Florence Van de Walle
Florence Van de Walle, dite Florence Baruteau après son mariage, née Florentia Vandewalle le à Berchem et morte le à Nanterre, est une journalière belge travaillant à Paris, participante de la Commune de Paris en 1871, qui aurait contribué à incendier le château des Tuileries.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 70 ans) Nanterre |
Nom de naissance |
Florentia Vandewalle |
Surnom |
Florence Baruteau |
Nationalité | |
Domicile | |
Activités |
Condamnée pour | |
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Condamnation |
Biographie
Florentia Vandewalle naît en 1838 à Berchem[1], près d'Audenarde en Belgique[2]. Elle est la fille du journalier Fredericus Vandewalle et de son épouse Maria Sabina Devenyn.
Elle est encore jeune quand elle quitte la Belgique, et réside jusqu'à 17 ans à Angers, en Maine-et-Loire[2]. Elle vit ensuite à Paris, où elle se marie en 1867 avec un journalier nommé Pierre Baruteau[3] ; ils habitent alors 17 rue Saint-Jacques dans le 5e arrondissement[4].
Florence Van de Walle participe activement à la Commune de Paris en 1871. En qualité d'ambulancière, elle est rattachée au 107e bataillon fédéré commandé par Antoine Brunel[5] - [2]. Elle est présente le aux barricades de la rue Royale et de la rue Saint-Honoré, dans le 8e arrondissement[5]. Elle est blessée deux fois le lendemain 23 mai[4].
Le 24 mai, elle se vante d'avoir mis le feu aux Tuileries[6], elle crie : « Je viens de foutre le feu aux Tuileries, il peut nous venir un roi maintenant, il trouvera son château en cendres, sans compter tout ce qui brûlera d'ici ce soir ! »[6]. Elle affirme s'être échappée des Tuileries en brisant des grilles, et avoir été blessée en-dessous du sein par un éclat d'obus[6].
Elle niera plus tard avoir participé à l'incendie[5]. Selon Édith Thomas, elle est avec Anne-Marie Ménand une des deux seules qui ont peut-être participé à l'incendie[7]. Des témoins affirment l'avoir vue avec un fusil et un sabre[5], et qu'elle portait le fusil en bandoulière[6]. Elle est réputée pour son tempérament politique exalté[5].
Arrêtée le 27 mai, elle est emmenée à Satory[4]. Elle comparaît l'année suivante devant le 4e conseil de guerre, qui la considère comme une « pétroleuse », la déclare coupable et la condamne le aux travaux forcés à perpétuité[4].
La loi d'amnistie de 1879 ne lui bénéficie pas[5], mais le médecin de la prison d'Auberive en Haute-Marne écrit sur elle un rapport favorable, et le sa peine est réduite à quinze ans[5].
Florence Vandewalle meurt veuve[Note 1] en 1908 Ă Nanterre, au 75 avenue de la RĂ©publique[8].
Notes et références
Notes
- Son acte de décès indique qu'elle est veuve d’Émile (et non Pierre) Baruteau.
Références
- Acte de naissance no 73, , Berchem (Kluisbergen), Archives de l'État en Belgique [lire en ligne] (vue 114/647)
- Sartorius et Paepe 1985, p. 10.
- Acte de mariage no 534, , Paris 5e, Archives de Paris [lire en ligne] (vue 11/21)
- « Van de Walle, Florence », sur maitron.fr, Le Maitron, juillet 2009 - septembre 2020 (consulté le ).
- « Baruteau, Florence [née Wandeval Florence] », sur maitron.fr, Le Maitron, juillet 2009 - octobre 2018 (consulté le ).
- Sartorius et Paepe 1985, p. 12.
- Thomas 1980, p. 207.
- Acte de décès no 1251, , Nanterre, Archives départementales des Hauts-de-Seine [lire en ligne] (vue 219)
Bibliographie
- « Van de Walle, Florence », sur maitron.fr, Le Maitron, juillet 2009 - septembre 2020 (consulté le ).
- « Baruteau, Florence [née Wandeval Florence] », sur maitron.fr, Le Maitron, juillet 2009 - octobre 2018 (consulté le ).
- « Van de Walle, Florence », dans François Sartorius, Jean-Luc de Paepe, Belges ralliés à la Commune de Paris, Libraire Alain Ferraton, , p. 637-639.
- Gérald Dittmar, Dictionnaire biographique illustré de la Commune de Paris de 1871, (ISBN 2951919247 et 9782951919242).
- Édith Thomas, Les Pétroleuses, Gallimard, , p. 204, 205, 206, 208, 209 (nommée Florence Wandeval dans ce livre).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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