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Autant en emporte le vent (comédie musicale)

Autant en emporte le vent est une comédie musicale française produite par Dove Attia et Albert Cohen en 2003, adaptée du roman Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell par Gérard Presgurvic.

Autant en emporte le vent
Image décrite ci-aprÚs
Les ArÚnes de Nßmes, lieu de la derniÚre représentation du spectacle.

Lyrics Gerard Presgurvic
Musique Gerard Presgurvic
Mise en scĂšne Kamel Ouali
Chorégraphie Kamel Ouali
Décors François Abelanet
Costumes Guévork et Vartan Tarloyan
Production Dove Attia
Albert Cohen
PremiĂšre
Palais des sports de Paris Drapeau de la France
DerniĂšre
ArĂšnes de NĂźmes Drapeau de la France
Nb. de représentations 200
Langue d’origine français
Pays d’origine Drapeau de la France France
Airs
  • Tous les Hommes - le Chef des Esclaves
  • Libres - Scarlett O'Hara, Rhett Butler et la troupe
  • Ma Vie Coule - Scarlett O'Hara
  • Nous ne sommes pas - Scarlett O'Hara
  • Être Noir - Le Chef des Esclaves et Mama

Histoire

Ketty, la descendante de Scarlett O’Hara, se souvient de la terre de ses ancĂȘtres. Elle en raconte l’histoire.

Scarlett O'Hara a grandi à Tara dans un milieu aisé et aimant. Mama, la domestique des O'Hara, porte sur sa jeune maßtresse un regard à la fois critique et aimant : la demoiselle est aussi capricieuse que déterminée, futile et virulente, loin de l'attitude prisée pour les Southern belles.

Scarlett s'est jurĂ©e de sĂ©duire le seul homme qu'elle ne peut avoir : Ashley Wilkes, dĂ©jĂ  promis Ă  la douce Melanie Hamilton. Lors d'une fĂȘte, Scarlett fait la connaissance du Capitaine Rhett Butler, un homme plus ĂągĂ©, sĂ©duisant et cynique, dĂ©sapprouvĂ© par la bonne sociĂ©tĂ© du Sud. DĂšs leur rencontre, Scarlett et Rhett nouent une attirance mĂȘlĂ©e de rĂ©pulsion.

Mais, loin de ce monde fastueux, les premiers cris de rĂ©volte grondent. Le Nord et le Sud se dĂ©chirent sur la question de l’esclavage et la traite nĂ©griĂšre : la guerre de SĂ©cession est dĂ©clarĂ©e.

Ashley Ă©pouse MĂ©lanie et Scarlett consent Ă  une union sans amour avec le frĂšre de cette derniĂšre.

Les esclaves prient pour ĂȘtre libĂ©rĂ©s de leurs fardeaux et leurs chaĂźnes ; les grandes familles sudistes voient leurs privilĂšges et leur mode de vie balayĂ©s par le conflit. La fin d'une Ă©poque signe le dĂ©but d'une nouvelle Ăšre pour tous les personnages.

DĂ©sormais veuve, vite privĂ©e de ses parents, l'hĂ©ritiĂšre O'Hara n’a qu’une idĂ©e en tĂȘte : sauver Tara, la propriĂ©tĂ© si chĂšre Ă  sa famille. A la demande d'Ashley, elle s'engage Ă©galement Ă  protĂ©ger MĂ©lanie, enceinte et fragile. Dans ce tumulte incertain, Scarlett retrouve Rhett...

Le feu, la passion, les désillusions ébranlent les protagonistes. Ces derniers s'affrontent et se racontent, cherchent une issue à leur vie, torturés par leurs désirs, leurs amours et les nécessités. Les femmes et les esclaves cherchent à se défaire des carcans. La guerre leur apporte des réponses au nom de la Liberté et l'Humanité.

Production française originale (2003)

Fiche technique[1]

  • Production : Dove Attia et Albert Cohen
  • Adaptation : Evelyne et GĂ©rard Presgurvic, en collaboration avec Kamel Ouali et François Chouquet
  • Musique et paroles : GĂ©rard Presgurvic
  • Arrangements musicaux : GĂ©rard Presgurvic, Sandro Abaldonato, Viviane Willaume
  • Direction vocale : Richard Cross assistĂ© de Nathalie Dupuy
  • Mise en scĂšne et chorĂ©graphie : Kamel Ouali
  • DĂ©cors : François Abelanet
  • Costumes : GuĂ©vork et Vartan Tarloyan
  • Conception sonore : Jean-Philippe Bonichon et Laurent Dumont
  • Conception lumiĂšres : RĂ©gis Vigneron
  • Conception maquillage : Jocelyne Lemery, Kanebo
  • Conception coiffures : Laurent Falcon
  • Direction artistique : Evelyne Presgurvic
  • DurĂ©e : 117 minutes

Distribution

Laura Presgurvic incarne Scarlett O'Hara.

Casting principal[1]

Doublures

  • Virginie Duez : Scarlett O'Hara
  • Jerome Rouzier : Rhett Buttler et Ashley Wilkes
  • Marie AngĂšle Yoldi : Mama
  • Didier Ayat : Gerald O'Hara
  • Claire Cappelletti : MĂ©lanie Hamilton
  • Lydia Dejugnac : Belle Watling
  • Marc Beaujour: Le Chef des Esclaves
  • Cathy Ematchoua : Prissy
  • BĂ©atrice Buffin : La mĂšre de Scarlett
  • Alexandra Lemoine : Suellen O'Hara
  • Jessica Sakalof : Careen O'Hara
  • JĂ©rĂŽme Couchart : Charles Hamilton

