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Anne-Marie MĂ©nand

Anne-Marie Ménand, née Marie Louise Ménan le à Saint-Séglin en Ille-et-Vilaine, est une cuisinière ayant participé à la Commune de Paris, accusée d'avoir été incendiaire. Arrêtée, traduite devant le conseil de guerre, elle est condamnée à mort. Sa peine étant commuée, elle est déportée en Guyane.

Anne-Marie MĂ©nand
Photo monochrome d'une femme en buste, avec chapeau
Anne-Marie MĂ©nand vers 1871.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Marie Louise MĂ©nan
Nationalité
Domicile
Activités
Autres informations
Condamnée pour
Condamnations

Biographie

Bretonne d'origine, Marie Louise Ménan naît le à Saint-Séglin dans l'Ille-et-Vilaine[1]. Elle est la fille de Barthélémy Ménan[Note 1], laboureur, et de Périne Bertier, son épouse. Elle est parfois appelée Anne-Marie, Marie Josèphe ou Jeanne-Marie, Ménand ou Menans[3] - [4].

Elle arrive à Paris à une date non connue. Elle est cuisinière jusqu'en 1867[3]. Elle devient ensuite vendeuse de journaux, rue Royale et place de la Madeleine[3]. Dans ce quartier, elle est connue sous le surnom de « la femme au chien jaune »[4]. Elle habite à Vincennes en octobre 1870, vend de l'eau-de-vie aux soldats et se livre parfois à la prostitution[3]. Pendant le siège de Paris, elle est condamnée à six jours de prison pour vol, en décembre 1870[3].

Après le début de la Commune de Paris, elle dit être revenue habiter Paris, et travaille avec sa belle-sœur qui gère une cantine[3]. Anne-Marie Ménand participe au club de l'église Saint-Eustache, où elle prend la parole à plusieurs reprises[3].

Elle aurait soigné des blessés le 22 et le [3]. Elle est arrêtée le , accusée d'avoir pris part aux incendies de la rue Royale ; ensuite libérée, elle est arrêtée de nouveau[3].

Elle comparaît devant le 4e conseil de guerre[3]. Selon Édith Thomas, elle est avec Florence Van de Walle une des deux seules qui auraient peut-être pu participer à l'incendie[4]. Mais aucun témoin ne l'a vue mettre le feu, et elle le nie ; elle est cependant condamnée à mort le [3]. Sa peine étant commuée le en travaux forcés à perpétuité, elle est déportée en Guyane[3]. Les sources n'indiquent pas ce qu'elle devient ensuite, la date et le lieu de sa mort ne semblent pas connus.

Évocations en littérature, jugements

Comme elle est parfois appelée Jeanne-Marie, Édith Thomas pose la question de sa possible identification avec la « Jeanne-Marie » d'Arthur Rimbaud, dans son poème « Les Mains de Jeanne-Marie »[5].

Maxime Du Camp la décrit violemment : « Je n'ai jamais vu une laideur pareille à la sienne. Brune, l'œil écarquillé, les cheveux ternes et sales, le visage tout piolé de taches de rousseur, la lèvre mince et le rire bête, elle avait je ne sais quoi de sauvage qui rappelait l'effarement des oiseaux nocturnes subitement placés au soleil. Elle fut cruelle, naturellement, sans efforts, pour obéir à ses instincts »[6] - [4].

Notes et références

Notes

  1. Mais son patronyme est Ă©crit Menand sur son acte de mariage, en 1831[2].

Références

  1. Acte de naissance no 6, , Saint-Séglin, Archives d’Ille-et-Vilaine [lire en ligne] (vue 3/5)
  2. Acte de mariage no 790, , Saint-Séglin, Archives d’Ille-et-Vilaine [lire en ligne] (vue 3/4)
  3. « Ménand, Anne-Marie, Josèphe (ou Menans, Menan Marie, Louise ?) », sur maitron.fr, Le Maitron (consulté le ).
  4. Thomas 1980, p. 207.
  5. Thomas 1980, p. 207, 268.
  6. Maxime Du Camp, Les convulsions de Paris: Les sauvetages pendant la Commune, Hachette, (lire en ligne), p. 114

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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