Accueil🇫🇷Chercher

Artedia squamata

Taxonomie

L'espèce est décrite en premier par le naturaliste suédois Carl von Linné en 1753, dans son ouvrage fondateur de la nomenclature botanique moderne Species Plantarum, vol. 1, p. 242. Il la classe dans le genre Artedia sous le nom binominal Artedia squamata, genre qu'il dédie à son ami ichtyologue suédois Petrus Artedi[2].

Artedia squamata a pour synonymes :

  • Ammi anethifolium Ledeb., 1844[2] - [3]
  • Ammi anethifolium Lam., 1783[2]
  • Ammi meoides Pers., 1805[2]
  • Daucus artedia Crantz, 1766[2] - [3]
  • Daucus meoides Pers., 1805[2]
  • Tordylium arthedia (Crantz) Crantz, 1767[2] - [3]
  • Visnaga meoides Raf., 1838[2]

Description

Appareil végétatif

C'est une plante annuelle glabre, dressĂ©e, bien visible, d'une hauteur de 20 Ă  50 cm, avec de longues branches ascendantes. Les feuilles sont tripennĂ©es et dĂ©composĂ©es Ă  segments filiformes-sĂ©tacĂ©s ; les infĂ©rieures sont pĂ©tiolĂ©es, lancĂ©olĂ©es-oblongues dans leur contour avec une gaine Ă©troite et attĂ©nuĂ©e, gĂ©nĂ©ralement longues de 5–20 cm et larges de 1,5–4 cm ; les feuilles supĂ©rieures sont sessiles sur une gaine plus courte et plus large avec des marges et des bandes membraneuses blanchâtres, oblongues ou plus ou moins deltoĂŻdes dans leur contour ; elles sont toutes tripennĂ©es en segments sĂ©tacĂ©s de 2,5–15 mm. Les pĂ©doncules sont minces et mesurent entre 8 et 20 cm[2].

Appareil reproducteur

Les inflorescences sont des ombelles blanches peu nombreuses, belles, se contractant quelque peu dans le fruit, les extrĂ©mitĂ©s des rayons incurvĂ©es ; les pĂ©tales rayonnants sont très grands (8–12 mm), très profondĂ©ment bilobĂ©s, les petits bas non rayonnants mesurant plus ou moins mm de diamètre. Les ombelles partielles possèdent 12 Ă  30 fleurs, les fleurs dĂ©passĂ©es par des bractĂ©oles, qui sont similaires aux bractĂ©es involucrĂ©es, mais n'ont pas la large base veinĂ©e de blanc et ne sont pas rĂ©flĂ©chies dans le fruit. Les rayons de l'ombelle sont entre 10 et 30, mesurant 5 Ă  20 mm de long, Ă©galĂ©s par les 10 Ă  12 bractĂ©es de l'involucre bordĂ©es et veinĂ©es de blanc, qui sont divisĂ©es de façon pennĂ©e en segments sĂ©tacĂ©s et fortement rĂ©flĂ©chies dans le fruit. Le centre de chaque ombelle contient une touffe pĂ©nicillĂ©e de poils noir-violet qui sont blanchâtres Ă  l'extrĂ©mitĂ©[2].

Le fruit est ovale Ă  plus ou moins rond, fortement comprimĂ© dorsalement ; les mĂ©ricarpes sont presque plats, l'arĂŞte primaire et les deux arĂŞtes secondaires minces et filiformes ; les arĂŞtes secondaires latĂ©rales explanĂ©es, formant des ailes qui sont divisĂ©es en cinq lobes spatulĂ©s, couleur paille, Ă©cailleux, qui se rĂ©trĂ©cissent en dessous en une base Ă©troite et cunĂ©iforme et sont crĂ©nelĂ©s le long du bord extĂ©rieur. La commissure est large, avec une crĂŞte centrale proĂ©minente d'oĂą partent des rugositĂ©s transversales. Long de 9–13 mm et large de 8–12 mm, le fruit se tient au bout d'un pĂ©dicelle de 2–4 mm ; les styles sont courts, rigides, et divergents[2].

  • Ombelle de trois quarts, avec la touffe de poils noirs au milieu bien visible.
    Ombelle de trois quarts, avec la touffe de poils noirs au milieu bien visible.
  • Ombelle de face.
    Ombelle de face.
  • Fruits.
    Fruits.
  • Ombelle visitĂ©e par un insecte.
    Ombelle visitée par un insecte.

Habitat et Ă©cologie

Artedia squamata dans une prairie.

Cette plante pousse sur les pentes montagneuses et les coteaux pierreux, au bord des ruisseaux dans les forĂŞts de Noyers (Juglans), parmi les taillis de peupliers (Populus euphratica), dans les vallĂ©es entre des rochers calcaires, et dans les plaines steppiques ; d'une altitude de 150 Ă  1 500 m[2].

RĂ©partition

C'est une espèce endémique du Moyen-Orient. Plus précisément, elle est indigène à Chypre, en Iran, Iraq, Liban, en Syrie, Palestine, dans le Caucase et en Turquie[2].

Composants et usages

Une Ă©tude[4] sur les activitĂ©s antioxydantes et inhibitrices d'enzymes de diffĂ©rents extraits de A. squamata montre que les extraits d'eau et de mĂ©thanol ont le contenu phĂ©nolique le plus Ă©levĂ© et la capacitĂ© de piĂ©geage et de rĂ©duction des radicaux libres la plus forte. Sur la base des rĂ©sultats de l'Ă©tude, A. squamata peut ĂŞtre considĂ©rĂ©e comme une source utile d'antioxydants naturels et d'inhibiteurs d'enzymes pour des applications alimentaires et pharmacologiques[4].

Notes et références

  1. MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 11 mars 2021
  2. POWO. Plants of the World Online. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet; http://www.plantsoftheworldonline.org/, consulté le 11 mars 2021
  3. Catalogue of Life Checklist, consulté le 11 mars 2021
  4. (en) Gokhan Zengin, Ramazan Ceylan, Sengul Uysal et Abdurrahman Aktumsek, « Biological Activities of Three Extracts from Artedia squamata: A Study on Antioxidant and Enzyme Inhibitory Potential », Current Bioactive Compounds, vol. 11, no 3,‎ , p. 152–155 (lire en ligne [PDF], consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.