Antonina Rodrigo
Antonina Rodrigo, de son nom complet Antonina Rodrigo GarcĂa, nĂ©e Ă Grenade, en Andalousie, en 1935, est une Ă©crivaine, fĂ©ministe et rĂ©publicaine espagnole, dont le travail est liĂ© aux Ă©tudes de genre.
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Antonina Rodrigo GarcĂa |
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Creu de Sant Jordi () MĂ©daille d'Andalousie (d) () |
Elle est considérée comme l'une des spécialistes des biographies liées à la Seconde République, à la Guerre civile espagnole et à l'exil, ainsi que de la récupération du rôle des femmes dans l'histoire.
Biographie
NĂ©e Ă Grenade le , Antonina Rodrigo grandit dans le quartier d'AlbaicĂn[1], dans les hauteurs de la ville. La jeune Antonina Ă©tudie Ă l'Ă©cole laĂŻque de Grenade, l'AcadĂ©mie-collège de Nuestra Señora del Carmen, fondĂ©e par une enseignante rĂ©publicaine, Francisca Casares Contreras, oĂą Ă©tudie Ă©galement Tica Fernández Montesinos, l'une des nièces du poète Federico GarcĂa Lorca[2].
En 1965, elle Ă©pouse le militant du syndicat anarchiste de la CNT Eduardo Pons Prades Ă Grenade[3]. Antonina choisit pour son mariage le 1er septembre, date de naissance de la figure mythique Mariana Pineda.
Le couple s'installe Ă Madrid, puis en France, dans les villes de Carcassonne et de Perpignan, avant de pouvoir s'Ă©tablir Ă Barcelone en 1970[4].
Carrière et œuvre
De formation autodidacte, elle commence sa carrière dans les journaux Patria et Ideal, où elle effectue des reportages en combinant le récit journalistique et les recherches historiques. Plus tard, elle collabore également au Diario de Granada ainsi qu'aux revues Triunfo, Historia y vida, Norma, Caracol, Ínsula et Tiempo de Historia.
Elle dĂ©bute la rĂ©daction de livres sous le franquisme, faisant fi de la censure, en 1960 (Retablo de Nochebuena) puis se tourne vers le théâtre avec les pièces Almagro y su corral de comedias (1970), MarĂa Antonia la Caramba: el genio de la tonadilla en el Madrid goyesco (1972) et Margarita Xirgu y su teatro (1974).
Son travail se caractĂ©rise par la volontĂ© de mettre en lumière le parcours et la vie des femmes illustres, le plus souvent oubliĂ©es par l'histoire officielle en raison du rĂ©gime de Franco[5]. On lui doit ainsi les travaux sur l'hĂ©roĂŻne Mariana Pineda, la scientifique Beatriz Galindo, les Ă©crivaines MarĂa Lejárraga (qui sera plagiĂ©e par Disney[6]), Anna Maria DalĂ (sĹ“ur de Salvador DalĂ) et MarĂa Teresa LeĂłn.
Son travail porte Ă©galement sur les grandes figures fĂ©ministes, scientifiques et intellectuelles exilĂ©es sous la dictature, comme la doctoresse Amparo Poch, qui prĂ´ne l'amour libre et la bisexualitĂ©, la chimiste MarĂa Teresa Toral, l'actrice Margarita Xirgu, la ministre Federica Montseny qui dĂ©pĂ©nalise le droit Ă l'avortement sous la RĂ©publique, la philosophe MarĂa Zambrano, l'artiste Magda Donato et l'universitaire Aurora Arnáiz[7].
Elle travaille Ă©galement sur les biographies des femmes mythiques de l'histoire de l'Espagne, telles la danseuse MarĂa Antonia Vallejo Fernández dite La Caramba, la soldate Rosario Sánchez Mora dite La Dinamitera qui termine sa vie comme marchande de tabac, ou encore la cĂ©lèbre Pasionaria, Dolores Ibárruri.
Elle a Ă©galement publiĂ© sur des hommes au destin hors du commun, avec des travaux sur le peintre Salvador DalĂ, le poète Federico GarcĂa Lorca[8] et le chirurgien Josep Trueta.
De son expérience de l'exil et de l'histoire des exilées du franquisme, notamment en France, sont nées deux œuvres majeures : Mujeres para la historia. La España silenciada del siglo XX (1979), préfacé par l'écrivaine Montserrat Roig, et Mujer y exilio 1939, préfacé par l'écrivain Manuel Vázquez Montalbán (1999)[9].
Reconnaissance institutionnelle
- Prix International de Journalisme Manuel de Falla (1975) ;
- Finaliste du Premio Espejo de España pour l'Ĺ“uvre Lorca-DalĂ: una amistad traicionada (1981) ;
- Prix International de l'Académie Européenne des Arts (1988) ;
- Premio Aldaba de Grenade (1989) ;
- Premio a la Lealtad Republicana (en français: Prix à la Loyauté républicaine) de l'association Manuel Azaña. Madrid (2000) ;
- Creu de Sant Jordi de la Généralité de la Catalogne (2006) ;
- Premio MarĂa Zambrano, SĂ©ville (2010) ;
- Prix Seco de Lucena de journalisme, Grenade (2011) ;
- MĂ©daille d'or de la ville de la Grenade[10] (2015) ;
- MĂ©daille d'argent de la DĂ©putation de Grenade[11] (2016);
- MĂ©daille de l'Andalousie (2017) ;
- MĂ©daille "Resurrection" de l'amicale de RavensbrĂĽck (2017) ;
- MĂ©daille de la Fondation Internationale Olof Palme, Barcelone (2020)[12].
Notes et références
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Antonina Rodrigo » (voir la liste des auteurs).
- (es) Claudia González Romero, « Una mujer que no es feminista es como un militar que no es militarista » [archive du ], sur lavozdelsur.es, (consulté le )
- (es) Cármen Perez Vera, En memoria de Doña Paquita, Antonina Rodrigo y Federico Hernández Meyer, (ISBN 978-84-695-3624-7), p. 125
- (es) « Eduardo Pons Prades. la lucha por la libertad » [shtml], sur RTVE,
- « Antonina RODRIGO », sur Dictionnaire universel des créatrices
- (es) Marie Laffranque, « Antonina Rodrigo, Mujeres de España, las silenciadas. », Bulletin hispanique, vol. 81, no 3,‎ , p. 373–374 (lire en ligne)
- (es) « ReivindicaciĂłn de la mujer borrada: MarĂa Lejárraga, 'negra' de su marido y plagiada por Disney » [html], sur El Mundo,
- (es) « La voz de las mujeres silenciadas » [html], sur El PaĂs,
- (es) « Antonina Rodrigo: «Federico GarcĂa Lorca es una maravilla del mundo» » [html], sur ideal.es,
- (es) « Mujer y exilio » [html], sur El PaĂs,
- (es) « » ConcesiĂłn de la Medalla de Oro al MĂ©rito por la Ciudad a DÂŞ Antonina Rodrigo » AsociaciĂłn Bajo AlbayzĂn »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur albayzin.info
- (es) « La historiadora Antonina Rodrigo será homenajeada en el aniversario de Lorca » [html], sur ElDiario.es,
- « Antonina Rodrigo reçoit la médaille de la Fondation Olof Palme », sur Fondation Antonio Machado Collioure,
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :