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Armina maculata

Armine tachetée

Armina maculata
Description de cette image, également commentée ci-après
Armine tachetée

Espèce

Armina maculata
Rafinesque, 1814

Synonymes

  • Diphyllidia ocellata Deshayes, 1838
  • Diphyllidia pustulosa Philippi, 1836
  • Diphyllidia verrucosa Cantraine, 1835 [1]

L'Armine tachetĂ©e, Armina maculata, est une espèce de nudibranches de la famille des arminidĂ©s. Ce mollusque au corps jaune ou orangĂ© et recouvert de tubercules blancs mesure jusqu'Ă  15 cm. Il se rencontre dans l'ensemble de la MĂ©diterranĂ©e, sur la cĂ´te orientale de l'Atlantique, en Manche et en mer du Nord. Hermaphodite comme tous les nudibranches, il dĂ©pose un cordon en spirale composĂ© de milliers d’œufs desquels Ă©closent des larves vĂ©ligères.

Étymologie et taxinomie

L'espèce est décrite par le naturaliste Constantine Samuel Rafinesque en 1814 à partir d'un holotype récupéré en Méditerranée[2]. L'épithète spécifique « maculata » signifie « tachetée », la dénomination en français correspond à un nom normalisé[3].

Description

Détail de la tête de l'Armine tachetée : le manteau forme une sorte d'écrin pour les rhinophores.

A. maculata mesure souvent plus de 10 cm et peut atteindre 15 cm, ce qui range cette espèce parmi les grands nudibranches[3]. Le corps est allongĂ© et se resserre sur la partie postĂ©rieure. La surface dorsale possède une coloration jaune orangĂ© et est recouverte de petits tubercules coniques ou sphĂ©riques de couleur blanche[4]. Ces tubercules sont prĂ©sents en moins grand nombre au milieu de la surface dorsale[5]. La bordure voilĂ©e du manteau jaune se distingue par une fine ligne blanche qui laisse voir le pied sur le devant. Toujours sur la partie antĂ©rieure, le manteau se replie et cercle les rhinophores. Ces derniers sont courts, rĂ©tractiles et striĂ©s, ils sont rapprochĂ©s l'un de l'autre, leur coloration varie du blanc au jaune[3]. Entre 13 et 15 lamelles verticales sont prĂ©sentes sur la partie distale (c'est-Ă -dire orientĂ©e vers l'arrière). L'orifice gĂ©nital et l'anus sont tous deux situĂ©s sur la partie droite du corps. Le pied est gĂ©nĂ©ralement de couleur crème[6] - [7].

A. maculata peut présenter des risques de confusion avec le nudibranche Phyllidia flava, pourtant de l'infra-ordre des doridiens. Cette seconde espèce se différencie par sa longueur moindre et sa forme plus ronde, le manteau recouvre également l'ensemble du pied. Armina neapolitana possède un manteau à la coloration similaire mais celui-ci est strié dans le sens de la longueur de lignes blanches discontinues ; la forme générale de l'espèce Armina tigrina est proche mais le manteau est de couleur grise[3].

RĂ©partition et habitat

L'Armine tachetĂ©e se rencontre dans l'ensemble de la mer MĂ©diterranĂ©e, des cĂ´tes de l'Espagne jusqu'aux cĂ´tes turques ; elle est Ă©galement prĂ©sente sur les cĂ´tes europĂ©ennes et africaines de l'ocĂ©an Atlantique, du Portugal jusqu'en Angola ; enfin, sa prĂ©sence est confirmĂ©e dans la Manche et en mer du Nord[3] - [5]. A. maculata vit le plus souvent sur des fonds sableux ou rocheux Ă  une profondeur gĂ©nĂ©ralement comprise entre 70 et 150 m[6] ; il est cependant parfois possible de l'observer Ă  seulement 10 m sous la surface, notamment la nuit[3].

Écologie

La radula de ce nudibranche lui permet d'attaquer ses proies.

Cet animal nocturne s'enterre dans le sable pendant la journée, il ne sort que la nuit pour aller chasser les polypes du pennatule Veretillum cynomorium, souvent présent à proximité[4] - [7]. Les proies sont mordues grâce à la radula du nudibranche. Les autres proies chassées sont d'autres espèces du genre Veretillum ou font partie de l'ordre Alcyonacea. L'Armine tachetée apprécie également la proximité de tuniciers comme Microcosmus sulcatus, ainsi que de gorgones comme Eunicella verrucosa[6].

Comme les autres nudibranches, cette espèce est hermaphrodite : un même spécimen porte les sexes mâle et femelle[3]. La reproduction nécessite tout de même l'accouplement qui s'effectue tête-bêche, les flancs droits se touchant : la fécondation est réalisée mutuellement. Les pontes (ou « oothèques ») sont constituées d'un cordon composé de milliers d’œufs.

Liens externes

Notes et références

  1. World Register of Marine Species, consulté le 9 janvier 2016
  2. Constantine S. Rafinesque, Précis des découvertes et travaux somiologiques de Mr. C. S. Rafinesque entre 1800 et 1814 : Ou choix raisonnée de ses principales Découvertes en Zoologie et Botanique, pour servir d'introduction à ses ouvrages futurs, Palerme, , 30 p. (lire en ligne).
  3. Jacques Dumas, Alain-Pierre Sittler, Philippe Perrier, Yves Müller, Denis Ader, « Armina maculata Rafinesque, 1814 », sur doris.ffessm.fr, (consulté le ).
  4. (en) W. B. Rudman, « Armina maculata », sur seaslugforum.net, (consulté le ).
  5. (en) Okan Akyol et Cemil Sağlam, « Armina maculata Rafinesque, 1814 (Nudibranchia: Arminidae): a new record for the Turkish mollusc fauna », Turkish Journal of Zoology, vol. 38, no 4,‎ , p. 508-509 (lire en ligne)
  6. (ca) Manuel Ballesteros, Enric Madrenas, Miquel Pontes et al., « Armina maculata », sur opistobranquis.info.ca, (consulté le ).
  7. (pt) João Pedro Silva, « Armina maculata Rafinesque, 1814 », sur hypselodoris.blogspot.fr, (consulté le ).
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