Accueil🇫🇷Chercher

Émile Meslé

Émile Meslé, né à Granville le et mort dans cette même ville le est un ethnologue, historien, anthropologue, érudit et humaniste français, directeur de l'Institut Français d'Afrique Noire (IFAN) de Douala et Conservateur honoraire des musées de la ville de Bourges[1].

Émile Meslé
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
(à 74 ans)
Nom de naissance
Émile Louis Meslé
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinction

Biographie

Émile Meslé a longtemps travaillé dans des Musées étrangers, dans l'Ouest Africain d'abord, au Cameroun, où Théodore Monod lui confia, pendant plus de sept ans, la direction de l'IFAN de Douala, puis au Maroc, où il rénova les Musées de Fès, Meknès, Tanger et Tétouan.

On lui doit la complète recréation des trois Musées de Bar-le-Duc en Lorraine, ainsi que la remise en état du Musée consacré, à Varennes, à la fuite de Louis XVI.

Conservateur de l'ensemble des musées de la ville de Bourges, le musée du Berry, le Palais Jacques-Cœur, l'Hôtel Lallemant, ainsi que de l'Abbaye de Noirlac, il a contribué à la création en 1987 du Musée consacré au peintre Maurice Estève.

Ethnologue, anthropologue, érudit et humaniste, il rencontrera : Germaine Tillon, Christiane Desroches-Noblecourt, Théodore Monod, André Malraux, Léopold Sédar Senghor, Claude Lévi-Strauss, Pierre Verger, Jean-François Deniau, Michel Leiris, Dr Marion Mill Preminger, Pierre Verger, Michel Leiris, Claire Chevrillon, Georges Henri Rivière .. avec qui il entretiendra des liens professionnels et amicaux pendant de nombreuses années

On lui doit plusieurs écrits sur l'Afrique et sur les différents Musées dont il s'est occupé, ainsi qu'une Histoire de Bourges.

Histoire de Bourges

La Seconde Guerre mondiale

En 1939, Émile Meslé suit les cours de préparation militaire à Caen et Rouen. En , il réussit son examen de première année. Affecté au dépôt du Génie à Angers, il est ensuite incorporé à l'armée le .

Le , il est fait prisonnier par les Allemands et enfermé à Cerqueux de Maulévrier (Maine-et-Loire), au camp d'Auvours près du Mans. Léo Malet, lui aussi capturé par les Allemands, y séjourne alors également. Émile Meslé est transféré en Allemagne le , au Stalag X-B, entre Brême et Hambourg, à Sandbostel, dans la région dite des « Marais du diable », où Léo Malet est aussi retenu prisonnier. Puis il est envoyé au Stalag XC, au camp de Nienburg/Weser, au sud de Brême.

Les prisonniers soviétiques arrivent dans ce camp après l'invasion de l'U.R.S.S. le . Ils souffrent du profond mépris que leur témoignent les Nazis, et aussi de la faim et du typhus. Il est assez difficile pour les prisonniers de guerre français de les côtoyer, mais Émile Meslé eut la chance de pouvoir les approcher et les fréquenter, ce qui lui offrit l'occasion d'apprendre le russe et l'alphabet cyrillique.

Aux Archives Nationales, on peut trouver les journaux des camps, les comptes rendus d'affaires judiciaires dans les camps, et pour le Stalag XB, les rapports de l'homme de confiance. Émile Meslé est libéré le par l'arrivée des Alliés. Rapatrié, il arrive à Nancy, le .

Il sera resté en captivité du au .

L'Afrique (1948-1964)

De 1945 à 1947, il suit les cours de la Faculté de droit à Paris, où il obtient une licence en droit et un diplôme de criminologie. Commissaire de police au Cameroun, à la Direction de la sûreté générale (1948-1950), il est de 1952 à 1957 le directeur du centre de Institut français d'Afrique noire, au Cameroun où il rencontre le professeur Théodore Monod. Il fait l'installation/la création des musées de Maroua et de Douala et effectue des missions ethnologiques au Dahomey et en Côte d'Ivoire. Nommé Chevalier du Mérite camerounais en 1956, il est de 1957 à 1964 conservateur du musée du Batha, à Fès où il succède à M. Vicaire. Il installe les musées de Tétouan, et Meknès et crée le Musée d'armes du Bjord Nord, à Fès.

La France (1964-1987)

le , il devient conservateur des musées de la Meuse, Bar-le-Duc, Varennes-en-Argonne, dont on lui doit l'entière reconstitution du musée, et de Verdun. Il assure, de janvier à , l'intérim des fonctions de bibliothécaire, à la bibliothèque centrale.

En 1968, il est nommé Chevalier des Arts et des Lettres puis en 1970, Chevalier de l'ordre national du Mérite et en 1973 Chevalier dans l'ordre des Palmes Académiques, en 1956 Chevalier de l'ordre national du Mérite Camerounais

Conservateur des Musées de Bourges- Conservateur de l'Abbaye de Noirlac (il succède à Jean Favière) dès 1976, il est délégué aux 7e, 8e, 9e et 10e conférences générales du Conseil international des Musées (ICOM). Membre de la Commission supérieure des collections publiques d'Histoire naturelle, il publie en 1983 son Histoire de Bourges aux Éditions Horvath, ouvrage réédité en 1987. Le , il présente le livre dans les salons de l'Hôtel de Ville de Bourges, en présence de Jacques Rimbault, député-maire de la ville.

Il prend sa retraite en 1987 et devient Conservateur honoraire des musées de la ville de Bourges.

Expositions

Publications

  • Histoire de Bourges, Édition Horvath, 1988 - Auteur
  • L'Abbaye de Noirlac - Édition : Paris : Caisse nationale des monuments historiques et des sites , 1979 - Autre auteur du texte : Jean-Marie Jenn (1942-2014)
  • La Puissance de feu - exposition au Musée du Berry, du au - Édition : Bourges : Musée du Berry , 1986 - Rédacteur
  • Maîtres et ouvriers du Moyen-âge - techniques et réalisations à Bourges, exposition au Musée du Berry, du au - Édition : Bourges : Musées de Bourges , 1987 - Directeur de publication
  • Ballons et aéroplanes - de 1783 à 1925, exposition, Musée du Berry... Bourges, du au - Édition : Bourges : Musée du Berry , 1985 - Contributeur
  • L'ingénieur Artiste -Dessins anciens de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, exposition présentée dans le cadre du SIRITT - Édition :Tract & Siritt : Musée du Berry, 1984 - avant-propos

Distinctions

Références

  1. « Les Grands personnages de Bourges par Roland Narboux », sur encyclopedie-bourges.com (consulté le ).

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.