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Andrés Pastrana Arango

AndrĂ©s Pastrana Arango est un journaliste et homme d'État colombien, nĂ© Ă  Bogota le , prĂ©sident de la RĂ©publique de 1998 Ă  2002.

Andrés Pastrana Arango
Illustration.
Andrés Pastrana Arango.
Fonctions
Président de la République de Colombie
–
(4 ans)
Élection 21 juin 1998
Vice-président Gustavo Bell
Prédécesseur Ernesto Samper
Successeur Álvaro Uribe
Maire de Bogota
–
(2 ans)
Prédécesseur Julio César Sånchez
Successeur Julio CĂ©sar SĂĄnchez
Secrétaire général du Mouvement des non-alignés
–
(27 jours)
Prédécesseur Ernesto Samper
Successeur Nelson Mandela
Ambassadeur de Colombie aux États-Unis
–
(8 mois et 17 jours)
Président Álvaro Uribe
Prédécesseur Luis Alberto Moreno
Successeur Carolina Barco
Biographie
Nom de naissance Andrés Pastrana Arango
Date de naissance
Lieu de naissance Bogota (Colombie)
Nationalité colombienne
Parti politique Parti conservateur colombien
Conjoint Nohra Puyana de Pastrana
DiplÎmé de Université du Rosaire
Université Harvard
Profession avocat

Signature de Andrés Pastrana Arango

Andrés Pastrana Arango
Présidents de la République de Colombie

Il est le fils de l’ancien prĂ©sident Misael Pastrana Borrero, qui dirigea aussi ce pays de 1970 Ă  1974. Il est mariĂ© avec Nohra Puyana de Pastrana.

Biographie

Il nait en 1954 dans une famille de la grande bourgeoisie colombienne. Son pĂšre, Misael Pastrana, est prĂ©sident de la RĂ©publique entre 1970 et 1974, tandis que sa mĂšre est la fille d'un ministre et candidat Ă  l’élection prĂ©sidentielle en 1942[1]. En 1977, il est diplĂŽmĂ© en droit Ă  l’universitĂ© du Rosaire de Bogota et fait des Ă©tudes de droit international Ă  l’universitĂ© Harvard.

DĂ©crit comme mauvais Ă©lĂšve durant sa scolaritĂ©, il obtient grĂące Ă  son pĂšre, propriĂ©taire d'une chaine de tĂ©lĂ©vision, d'en prĂ©senter le journal. Il acquiert de cette façon une notoriĂ©tĂ©[1]. Alors candidat briguant le poste de maire de BogotĂĄ, il est enlevĂ© le par le narco-trafiquant Pablo Escobar afin de s'opposer Ă  la politique d'extradition vers les États-Unis. Il est retrouvĂ© sain et sauf le suivant.

Présidence

Candidat conservateur, il est Ă©lu prĂ©sident en 1998. Il a Ă©tĂ© durant son mandat le prĂ©sident le plus impopulaire de l’histoire de la Colombie avec plus de 85 % d’opinions dĂ©favorables. Il reste encore aujourd’hui peu apprĂ©ciĂ© dans les mĂ©moires, tout d’abord en raison de l’échec de ses politiques Ă©conomiques qui ont gĂ©nĂ©rĂ© un taux de chĂŽmage de 15 % en moyenne et une Ă©lĂ©vation sans prĂ©cĂ©dent de la dette, mais aussi du fait de l’échec des nĂ©gociations avec les FARC et du dĂ©mantĂšlement de certaines politiques sociales qui avaient pris formes sous la prĂ©sidence prĂ©cĂ©dente. Les opĂ©rations militaires de contre-guĂ©rilla provoquent le dĂ©placement forcĂ© de plus d'un million de personnes en quatre ans[2]. La production de cocaĂŻne a augmentĂ© de 47 % durant cette pĂ©riode[3].

Il lance en 1999 avec le prĂ©sident amĂ©ricain Bill Clinton le plan Colombie qui vise Ă  lutter contre les guĂ©rillas communistes, moyennant le versement par les États-Unis de 1,6 milliard de dollars sur trois ans Ă  l’armĂ©e colombienne. Un amendement vient rapidement souligner la seconde fonction du plan : favoriser les investissements Ă©trangers en « insist[ant] pour que le gouvernement colombien complĂšte les rĂ©formes urgentes destinĂ©es Ă  ouvrir complĂštement son Ă©conomie Ă  l’investissement et au commerce extĂ©rieur »[4].

Lui-mĂȘme est soupçonnĂ© par les États-Unis d'avoir eu des liens avec des narcos-trafiquants[5]. L'ancien prĂ©sident colombien CĂ©sar Gaviria assure en 2013 qu'AndrĂ©s Pastrana a bĂ©nĂ©ficiĂ© de financement du Cartel de Cali pour sa campagne prĂ©sidentielle de 1994[6].

Ingrid Betancourt, qui avait fait campagne auprÚs de lui en 1998 avant de rompre avec son gouvernement en raison d'affaires de corruption, le décrit comme étant vaniteux et peu cultivé[1].

AprÚs la présidence

En 2000, il Ă©tait signataire du « Manifeste pour une culture de la paix et de la non-violence », sous l’égide des Nations Unies et de l’UNESCO[7]. Il est membre du comitĂ© d’honneur de la Fondation Chirac[8], lancĂ©e en 2008 par l’ancien chef de l’État français Jacques Chirac pour agir en faveur de la paix dans le monde.

Il fait campagne en 2016 contre les accords de paix signés entre le gouvernement colombien et la guérilla en 2016[9].

Il est signataire de la charte de Madrid lancĂ©e en 2020 par le parti espagnol Vox afin de rassembler la droite radicale d'Espagne et d’AmĂ©rique latine contre le « narco-communisme, la gauche et le crime organisĂ© »[10].

En octobre 2021, son nom est cité dans les Pandora Papers en tant que propriétaire d'une entreprise située au Panama, pays considéré comme un paradis fiscal, par le biais de laquelle il réalise des investissements en Colombie[11].

Notes et références

  1. Ingrid Betancourt, La rage au cƓur, Éditions XO, , p. 239
  2. (es) « Pastrana y Uribe los gobiernos con mas victimas en el conflicto armado », Radiomacondo,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  3. (es) « COLOMBIA : Aumento de narcotråfico agrava la guerra civil », sur IPS Agencia de Noticias, (consulté le ).
  4. Laurence Mazure, « RuĂ©e vers l’or en Colombie », Le Monde diplomatique, .
  5. « Lutte contre la drogue : les mensonges du Plan Colombie », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  6. (es) « CĂ©sar Gaviria dice que los dineros del narcotrĂĄfico financiaron campaña de Pastrana », ElEspectador,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  7. « Pour en savoir plus », .
  8. Comité d'honneur de la Fondation Chirac.
  9. (es) « Álvaro Uribe y Andrés Pastrana se reunieron con Donald Trump en Florida », sur Infobae,
  10. (es) « Quiénes son los amigos internacionales de José Antonio Kast », sur Interferencia,
  11. (es) InĂ©s Santaeulalia, Santiago Torrado, « Pastrana y Gaviria, dos de los cinco expresidentes vivos de Colombia, en los ‘Papeles de Pandora’ », sur El PaĂ­s, (consultĂ© le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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