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Émile Bonotaux

Émile Bonotaux (1896-1945) fut un officier français giraudiste engagé dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale (réseaux SSMF/TR , ORA, EMA). Il fut arrêté le à Paris, sur trahison probable de l'agent triple Henri Déricourt, organisateur (pour le SOE, section F) du vol qui l'a amené en France. Déporté en Allemagne, il mourut des suites d'un typhus au camp de Dachau le .

Émile Bonotaux
Émile Bonotaux
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités

Famille

  • Son père : Alphonse Louis Bonotaux, ouvrier.
  • Sa mère : Marie JosĂ©phine nĂ©e Jacquot.
  • Sa femme : Louise EugĂ©nie Marcelle Perron, nĂ©e le Ă  Besançon. Mariage le Ă  Rurange.
  • Ses enfants : 5 garçons et 2 filles
  • Sa belle-sĹ“ur : Suzanne Perron, 6, rue Eugène-Millon, Paris 15e
  • Sa cousine germaine : mère de Bob Maloubier, lequel appelle Émile Bonotaux « Mon oncle ».

Éléments biographiques

Premières années

1896. Émile Alphonse Bonotaux naît le à Voujeaucourt (Doubs).

1914. Il prépare l'École polytechnique.

1915. le , son sursis résilié, il est incorporé comme 2e classe au 4e RA.

1916. Il est promu aspirant le 1er février ; puis sous-lieutenant promu au feu, le 1er novembre.

1918. Sous-lieutenant, à titre définitif, le (pour prendre rang le ) ; lieutenant, le . Il est décoré de la croix de guerre 1914-1918 à trois reprises, en 1916 et 1918. Il embrasse la carrière militaire.

1921-1922. Il participe à la guerre du Rif au Maroc ; il est décoré de la croix de guerre TOE avec étoile d'argent.

1927. Capitaine, le .

1937. Chef d'escadron, le .

1940

  • Mai. Émile Bonotaux, chef d'escadron d'artillerie, est blessĂ© gravement Ă  la tĂŞte le , devant Maubeuge.
La très brillante conduite d'Émile Bonotaux lui vaut la Croix d'officier de la Légion d'Honneur, avec la citation suivante :
« Chef de groupe de tout premier plan, qui a donné sur la Sambre et dans la région de Maubeuge la mesure de sa bravoure et de ses hautes qualités militaires. A fait preuve d'un cran et d'une énergie remarquables en appuyant à courte distance son Infanterie aux prises avec les engins blindés ennemis. Complètement encerclé par l'ennemi, a continué à soutenir l'infanterie jusqu'à épuisement complet des munitions. A combattu ensuite dans les rangs de l'Infanterie pour essayer de percer l'encerclement ennemi. »
Sa batterie d'artillerie étant détruite, il est grièvement blessé et capturé. Rendus furieux par sa résistance, les Allemands le laissent sans soins, le cou percé d'une balle, la mâchoire broyée, perdant son sang, incapable de se nourrir.
  • Septembre. Il parvient Ă  s'Ă©vader (sur la bicyclette d'une religieuse), pour reprendre du service auprès de l'Ă©tat-major des armĂ©es repliĂ© en zone libre. Il se rĂ©fugie d'abord chez sa belle-sĹ“ur. De lĂ , il parvient Ă  se glisser, avec la complicitĂ© de cheminots, dans un wagon de marchandises faisant route vers l'est. Il en saute Ă  proximitĂ© de la propriĂ©tĂ© familiale d'Offlanges dans le Jura, en zone interdite. Ayant recouvrĂ© ses forces, il franchit la ligne de dĂ©marcation et se prĂ©sente Ă  l'Ă©tat-major des armĂ©es repliĂ© Ă  Clermont-Ferrand. Le colonel Rivet et le commandant Paillole, responsables du contre-espionnage, le prennent avec eux. Ils dirigent le 2e bureau camouflĂ© en Bureau des menĂ©es antinationales qui prĂ©tend traquer les ennemis de Vichy (gaullistes, Juifs, francs-maçons), mais au contraire, les protège. Émile Bonotaux devient l'adjoint du colonel d'Alès.

1941

En janvier, Bob Maloubier mentionne que Bonotaux est affecté à Royat et qu'au sein de l’armée d’armistice, Bonotaux est de ceux qui créent les Groupes d’autodéfense (GAD).

1942

À Clermont-Ferrand (13e DM), il est délégué régional du 3e bureau des M.A. En novembre, quand la Wehrmacht envahit la zone libre, l’état-major du 2e bureau part à Alger, tandis que Bonotaux reste sur place pour assurer la liaison entre l’ORA et le général Giraud. Il est promu Lieutenant-colonel le .

