Aspres-sur-Buëch
Aspres-sur-BuĂ«ch [aspÊ syÊ bÉ„ÉÊ] est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement des Hautes-Alpes, en rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur.
Aspres-sur-Buëch | |||||
Tour dominant le village. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Provence-Alpes-CĂŽte dâAzur | ||||
DĂ©partement | Hautes-Alpes | ||||
Arrondissement | Gap | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Buëch-Dévoluy | ||||
Maire Mandat |
Françoise Pinet 2020-2026 |
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Code postal | 05140 | ||||
Code commune | 05010 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Aspriens | ||||
Population municipale |
802 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 19 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 44° 31âČ 28âł nord, 5° 45âČ 01âł est | ||||
Altitude | Min. 727 m Max. 2 063 m |
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Superficie | 42,65 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Gap (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Serres | ||||
LĂ©gislatives | PremiĂšre circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
GĂ©olocalisation sur la carte : Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur
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GĂ©ographie
EntourĂ©e par les communes d'Aspremont, La Faurie, et Veynes, Aspres-sur-BuĂ«ch est situĂ©e Ă 26 km au sud-ouest de Gap. Elle est situĂ©e Ă 750 mĂštres d'altitude. La commune culmine Ă 1 492 mĂštres, sur les crĂȘtes dominant le bois de Saint-ApĂŽtre. Le BuĂ«ch, dans sa branche du Grand BuĂ«ch, affluent de la Durance et sous-affluent du RhĂŽne, traverse le village.
Communications et transports
La commune est située à l'intersection de la départementale 1075 (ancienne route nationale 75) reliant Grenoble à Sisteron par le col de la Croix-Haute et de l'axe constitué par les D 993 et 994A puis 994 reliant Valence à Gap et Briançon.
La commune est dotée d'une gare ferroviaire desservie par les trains express régionaux reliant Grenoble à Gap (TER RhÎne-Alpes)[Note 1] et sur la ligne Paris - Briançon (par Valence).
Hydrographie
La commune est arrosée par le Buëch, ainsi que par le canal des PatÚgues. Elle fait intégralement partie du bassin versant du RhÎne.
Urbanisme
Typologie
Aspres-sur-Buëch est une commune rurale[Note 2] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (81,7 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (81,6 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (64,7 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (11,5 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (9,5 %), terres arables (5,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (5,5 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (1,6 %), zones urbanisĂ©es (1,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[7].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme de Asperis en 1171[8].
Cette commune s'appelait autrefois Aspres-lĂšs-Veynes.
Aspres-sus-Buëch en occitan.
L'adjectif occitan aspre, directement dĂ©rivĂ© du latin asper, dĂ©signe, comme le français Ăąpre, ce qui est dur, rude, rĂȘche, raboteux, au sens propre ou figurĂ©. Un « aspre mont » est une montagne d'aspect rude. Il est Ă©galement admis que le terme aspres signifie « terrasses ». Les toponymes qui en dĂ©rivent sont gĂ©nĂ©ralement des « hauteurs escarpĂ©es »[8].
Lâappellation sur-BuĂ«ch fait rĂ©fĂ©rence Ă la riviĂšre qui traverse la commune.
Histoire
Le site est occupĂ© depuis le nĂ©olithique (grottes des gorges dâAgnielles). Oppidum gaulois (Serres-la-Croix), puis camp romain (montagne des Eygaux). Le bourg, propriĂ©tĂ© des comtes de Die, fut rĂ©trocĂ©dĂ© au XIIe siĂšcle aux Aix-Artaud de Montauban.
Au XIe siĂšcle, le monastĂšre de Saint-GĂ©raud dâAurillac y crĂ©a un prieurĂ© sous le patronage de saint GĂ©raud. Le retable provient de lâancienne chartreuse de Durbon (biens dispersĂ©s Ă la RĂ©volution).
En 1939-1940, des Républicains fuyant la guerre d'Espagne ont été regroupés sous surveillance à « Pont la Dame »[Note 4], qui est depuis un centre de formation de jeunes à la conduite de véhicules de travaux. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le régime de Vichy y installa un centre de rassemblement.
