7e division de réserve (Empire allemand)
La 7e division de réserve est une unité de l'armée allemande qui participe à la Première Guerre mondiale. Elle forme avec la 22e division de réserve le IVe corps de réserve. Engagée avec la Ire armée allemande dans la poursuite des troupes alliées, la division combat vers Le Cateau puis sur l'Ourcq. Après le repli allemand sur l'Aisne, la division occupe un secteur dans les environs de Soissons et participe à plusieurs actions locales jusqu'en .
7e division de réserve | |
Création | 2 août 1914 |
---|---|
Dissolution | 1919 |
Pays | Empire allemand |
Type | Division d'infanterie |
Guerres | Première Guerre mondiale |
Batailles | 1914 - Bataille du Cateau 1914 - Bataille de la Marne (Bataille de l'Ourcq) 1914 - Bataille de l'Aisne 1915 - Bataille de Champagne 1916 - Bataille de Verdun 1916 - Bataille de la Somme 1917 - Bataille des monts de Champagne 1918 - Opération Michael 1918 - Bataille de l'Aisne 1918 - Offensive Meuse-Argonne |
De à , la 7e division de réserve est transférée en Champagne et combat vers Tahure. À partir du mois de mai, elle combat à Verdun vers Thiaumont. En septembre, elle combat dans la Somme. Durant l'année 1917, la division occupe un secteur du front vers Verdun, puis en Champagne dans le secteur des Monts. En 1918, elle est employée dans l'attaque allemande de printemps, elle n'est plus ensuite utilisée que dans des taches défensives. la division combat avec de fortes pertes durant l'offensive Meuse-Argonne. Après la signature de l'armistice, la division est transférée en Allemagne et dissoute au cours de l'année 1919.
Première Guerre mondiale
Composition Ă la mobilisation - 1915
- 13e brigade d'infanterie de réserve
- 27e régiment d'infanterie de réserve
- 36e régiment d'infanterie de réserve
- 14e brigade d'infanterie de réserve
- 66e régiment d'infanterie de réserve
- 72e régiment d'infanterie de réserve
- 7e régiment d'artillerie de campagne de réserve (6 batteries)
- 4e bataillon de jäger de réserve
- 3 escadrons du 1er régiment de cavalerie lourde de réserve
- 4e compagnie du 4e bataillon de pionniers
1916
- 14e brigade d'infanterie de réserve
- 36e régiment d'infanterie de réserve
- 66e régiment d'infanterie de réserve
- 72e régiment d'infanterie de réserve
- 7e régiment d'artillerie de campagne de réserve (9 batteries)
- 4e bataillon de jäger de réserve
- 3 escadrons du 1er régiment de cavalerie lourde de réserve
- 4e compagnie du 4e bataillon de pionniers
1917
- 14e brigade d'infanterie de réserve
- 36e régiment d'infanterie de réserve
- 66e régiment d'infanterie de réserve
- 72e régiment d'infanterie de réserve
- 96e commandement d'artillerie divisionnaire
- 7e régiment d'artillerie de campagne de réserve (9 batteries)
- 3 escadrons du 1er régiment de cavalerie lourde de réserve
- 307e bataillon de pionniers
1918
- 14e brigade d'infanterie de réserve
- 36e régiment d'infanterie de réserve
- 66e régiment d'infanterie de réserve
- 72e régiment d'infanterie de réserve
- 96e commandement d'artillerie divisionnaire
- 7e régiment d'artillerie de campagne de réserve (9 batteries)
- 52e bataillon d'artillerie Ă pied
- 3 escadrons du 9e régiment de dragons
Historique
Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, la 7e division de réserve forme avec la 22e division de réserve le 4e corps de réserve rattaché à la Ire armée allemande.
1914
- 10 - : concentration de la division dans la région de Düsseldorf.
- 12 - : entrée en Belgique, la division atteint Bruxelles par Tongres le et Louvain. Progression vers le sud par Enghien et Ath.
- 25 - : entrée en France, fait partie de l'aile gauche de l'armée allemande lors de la bataille du Cateau.
- - : poursuite des troupes alliées vers le sud par Amiens le 30 et , Clermont, Creil et Senlis le .
- 5 - : engagée dans la bataille de la Marne sur l'Ourcq, combats vers Puisieux, Neufmontiers, Monthyon. La division subit des pertes importantes durant ces combats[1].
- 10 - : repli en direction général de Soissons par Villers-Cotterêts, Cœuvres et Port-Fontenoy.
- - : occupation d'un secteur du front compris la route de Soissons à Laon et Nouvron ; engagée dans la bataille de l'Aisne.
- : attaque sur le plateau de Nouvron, la division déplore de fortes pertes[1].
- 12 - : éléments engagés dans les combats autour de Soissons.
- juin : éléments envoyés en renfort durant l'attaque française sur la ferme de Quennevières.
1915
- - : retrait du front, mouvement vers la Champagne. Engagée à partir du mois d'octobre dans la bataille de Champagne, pertes importantes dans les combats autour de Tahure. Puis à partir du occupation et organisation d'un secteur du front dans le même secteur.
1916
- - fin février : retrait du front, repos dans la région de Rethel.
- fin février - : mouvement vers le front, occupation d'un secteur dans la région au nord de Prosnes.
- 10 - : retrait du front, repos au camp de Sissonne.
- - 1er juillet : mouvement vers Verdun, engagée dans la bataille de Verdun dans le secteur de Thiaumont, de Damloup et du bois de la Caillette[1].
- 1er, 2 et : attaques allemandes sur le bois de la Caillette.
- : attaques allemandes sur le bois de Vaux-Chapitre avec de lourdes pertes[n 1].
- 1er juillet - : mouvement de rocade, la division occupe un secteur du front en Argonne au nord de Ville-sur-Tourbe entre la Main de Massiges et l'Aisne.
- - : retrait du front, repos et reconstitution dans la région de Longwy.
- - : engagée dans la bataille de la Somme, combat dans la région de Gueudecourt.
- - : retrait du front, mouvement en Champagne. Occupation d'un secteur entre Ville-sur-Tourbe et Cernay-en-Dormois.
1917
- - : retrait du front, repos.
- - : mouvement vers Verdun, occupation d'un secteur du front vers Louvemont et Les Chambrettes.
- - : mouvement de rocade et occupation d'un secteur du front dans la région de Cernay-lès-Reims.
- - : en ligne dans la région du mont Téton et de Moronvilliers, engagée dans les derniers jours de la bataille des monts de Champagne.
- - 1er septembre : retrait du front, repos dans la région d'Aussonce.
- - : mouvement vers le front, occupation d'un secteur du front dans la région Nauroy, mont Haut, mont Cornillet.
1918
- - : relevée par la 14e division d'infanterie bavaroise (de)[2], mouvement vers Wassigny ; repos et instruction.
- 14 - : mouvement par étapes nocturnes vers Saint-Quentin en passant par Dizy-le-Gros, Bucy-lès-Pierrepont, Marle, Origny et Mesnil-Saint-Laurent.
- 22 - : placée en réserve, la division suit la progression des troupes allemandes et passe par Itancourt, Essigny-le-Grand, Seraucourt-le-Grand, Saint-Simon, Golancourt, Muirancourt et Candor[2].
- - 1er avril : relève la 1er division d'infanterie bavaroise à l'est de Lassigny[2]. Engagée dans l'Opération Michael et attaque dans la région de Lassigny, pertes très lourdes durant les combats.
- 2 - : retrait du front, repos et reconstitution.
- - 1er juin : mouvement dans le secteur de Reims, relève la 25e division de réserve occupation d'un secteur entre la Miette et l'Aisne[2]. Engagée à partir du dans la bataille de l'Aisne ; relevée dans la région de Ville-en-Tardenois.
- - : repos, puis mouvement en Champagne.
- - début août : relève de la division de cavalerie de la Garde[2].
- : la division passe en seconde ligne pour laisser en première ligne une division d'attaque lors de la bataille de Champagne.
- : relève de la 1re division d'infanterie dans la région de Saint-Hilaire[2].
- début août - : mouvement de rocade, la division occupe un secteur du front à l'ouest de Chavigny, nombreuses actions locales.
- 1er - : retrait du front, mouvement vers Fourmies ; repos.
- 17 - : transport par V.F. de Trélon vers Grandpré, puis mouvement par étapes vers Saint-Juvin et Brieulles-sur-Meuse.
- 25 - : engagée à partir du dans l'offensive Meuse-Argonne dans le secteur à l'ouest de la Meuse.
- - : retrait du front, repos.
- - : à partir du , des éléments sont en secteur vers la Meuse. À partir du , la division est retirée du front du fait des pertes lors des combats en Argonne[n 2]. Après la signature de l'armistice, la division est rapatriée en Allemagne et dissoute au cours de l'année 1919.
Chefs de corps
Grade | Nom | Date |
---|---|---|
Generalleutnant | Bogislav Friedrich von Schwerin | - |
Generalmajor | Hugo Karl August Bacmeister (de) | - |
Generalmajor | Wilhelm Ribbentrop | - |
Notes et références
Notes
- Durant les combats de la bataille de Verdun, la 7e division de réserve déplore la perte de 8 209 hommes[1].
- Durant les combats lors de l'offensive Meuse-Argonne, la 7e division de réserve déplore la perte de 3 500 hommes dont 2 260 prisonniers[3].
Références
- US Army 1920, p. 150
- US Army 1920, p. 151
- US Army 1920, p. 152
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 7th Reserve Division (German Empire) » (voir la liste des auteurs).
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « 7. Reserve-Division (Deutsches Kaiserreich) » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
Bibliographie
- (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
- (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)