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Aspres-sur-Buëch

Aspres-sur-BuĂ«ch [aspʁ syʁ bɄɛʃ] est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement des Hautes-Alpes, en rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur.

Aspres-sur-Buëch
Aspres-sur-Buëch
Tour dominant le village.
Blason de Aspres-sur-Buëch
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d’Azur
DĂ©partement Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Intercommunalité Communauté de communes Buëch-Dévoluy
Maire
Mandat
Françoise Pinet
2020-2026
Code postal 05140
Code commune 05010
DĂ©mographie
Gentilé Aspriens
Population
municipale
802 hab. (2020 en diminution de 3,37 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 19 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 31â€Č 28″ nord, 5° 45â€Č 01″ est
Altitude Min. 727 m
Max. 2 063 m
Superficie 42,65 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Gap
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Serres
LĂ©gislatives PremiĂšre circonscription
Localisation
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Aspres-sur-Buëch
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Aspres-sur-Buëch

    GĂ©ographie

    EntourĂ©e par les communes d'Aspremont, La Faurie, et Veynes, Aspres-sur-BuĂ«ch est situĂ©e Ă  26 km au sud-ouest de Gap. Elle est situĂ©e Ă  750 mĂštres d'altitude. La commune culmine Ă  1 492 mĂštres, sur les crĂȘtes dominant le bois de Saint-ApĂŽtre. Le BuĂ«ch, dans sa branche du Grand BuĂ«ch, affluent de la Durance et sous-affluent du RhĂŽne, traverse le village.

    Communications et transports

    La commune est située à l'intersection de la départementale 1075 (ancienne route nationale 75) reliant Grenoble à Sisteron par le col de la Croix-Haute et de l'axe constitué par les D 993 et 994A puis 994 reliant Valence à Gap et Briançon.

    La commune est dotée d'une gare ferroviaire desservie par les trains express régionaux reliant Grenoble à Gap (TER RhÎne-Alpes)[Note 1] et sur la ligne Paris - Briançon (par Valence).

    Hydrographie

    La commune est arrosée par le Buëch, ainsi que par le canal des PatÚgues. Elle fait intégralement partie du bassin versant du RhÎne.

    Urbanisme

    Typologie

    Aspres-sur-Buëch est une commune rurale[Note 2] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (81,7 % en 2018), une proportion identique Ă  celle de 1990 (81,6 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (64,7 %), milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (11,5 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (9,5 %), terres arables (5,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (5,5 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (1,6 %), zones urbanisĂ©es (1,4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme de Asperis en 1171[8].

    Cette commune s'appelait autrefois Aspres-lĂšs-Veynes.

    Aspres-sus-Buëch en occitan.

    L'adjectif occitan aspre, directement dĂ©rivĂ© du latin asper, dĂ©signe, comme le français Ăąpre, ce qui est dur, rude, rĂȘche, raboteux, au sens propre ou figurĂ©. Un « aspre mont Â» est une montagne d'aspect rude. Il est Ă©galement admis que le terme aspres signifie « terrasses Â». Les toponymes qui en dĂ©rivent sont gĂ©nĂ©ralement des « hauteurs escarpĂ©es »[8].

    L’appellation sur-BuĂ«ch fait rĂ©fĂ©rence Ă  la riviĂšre qui traverse la commune.

    Histoire

    Le site est occupĂ© depuis le nĂ©olithique (grottes des gorges d’Agnielles). Oppidum gaulois (Serres-la-Croix), puis camp romain (montagne des Eygaux). Le bourg, propriĂ©tĂ© des comtes de Die, fut rĂ©trocĂ©dĂ© au XIIe siĂšcle aux Aix-Artaud de Montauban.

    Au XIe siĂšcle, le monastĂšre de Saint-GĂ©raud d’Aurillac y crĂ©a un prieurĂ© sous le patronage de saint GĂ©raud. Le retable provient de l’ancienne chartreuse de Durbon (biens dispersĂ©s Ă  la RĂ©volution).

    En 1939-1940, des Républicains fuyant la guerre d'Espagne ont été regroupés sous surveillance à « Pont la Dame »[Note 4], qui est depuis un centre de formation de jeunes à la conduite de véhicules de travaux. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le régime de Vichy y installa un centre de rassemblement.

