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Allison Engine Company

L'Allison Engine Company était un fabricant de moteurs américain, fondé en 1915 et devenu en 1995 une filiale du groupe britannique Rolls-Royce Holdings plc.

Allison Engine Company
logo de Allison Engine Company
illustration de Allison Engine Company

Création 1915
Dates clés • 1929 (rachat par Fisher Body puis par General Motors)
• 1995 (rachat par Rolls-Royce)
Disparition 1995
Fondateurs James A. Allison
Siège social Indianapolis
Drapeau des États-Unis États-Unis
Actionnaires Rolls-Royce North America (en)
Activité Aéronautique
Produits Moteurs d'aéronefs civils et militaires
Société mère General Motors
Le moteur V12 Allison 1710, utilisé sur de nombreux chasseurs de la seconde Guerre mondiale.

Histoire

Les débuts et les deux guerres

L'un des quatre turbopropulseurs Allison T56 Ă©quipant l'avion de transport C-130 Hercules. Ce moteur Ă©quipe Ă©galement l'E-2C Hawkeye.

L'Allison Engineering Company fut fondée en 1915, par James A. Allison, à Indianapolis, Indiana, pour améliorer et entretenir les moteurs des véhicules de course évoluant sur le fameux circuit de vitesse. Elle ne produisait alors que des roulements, vilebrequins et autres boîtes de transmission, souvent à la demande. Avec l'entrée en guerre des États-Unis, elle modifia des moteurs Liberty L-12 destinés à l'aviation ou la marine. La guerre achevée, elle reprit ses activités automobiles et devint Allison Engine Company, en 1926.

À la fin des années 1920, l'US Army finançait le développement de moteurs de grande puissance, devant être produits par la firme Continental Motors, et N.H. Gilman, alors directeur d'Allison, développa un nouveau modèle de cylindre, proposé en vain à l'US Army en 1928. Après le décès de James A. Allison en 1929, l'entreprise fut rachetée par le carrossier Fisher Body, puis rapidement revendue à General Motors, qui suspendit les travaux de développement en raison de la Grande Dépression.

MalgrĂ© cela, Gilman poursuivit son idĂ©e, dessinant Ă  partir de son cylindre de grande puissance un moteur Ă  12 cylindres en V. Celui-ci intĂ©ressa l'US Navy et finança le dĂ©veloppement des moteurs V-1701-A et -B pour Ă©quiper ses dirigeables, jusqu'Ă  l'accident de l'USS Macon (ZRS-5) en 1935. Après cette tragĂ©die, la Division Allison de General Motors aurait pu se retrouver sans travail, mais l'US Army s'intĂ©ressa enfin au moteur de N.H. Gilman, et un V-1710-C fut donc dĂ©veloppĂ©. Ce moteur effectua son premier vol sur un Consolidated A-11A, le . Le , le V-1710-C6 fut le premier moteur a terminer un test de 150 heures Ă  pleine puissance (1 000 ch) aux États-Unis, et l'US Army annula tous les autres programmes, adoptant le moteur Allison comme motorisation standard pour les nouveaux chasseurs de l'USAAC : Lockheed P-38 Lightning, Bell P-39 Airacobra et Curtiss P-40 Warhawk. Cependant, l'armĂ©e amĂ©ricaine n'ayant pas souhaitĂ© le dĂ©veloppement de moteurs turbocompressĂ©s, ces monoplaces manquèrent sĂ©rieusement de puissance en altitude. Seul moteur amĂ©ricain de grande puissance Ă  refroidissement liquide durant la Seconde Guerre mondiale, le V-1710 fut finalement remplacĂ©, sur le North American P-51 Mustang, par le Rolls-Royce Merlin.

L'ère de la réaction

L'Allison Model 250 est incontestablement le plus gros succès de la sociĂ©tĂ©, avec plus de 30 000 exemplaires produits. Il Ă©quipe notamment le Bell 206 et le MD 500.

Ă€ la fin de la guerre, Allison disposait donc d'une capacitĂ© de production inutilisĂ©e, et en 1947 l'US Air Force dĂ©cida de transfĂ©rer Ă  Allison la production du turborĂ©acteur General Electric I-40, dĂ©rivĂ© du Rolls-Royce Derwent. Plus de 6 600 Allison J33 furent construits jusqu'en 1955, Ă©quipant en particulier le Lockheed P-80 Shooting Star et ses dĂ©rivĂ©s T-33/TV-2 et F-94, mais aussi un certain nombre de missiles. Allison prit Ă©galement en charge le programme de dĂ©veloppement d'un turborĂ©acteur Ă  flux axial lancĂ© par General Electric. Plus de 14 000 Allison J35 furent construits jusqu'en 1955, Ă©quipant en particulier les Republic F-84 Thunderjet et Northrop F-89 Scorpion.

Diversification

Parallèlement aux turboréacteurs de première génération, Allison se lança dans le développement de turbopropulseurs pour l'US Navy. Les premiers modèles, T38 et T40, ne connurent pas le succès, mais le T56 connut un succès considérable, choisi par Lockheed pour équiper le C-130 Hercules. Le T56 a connu de nombreux dérivés, comme l'AE 2100 qui équipe les dernières versions du C-130, ou le réacteur Rolls-Royce AE 3007, adopté par de nombreux avions de transport régionaux.

Le plus gros succès d'Allison reste pourtant le Model 250, un turbomoteur pour hĂ©licoptères dĂ©veloppĂ© au dĂ©but des annĂ©es 1960 et produit Ă  plus de 30 000 exemplaires. Il Ă©quipe notamment le Bell 206 Jet Ranger, l'un des hĂ©licoptères les plus cĂ©lèbres au monde.

À la fin des années 1950, la société fabriqua également le char léger M551 Sheridan pour le compte de General Motors. Durant les années 1970, la Division Allison de General Motors travailla encore sur un moteur de camion, le GT 404, doté d'éléments en céramique et capable de fonctionner avec de multiples carburants (essence, gazole, alcool, huile végétale…), puis travailla avec Pratt & Whitney sur un programme de Propfan (578-DX).

Rachat

En 1995, General Motors revendit sa filiale Ă  Rolls-Royce Holdings plc. Depuis 2000, la firme Allison Engine Co. est devenue Rolls Royce Corporation.

Sources

  • (en) Daniel Whitney, Vee's for victory! : the story of the Allison V-1710 aircraft engine, 1929-1948, Atglen, PA, Schiffer Pub, , 1re Ă©d., 472 p. (ISBN 978-0-7643-0561-0).

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