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Abbaye de Kylemore

L'abbaye de Kylemore (en anglais Kylemore Abbey, en gaélique Mainistir na Coille Móire) est une abbaye bénédictine fondée en 1920 sur le site du château de Kylemore, dans le comté de Galway, à l'ouest de l'Irlande. Avec son église néo-gothique et ses jardins victoriens, c'est un des principaux lieux touristiques de la région du Connemara.

Abbaye de Kylemore
Image illustrative de l’article Abbaye de Kylemore
L'abbaye de Kylemore
Présentation
Nom local Kylemore Abbey
Culte Catholicisme
Type Abbaye
Rattachement Ordre de Saint-Benoît
DĂ©but de la construction 1867
Site web http://www.kylemoreabbey.com
GĂ©ographie
Pays Drapeau de l'Irlande Irlande
Région Comté de Galway
Ville Kylemore
CoordonnĂ©es 53° 33′ 42″ nord, 9° 53′ 17″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : Irlande
(Voir situation sur carte : Irlande)
Abbaye de Kylemore

Localisation

Vue d'ensemble du château et de l'église (à droite).

L'abbaye de Kylemore se situe dans une zone appelée Kylemore Pass, au bord du lac Pollacappull (Pollacappull Lough) qui est relié à Kylemore Lough situé plus à l'est[1]. Les bâtiments sont au pied de Duchruach Mountain, et au sud des lacs se trouvent les Twelve Bens et le parc national du Connemara[1].

Les bâtiments historiques se composent du château proprement dit, de son église néo-gothique et des jardins victoriens. De nos jours, un restaurant et une boutique de souvenirs ont été ajoutés. L'ensemble est entouré d'arbres, le nom gaélique de Kylemore signifiant « grande forêt »[1]. Une partie des bâtiments, ainsi que les jardins, sont ouverts au public.

Le château

Construction par Mitchell Henry

Le château de Kylemore (Kylemore Castle) fut construit par Mitchell Henry, un riche politicien anglais né à Manchester de parents irlandais. L'idée lui serait venue lors de son voyage de noces au Connemara, où lui et sa femme Margaret auraient particulièrement apprécié Kylemore[2].

En septembre 1862, Mitchell Henry acheta Kylemore Lodge, un rendez-vous de chasse situĂ© en bordure du Pollacapull Lough, ainsi que les terrains environnants et les droits de chasse et de pĂŞche sur ces terrains. L'ensemble des terrains achetĂ©s reprĂ©sentait environ 15 000 acres soit quasiment 61 km²[3].

Il entreprit alors de construire un château Ă  la place du rendez-vous de chasse ; cependant, les plans, dessinĂ©s par l'architecte Samuel Ussher Roberts, permettaient de garder le bâtiment original intact au cĹ“ur du nouveau[4]. La première pierre du château fut posĂ©e le , et sa construction prit quatre ans et coĂ»ta un peu plus de 29 000 livres sterling[4]. Les ouvriers participant Ă  la construction du château Ă©taient presque tous des Irlandais[4] ; en plus du château, Mitchell Henry fit Ă©galement construire des bâtiments permettant d'amĂ©liorer les conditions de vie des habitants de la rĂ©gion, comme un bureau de poste non loin du château, une pompe dans le village voisin de Letterfrack, et une Ă©cole Ă  Lettergesh destinĂ©e aux enfants de ses fermiers et construite en 1868[5].

Dès sa construction, le château reçut tous les équipements les plus modernes de l'époque : il disposait de l'eau courante à tous les étages, de l'éclairage au gaz, de monte-charges, et de bouches d'incendies[4] ; une caserne de pompiers fut même construite, abritant une brigade de pompiers volontaires dirigée par Alexander Henry, un des fils de Mitchell Henry[6]. En 1893, une turbine hydroélectrique fut installée sur la rivière qui coulait du Lough Touther situé plus haut, afin d'alimenter le château en électricité en remplacement du gaz[6]. Une aile complète du château était destinée aux domestiques[7].

À l'origine, Kylemore Castle comportait un « bain turc » de plusieurs pièces toutes équipées de l'eau chaude courante[7].

Afin de préserver la tranquillité de son domaine, Mitchell Henry fit modifier en 1871 la route de Clifden à Westport, qui passait à l'origine juste devant Kylemore Castle, pour la faire passer de l'autre côté du Lough Pollacappul, l'ancienne route servant d'avenue principale au domaine ; elle fut plantée d'arbres[8].

Mitchell Henry fit établir à l'ouest du château, sur le flanc sud de Duchruach Mountain, un jardin entouré d'un mur de briques et de pierre, destiné à la fois à l'agrément et à l'alimentation ; un ruisseau issu du Lough Touther effectuait naturellement la séparation entre les deux parties du jardin[9]. Les jardins possédaient également des serres, reliées entre elles pour former un jardin d'hiver. Elles contenaient des plantes exotiques comme des bananiers, et étaient chauffées par le sol[9]. Le jardin comportait également des logements pour le jardinier en chef et pour les ouvriers ; le tout premier jardinier en chef de Kylemore Castle, James Garnier, y vécut[9].

  • Les jardins victoriens

En novembre 1874, Mitchell Henry et sa famille firent un voyage en Égypte, au cours duquel sa femme Margaret contracta la dysenterie dont elle mourut le [10]. Son corps fut embaumé et rapatrié en Irlande. Un mausolée fut construit pour elle à Kylemore Castle, puis Mitchell Henry fit bâtir une église de style gothique, évoquant une cathédrale miniature, de 1877 à 1881[10]. L'intérieur de l'église fut construit en pierre de Caen et ses piliers furent réalisés en marbres irlandais : marbre vert du Connemara (Connaught), marbre rose de Cork (Muster) marbre noir de Kilkenny[10] (Leinster) et gris de Armagh (Ulster). Mitchell Henry choisit pour son église une décoration évoquant les femmes, comme des gargouilles en forme d'anges à visage féminin, ou un vitrail représentant cinq vertus sous forme d'allégories féminines : le Courage, la Foi, la Charité, l'Espoir et la Chasteté[10].

Le , une des filles de Mitchell Henry, Geraldine, se noya durant une promenade aux alentours de Kylemore[11]. Ce nouveau décès, ainsi que des difficultés financières, conduisirent Mitchell Henry à vendre Kylemore Castle et son domaine, et une première vente aux enchères eut lieu le à Londres[11]. En 1903, le roi Édouard VII visita le château, désirant l'acquérir pour en faire une résidence royale, mais l'achat ne se fit finalement pas car le roi trouvait le prix trop élevé[11].

Occupation par les Manchester

Le roi n'en ayant pas voulu, Kylemore Castle et son domaine (ce dernier rĂ©duit Ă  13 000 acres soit environ 52,5 km²) fut finalement vendu le Ă  William Angus Drogo Montagu, le neuvième duc de Manchester, pour 63 000 livres sterling[11]. Connu pour avoir le goĂ»t du luxe et du jeu, le duc s'Ă©tait endettĂ© durant sa jeunesse et devait sa fortune Ă  son mariage avec une hĂ©ritière amĂ©ricaine, Helena Zimmerman, qu'il avait Ă©pousĂ©e le [12]. Le père d'Helena, l'industriel amĂ©ricain Eugene Zimmerman, paya alors les dettes de son beau-fils et finança en partie l'acquisition du château par le couple, le reste Ă©tant financĂ© par un emprunt[12].

Le roi Édouard VII annonça son intention de se rendre à nouveau en Irlande en avril 1904 et de passer par Kylemore, ce qui amena la duchesse de Manchester à entreprendre de grands aménagements dans le château en prévision de cette visite. Elle fit agrandir plusieurs chambres et en convertit une en « suite royale »[13] ; elle fit également retirer plusieurs décorations gothiques des pièces du rez-de-chaussée, comme des marbres, et fit abattre des cloisons pour transformer d'anciennes salles à manger en grandes salles de réception[13]. La salle de bal gothique des Henry fut transformée en une grande cuisine en prévision des banquets à donner en l'honneur du roi. Cependant, ces banquets n'eurent pas lieu car Édouard VII annula finalement son séjour à Kylemore[13].

Eugene Zimmerman mourut le , en ayant laissĂ© par testament sa fortune Ă  sa seule fille. Celle-ci refusa de payer l'emprunt contractĂ© pour acheter Kylemore, si bien que le château revint Ă  son dĂ©biteur, le banquier Ernest John Fawke[14], qui n'habita jamais le château et se contenta de gĂ©rer le domaine tout en recherchant un nouvel acheteur. Ce ne fut qu'en dĂ©cembre 1920 qu'il le vendit pour 45 000 livres sterling Ă  la communautĂ© des Dames BĂ©nĂ©dictines Irlandaises d'Ypres[14].

La communauté bénédictine

Les débuts de la communauté à Ypres

La communauté de sœurs bénédictines qui habitent actuellement l'abbaye est celle des « Dames irlandaises d'Ypres » ou Irish Dames of Ypres[15]. Cette communauté trouve ses origines en 1598, quand Lady Mary Percy, fille du comte de Northumberland, fonda une communauté de religieuses anglaises à Bruxelles[15]. La communauté s'étendit et fonda d'autres abbayes à Gand, Pontoise, Dunkerque et Ypres ; cette dernière élisit sa première abbesse, Dame Marina Beaumont, en 1665[15]. Cependant, l'abbaye d'Ypres ne recevait que très peu de novices et était menacée de fermer faute de religieuses, si bien qu'avec l'aide de l'abbesse de Gand, elle fut convertie en communauté irlandaise et des religieuses originaires d'Irlande y furent envoyées. Dame Flavia Carey, élue le , est considérée comme la première abbesse de la communauté irlandaise[15]. À la mort de Dame Flavia Carey le , la communauté élut comme abbesse Dame Mary Joseph Butler, qui fut la première abbesse irlandaise de la communauté des Dames d'Ypres[16].

En 1688, le roi Jacques II d'Angleterre, qui s'était converti au catholicisme, envoya un émissaire aux Dames d'Ypres pour leur proposer de fonder un monastère à Dublin ; Dame Mary Joseph Butler se rendit à Dublin le où elle fut reçue par le roi[16]. Elle s'installa avec quelques autres religieuses dans les bâtiments que le roi leur avait offerts et y ouvrit même une école pour les jeunes filles nobles irlandaises. Cependant la défaite de Jacques II et le couronnement de Guillaume d'Orange en février 1689 remirent en cause l'existence de ce monastère : malgré le retour de Jacques II en Irlande, il fut à nouveau vaincu par Guillaume d'Orange, et les sœurs décidèrent de quitter Dublin pour rentrer à Ypres[16].

Ce fut à cette époque que les religieuses d'Ypres reçurent de l'armée irlandaise le « Flag of Ramillies », une bannière qui, selon la tradition, fut prise à l'armée britannique pendant la bataille de Ramillies[16]. La bannière fut précieusement gardée par les sœurs et peut toujours être vue à l'abbaye.

L'installation Ă  Kylemore

De 1689 à 1914, la communauté bénédictine des Dames irlandaises d'Ypres connut des périodes d'expansion et de récession du nombre de religieuses, mais resta à Ypres sans être inquiétée, sauf en 1793, où, le , des soldats de l'armée française envahirent l'abbaye, mais s'en retirèrent sur l'ordre de leur général et quittèrent la Belgique plus tard dans l'année[17].

Cependant la Première Guerre mondiale menaça leur communauté. D'abord en 1914, suivant la loi ordonnant l'expulsion des citoyens allemands de Belgique, quatre religieuses allemandes durent quitter la communauté[18].

Intérieur de l'église néo-gothique.

Alors que les bombardements approchaient d'Ypres, à la fin du mois d', l'abbesse Dame Mary Scholastica Bergé fut envoyée à Poperinge pour assurer sa sécurité. Les autres religieuses devaient la rejoindre plus tard, mais les combats qui faisaient rage dans la ville les en empêchèrent[19]. Elles profitèrent d'une accalmie au début du mois de novembre pour quitter Ypres et rejoindre l'abbesse à Poperinge, puis elles décidèrent de rejoindre l'abbaye d'Oulton en Angleterre, où se trouvaient les religieuses de l'ancienne abbaye bénédictine de Gand[19]. Elles y arrivèrent, avec l'aide de l'armée britannique, le [20].