Voix Off

Danseurs et danseuses

Comédiens-danseurs

  • Georgette Kala LobĂ© : Prissy
  • Marjorie Hannoteau : La mĂšre de Scarlett
  • Delphine Attal : Suellen O'Hara, premiĂšre sƓur de Scarlett et Bonnie Blue
  • HĂ©lĂšne Buannic : Carreen O'Hara, deuxiĂšme sƓur de Scarlett
  • France HervĂ© : India Wilkes (reprĂ©sentations parisiennes)
  • Marjorie Ascione : India Wilkes (en tournĂ©e)
  • Valentin Vossenat : Charles Hamilton, premier mari de Scarlett
  • David Decarme : Frank Kennedy, deuxiĂšme mari de Scarlett (reprĂ©sentations parisiennes)
  • Allal Mouradoudi : Frank Kennedy, deuxiĂšme mari de Scarlett (en tournĂ©e)
  • Massimiliano Belsito et Philippe MĂ©sia : Gardiens de Prison

Danseurs et danseuses professionnels

  • Marjorie Ascione
  • Delphine Attal
  • Massimilio Belsito
  • Hacine Brahimi
  • HĂ©lĂšne Buannic
  • BĂ©atrice Buffin
  • Emilie Capel
  • JĂ©rĂŽme Couchart
  • David Decarme
  • Fabien Hannot
  • JĂ©rĂ©my Bouvet
  • Marjorie Hannoteaux
  • France HervĂ©
  • Georgette Louison Kala Lobe
  • Malik Lenost
  • Joakim Lorca
  • Philipe MĂ©sia
  • Laurence Perez
  • Carl Portal
  • SĂ©bastion Fjedj
  • Salem Sohibi
  • Valentin Dossena

Danseurs et danseuses stagiaires

  • Carlos Da Silva
  • Caty Ematchoua
  • Khalid Ghajji
  • Djad Hassane
  • Oswald Jean
  • Nestor Kouame
  • Fabrice Labrana
  • Alexandra Lemoine
  • Alex Martin
  • MĂ©lanie Moniez
  • Catia Mota Da Cruz
  • Allal Mouradoudi
  • Jessica Sakalof
  • Sonia Tajouri
  • Nadine Timas

DĂ©roulement du spectacle

Acte I

  • Le bien contre le mal : interprĂ©tĂ© par les Yankee et les sudistes
  • Seule : interprĂ©tĂ© par Scarlett O'Hara
  • Bonbon rose : interprĂ©tĂ© par MĂ©lanie Hamilton et Ashley Wilkes
  • Nous ne sommes pas : interprĂ©tĂ© par Scarlett O'Hara
  • LĂąche : interprĂ©tĂ© par Rhett Butler et GĂ©rald O'Hara
  • GĂątĂ©e : interprĂ©tĂ© par Ashley Wilkes
  • Ma terre : interprĂ©tĂ© par GĂ©rald O'Hara
  • Être noir : interprĂ©tĂ© par le Chef des Esclaves et Mama
  • Vous dites : interprĂ©tĂ© par Scarlett O'Hara et Rhett Butler
  • Elle : interprĂ©tĂ© par Rhett Butler
  • Si le vent m'emporte : interprĂ©tĂ© par MĂ©lanie Hamilton
  • Putain : interprĂ©tĂ© par Belle Watling
  • Je rentre maman : interprĂ©tĂ© par Scarlett O'Hara
  • Je jure : interprĂ©tĂ© par Scarlett O'Hara

Acte II

  • J'ai tout perdu : interprĂ©tĂ© par GĂ©rald O'Hara
  • Tous les hommes : interprĂ©tĂ© par le Chef des Esclaves
  • Scarlett : interprĂ©tĂ© par Ashley Wilkes
  • Ma vie coule : interprĂ©tĂ© par Scarlett O'Hara
  • Mentir : interprĂ©tĂ© par Rhett Butler et Mama
  • Marions-nous : interprĂ©tĂ©e par Belle Watling
  • Que savez-vous de l'amour : interprĂ©tĂ© par Scarlett O'Hara et MĂ©lanie Hamilton
  • Que veulent les femmes : interprĂ©tĂ© par Rhett Butler
  • MĂ©lopĂ©e : interprĂ©tĂ© par Mama
  • Morte : interprĂ©tĂ© par Ashley Wilkes
  • Je vous aimais : interprĂ©tĂ© par Rhett Butler et Scarlett O'Hara
  • Sourd : interprĂ©tĂ© par Mama, Rhett Butler, Scarlett O'Hara et la troupe
  • Libres : interprĂ©tĂ© par Scarlett O'Hara, Rhett Butler et la troupe

Album[2]

  1. Intro
  2. Le Bien Contre le Mal
  3. Libres
  4. Elle
  5. Être Noir
  6. Si le vent m'emporte
  7. Seule
  8. Ma Terre
  9. Tous les Hommes
  10. Scarlett
  11. Putain
  12. Ma vie Coule
  13. Nous ne sommes pas
  14. Autant en emporte le vent (thĂšme musical)

Singles

  • Tous les Hommes
  • Libres
  • Ma Vie Coule
  • Nous ne sommes pas
  • Être Noir

Clips

  • Libres[3] (2003)
  • Nous ne sommes pas[4] (2003)
  • Être Noir (2004)
  • Tous les Hommes[5] (2004)

GenĂšse du projet

AprÚs le succÚs de Roméo et Juliette, Gérard Presgurvic cherche une autre grande histoire d'amour à porter sur scÚne. Ce sera Autant en emporte le vent, le film favori de sa femme Evelyne et de sa fille alors ùgée de quinze ans et demi[6] - [7].

Presgurvic, Dove Attia et Albert Cohen choisissent « de rester trĂšs proches de l’imagerie du film et des souvenirs que chacun en a », bien conscients du statut culte du long-mĂ©trage[8].

Vincent Niclo interprĂšte Rhett Butler.

