologique, les candidats ne passeront que deux modules sur six Ă  l’examen ;
  • les candidats au diplĂ´me d'auxiliaire de puĂ©riculture sont exempts de test Ă©crit d’admission et de trois modules sur huit ;
  • les diplĂ´mĂ©s qui prĂ©tendent devenir moniteur-Ă©ducateur sont dispensĂ©s des Ă©preuves Ă©crites d’admission ;
  • Infirmier : possibilitĂ© de se prĂ©senter au concours (sur dĂ©cision d’un jury) pour les personnes justifiant, Ă  la date de dĂ©but des Ă©preuves du concours, d’une activitĂ© professionnelle d’au moins 3 ans ayant donnĂ© lieu Ă  cotisation Ă  un rĂ©gime de protection sociale ;
  • technicien de l’intervention sociale et familiale ;
  • assistance mĂ©dico-technique.

Autres appellations

Sont également connus sous plusieurs noms dans différents pays comme Belgique, la Tunisie, l'Algérie, le Maroc, Haïti, Côte d´ivoire, Cameroun, Bénin, le Luxembourg, Autriche, la France, le Québec, et la Suisse.

  • Auxiliaire de santĂ© ;
  • Infirmière auxiliaire;
  • Aide en soins et accompagnement ;
  • Auxiliaire familiale et sanitaire ;
  • Accompagnant Ă©ducatif et social ;
  • Auxiliaire de vie option soins;
  • Agent de soin;
  • Assistant de soin ou auxiliaire de soin;
  • Auxiliaire en santĂ© et services sociaux;
  • PrĂ©posĂ© aux bĂ©nĂ©ficiaires;
  • Travailleur mĂ©dico-social;
  • Infirmière Ă  domicile.

Filmographie

Bibliographie

  • Les Femmes du lien, Vincent Jarousseau, Éditions Les Arènes, 2022

Notes et références

  1. https://fr.talent.com/salary?job=auxiliaire+de+vie
  2. « Auxiliaire de vie sociale (AVS) | Services à la personne », sur www.servicesalapersonne.gouv.fr (consulté le )
  3. « Rapport d’information déposé par la Commission des affaires économiques sur les « métiers du lien » », sur Vie publique.fr (consulté le )
  4. Mathilde Goanec, « Aide à domicile: «Ce n’est pas une vie, mais de la survie» », Mediapart,‎ (lire en ligne)
  5. « Syndicaliser les aides à domicile, un travail de fourmi », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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