37e régiment d'infanterie
Le 37e régiment d'infanterie (37e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment du Maréchal de Turenne, un régiment français d'Ancien Régime.
37e régiment d'infanterie | ||
Insigne régimentaire du 37e RIF (tout en haut) Insigne régimentaire du 37e RI (ci-dessus) | ||
Création | 1587 | |
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Dissolution | 1999 | |
Pays | France | |
Branche | Armée de terre | |
Type | RĂ©giment d'infanterie | |
RĂ´le | Infanterie | |
Devise | "Vaincre ou mourir " | |
Inscriptions sur l’emblème |
Zurich 1799 Polotsk 1812 Alger 1830 Solférino 1859 Lorraine 1914 Flandres 1914 Verdun 1916 Champagne 1918 |
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Guerres | Guerres de la Révolution Guerres napoléoniennes Conquête de l'Algérie Campagne d'Italie Guerre de 1870 Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
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Batailles | Bataille de Zurich Bataille de Hohenlinden Bataille de Wagram Bataille de LĂĽtzen Bataille de Bautzen Bataille de Leipzig Bataille de Montereau Bataille de Ligny Bataille de Morhange Bataille des Flandres Bataille de Champagne Bataille de Verdun Bataille de la Somme Seconde bataille de la Marne |
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DĂ©corations | Croix de guerre 1914-1918 trois palmes Croix de guerre 1939-1945 une palme |
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Création et différentes dénominations
- : Création par le vicomte de Turenne d'un régiment portant son nom : Régiment de Turenne[1]
- Mai 1626 : Le Régiment de Turenne est licencié[1]
- : Le vicomte de Turenne rétablit son régiment sous le nom de Régiment d'Eu[1] qu'il conduisit jusqu'à sa mort.
- 1790 : renommé 37e régiment d'infanterie
- 1796 : 37e demi-brigade d'infanterie de ligne constituée par les 111e (1er bataillon du 56e régiment d'infanterie, 1er bataillon des volontaires de l'Orne et 2e Bat Vol de la Moselle) et 173e demi-brigades de bataille (1er Bat, 95e Regt d'Inf, 5e Bat Vol de la Meurthe et 6e Bat Vol des Vosges).
- 1803 : 37e régiment d'infanterie de ligne.
- 1815 : dissolution, formation de la La légion de la Sarthe
- 1820 : 37e régiment d'infanterie de ligne
- 1887 : Prend le nom définitif de 37e régiment d'infanterie
- 1935 : renommé 37e régiment d'infanterie de forteresse
- 1940 : dissolution
- 1952 : formation du 37e bataillon d'ouvrage
- 1957 : dissolution
- 1968 : recréation du 37e régiment d'infanterie
- 1999 : dissolution
Colonels/chef-de-brigade
- 1791 : colonel Joachim Robin de Blair de Fressineaux
- 1792 : colonel Bernard Martin Lambron de la Crouziliere
- 1793 : colonel Dominique Chantepie
- 1796 : chef de brigade Philippe Joseph Lacroix
- 1800 : chef de brigade Jacques Michel Lainé
- 1801 : chef de brigade Claude Petit
- 1803 : colonel Jean-Joseph Gauthier
- 1812 : colonel Melchior Mayot (tué le )
- 1813 : colonel Ferjeux Fortier (blessé les et )
- 1870-1871 : lieutenant-colonel Armand Deffis
- 1887 - 1890 : colonel de Monard
- 1895 : colonel Arthur de Nonancourt
- 1900 - 1905 : colonel Édouard de Castelnau
- 1906 - 1910 : colonel LĂ©on Bajolle
- 1910 - 1913 : colonel augustin marie Varlet
- - : colonel de Lobit[2]
- - : colonel Lacapelle[2]
- - : colonel Hallier[2]
- - : lieutenant-colonel Michel[2]
- - : colonel Becker[2]
- - : lieutenant-colonel Rozier[2]
- 1919 : colonel Étienne[2]
- .
- 1935 : Colonel HĂ©rique
- 1936 : Colonel Touchard
- 1938 : Colonel Regard
- - : lieutenant-Colonel Combet
Historique des garnisons, combats et batailles du 37e RI de ligne
Révolution française et Premier Empire
Drapeau du 1er bataillon du 37e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793 Drapeau du 2e bataillon du 37e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
- 1793 :
- Fort Vauban
- Compagnie de grenadiers : Armée de Mayence, Siège de Mayence, Guerre de Vendée
- 26 décembre : 2e bataille de Wissembourg
- 1799 :
- 1800 :
- Moeskirch,
- Dillingen
- bataille de Hohenlinden
- 1808 :
- Bataille de Girone
- Molins del Rey
- 1809 :
- 1811 :
- Bataille de Tarragone
- 1812 : Campagne de Russie
- Bataille de Jacobowo,
- Bataille d'Oboiardszina,
- Bataille de Polotsk
- Bataille de la Bérézina
- 1813 : Campagne d'Allemagne
- 1814 : Campagne de France (1814)
- 1815 :
1815 Ă 1852
- 1830 : Une ordonnance du crée le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[3].
- 1831 : Algérie
Second Empire (1853-1870)
- 1859 : Campagne d'Italie, batailles de Magenta et de Solférino
- Lors de la guerre de 1870, rattaché à l'armée de Chalons il combat à Sedan.
Le dépôt du 37e régiment d'infanterie de ligne, situé à Villefranche-sur-Mer, forme entre août 1870 et février 1871 un 4e bataillon à deux compagnies (versé au 21e régiment de marche), douze compagnies de dépôt versées à divers régiments de marche et deux compagnies provisoires[4]
1871 Ă 1914
Formé pendant la guerre de 1870, le 37e régiment de marche est fusionné dans le 37e de ligne le [5].
