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Albert Préjean

Albert Préjean est un acteur et chanteur français, né le à Pantin (alors dans le département de la Seine) et mort le dans le 16e arrondissement de Paris[1].

Albert Préjean
Description de cette image, également commentée ci-après
Albert Préjean dans L'Image du 1er janvier 1933.
Nom de naissance Albert Hamond (légitimé Préjean)
Naissance
Pantin, Seine (département) (France)
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès
16e arrondissement de Paris
Profession Acteur
Films notables Un chapeau de paille d'Italie
Les Nouveaux Messieurs
Sous les toits de Paris
L'Opéra de quat'sous
La crise est finie

Biographie

Après avoir été, durant la Première Guerre mondiale, membre de l'Escadrille des Cigognes aux côtés de Guynemer, ce qui lui valut d'être décoré de la Croix de Guerre et de la Légion d'Honneur, Albert Préjean tourne ses cinq premiers films avec Henri Diamant-Berger, entre 1921 et 1923. Il incarne vite le jeune premier issu du peuple, généreux, fort et sans complication. Il contraste ainsi avec Jean Murat ou Pierre Richard-Willm, qui représentent plutôt des jeunes gens aisés[2]. En 1929, il réalise un unique film, un moyen métrage, L'Aventure de Luna-Park[3], avec Danièle Parola.

En 1930, c'est tout naturellement qu'il tourne Sous les toits de Paris sous la direction de René Clair, où il chante la chanson titre. Chanteur très populaire, il chante aussi de nombreux autres succès des années 1930 : Comme de bien entendu, La Valse à Dédé de Montmartre, Une java, Amusez-vous, Dans la vie faut pas s'en faire, La crise est finie, Si l'on ne s'était pas connu.

HĂ´tel particulier Ă  Boulogne, rue de la Tourelle.

En 1937, l’acteur se fait construire un hôtel particulier par les architectes Marcel-Victor Guilgot et Marcel Dalmas au 24, rue de la Tourelle à Boulogne[4].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il continue à tourner et incarne notamment le commissaire Maigret. En , il fait partie du groupe d'acteurs qui, à l'invitation des Allemands, visitent les studios cinématographiques de Berlin, aux côtés de René Dary, Junie Astor, Viviane Romance, Suzy Delair et Danielle Darrieux[5] - [6]. En , avec quelques artistes français dont Loulou Gasté, Raymond Souplex, Édith Piaf, Viviane Romance, et d'autres, Albert Préjean pose devant la Porte de Brandebourg à Berlin, à l'occasion d'un voyage censé promouvoir la chanson française, organisé par la Propagandastaffel[7]. L'historien Marc Ferro, dans son livre Pétain (1987), cite Albert Préjean, avec d'autres : « Désormais les chanteurs et les comédiens partent en Allemagne se faire applaudir [...]. On voit encore sur les photographies de l'époque leurs visages radieux [...][8] ». Lors de l'Épuration, il est incarcéré pendant quelques semaines. Il continue à tourner après la guerre, mais sa carrière ne retrouvera jamais son lustre d'avant-guerre[9].

En 1957, il est Monsieur Loyal dans le premier cirque Jean Richard[10].

Il a confié ses souvenirs à son fils Patrick Préjean, dans un livre paru en 1979[11]. Sa dernière épouse est décédée en 1986.

Il est enterré au cimetière d'Auteuil (16e arrondissement de Paris).

Filmographie

Longs métrages

Albert Préjean (à gauche) et le metteur en scène Georg Wilhelm Pabst sur le tournage de L'Opéra de quat'sous, en 1931.

Courts métrages

Théâtre

Notes, sources et références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970.
  2. Jean Tulard, Dictionnaire du cinéma, tome 2, Laffont Bouquins, 1984, p. 760-761 (ISBN 2-221-04543-2).
  3. « Une bonne surprise que ce moyen métrage d'Albert Préjean, réalisateur et interprète d'une sorte de petite comédie morale où tel est pris qui croyait prendre : à travers le Paris des années vingt du fameux Luna-Park au bar Ping-Pong. » Écran 79 sur Google livres
  4. « Maison Préjean », sur pss-archi.eu.
  5. Raphaël Sorin, « Sous la botte, le cinéma français », sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le ).
  6. « Sous le signe de l'art, des vedettes de l'écran s'apprêtent à partir pour l'Allemagne », Les Actualités mondiales, 27 mars 1942, (à partir de 1 min 38 s) Ina.
  7. « 238. Pierre Dac : "Tout ça, ça fait..." (1944) », sur blogspot.com (consulté le ).
  8. Marc Ferro, Pétain, Paris, Fayard, (réimpr. 2008), 789 p. (ISBN 978-2-213-01833-1), « chap. II : Le grand jeu – Double jeu ou collaboration ? – Pour le cinéma aussi, ce fut le bon temps... », p. 173.
  9. Cinéséquences
  10. L'extraordinaire histoire du Cirque Gruss-Jeannet
  11. Patrick Préjean, Albert Préjean, Éditions Candeau, 1979, (ISBN 2-86298-005-6)

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Cadars, Les SĂ©ducteurs du cinĂ©ma français : 1928-1958, Henri Veyrier, 1982.
  • Olivier Barrot et Raymond Chirat : Noir & Blanc, 250 acteurs du cinĂ©ma français 1930-1960, Éditions Flammarion, 2000.
  • Yvan Foucart, Dictionnaire des comĂ©diens français disparus, Mormoiron, Éditions cinĂ©ma, 2008, 1185 p. (ISBN 978-2-9531139-0-7).
  • Jacques Richard, Dictionnaire des acteurs du cinĂ©ma muet en France, Ă©d. de Fallois, 2011, 909 p. (ISBN 978-2-87706-747-8).

Liens externes

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