Dans un souci de coller à la trame imaginée par Margaret Mitchell, les directeurs de casting cherchent des interprÚtes proches de l'ùge des personnages principaux. Scarlett O'Hara a seize ans au début du roman, Rhett Butler trente-trois ans et son rival, Ashley Wilkes, vingt-et-un ans. Le choix de la production se porte respectivement sur Laura Presgurvic (dix-sept ans), Vincent Niclo (vingt-sept ans) et Cyril Niccolai (vingt-deux ans).

Lorsque les castings dĂ©butent, Attia et Cohen ne veulent pas auditionner Laura Presgurvic : ils doutent « des capacitĂ©s d'une fille de compositeur » et pensent que ce choix « serait mal reçu par le public »[9]. Cette derniĂšre dĂ©cide nĂ©anmoins de s'entĂȘter sur cette voie : elle arrĂȘte ses Ă©tudes Ă  ses seize ans pour se consacrer Ă  la musique et prend des cours de chant afin de se perfectionner[10]. AprĂšs plusieurs mois, le tandem de producteurs consent Ă  la recevoir. Son acharnement s'avĂšrera payant pour la jeune dĂ©butante qui dĂ©crochera le rĂŽle Ă  l'issue des castings[9].

Vincent Niclo, alors doublure de Damien Sargue sur RomĂ©o et Juliette, entend rapidement parler du nouveau projet de Presgurvic. Dans un premier temps, il ne pense pas Ă  se prĂ©senter : le personnage du Capitaine Butler est aux antipodes de son expĂ©rience et il craint de passer de RomĂ©o Ă  Rhett. Il confesse avoir Ă©tĂ© trĂšs inquiet Ă  l'idĂ©e d'« ĂȘtre broyĂ© par les critiques » mais dĂ©cide malgrĂ© tout de tenter sa chance. AprĂšs sept auditions mĂȘlant le chant et la comĂ©die, puis dix mois d'attente, il obtient le rĂŽle[7]. Par la suite, il se plonge dans le livre de Margaret Mitchell pour s'imprĂ©gner des multiples facettes de Rhett Butler. Il se refuse en revanche Ă  revoir intĂ©gralement le film, craignant d'ĂȘtre influencĂ© par la prestation de Clark Gable[7]. Niclo, tout comme sa partenaire, affiche toutefois une nette prĂ©fĂ©rence pour l'adaptation de Victor Fleming[11]. Il affirme que travailler sur Rhett Butler lui a appris la mesure et le recul qui lui faisaient dĂ©faut[7].

RĂ©vĂ©lĂ© par Porgy and Bess et Le Roi Lion[12], JoĂ«l O'Cangha dĂ©croche avec succĂšs le rĂŽle du chef des esclaves : il trouve l'intrigue « en relation avec l'Histoire vĂ©cue par la Martinique » - le dĂ©partement oĂč il a grandi[13]. Son rĂŽle est crĂ©Ă© pour le spectacle et prĂ©sentĂ© comme le symbole « de l’émancipation des Noirs aux Etats-Unis » ; le personnage lui tient « particuliĂšrement Ă  cƓur car le sujet de l’esclavage a toujours Ă©tĂ© trĂšs prĂ©sent dans sa famille »[12].

Vision de l'Ă©quipe

Presgurvic voit dans Autant en emporte le vent « la magie d’une histoire, d’une Ă©poque et d’une terre que l’on appelait le Sud »[14]. L'auteur-producteur Ă©voque « une histoire magnifique, tellement limpide et tellement simple, une histoire au milieu de la grande Histoire [...]. Avec des personnages aussi forts, on ne peut qu'ĂȘtre inspirĂ© ». Il loue la force des sujets comme l'Ă©mancipation des femmes et l'Ă©mancipation des Noirs[6]. Il trouve en Scarlett « un personnage extrĂȘmement moderne, [nĂ©] cent ans trop tĂŽt. Toutes les filles voudraient ressembler Ă  Scarlett : elle veut aimer qui elle veut, ĂȘtre indĂ©pendante financiĂšrement, ne dĂ©pendre ni d'un mari ni d'un pĂšre »[11].

Dominique Magloire, encensée pour sa prestation en Mama.

Pour sa fille Laura, titulaire du rÎle de l'héroïne, Autant en emporte le vent demeure son film culte. Elle estime que Scarlett O'Hara est trÚs « moderne », tout comme l'histoire de la comédie musicale, notamment dans sa vision des femmes[11]. Interviewée par Thierry Ardisson, elle affirme avoir en commun avec son personnage « une grande détermination, une grande passion de la vie »[9].

Selon Dominique Magloire (Mama), « l’objet de la comĂ©die musicale [est] d’abord une histoire d’amour » : il est donc impossible de « consacrer plus de deux petits moments Ă  l’esclavage »[14].

Polémique

DÚs son annonce, le projet d'une comédie musicale basée sur Autant en emporte le vent indigne.

La polĂ©mique enfle alors que le spectacle n'a pas encore Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©, ni l'album dĂ©voilĂ© dans son intĂ©gralitĂ©. Les Ă©lĂ©ments racistes du roman de Mitchell et de son adaptation cinĂ©matographique sont au cƓur du sujet.

L'Express rapporte ainsi que les ayants droit de la traite des Noirs ont manifesté leur vif mécontentement à Gérard Presgurvic et son équipe, ces derniers étant accusés d'une « vision simpliste, légÚre et caricaturale de l'esclavage qui banalise un crime contre l'humanité admis comme tel par la loi Taubira de mai 2001 ». Le collectif remet en cause la légitimité de son auteur, rappelant que « Presgurvic n'est pas noir ». Le journaliste souligne que le collectif en question est « introuvable sur Internet, inconnu au MRAP, à la Ligue des droits de l'homme, à l'association des descendants d'esclaves noirs, sur le site africa-onweb.com, aux Anneaux de la mémoire à Nantes (quinze ans de travaux universitaires sur le commerce triangulaire), non référencé parmi les partenaires de l'Unesco pour la Journée internationale de commémoration de la traite négriÚre et de son abolition ». En définitive, le collectif, finalement joint par le journaliste Philippe Perrier, « désapprouve l'interprétation que Presgurvic donne du commerce triangulaire »[15].