Première Guerre mondiale
Rattachements : casernement Nancy, 22e brigade d'infanterie, 11e division d'infanterie, 20e corps d'armée
1914
- Bataille de Morhange
- Vitrimont
- Bataille des Flandres
1916
1917
- Offensive de L'Aisne : Nord de Verneuil
1918
Le 37e RI a 6 155 morts durant le conflit[6], soit environ deux fois son effectif initial.
Entre-deux-guerres
En 1935, il devient un régiment d'infanterie de forteresse à quatre bataillons, affecté au secteur fortifié des Vosges (à Bitche, Langensoultzbach et au camp de Bitche).
Seconde Guerre mondiale
- 1939-1940 : Secteur fortifié de Rohrbach, sous-secteur de Bitche
- Il tient les ouvrages du Schiesseck et du Grand Otterbuehl (secteur de Bitche).
- À la suite de l’offensive allemande, le régiment reçoit ordre de se replier dans les environs de Sarrebourg et d’y tenir une ligne de défense pour interdire le franchissement du canal de la Marne au Rhin.
- Les 17 et 18 juin, installé en défense, il résiste aux attaques allemandes, au prix de pertes importantes (1120 hommes).
- Le 19 juin, le régiment, ou plutôt ce qu’il en reste, est déployé entre Bertrambois et Hattigny, où il continue le combat. Puis, après un dernier repli, les survivants rejoignent les environs de Val-et-Chatillon où ils vont résister aux assauts allemands jusqu’au 23 juin.
- Le 25 juin, en respect des ordres et des termes de l’armistice, le régiment se rend à ses adversaires, après avoir brûlé son drapeau au lieu-dit « le Trou Marmot » à l'emplacement du dernier poste de commandement.
De 1945 Ă nos jours
En décembre 1952 est créé à Bitche le 37e bataillon d'ouvrages, qui reprend les traditions du 37e régiment d'infanterie de forteresse[7]. Il est chargé d'entretenir les quelques ouvrages de l'ex-ligne Maginot que l'Armée veut conserver[8]. Il est dissous en 1957[7].
En 1968, le 37e RI est recréé[7] à Sarrebourg et Saint-Avold en tant qu’unité de réserve des Forces opérationnelles dont il devient le régiment de la Moselle.
Au fil des réorganisations successives, il fera partie de la division du Rhin, puis de la brigade d’Alsace.
En 1993, le régiment de Turenne est intégré à la Force HADES, l’élément de dissuasion nucléaire de l’armée de Terre, pour laquelle il est chargé de protéger les éléments d’artillerie et de transmission. La Force HADES est dissoute le 30 juin 1997.
Le 37e RI rejoint à nouveau la Brigade d’Alsace, où il reçoit une mission de protection des éléments de franchissement du Rhin.
En 1999, la réforme de l’armée de Terre qui commence sa professionnalisation signifie la fin des régiments de réserve.
Le 37e RI, le régiment de Turenne, est dissous en décembre 1999. Il aura été l’un des tout derniers régiments de réserve de l’armée française.
DĂ©corations
La cravate du drapeau est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec trois palmes (trois citations à l'ordre de l'armée) puis de la Croix de guerre 1939-1945 avec une palme.
Le régiment a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.
- Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918
- Croix de guerre 1914-1918
- Croix de guerre 1939-1945
Devise
"Vaincre ou mourir "
Personnalités ayant servi au sein du régiment
- Général Edouard de Castelnau (1851-1944) alors colonel qui a commandé le 37e RI de Nancy de 1900 à 1905.
- Jean-Marie DĂ©guignet
- Jacques Michel Pierre Delmas dit Jacques Chaban-Delmas (1938/1939)
- Samuel Dorville
Traditions et uniformes
En 1756, l'uniforme était blanc, avec veste, collet et parements bleus, boutons dorés, 5 pour les parements, poches en travers à 3 boutons.
sources et bibliographie
- Archives militaires du Château de Vincennes.
- Serge Andolenko, Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française, Eurimprim, .
- Historique du 37e RĂ©giment d'Infanterie pendant la Guerre 1914-1918, Berger-Levrault, 82 p. (lire en ligne).
- Victor Belhomme, Histoire de l'infanterie en France, t. 5, Henri Charles-Lavauzelle, (lire en ligne).
Notes et références
- « Henri de La Tour d'Auvergne, vicomte de Turenne », dans Chronologie historique-militaire (lire en ligne), p. 32 et suivantes
- Historique 14-18, p. 79.
- Belhomme 1902, p. 151.
- Aristide Martinien, La mobilisation de l'armée, mouvement des dépôts (armée active) du au : guerre de 1870-1871, Paris, L. Fournier, , 463 p. (lire en ligne), « 57e régiment - dépôt », p. 88-89, 448.
- Belhomme 1902, p. 568.
- Jean-François Dubois, « Reliures précieuses pour deux livres d'or de régiments lorrains », Arts et métiers du livre, no 307,‎ , p. 85 (ISSN 0758-413X).
- « Adieux aux armes du général Navereau », sur imagesdefense.gouv.fr : « créé en décembre 1952, le 37e bataillon d'ouvrages (1952-1957) est l'héritier du 37e régiment d'infanterie de forteresse (1935-1940) lui-même héritier du 37e régiment d'infanterie (première création en 1587, recréé en 1968 et dissous en 1999) ».
- « 37e BMEO », sur kerfent.com.
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007