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Ashes and Snow

Ashes and Snow, de l'artiste canadien Gregory Colbert, est une installation d’œuvres photographiques, cinématographiques et d'un récit épistolaire qui voyage dans le Nomadic Museum, une structure temporaire construite spécialement pour l'exposition. Ce travail explore les sensibilités poétiques communes des hommes et des bêtes. Ashes and Snow a voyagé à Venise, New York, Santa Monica, Tokyo, et Mexico. En date de , Ashes and Snow a été vue par plus de 10 millions de personnes, devenant ainsi l'exposition d'un artiste vivant la plus visitée de l'histoire de l'art[1].

Description

Chaque exposition est composĂ©e d'une cinquantaine d’œuvres photographiques mixed media de grande Ă©chelle et de trois installations cinĂ©matographiques. Les Ĺ“uvres photographiques mesurent 3,5 par 2,5 mètres. Chaque tirage photo est rĂ©alisĂ© grâce Ă  un procĂ©dĂ© Ă  l'encaustique sur un papier japonais fabriquĂ© Ă  la main. La partie cinĂ©matographique comprend un film en 35 mm d'une heure : Ashes and Snow et deux courts mĂ©trages « haĂŻku ». Les images photographiques et cinĂ©matographiques ne sont ni composĂ©es numĂ©riquement ni surimposĂ©es.

Les films sont des narrations poétiques, plutôt que des documentaires. Le film Ashes and Snow a été monté par Pietro Scalia, dont le travail de montage a été récompensé par deux oscars. Il est raconté par Laurence Fishburne (version anglaise), Enrique Rocha (version espagnole), Ken Watanabe (version japonaise) et Jeanne Moreau (version française). La composition musicale originale de la bande son est due à la collaboration de Michael Brook, Patrick Cassidy, David Darling, Lukas Foss, Lisa Gerrard, Heiner Goebbels, Djivan Gasparyan, Jóhann Jóhannsson et Nusrat Fateh Ali Khan.

Le titre Ashes and Snow fait référence à la partie narrative de l'exposition – c'est le récit épistolaire d'un homme qui pendant une année de voyage va composer 365 lettres pour sa femme. Des extraits de ces lettres sont lus en voix off dans le film. Ashes and Snow: un roman épistolaire de Gregory Colbert a été publié en 2004 en anglais.

Depuis 1992, Gregory Colbert a mis sur pied plus de 60 expéditions dans des pays aussi divers que l'Inde, la Birmanie, le Sri Lanka, l'Égypte, la République dominicaine, l'Éthiopie, le Kenya, les îles Tonga, la Namibie, et l'Antarctique pour filmer et photographier les interactions entre les hommes et les bêtes sauvages. Parmi les animaux photographiés figurent les éléphants, les cachalots, les lamantins, les ibis sacrés, les grues Antigone, les aigles royaux, les gerfauts, les calaos rhinocéros, les guépards, les léopards, les chiens sauvages africains, les caracals, les babouins, les élans, les mangoustes, les gibbons, les orangs-outans et les crocodiles d’eau salée. Parmi les sujets humains figurent les moines birmans, les danseurs qui entrent en transe, le peuple San ainsi que d'autres tribus indigènes autour du monde. En date de 2009, Gregory Colbert a collaboré avec plus de 130 espèces.

Ashes and Snow a fait sa première apparition publique à l'Arsenal de Venise en 2002. L'exposition a connu un succès critique et public sans précédent. Alan Riding, critique du New York Times a écrit : « Les photographies couleur sépia de Gregory Colbert sont reproduites sur des parchemins japonais. Mais le pouvoir de ces images vient moins de leur beauté formelle que de la façon dont elles enveloppent le spectateur. Ces photos sont sans légendes car le comment et le pourquoi importent peu. Elles sont simplement des fenêtres ouvertes sur un monde où règnent patience et silence »[2].

Le Nomadic Museum

L'idée originale d'un musée nomade durable (Nomadic Museum) a germé en 1999 dans l’esprit de Gregory Colbert. Il a imaginé une structure facile à monter ou à recycler à chaque nouvelle exposition et qui sert de composant architectural à chaque installation dans son périple autour du monde.

Le bâtiment de l’Arsenal de Venise a inspiré le concept architectural du Nomadic Museum qui a ouvert à New York en 2005. Le premier musée nomade a ainsi utilisé des conteneurs maritimes empilés en motif de damier pour créer les murs extérieurs et intérieurs de l'exposition. L'architecture du musée a continué d'évoluer au fil des étapes suivantes, notamment lors de l'exposition à Los Angeles en 2006 et à Tokyo en 2007.

La version la plus rĂ©cente du Nomadic Museum est celle du ZĂłcalo Ă  Mexico. Conçu par l'architecte colombien SimĂłn VĂ©lez en collaboration avec Gregory Colbert, le bâtiment offre une rĂ©ponse architecturale innovante et durable en prenant comme principal matĂ©riau de construction le bambou guadua. Le ZĂłcalo Nomadic Museum, avec ses 5 130 mètres carrĂ©s, est la plus grande structure en bambou jamais construite[3] - [4].

Comme toutes les autres composantes de Ashes and Snow, le Nomadic Museum est une œuvre en évolution et il sera adapté à chaque nouveau lieu d'exposition.

Le musée nomade, Nomadic Museum, maison itinérante de l'exposition Ashes and Snow, est destiné à voyager dans le monde sans destination finale particulière.

Citations

La plupart des grands organes de presse et des chaînes télévisées en Amérique du Nord, Amérique du Sud, Europe, Asie et Afrique ont parlé de Ashes and Snow de Gregory Colbert, y compris CNN, CNN en espagnol, CNN International, BBC International, EuroNews, Televisa (Mexico), TV Azteca (Mexique), Televisión Española-TVE (Espagne), ABC, NBC, CBS, A&E, RTVi (Russie), TV Globo (Brésil), Fuji TV (Japon), NHK (Japon), PBS, RAI TV (Italie), Fox News, CTV (Canada), CBC (Canada), CCTV (Chine), ZDF (Allemagne), IRI TV (Iran) et TBS (Japon).

  • « Le pouvoir de ces images vient moins de leur beautĂ© formelle que de la façon dont elles enveloppent le spectateur... Elles sont simplement des fenĂŞtres ouvertes sur un monde oĂą règnent patience et silence. » — New York Times (2002)
  • « L'Ĺ“uvre de Gregory Colbert est Ă©ternelle et sacrĂ©e. Elle rĂ©sonne d'Ă©chos lumineux et d'un sagesse essentielle qui dĂ©fie le temps. Son travail se dĂ©veloppe dans un univers parallèle au nĂ´tre, authentique, rafraĂ®chissant, sans ironie, un univers oĂą le prodige et l'Ă©merveillement sont toujours possibles. » — The Globe and Mail, 2002
  • « Il n'y a pas de traduction possible du mot anglais bliss en italien. Pourtant c'est prĂ©cisĂ©ment ce que nous fait ressentir l'exposition Ashes and Snow. » - La Repubblica, 2002
  • « Il n'y a pas de choc des espèces dans Ashes and Snow ; c'est un monde oĂą l'homme et l'animal coexistent pacifiquement, vivant dans les rĂŞves de l'autre. » — Los Angeles Times, 2006
  • « Des photos fascinantes d'hommes et d'animaux qui reflètent une harmonie stupĂ©fiante. »— Stern, 2006
  • « Ashes and Snow est l'expression des possibilitĂ©s poĂ©tiques d'une relation harmonieuse entre l'homme et l'animal. » — Newsweek, 2007
  • « Tokyo est un espace si artificiel que nous qui y vivons, perdons progressivement de vue le monde de la nature. Le Nomadic Museum nous replonge dans cet univers oĂą il a dĂ» faire si bon vivre. Ce musĂ©e est un espace oĂą l'on peut se rĂ©concilier avec notre nature profonde. » — Asahi Shimbun, 2007
  • « Au milieu du Zocalo, un musĂ©e de bambou est nĂ©. Ses racines pointent vers le ciel, Ă  l'intĂ©rieur repose un secret qui vous laissera sans voix : l'exposition de Ashes and Snow. » — Reforma, 2008
  • « Le Nomadic Museum redonne tout leur potentiel d'Ă©merveillement aux musĂ©es qui, par excès de clartĂ© et de luminositĂ©, ont banni les ombres. La puissance de l'exposition et celle du bâtiment sont si rĂ©ciproques qu'il est difficile de sĂ©parer le danseur de la danse. Colbert conditionne les sens du spectateur pour faciliter son entrĂ©e psychologique dans l'espace photographique, et pour porter le message que l'homme n'est pas, et ne peut ĂŞtre, sĂ©parĂ© de la nature oĂą il Ă©volue. En ces temps agnostiques et cyniques, le bâtiment devient un lieu de sensation et mĂŞme de spiritualitĂ©. Ashes and Snow est une exposition qui vous dĂ©sarme par sa simplicitĂ© grandiose. » — Modern Painter, 2005
  • « Son Ĺ“uvre rayonne d'un calme presque surnaturel. » — New York Magazine, 2005

Bien que l'exposition n'ait pas encore visité la Chine, elle a déjà attiré l'attention de la presse chinoise.

  • « Les photographies de Colbert sont Ă©poustouflantes; surtout quand on sait qu'elles ne sont ni retravaillĂ©es ni superposĂ©es. Les animaux vaquent en toute libertĂ© pendant les prises de vues du photographe dont la seule indication Ă  ses modèles humains est de "Rentrer Ă  l'intĂ©rieur d'eux-mĂŞmes et de faire confiance Ă  l'animal". Les tons sĂ©pia et ombre donnent aux tirages - imprimĂ©es Ă  l'encaustique sur un papier japonais fait-main - un air d'Ă©ternitĂ©; elles auraient pu ĂŞtre prises il y a un siècle. » — South China Morning Post, 2005
  • « Une exposition ample, dramatique; un hommage inspirĂ© Ă  la nature, Ă  la vie tribale et aux animaux menacĂ©s d'extinction.» — South China Morning Post, 2006
  • « Ces photographies, sans commentaire ni lĂ©gende, nous dĂ©livrent une vision au message Ă©loquent : si nous ignorions ce que nous refusons de voir, dĂ©sormais nous ne pouvons plus l'ignorer.» — South China Morning Post, 2007

Notes et références

Liens externes

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