Ypres ayant subi d'autres bombardements intenses en avril et mai 1915, l'abbaye fut presque entièrement dĂ©truite par les bombes et les incendies. Les religieuses durent abandonner leurs projets d'y retourner[21]. La communautĂ© s'installa temporairement Ă  Highfield House Ă  Londres, puis dĂ©cida de retourner dans son pays d'origine, l'Irlande. En fĂ©vrier 1916, les sĹ“urs s'installèrent au château de Macmine dans le comtĂ© de Wexford, oĂą elles ouvrirent une nouvelle Ă©cole[22]. Cependant le château, laissĂ© Ă  l'abandon depuis plusieurs annĂ©es, Ă©tait humide et insalubre, si bien que les religieuses durent chercher un autre endroit pour abriter leur communautĂ© et leur Ă©cole. Grâce Ă  l'aide de politiciens irlandais, elles parvinrent Ă  rĂ©unir les fonds pour acheter le château de Kylemore le ; le domaine avait Ă©tĂ© Ă  nouveau rĂ©duit et couvrait dĂ©sormais 10 000 acres (soit environ 40,5 km²)[23]. Le , l'abbesse Dame Maura Ostyn obtint le transfert des privilèges abbatiaux d'Ypres vers Kylemore, ce qui officialisa la crĂ©ation de l'abbaye de Kylemore[24].

L'abbaye

L'Ă©glise de l'abbaye de Kylemore.

Les religieuses firent réaménager le château pour le restaurer et l'adapter aux besoins de la vie monastique : la grande cuisine établie par la duchesse de Manchester fut convertie en chapelle, et les chambres furent partagées en cellules pour les sœurs et en dortoirs pour les novices[25]. L'église néo-gothique, trop éloignée du bâtiment principal, ne pouvait pas servir de chapelle vu la fréquence des prières dans l'emploi du temps des religieuses[24].

Pour financer les prêts contractés pour acheter le château de Kylemore, les religieuses ouvrirent des chambres d'hôtes, composées des chambres de l'école disponibles pendant les vacances, ainsi que des bâtiments de ferme et des logements de domestiques inoccupés[26]. Les religieuses possédant les droits de pêche sur le domaine, la maison d'hôtes devint populaire auprès des amateurs de pêche de la région. Elle accueillit de nombreux prêtres de passage, des notables, des artistes, et souvent des couples en voyage de noces[26].

En 1932, Dame Maura Ostyn fit ériger une statue du Sacré-Cœur sur le flanc de Duchruach Mountain[27].

La nuit du , un incendie se déclencha dans la salle de couture de l'abbaye et se propagea rapidement vers les cuisines et les dortoirs des élèves[28]. Les pompiers de Galway, appelés dans la nuit, éteignirent le feu au bout de plusieurs heures, et découvrirent qu'il était dû à la vétusté du système électrique du château[28]. Les religieuses firent appel à l'aide financière de la population locale, et en reçurent beaucoup des autorités religieuses, ce qui leur permit de reconstruire les bâtiments endommagés, en les réaménageant pour les rendre plus appropriés à une utilisation par les sœurs et les pensionnaires de l'école[29]. Cependant, la maison d'hôtes, qui avait été en grande partie détruite par l'incendie, ne fut pas rouverte[29].

En 1993, afin de financer la restauration de l'abbaye, les religieuses firent ouvrir au public une partie des salles du rez-de-chaussée du château et firent agrandir le magasin et le salon de thé qui accueillaient déjà des visiteurs[30]. Elles firent également lever des fonds pour faire restaurer l'église néo-gothique qui avait été laissée à l'abandon ; celle-ci fut officiellement rouverte le [30]. Cela les amena à envisager également la restauration des jardins victoriens, qui n'avaient plus été réellement utilisés depuis les années 1960. Actuellement, les jardins et une partie des anciennes serres sont restaurés ; ils ont été refaits à l'identique d'après des plans de l'époque, en n'utilisant que des plantes utilisées dans les jardins de l'époque victorienne[30].

L'Ă©cole de jeunes filles

Fondation et histoire

Dès sa fondation en 1665, la communauté des sœurs bénédictines se donna pour vocation d'éduquer les jeunes filles, principalement irlandaises mais aussi d'autres nationalités[15] ; elle fonda des écoles d'abord dans son abbaye d'Ypres, puis dans les autres abbayes où elle s'installa.

Les religieuses pensèrent ouvrir une nouvelle école à Kylemore dès leur installation, mais la Guerre d'indépendance irlandaise les en empêcha[25]. Dès la fin de la guerre, en 1921, elles ouvrirent un pensionnat de jeunes filles à Kylemore[31] ; cependant, même si des élèves y entrèrent dès sa fondation, l'école n'ouvrit officiellement que le . Elle fut inspectée le , à la suite de quoi elle fut officiellement reconnue par le ministère de l'éducation irlandais[32]. L'école commença à attirer des élèves venues de l'étranger, en particulier deux princesses indiennes, filles du maharadjah de Nawanagar, en 1931[33].

Parallèlement, les religieuses ouvrirent une école d'« économie domestique » dans l'ancienne maison de domestiques de St Maur. Cette école fut fermée dans les années 1930 pour être transformée en une day school (école sans internat) destinée principalement aux filles des domestiques et des fermiers de la région ; par la suite, elle fut fusionnée avec le pensionnat[33].

L'école dut fermer en 1959 à la suite de l'incendie qui ravagea une importante partie de l'abbaye ; elle fut ensuite réaménagée et rouverte, mais cessa son activité d'enseignement primaire pour ne plus se consacrer qu'à l'enseignement secondaire[29].

Dans les années 1960, le gouvernement irlandais instaura la gratuité des transports scolaires, si bien que le nombre d'élèves externes augmenta, tandis que l'internat de l'école se mit à accueillir davantage d'élèves venues de l'étranger[34].

Fermeture de l'Ă©cole

Les sœurs n'étant plus assez nombreuses pour s'en occuper, la fermeture de cette école a été annoncée en pour l'été 2010, l'école comptant lors de cette annonce 137 élèves dont 49 pensionnaires[31]. Les dernières pensionnaires sont parties en 2008, et l'école a continué à fonctionner avec des élèves de la région jusqu'au Leaving Certificate de , passé par les 10 élèves encore présentes à cette date[31]. Les sœurs conservent cependant l'abbaye[35] et doivent réaménager les locaux occupés par l'école, en transformant par exemple la salle de sport en salle de réunion et en chapelle[36].

Notes et références

  1. Villiers-Tuthill 2002, Preface, p. xi
  2. Villiers-Tuthill 2002, p. 3
  3. Villiers-Tuthill 2002, p. 12-16
  4. Villiers-Tuthill 2002, p. 21-22
  5. Villiers-Tuthill 2002, p. 18-19
  6. Villiers-Tuthill 2002, p. 29
  7. Villiers-Tuthill 2002, p. 28
  8. Villiers-Tuthill 2002, p. 32
  9. Villiers-Tuthill 2002, p. 34-37
  10. Villiers-Tuthill 2002, p. 70-74
  11. Villiers-Tuthill 2002, p. 125-130
  12. Villiers-Tuthill 2002, p. 134-135
  13. Villiers-Tuthill 2002, p. 137
  14. Villiers-Tuthill 2002, p. 143-144
  15. Villiers-Tuthill 2002, p. 148-149
  16. Villiers-Tuthill 2002, p. 150-152
  17. Villiers-Tuthill 2002, p. 154
  18. Villiers-Tuthill 2002, p. 159
  19. Villiers-Tuthill 2002, p. 163-168
  20. Villiers-Tuthill 2002, p. 171
  21. Villiers-Tuthill 2002, p. 172
  22. Villiers-Tuthill 2002, p. 175-176
  23. Villiers-Tuthill 2002, p. 180-181
  24. Villiers-Tuthill 2002, p. 183
  25. Villiers-Tuthill 2002, p. 184
  26. Villiers-Tuthill 2002, p. 192-193
  27. Villiers-Tuthill 2002, p. 195
  28. Villiers-Tuthill 2002, p. 199-202
  29. Villiers-Tuthill 2002, p. 204-206
  30. Villiers-Tuthill 2002, p. 213
  31. (en) Lorna Siggins, « Last pupils sit exams at Kylemore Abbey », Irish Times, (consulté le )
  32. Villiers-Tuthill 2002, p. 186-187
  33. Villiers-Tuthill 2002, p. 189-191
  34. Villiers-Tuthill 2002, p. 209
  35. (en) « One of Ireland's most prestigious girls' schools, Kylemore Abbey in Connemara, this week announced it would be closing its doors as a fall in vocations and a slump in emand signsignal the demise of dormitory life », Independant.ie,
  36. (en) « SCHOOL FACILITIES AT KYLEMORE ABBEY TO REVERT FOR NUNS' USE », Galwaynews.ie,

Annexes

Bibliographie

  • (en) Kathleen Villiers-Tuthill, History of Kylemore Castle & Abbey, Kylemore Abbey, Kylemore Abbey Publications, (ISBN 0-9542310-1-5)

Liens externes

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