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Anne d'Orléans (1906-1986)

Anne Hélène Marie d’Orléans, par son mariage duchesse d'Aoste puis vice-reine d'Éthiopie, est née le au château de Nouvion-en-Thiérache et morte à Sorrente, en Italie, le . Elle fait partie de la maison d’Orléans et de la famille royale italienne.

Anne d'Orléans
Description de cette image, également commentée ci-après
Anne d'Orléans en 1936.
Description de l'image Coat of Arms of Anne of Orléans, Duchess of Apulia (Order of Queen Maria Luisa).svg.

Famille

Anne d'Orléans est la troisième fille de Jean d'Orléans (1874-1940), duc de Guise et prétendant orléaniste au trône de France sous le nom de « Jean III », et de son épouse, Isabelle d'Orléans (1878-1961). Anne d'Orléans est également la sœur d'un autre prétendant français, Henri d'Orléans (1908-1999), comte de Paris ou « Henri VI ».

Le , Anne d'Orléans épouse, à Naples, son cousin germain, le prince Amédée II de Savoie-Aoste, duc d'Aoste et vice-roi d'Éthiopie (1937-1941). De ce mariage naissent deux filles :

Par sa fille Margherita, Anne d'Orléans est la grand-mère de l’archiduc Lorenz, duc de Modène et prince de Belgique par son mariage avec la princesse Astrid de Belgique (1962).

Biographie

Anne passe son enfance en France, au Maroc et en Belgique aux côtés de ses parents, le duc et la duchesse de Guise. Après son mariage avec le prince Amédée, elle part vivre en Italie, où elle fréquente avec son mari les milieux fascistes. Mais Anne d'Orléans, qui ne s'intéresse guère à la politique, contrairement à son frère, n'adhère pas à l'idéologie mussolinienne, ce qui la distingue clairement de sa belle-mère, Hélène d'Orléans, entièrement conquise par le Duce.

En 1935, la princesse Anne contracte une violente maladie alors qu'elle visite l'Égypte et manque de mourir à Louxor. Mais, alors qu'on annonce déjà sa mort en Europe, la princesse recouvre ses forces et guérit. De cette épreuve, elle garde cependant toute sa vie des séquelles.

En Italie, la princesse Anne réside avec sa famille au Château de Miramare, près de Trieste. En 1937, elle accompagne son époux à Addis-Abeba, où celui-ci est nommé vice-roi, juste après la conquête du pays par les armées du duce. En 1939, Anne d'Orléans rentre toutefois en Europe avec ses deux filles, juste avant le début de la Seconde Guerre mondiale. Elle s'installe alors à Florence, auprès de son beau-frère et de sa belle-sœur.

Elle devient veuve en 1942, après que son mari a trouvé la mort pendant sa captivité aux mains des Britanniques, au Kenya. Un an après, le , le roi Victor-Emmanuel III demande l'armistice aux Alliés et le Nord du pays est rapidement occupé par les troupes hitlériennes. La princesse Anne, qui a refusé de quitter Florence et sa belle-sœur, est alors arrêtée avec sa famille et déportée dans un camp de prisonniers en Autriche. Les Savoie-Aoste sont cependant libérés en 1945 et regagnent ensuite l'Italie.

Dans les années 1950, l'empereur d'Éthiopie, Haïlé Sélassié Ier, cherche à rencontrer la duchesse douairière d'Aoste en signe de reconnaissance pour l'attitude respectueuse que lui a montrée son époux durant la conquête italienne de l'Éthiopie. Mais le gouvernement italien fait savoir au souverain qu'il considérerait une telle entrevue comme un affront et l'empereur, qui ne peut être reçu par la princesse comme il le souhaitait, interrompt sa visite officielle pour rentrer dans son pays.

Ascendance

Titulature et décorations

Titulature

  • — : Son Altesse Royale la princesse Anne d’OrlĂ©ans
  • — : Son Altesse Royale la duchesse des Pouilles
  • — : Son Altesse Royale la duchesse d’Aoste

En 1926, la mort sans descendance du fils aîné du comte de Paris, Philippe, duc d’Orléans, fait du père d'Anne d'Orléans le chef de la maison d’Orléans (et, selon les orléanistes, le chef de la Maison de France)[2]. Étant auparavant issue d’une branche cadette de la maison, Anne était simplement titrée par courtoisie princesse d’Orléans[3], mais lorsque son père Jean en devient l’aîné, sa titulature se trouve transformée selon les thèses orléanistes ; le titre de courtoisie de princesse de France (en tant que fille du prétendant au trône de France) lui est alors octroyé[4].

Décorations dynastiques étrangères

Drapeau de l'Autriche-Hongrie Autriche-Hongrie
Drapeau de l'Espagne Royaume d'Espagne
Ordre de la Reine Marie-Louise Dame de l’ordre de la Reine Marie-Louise ()
Drapeau du Royaume des Deux-Siciles Royaume des Deux-Siciles
Drapeau de l'Ordre souverain de Malte Ordre souverain de Malte

Bibliographie

  • (it) Edoardo Borra, Amedeo d'Aosta, Mursia, Milano, 1985.
  • (it) Francesco Cognasso, I Savoia, Corbaccio Editore, Milano, 1999.
  • (fr) Isabelle d’OrlĂ©ans, « comtesse de Paris », Tout m’est bonheur (t. 1), Éditions Robert Laffont, Paris 1978, (ISBN 2-221-00107-9).
  • (fr) Chantal de Badts de Cugnac et Guy Coutant de Saisseval, Le Petit Gotha, Paris, Éditions Le Petit Gotha, coll. « Petit Gotha », (1re Ă©d. 1993), 989 p. (ISBN 978-2-9507974-3-8, BNF 38895322), p. 447 et seq. (section « Maison de France »)

Article connexe

Notes et références

  1. François Guyard, « Archiduchesse Margherita d'Autriche », sur Gothanjou, (consulté le ).
  2. Badts de Cugnac et Coutant de Saisseval 2002, p. 458-459
  3. Badts de Cugnac et Coutant de Saisseval 2002, p. 460
  4. Badts de Cugnac et Coutant de Saisseval 2002, p. 448
  5. « Anne d'Orléans », sur stephane-thomas.pagesperso-orange.fr (consulté le )

Liens externes

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