    Pour prĂ©parer le dĂ©barquement de Provence, deux Ă©quipes Jedburgh sont parachutĂ©es les 8 et 9 aoĂ»t afin d’agir sur les arriĂšres allemandes, et notamment sur les voies de communication. Disposant de 3 000 FFI, elles prennent le contrĂŽle de la RN 96 qui permet de remonter la vallĂ©e de la Durance de Manosque Ă  Veynes[9]. Au cours des opĂ©rations suivant le dĂ©barquement, les forces alliĂ©es franchissent trĂšs tĂŽt les premiĂšres dĂ©fenses allemandes, et se lancent dans de rapides offensives de dĂ©bordement, afin de couper les voies de retraite Ă  la Wehrmacht. Une colonne, partie le 17 aoĂ»t de Vidauban[10], libĂšre Sisteron le 19 aoĂ»t[11] et continue en direction de Gap d’un cĂŽtĂ©[12], et vers Crest de l’autre, en passant vers Aspres-sur-Buech. Un groupe allemand y mĂšne un combat de retardement, mais ne rĂ©siste qu’une journĂ©e : le bilan est de 6 tuĂ©s et 11 blessĂ©s du cĂŽtĂ© alliĂ© et au moins 21 tuĂ©s du cĂŽtĂ© allemand[13].

    Aspres-sur-Buëch est donc libérée le 20 août. Pendant quelques mois, un centre logistique américain y est installé[12].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[14]
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1989 mars 2001 Alain Didier
    mars 2001 mars 2008 Michel Reynaud
    mars 2008 2010[15] Jean-Pierre Boivin
    2010 En cours Françoise Pinet[16] - [17] Ancienne cadre

    Intercommunalité

    AprÚs avoir été le siÚge de la communauté de communes du Haut Buëch, Aspres-sur-Buëch fait partie depuis le de la communauté de communes Buëch Dévoluy[18].

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[20].

    En 2020, la commune comptait 802 habitants[Note 5], en diminution de 3,37 % par rapport Ă  2014 (Hautes-Alpes : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    768707766702744750800801830
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    7967457316728087321 201838750
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    659677691607560569603719673
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    703750696773743762725722804
    2014 2019 2020 - - - - - -
    830803802------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee Ă  partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Santé

    Porche de l'Ă©glise du XIIe siĂšcle.
    Tour-horloge.

    Économie

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le monument aux morts des PremiĂšre Guerre et Seconde Guerre mondiales est situĂ© en haut d'une colline d'oĂč il surplombe le village.

    La mairie arbore un cadran solaire contemporain réalisé par des moines orthodoxes.

    Personnalités liées à la commune

    • Pierre Lachau, ancien dĂ©putĂ© des Hautes-Alpes, membre du Conseil des Cinq-Cents, nĂ© Ă  Aspres en 1746.
    • Antoine Aubanel (1720-1804), grand-pĂšre du poĂšte ThĂ©odore Aubanel.
    • Dr Pierre Poujol, ancien mĂ©decin de la ville
    • Françoise Poujol, ancienne pharmacienne et ancienne Ă©lue.

    HĂ©raldique

    Blason de Aspres-sur-Buëch Blason
    ÉcartelĂ© : au 1er et au 4e d'or au sautoir de gueules, au 2e et au 3e de gueules Ă  quatre coquilles d'or ordonnĂ©es en losange[23].
    DĂ©tails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Martine L. Jacquot, Il Ă©tait une fois Agnielles, Les Presses du Midi, .
    • Jean-Pierre Mouton, Aspres-sur-BuĂ«ch. Un tĂ©moignage en images, Édition communale, .

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les TER reliant Valence Ă  Gap et Briançon transitent sans arrĂȘt en gare d'Aspres.
    2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Un complément informatif, des réfugiés espagnols furent internés (ils ne pouvaient sortir) jusqu'en juin 1942.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-dĂ©finition », sur le site de l’Insee (consultĂ© le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    8. Stéphane Gendron, Les noms de lieux en France : essai de toponymie, , p. 198.
    9. Henri Julien (dir.), Guide du dĂ©barquement de Provence, 15 aoĂ»t 1944, Digne-les-Bains, Éditions de Haute-Provence, (ISBN 2-909800-68-7), p. 250.
    10. Henri Julien, op. cit., p. 80.
    11. Henri Julien, op. cit., p. 251.
    12. Henri Julien, op. cit., p. 252.
    13. Guy Reymond, Ça sentait la libertĂ© et l’espĂ©rance, Les Petites affiches, , p. 138.
    14. Site de la préfecture des Hautes-Alpes, consulté le 9 mai 2008 (fichier au format Excel)
    15. « Démission du maire Jean-Pierre Boivin », sur le site du quotidien Le Dauphiné libéré, 19 décembre 2009.
    16. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
    17. « RĂ©pertoire national des Ă©lus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des donnĂ©es publiques de l'État (consultĂ© le )
    18. Direction des libertés publiques et des collectivités locales, « Création de communauté de communes du Buëch - Dévoluy par fusion des communautés de communes du Buëch-Dévoluy et du Haut-Buëch » [PDF], Recueil des actes administratifs no 05-2016-008, Préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le ).
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    23. Jean-Charles d'Amat, Armorial des communes des Hautes-Alpes, Société d'étude des Hautes-Alpes, , 46 p.
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