La Lettre ouverte aux nĂ©grophobes signĂ©e Jean-Philippe Omotunde (membre du Collectif Citoyen de Veille Active et des associations militant pour la MĂ©moire des Victimes de la Traite NĂ©griĂšre et de l'Esclavage des Noirs) est dĂ©voilĂ©e sur le site Congopage : « Sans nier le principe de la libertĂ© de crĂ©ation, l'exploitation commerciale d'une Ɠuvre Ă©crite aujourd'hui jugĂ©e tant aux Etats-Unis qu'en Europe, comme idĂ©alisant un type de sociĂ©tĂ© et de civilisation fondĂ© sur l'oppression et la discrimination raciale, provoque un choc vif chez beaucoup d'entre nous ». La lettre s'ouvre par ailleurs entre la comparaison de l'adaptation en comĂ©die musicale d'Autant en emporte le vent au projet de porter Mein Kampf sur la scĂšne artistique : « Il suffit d'imaginer l'Ă©moi que causerait la crĂ©ation d'une comĂ©die musicale surfant sur le thĂšme de la Shoah, dont les producteurs affirmeraient ouvertement s'ĂȘtre inspirĂ©s de l'ouvrage Mein Kampf et vous comprendrez Ă  ne pas douter, la rĂ©action des citoyens français originaires d'Outre-Mer (Antilles/Afrique), vis Ă  vis de la nouvelle comĂ©die musicale Autant en emporte le vent ». Le Collectif fait Ă©galement part de son « inquiĂ©tude de voir un Crime contre l'HumanitĂ© sombrer dans la dĂ©rision d'une ComĂ©die, fusse-t-elle Musicale » et affirme qu'une « comĂ©die doit tous nous faire sourire et non pas dĂ©prĂ©cier nos droits les plus lĂ©gitimes ». Il s'indigne en outre des propos tenus par Presgurvic et sa fille Laura, le premier se dĂ©douanant de toute problĂ©matique par la prĂ©sence d'un chef d'esclaves (anonyme) venu « Ă©dulcorer les faits historiques », la seconde soutenant que « Scarlett est la fille Ă  qui toutes les filles veulent ressembler »[16].

Olivier Birna, le vice-prĂ©sident de l’association Archive, regrette le manque de rĂ©action de l'Ă©quipe : « Pendant 4 Ă  5 mois, nous avons Ă©crit par courrier Ă©lectronique et postal aux producteurs Dove Attia, GĂ©rard Presgurvic et Albert Cohen mais ils n’ont pas rĂ©pondu. On aurait alors pu s’entendre avant que les choses ne s’enveniment »[14].

Le journaliste Saïd Aït-Hatrit (Afrik.com) rappelle qu'il faudra attendre « les actions en justice, à quelques jours de la premiÚre, et les menaces de mort contre Gérard Presgurvic » pour que la production consente à enfin entendre le collectif[14].

La polĂ©mique n'ira pas jusqu'au procĂšs, les promoteurs du spectacle et le collectif finissant par trouver un terrain d'entente. Sur Afrik.com, SaĂŻd AĂŻt-Hatrit relate la conclusion de l'affaire. Le journaliste explique que « dĂšs la premiĂšre rencontre avec les trois producteurs et les acteurs noirs, le collectif comprend qu’il a affaire Ă  des hommes de bonne volontĂ©, qui ne souhaitent en rien salir la mĂ©moire des esclaves ». Dove Attia s'excuse de sa mĂ©connaissance de ce pan de l'Histoire : « Depuis, j’ai beaucoup lu sur ce sujet et je comprends que la dĂ©cision d’adapter le roman ait pu choquer la communautĂ© noire. Le collectif a bien fait de nous interpeller ». GĂ©rard Presgurvic continue de rĂ©futer les accusations, affirmant que, s'il se dit tout Ă  fait prĂȘt Ă  comprendre ses positions, « le collectif s’est trompĂ© de porte ». Il assure Ă©galement avoir adoptĂ© « une sorte de vision ƓcumĂ©nique » et s’ĂȘtre « posĂ© toutes les questions relatives Ă  la trame » du texte original dont il s'est beaucoup Ă©loignĂ©. Le compositeur affirme ainsi avoir « pris une trĂšs grande libertĂ© avec le roman », quitte Ă  sortir « du cadre juridique et [avoir] eu des problĂšmes avec les ayants droit, par rapport au respect de l’histoire » imaginĂ©e par Mitchell[14].

Presgurvic conclut en affirmant que le collectif est venu voir la piĂšce et a compris son point de vue. Le collectif obtient nĂ©anmoins quelques modifications majeures. Au dĂ©but de chaque reprĂ©sentation, le texte suivant est lu : « Nous vous informons que l’histoire que vous allez voir se dĂ©roule dans un lieu qui s’appelait le Sud et qui a Ă©tĂ© le thĂ©Ăątre d’une tragĂ©die. La Traite nĂ©griĂšre et esclavagiste a Ă©tĂ© reconnue par la France comme Crime contre l’HumanitĂ© par la loi dite Taubira en mai 2001. » La scĂšne finale a Ă©galement Ă©tĂ© modifiĂ©e et « offre dĂ©sormais une place centrale Ă  la question de la libertĂ© »[14].

