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Aldo Ciccolini

Aldo Ciccolini, né le à Naples et mort le à Asnières-sur-Seine[1], est un pianiste classique italien, naturalisé français en 1971.

Aldo Ciccolini
Description de cette image, également commentée ci-après
Aldo Ciccolini en 2005

Biographie

Aldo Ciccolini étudie le piano à Naples avec Paolo Denza (élève de Ferruccio Busoni), Achille Longo, puis avec Marguerite Long, Alfred Cortot et Yves Nat à Paris. Son talent fait l'objet de discussions passionnées entre ses maîtres : le directeur du Conservatoire de Naples, Francesco Cilea, obtient une dispense ministérielle pour l'admettre en classe de composition à l'âge de neuf ans, car Achille Longo le pressent compositeur[2], mais Paolo Denza voit déjà en lui le pianiste d'exception qu'il deviendra.

Il fait ses débuts au Théâtre San Carlo de Naples en 1941. Il arrive à Paris en 1949[3] et remporte, ex-aequo avec Ventsislav Yankoff, le premier grand prix du concours Marguerite-Long-Jacques-Thibaud, avec une interprétation mémorable (et saluée par des critiques comme Bernard Gavoty) du premier concerto de Tchaïkovsky. Paul Badura-Skoda et Pierre Barbizet figuraient parmi les autres lauréats.

Ardent défenseur de la musique française pour piano[4] (Ravel, Debussy, Satie, Chabrier, Séverac, mais aussi Massenet, Alkan, Castillon, Tailleferre), il est également un lisztien convaincu et un beethovénien passionné.

Aldo Ciccolini se produit avec les plus grands chefs d'orchestre tels que Wilhelm Furtwängler, Dimitri Mitropoulos, Ernest Ansermet, Kiril Kondrachine, Erich Kleiber, Dmitri Chostakovitch, Pierre Monteux, Sergiu Celibidache, Carlo Maria Giulini, Charles Munch, André Cluytens, Lorin Maazel et Zubin Mehta.

Il acquiert la nationalité française en 1971 (sous l'égide de Georges Pompidou), puis enseigne au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris de 1971 à 1987 où il forme les nouvelles générations (Akiko Ebi, Pascal Le Corre, Fabio Mengozzi[5], Géry Moutier, Artur Pizarro, Antonio Pompa-Baldi, Jean-Yves Thibaudet, Marie-Josèphe Jude, Nicholas Angelich, Jean-Marc Savelli, Jean-Luc Kandyoti[6], Omar Yagoubi), révélant ainsi une vocation de pédagogue à laquelle, grâce aux master classes, il ne renoncera jamais.

Aldo Ciccolini est l'un des pianistes fétiches du Festival de Nohant, invité fréquemment par Jean Darnel, alors directeur artistique du festival. En 1971, il est l'invité vedette du festival berrichon. En 1972, c'est à A. Ciccolini que revient l'honneur de donner un concert d'hommage à celui qui était l'enfant chéri du festival, Samson François.

Il s'est Ă©teint le Ă  89 ans.

Il aura consacrĂ© toute sa vie Ă  la discipline du piano. Ainsi, confiait-il sur France Musique, deux mois avant sa mort : « Tous les jours, je travaille, et parfois mĂŞme la nuit.  J’ai la chance Ă©norme, horrible, d’être insomniaque, pour moi le sommeil est une vue de l’esprit. J’attends le sommeil Ă©ternel et, profitant de l’instant, je prĂ©fère travailler[7] ». Selon ses vĹ“ux, il repose Ă  Saint-FĂ©lix-Lauragais, près de DĂ©odat de SĂ©verac.

Habitué des studios, Aldo Ciccolini laisse derrière lui une centaine d'enregistrements discographiques.

Discographie sélective

DĂ©corations et distinctions

Notes et références

  1. Le pianiste français Aldo Ciccolini est mort, Le Monde, 1er février 2015
  2. Thierry Hillériteau et Thierry Hillériteau, « Aldo Ciccolini : «La musique est un jeu» », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  3. « Concert d'archives : Aldo Ciccolini », sur France Musique (consulté le )
  4. « Aldo Ciccolini », sur www.pianobleu.com (consulté le )
  5. (it) « Fabio Mengozzi e Arnaldo De Felice compositori d'oggi », sur Il Fatto Quotidiano
  6. Piano ma non solo, Jean-Pierre Thiollet, Anagramme Ed., 2012, p. 79. (ISBN 978 2 35035 333 3).
  7. « L’immense pianiste Aldo Ciccolini s’est éteint », sur France Musique, (consulté le ).

Voir aussi

Liens externes

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