Pour prĂ©parer le dĂ©barquement de Provence, deux Ă©quipes Jedburgh sont parachutĂ©es les 8 et 9 aoĂ»t afin dâagir sur les arriĂšres allemandes, et notamment sur les voies de communication. Disposant de 3 000 FFI, elles prennent le contrĂŽle de la RN 96 qui permet de remonter la vallĂ©e de la Durance de Manosque Ă Veynes[9]. Au cours des opĂ©rations suivant le dĂ©barquement, les forces alliĂ©es franchissent trĂšs tĂŽt les premiĂšres dĂ©fenses allemandes, et se lancent dans de rapides offensives de dĂ©bordement, afin de couper les voies de retraite Ă la Wehrmacht. Une colonne, partie le 17 aoĂ»t de Vidauban[10], libĂšre Sisteron le 19 aoĂ»t[11] et continue en direction de Gap dâun cĂŽtĂ©[12], et vers Crest de lâautre, en passant vers Aspres-sur-Buech. Un groupe allemand y mĂšne un combat de retardement, mais ne rĂ©siste quâune journĂ©e : le bilan est de 6 tuĂ©s et 11 blessĂ©s du cĂŽtĂ© alliĂ© et au moins 21 tuĂ©s du cĂŽtĂ© allemand[13].
Aspres-sur-Buëch est donc libérée le 20 août. Pendant quelques mois, un centre logistique américain y est installé[12].
Politique et administration
Liste des maires
Intercommunalité
AprÚs avoir été le siÚge de la communauté de communes du Haut Buëch, Aspres-sur-Buëch fait partie depuis le de la communauté de communes Buëch Dévoluy[18].
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[20].
En 2020, la commune comptait 802 habitants[Note 5], en diminution de 3,37 % par rapport Ă 2014 (Hautes-Alpes : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Santé
Ăconomie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le monument aux morts des PremiĂšre Guerre et Seconde Guerre mondiales est situĂ© en haut d'une colline d'oĂč il surplombe le village.
La mairie arbore un cadran solaire contemporain réalisé par des moines orthodoxes.
Personnalités liées à la commune
- Pierre Lachau, ancien député des Hautes-Alpes, membre du Conseil des Cinq-Cents, né à Aspres en 1746.
- Antoine Aubanel (1720-1804), grand-pÚre du poÚte Théodore Aubanel.
- Dr Pierre Poujol, ancien médecin de la ville
- Françoise Poujol, ancienne pharmacienne et ancienne élue.
HĂ©raldique
Blason | ĂcartelĂ© : au 1er et au 4e d'or au sautoir de gueules, au 2e et au 3e de gueules Ă quatre coquilles d'or ordonnĂ©es en losange[23]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Bibliographie
- Martine L. Jacquot, Il Ă©tait une fois Agnielles, Les Presses du Midi, .
- Jean-Pierre Mouton, Aspres-sur-BuĂ«ch. Un tĂ©moignage en images, Ădition communale, .
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Aspres-sur-Buëch sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Les TER reliant Valence Ă Gap et Briançon transitent sans arrĂȘt en gare d'Aspres.
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Un complément informatif, des réfugiés espagnols furent internés (ils ne pouvaient sortir) jusqu'en juin 1942.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Stéphane Gendron, Les noms de lieux en France : essai de toponymie, , p. 198.
- Henri Julien (dir.), Guide du dĂ©barquement de Provence, 15 aoĂ»t 1944, Digne-les-Bains, Ăditions de Haute-Provence, (ISBN 2-909800-68-7), p. 250.
- Henri Julien, op. cit., p. 80.
- Henri Julien, op. cit., p. 251.
- Henri Julien, op. cit., p. 252.
- Guy Reymond, Ăa sentait la libertĂ© et lâespĂ©rance, Les Petites affiches, , p. 138.
- Site de la préfecture des Hautes-Alpes, consulté le 9 mai 2008 (fichier au format Excel)
- « Démission du maire Jean-Pierre Boivin », sur le site du quotidien Le Dauphiné libéré, 19 décembre 2009.
- « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
- « RĂ©pertoire national des Ă©lus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des donnĂ©es publiques de l'Ătat (consultĂ© le )
- Direction des libertés publiques et des collectivités locales, « Création de communauté de communes du Buëch - Dévoluy par fusion des communautés de communes du Buëch-Dévoluy et du Haut-Buëch » [PDF], Recueil des actes administratifs no 05-2016-008, Préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Jean-Charles d'Amat, Armorial des communes des Hautes-Alpes, Société d'étude des Hautes-Alpes, , 46 p.