Spectacle

La premiÚre du spectacle a eu lieu au Palais des Sports de Paris le 30 septembre 2003. AprÚs plus de 3 mois de représentations (7 par semaine), le spectacle s'est déplacé en tournée en France, Belgique et Suisse.

La derniÚre a eu lieu dans les arÚnes de Nßmes le 11 juillet 2004. Autant en emporte le vent ne connaßtra aucun revival sur le sol français, les ayants droit interdisant de jouer plus de 200 fois le spectacle[17].

La captation du spectacle, enregistrée le 7 janvier 2004 au Palais des Sports de Paris, est réalisée par Anne Dörr. Le DVD du spectacle est sorti le 20 avril 2004[1].

RĂ©ception

MalgrĂ© sa courte pĂ©riode d'exploitation, Autant en emporte le vent rassemble nĂ©anmoins 650 000 spectateurs, pour 39 millions de recettes[17].

Pour Pierre Vavasseur du Parisien, le spectacle est « l'une des comédies musicales événements de la rentrée ». Il loue « une fournaise de couleurs, de vastes décors, des chorégraphies assorties d'acrobaties, harmonieuses et réussies » ainsi que les prestations « impressionnantes » de Dominique Magloire et Joel O'Kanga[18].

Cyril Niccolai, un Ashley « touchant ».

A l'heure oĂč la derniĂšre se profile, AgnĂšs Dalbard du Parisien revient sur le spectacle en termes Ă©logieux : la production n'a « pas lĂ©sinĂ© sur les moyens pour ne pas ternir le mythe. D'abord avec le dĂ©cor, trĂšs beau, impressionnant. Terrasses, escaliers et balustrades transformĂ©s Ă  vue en jardin, champs de bataille, ville d'Atlanta et intĂ©rieurs de maisons sont rehaussĂ©s de projections de champs, de ciels nuageux, de voĂ»te Ă©toilĂ©e, de façades... Les trĂšs spectaculaires tableaux de la guerre de SĂ©cession, d'Atlanta en flammes ou du bordel de Belle sont saluĂ©s par les applaudissements de la salle ». Elle acclame « les artistes noirs, smurfers Ă©poustouflants, [qui] cassent la baraque. Ce sont eux qui donnent force et violence au rĂ©quisitoire contre l'esclavagisme que raconte le spectacle, et gomment le tumultueux couple que forment Scarlett et Rhett Butler ». Dans les prestations marquantes, la journaliste souligne celle de Dominique Magloire, laquelle confĂšre Ă  Mama « toute son humanitĂ© » et de Sophie Delmas « pĂ©tillante » en Belle. A son sens, le couple marquant du spectacle n'est pas tant Vincent Niclo et Laura Presgurvic que Cyril Niccolai et Sandra LĂ©ane (Ashley et MĂ©lanie), « les plus touchants, les plus sincĂšres, tous deux dotĂ©s de voix superbes »[19].

Thierry Quinson, chroniqueur pour le site spĂ©cialisĂ© Regard en Coulisse, vante une « transition [visuelle] parfaitement rĂ©ussie ». Il salue les « quelques Ă©lĂ©ments de dĂ©cors amovibles », l'illusion parfaite des « belles projections sur trois immenses Ă©crans placĂ©s en fond de scĂšne ». De mĂȘme, il affirme que « les lumiĂšres soignĂ©es et les somptueux costumes contribuent Ă©galement Ă  la ravissante esthĂ©tique du spectacle ». Le journaliste est sous le charme de « l’épatante Sophie Delmas irrĂ©sistible dans son rĂŽle de Belle, la putain au grand cƓur », de la « forte Ă©motion vĂ©hiculĂ©e » par JoĂ«l O’Cangha et de Dominique Magloire, laquelle « incarne une Mama idĂ©ale ». Quinson est plus mitigĂ© sur le couple principal : « Vincent Niclo n’a bien sĂ»r pas l’envergure et la maturitĂ© d’un Clark Gable mais, s’il n’est pas toujours convaincant, il s’en sort honorablement. Quant Ă  Laura Presgurvic, mĂȘme si son jeu manque de nuance, elle incarne une Scarlett tout Ă  fait crĂ©dible dans les scĂšnes de comĂ©die, en revanche sa voix au vibrato trop prononcĂ© paraĂźt bien fragile surtout dans les aigus ». Il dĂ©plore aussi une fin « particuliĂšrement accĂ©lĂ©rĂ©e et escamotĂ©e » et « regrette la faiblesse, la naĂŻvetĂ© et le cĂŽtĂ© sirupeux de certains textes qui de plus ne correspondent pas toujours au personnage ». Il conclut en qualifiant la production d' « agrĂ©able divertissement »[8].

De leurs cÎtés, L'Express Mag' évoque « un spectacle flamboyant » et Pariscope « une fresque grandiose et romanesque »[1].

Courant 2020, alors qu'Autant en emporte le vent[20] et ses adaptations[21] continuent d'engendrer les débats, les critiques se penchent à nouveau sur le spectacle musical.

Le site Madinin'art - Les Critiques Culturelles de Martinique rappelle que « l’histoire [a] Ă©tĂ© enrichie de sĂ©quences mettant en avant la condition difficile des esclaves »[22].

Pour SĂ©bastien Chabaud (Aujourd'hui le Maroc), « libre aux artistes de reprendre la trame et d’insister sur l’esclavage. C’est bien ce qu’ont fait Dove Attia, Albert Cohen et Kamel Ouali dans l’adaptation du roman en comĂ©die musicale en 2003. La chanson Être noir s’est distinguĂ©e en faisant rĂ©sonner la condition d’esclave noir dans un clip »[23].

Production sud-coréenne (2015)

Pré-production

Il s'agit de la premiÚre adaptation internationale du spectacle de Gérard Presgurvic[24]. Elle est entiÚrement jouée en coréen et fait ses débuts au Centre des arts de Séoul.

DĂšs l'annonce du projet, la prĂ©sence de Joo Jin-mo au casting suscite l'intĂ©rĂȘt de la presse. Pour l'acteur, il s'agit de sa premiĂšre excursion dans une comĂ©die musicale. De son propre aveu, « aucun acteur ne peut refuser l'opportunitĂ© de jouer le rĂŽle de Rhett Butler »[25].

A ses cÎtés on retrouve Bada, figure emblématique de la musique sud-coréenne qui avait notamment brillé en 2007 dans le rÎle d'Esmeralda (Notre-Dame de Paris). Elle incarne Scarlett en alternance avec Seohyun des Girls' Generation. La présence d'une star de K-Pop à la distribution fait aussi beaucoup réagir les médias[26] - [27].

Les personnages noirs sont incarnés par des comédiens usant d'un maquillage pouvant s'apparenter au blackface[28].

Fiche technique[28]

  • Production : Park Young-Seok, Seol Do-Yoon
  • Musique et paroles : GĂ©rard Presgurvic
  • Mise en scĂšne : Yoo Hee-Seong
  • ChorĂ©graphie: Seo Byung-Gu
  • DĂ©cors : Seo Sook-Jin
  • Costumes : Cho Moon-Soo
  • Concepteur son : Kwon Do-Gyeong
  • Concepteur lumiĂšres :Koo Yoon-Young
  • Chef d'orchestre : Byun Hee-Seok

Distribution[29] - [28]

  • Bada / Kim Seohyun / Kim Ji-woo : Scarlett O'Hara
  • Joo Jin-mo / Nam Kyoung-joo / Kim Beop-rae / Yun Hyung-ryeol / Shin Sung-woo : Rhett Butler
  • Enoch / Sohn Jun-ho / Jung Sang-yoon / Michel Lee : Ashley Wilkes
  • Choi Woo-ri / Bokyung Kim : MĂ©lanie Hamilton
  • Jung Young-Joo / Park Jun-Myeon : Mama
  • Park Siwon / Han Donggeun : le chef des esclaves
  • Kim Deokhwan / Kim Jangseop : GĂ©rald O'Hara
  • Kyung Sun-Kim / Baek Joo-Hee : Belle Watling

DĂ©roulement du spectacle[28]

Acte I

  • Ouverture
  • Le bien contre le mal : interprĂ©tĂ© par les Yankee et les sudistes
  • Seule : interprĂ©tĂ© par Scarlett O'Hara
  • Bonbon rose : interprĂ©tĂ© par MĂ©lanie Hamilton et Ashley Wilkes
  • Nous ne sommes pas : interprĂ©tĂ© par Scarlett O'Hara
  • LĂąche : interprĂ©tĂ© par Rhett Butler et GĂ©rald O'Hara
  • GĂątĂ©e : interprĂ©tĂ© par Ashley Wilkes
  • Ma terre : interprĂ©tĂ© par GĂ©rald O'Hara
  • Être noir : interprĂ©tĂ© par le Chef des Esclaves et Mama
  • Vous dites : interprĂ©tĂ© par Scarlett O'Hara et Rhett Butler
  • Elle : interprĂ©tĂ© par Rhett Butler et Scarlett O'Hara
  • Libres : interprĂ©tĂ© par Rhett Butler
  • Si le vent m'emporte : interprĂ©tĂ© par MĂ©lanie Hamilton
  • Putain : interprĂ©tĂ© par Belle Watling
  • Je rentre maman : interprĂ©tĂ© par Scarlett O'Hara
  • Je jure : interprĂ©tĂ© par Scarlett O'Hara

Acte II

  • J'ai tout perdu : interprĂ©tĂ© par GĂ©rald O'Hara
  • Tous les hommes : interprĂ©tĂ© par le Chef des Esclaves
  • Scarlett : interprĂ©tĂ© par Ashley Wilkes
  • Ma vie coule : interprĂ©tĂ© par Scarlett O'Hara
  • Mentir : interprĂ©tĂ© par Rhett Butler et Mama
  • Marions-nous : interprĂ©tĂ©e par Belle Watling
  • Que savez-vous de l'amour : interprĂ©tĂ© par Scarlett O'Hara et MĂ©lanie Hamilton
  • Que veulent les femmes : interprĂ©tĂ© par Rhett Butler
  • MĂ©lopĂ©e : interprĂ©tĂ© par Mama
  • Morte : interprĂ©tĂ© par Ashley Wilkes
  • Je vous aimais : interprĂ©tĂ© par Rhett Butler et Scarlett O'Hara
  • Sourd : interprĂ©tĂ© par Mama, Rhett Butler, Scarlett O'Hara et la troupe
  • Final
  • Libres (rappel) : interprĂ©tĂ© par Scarlett O'Hara, Rhett Butler et la troupe

Production hongroise (2016)

Pré-production

Courant 2015, l'équipe du Budapesti Operettszínhåz, forte de son adaptation de Roméo et Juliette, décide d'adapter un autre spectacle de Presgurvic[30].

L'argument est plus proche de la trame du roman et du film, les esclaves occupant une place nettement plus secondaire. Le seul personnage noir majeur est interprété par la soprano Veronika Nådasi, cette derniÚre usant d'un maquillage pouvant s'apparenter au blackface pour incarner Mama[31].

En collaboration avec le festival en plein air de Szeged, ElfĂșjta a szĂ©l - Musical est crĂ©Ă© en 2016[30]. Le spectacle se jouera alternativement Ă  Szeged et Budapest. La production sera par la suite montĂ©e Ă  Sopron[32]. Depuis sa crĂ©ation, la comĂ©die musicale est programmĂ©e par intermittence au Budapesti OperettszĂ­nhĂĄz.

Equipe technique[30]

  • Musique : GĂ©rard Presgurvic, TamĂĄs Gresicki, KrisztiĂĄn Balassa
  • Direction artistique : Kero
  • Production : GĂĄbor KerĂ©nyi MiklĂłs
  • Adaptation des paroles : GĂĄbor KerĂ©nyi MiklĂłs
  • Directeur musical, chef d'orchestre : TamĂĄs Bolba
  • Chef d'orchestre : ZoltĂĄn BĂłkai
  • Collaborateur musical principal : Ákos PodrĂĄczky
  • DĂ©cors : György BĂĄtonyi
  • Costumes : Rita VĂ©lich
  • Directrice de facultĂ© : MĂłnika SzabĂł
  • Coach thĂ©Ăątral : TamĂĄs Bori
  • LumiĂšres : PĂ©ter Somfai
  • ChorĂ©graphie : Eva Duda
  • Metteur en scĂšne : SzilĂĄrd Somogyi

Distribution[30] - [33]

  • Gubik Petra / VĂĄgĂł Zsuzsi : Scarlett O'Hara
  • SzabĂł P. Szilveszter / SzerĂ©nyi LĂĄszlĂł : Rhett Butler
  • NĂĄdasi Veronika : Mama
  • BĂ­rĂł Eszter / Simon Panna : MĂ©lanie Hamilton
  • BarkĂłczi SĂĄndor / Cseh DĂĄvid PĂ©ter / VerĂ©b TamĂĄs : Ashley Wilkes
  • Janza Kata / SzulĂĄk Andrea : Belle Watling
  • Szomor György / PĂĄlfalvy Attila : Gerald O'Hara
  • FĂŒredi Nikolett / PrescsĂĄk Zita : Suellen O'Hara
  • Ullmann Zsuzsa : Ellen O'Hara
  • SerbĂĄn Attila / Kocsis DĂ©nes : Tony Fontaine
  • Gömöri AndrĂĄs MĂĄtĂ© : Peter Fontaine
  • KerĂ©nyi MiklĂłs MĂĄtĂ© / Gömöri AndrĂĄs MĂĄtĂ© / SerbĂĄn Attila : Brent Tarleton
  • Angler BalĂĄzs / Brasch Bence : Frank Kennedy
  • Lehoczky Zsuzsa / Csengeri OttĂ­lia / Felföldi AnikĂł : Tante « Pittypat » Hamilton
  • MiklĂłs Attila : Jonas Wilkerson
  • PĂĄlfalvy Attila / Csuha Lajos : Dr. Meade
  • Asiama Evelyn / Varga Csenge BoglĂĄrka : Prissy
  • Petridisz Hrisztosz : Jonas Wilkes
  • Ekanem BĂĄlint : Pork
  • Pirgel DĂĄvid : Charles Hamilton
  • SzerĂ©nyi LĂĄszlĂł : le crĂ©ancier

Chansons du spectacle par ordre alphabétique[34]

  • Ashley Ă©s Melanie
  • Bonnie halĂĄla
  • ElfĂșjta a szĂ©l Medley
  • Ez a csönd Ășgy fĂĄj
  • Hol vagy most uram? (reprĂ­z)
  • KĂ©jnƑ
  • KĂ©jnƑ (reprĂ­z)
  • Melanie szĂłlĂłja
  • MiĂ©rt nincs kiĂșt
  • Neked az Ă©let csak jĂĄtĂ©k
  • Nem hagyom az otthonom
  • NĂ©zz le rĂĄnk, Uram!
  • SzĂĄll Ășgy, ahogy a szĂ©l Note
  • SzĂĄllj Ășgy
  • SzĂ­nlelni jĂł
  • Tara

Note : La chanson Avoir vingt ans, tirĂ©e de RomĂ©o et Juliette, les Enfants de VĂ©rone, est intĂ©grĂ©e au spectacle sous le titre de SzĂĄllj Ășgy, ahogy a szĂ©l (Vole comme le vent). Elle est interprĂ©tĂ©e par les protagonistes Tony Fontaine, Frank Kennedy et Brent Tarleton. Contrairement Ă  la version française, le trio tient en effet un rĂŽle plus important.

Production chinoise (2018)

Pré-production[35]

Courant 2018, le fort succÚs de Roméo et Juliette lors des Asia Tour pousse la production à importer Autant en emporte le vent sur les scÚnes chinoises.

Le spectacle profite d'un budget confortable, notamment pour la garde-robe des chanteurs et des danseurs : elle comptabilise plus de 500 costumes, dont neuf robes différentes pour Scarlett, destinées à marquer l'évolution psychologique de l'héroïne.

Les décors, signés par l'artiste Feng Lei, se veulent la « fusion de l'esthétique à main levée orientale » et de « la peinture à l'huile occidentale ».

Le spectacle est joué intégralement en anglais sous le titre de Gone with the Wind - CHINA TOUR. D'octobre 2018 à janvier 2019, la tournée passe à Shanghai, Pékin, Xi'An et Harbin[36].

Casting[35]

Le rÎle titre est dévolu à Rachel Gold, révélée par son interprétation de Christine Daaé sur The Phantom of the Opera. Cette derniÚre a été sélectionnée parmi plus de 20 000 candidatures envoyées depuis Broadway, le West End et les agences parisiennes.

TrÚs populaire pour son rÎle de Benvolio sur les Asia Tour de Roméo et Juliette, Cyril Niccolai, l'interprÚte original d'Ashley Wilkes, reprend son rÎle. Joël O'Cangha et Dominique Magloire reprennent également leurs personnages respectifs du chef des esclaves (ici prénommé Big Sam) et de Mama.

Fiche technique[37]

  • Production : Joyway Holding Company
  • Musique et paroles : Gerard Presgurvic
  • Mise en scĂšne : Frantz Morel A L’Huissier
  • ChorĂ©graphie: Sergio Diaz
  • DĂ©cors : Feng Lei
  • Costumes : Marie-Sara Dumas
  • DurĂ©e : 160 minutes

Distribution[38]

  • Rachel Gold / Anna Mayo : Scarlett O'Hara
  • Eric Briarley / Daniel Wisniewski / Gian Marco Schiaretti : Rhett Butler
  • Amy Vachal : MĂ©lanie Hamilton
  • Cyril Niccolai : Ashley Wilkes
  • JoĂ«l O'Cangha : Big Sam, le chef des esclaves
  • Dominique Magloire : Mama
  • Greg Whipple : GĂ©rald O'Hara
  • Katy Jane Harvey : Belle Watling

Références

  1. DVD du spectacle
  2. GĂ©rard Presgurvic - Autant En Emporte Le Vent (lire en ligne)
  3. « Autant en emporte le vent - Libres - comédie musical L'histoire - Clip officiel » (consulté le )
  4. « [Clip] Laura Presgurvic - Nous Ne Sommes Pas » (consulté le )
  5. « Joel O'Cangha - Tous les hommes (2003) (Clip officiel HD) » (consulté le )
  6. « Autant en emporte le vent : Laura Presgurvic et Vincent Niclo : Libres », sur rts.ch, (consulté le )
  7. « Vincent Niclo ITW JT Orléans Midi - 12/03/2004 » (consulté le )
  8. Thierry Quinson, « Critique : Autant en emporte le vent », sur Regard en Coulisse, (consulté le )
  9. « Interview de Laura Presgurvic - Archive INA » (consulté le )
  10. « LAURA PRESGURVIC », sur LES COMEDIES MUSICALES (consulté le )
  11. I. N. A. catalogue, « Comédie musicale "Autant en emporte le vent" », (consulté le )
  12. « Joël O'Cangha | Roméo & Juliette » (consulté le )
  13. « Autant En Emporte Le Vent : Joël O'Cangha Tous les hommes - On a tout essayé 05 février 2003 » (consulté le )
  14. « Autant en emporte le vent passe la tempĂȘte », sur Afrik, (consultĂ© le )
  15. « Autant en emporte le scandale », sur L'Express, (consulté le )
  16. « Forums Congopage ‱ Consulter le sujet - Lettre ouverte aux nĂ©grophobes », sur www.congopage.com (consultĂ© le )
  17. « Censure du cultissime Autant en emporte le vent », sur Aujourd'hui le Maroc (consulté le )
  18. Par Pierre Vavasseur Le 1 octobre 2003 à 00h00, « « Autant en emporte le vent » sera un succÚs », sur leparisien.fr, (consulté le )
  19. Par AgnÚs Dalbard Le 11 janvier 2004 à 00h00, « Scarlett quitte la scÚne », sur leparisien.fr, (consulté le )
  20. « PolĂ©mique : peut-on encore lire « Autant en emporte le vent » aujourd’hui ? - Elle », sur elle.fr, (consultĂ© le )
  21. « « Autant en emporte le vent » retirĂ© du catalogue de HBO Max pour ses « prĂ©jugĂ©s racistes » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  22. « Voir, revoir, ne jamais ou ne plus voir, lire ou ne pas lire la saga « Autant en emporte le vent » » (consulté le )
  23. Sébastien Chabaud, « Censure du cultissime Autant en emporte le vent », sur Aujourd'hui le Maroc, (consulté le )
  24. « English-language musical 'Gone with the Wind' starts world tour - China.org.cn », sur www.china.org.cn (consulté le )
  25. (en-US) « Joo Jin Mo to make musical debut in "Gone With the Wind" », sur Koreaboo, (consulté le )
  26. (en-US) email protected, « Girls' Generation star is Scarlett in K-pop musical version of 'Gone With the Wind' », sur The Daily Dot, (consulté le )
  27. « ‘Gone With the Wind’: The K-Pop musical », sur DangerousMinds, (consultĂ© le )
  28. « ë”ëź€ì§€ì»Ź », sur www.themusical.co.kr (consultĂ© le )
  29. (en) ì€„ëŠŹ 잭슚 (Julie Jackson), « [Herald Review] Musical ‘Gone with the Wind’ falls short », sur The Korea Herald,‎ (consultĂ© le )
  30. (hu) « Ma este Színhåz! - Last minute színhåzjegy, félåron », sur Ma este Színhåz! - Last minute színhåzjegy, félåron (consulté le )
  31. « ElfĂșjta a szĂ©l (Budapesti OperettszĂ­nhĂĄz, 2013) », sur SzĂ­nhĂĄz az egĂ©sz... (consultĂ© le )
  32. « Autant en emporte le vent en Hongrie », sur regardencoulisse.com, (consulté le )
  33. (hu) « ElfĂșjta a szĂ©l musical cover szereposztĂĄs! Jegyek itt! », sur kulturaonline.hu (consultĂ© le )
  34. « elƑadĂł - ElfĂșjta a szĂ©l (musical) », sur songbook.hu (consultĂ© le )
  35. (en) « TV channels to air nightly galas during the holiday », sur SHINE (consulté le )
  36. « https://melodiedecultieux.fr/ » (consulté le )
  37. « Buy Gone with the Wind the Musical (English Version) Stage Tickets Shanghai », sur www.247tickets.com (consulté le )
  38. (ch) Bumblebee, « Tomorrow is another day | ç””ćœ±ă€Šäč±äž–äœłäșș》,䜠真的看懂äș†ć—?-FairyShanghai », sur ć…«ćŠćž (consultĂ© le )
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