1943

Le gĂ©nĂ©ral Frère l'envoie en mission Ă  Alger pour organiser des liaisons avec les commandements alliĂ©s et français et rapporter en mĂ©tropole des missions et des moyens. Il est d'abord prĂ©vu qu'il parte par le sous-marin Casabianca le . Le colonel A. de Dainville raconte dans son livre que le colonel Bonotaux attend le sous-marin, "en civil, son uniforme roulĂ© dans son sac tyrolien". Mais la mer est dĂ©montĂ©e, le sous-marin n'est pas lĂ . Il attend le 4, planquĂ© dans les buissons, il attend encore le 5 dans une ferme et finalement doit renoncer. Un message d'Alger annonce l'impossibilitĂ© dĂ©finitive d'une rĂ©cupĂ©ration par sous-marin. Paul Paillole « Perrier » (TR) dĂ©cide d'organiser avec les Anglais l'envol d'un avion d'Angleterre pour enlever Gilbert-Guillaume, le colonel Bonotaux et le courrier. Un Lysander doit venir Ă  la lune d'avril, dans le Puy-de-DĂ´me et les emmener en Angleterre. Le lieu choisi, homologuĂ© par la RAF, se trouve dans le hameau de Pardines, entre Sauvagnat, Issoire et les grottes de Perier. Les messages BBC convenus sont : « Les voyages forment la jeunesse, a dit Madame de SĂ©vignĂ©. Â» et « Les bains de mer sont agrĂ©ables en Ă©tĂ©. Â» Le , la BBC passe le message convenu. Toute la journĂ©e est consacrĂ©e Ă  la prĂ©paration du courrier d'Alger via Londres et Ă  l'organisation Ă  terre du dĂ©part. Le capitaine Mercier de TR 113 accompagnera les passagers, secondĂ© par Michel Thoraval, Herbelin et Simonin.

DĂ©part Ă  Londres

Dans la nuit du 16 au [7], Émile Bonotaux part Ă  Londres par Lysander, en compagnie de Georges Guillaume « Gilbert Â»[8].

Ă€ Londres et Alger[12]

Le colonel Bonotaux est pris en charge par le capitaine Bonnefous qu'il a eu sous ses ordres et qui sert dans une section secrète du SOE baptisée Devonshire. À l'insu de la France libre, elle prend en charge les agents de Giraud de passage en Angleterre et qui refusent de se ranger sous la bannière gaulliste. Bonotaux accepte de rencontrer Passy, patron du BCRA, polytechnicien et artilleur comme lui. Ils sympathisent, mais sans plus.

Le SOE lui procure un passage sur Alger oĂą le gĂ©nĂ©ral Giraud le reçoit. Bonotaux lui apprend que les gĂ©nĂ©raux Revers, Frère, Verneau, Olleris, se placent sous ses ordres et l'assurent de leur entier dĂ©vouement. Le gĂ©nĂ©ral Frère, ancien chef d'Ă©tat-major de l'armĂ©e d'armistice, se fait fort de la remobiliser le moment venu et de crĂ©er un rĂ©duit stratĂ©gique en Auvergne. Le messager venu de France est déçu. Il croyait rencontrer un vĂ©ritable « chef Â», celui qui rallierait la France entière et rĂ©aliserait l'union sacrĂ©e. Or Giraud lui apparaĂ®t hĂ©sitant, indĂ©cis. Ă€ Alger, gaullistes et giraudistes se livrent une lutte sans merci. Sur dĂ©cision du gĂ©nĂ©ral Revers, Bonotaux rencontre le commandant Paillole, Ă  qui il ne cache pas son amertume. Il demande Ă  regagner la France oĂą on se bat « sans arrière-pensĂ©es Â». Paillole Ă©crira : « Il avait une certaine tristesse en me quittant pour rejoindre la France. Il devait ĂŞtre pris en charge par une organisation qui n'Ă©tait plus la nĂ´tre. Il me disait combien il Ă©tait inquiet de cela. Son intuition, hĂ©las, devait se rĂ©aliser. »[13] Le commandant Paillole l'adresse au dĂ©lĂ©guĂ© du BCRA Ă  Alger, PĂ©labon, qui dispose des moyens d'acheminer Bonotaux en France via l'Angleterre. Bonotaux repart donc Ă  Londres..

Ă€ Londres, il rencontre le commandant Pierre Lejeune, chef du Devonshire, ancien membre des GAD et de l'ORA, rentrant d'une tournĂ©e en France. Lejeune est consternĂ© que les dĂ©lĂ©gations de pouvoir et les consignes qu'emporte Bonotaux ne soient pas codĂ©es, et qu'on lui ait donnĂ© pour point de chute « de secours Â» Ă  Paris un restaurant de la rue Troyon jugĂ© suspect. Heureusement le colonel empruntera la ligne de DĂ©ricourt, jugĂ©e (alors !) parfaitement sĂ»re.

Retour en France
Définition de la mission : Émile Bonotaux, qui est allé à Alger où il a rencontré le général Giraud, et est resté deux mois à Londres, revient en France porteur d'ordres et de fonds (3 millions de francs) pour l'ORA.
  • Juin.
    • Tentatives infructueuses : dans la nuit du 20 au 21, il n'y a pas d'accueil Ă  l'arrivĂ©e et l'avion doit retourner en Angleterre sans dĂ©poser ses passagers ; dans la nuit du 22 au 23, une panne de la gĂ©nĂ©ratrice provoque une interruption gĂ©nĂ©rale de l'alimentation Ă©lectrique de l'avion, qui oblige le pilote Ă  faire demi-tour.
    • Dans la nuit du 23 au , un avion le dĂ©pose en France[14].
RĂ©cit de l'atterrissage par le pilote, Hugh Verity[15] L'objectif Ă©tait proche de la Loire et facile Ă  trouver. La nuit Ă©tait si belle. Sous les Ă©toiles, la rivière lumineuse se dĂ©tachait parfaitement de la terre sombre. Je dĂ©cidai de me poser Ă  1 h 40, avant le lever de la lune. L'expĂ©rience montrerait s'il Ă©tait ou non nĂ©cessaire de limiter les opĂ©rations aux pĂ©riodes lunaires. En fait, j'Ă©prouvai une telle peur au cours de l'approche que je dĂ©cidai : « Jamais plus Â». Le pire Ă©tait de ne pouvoir se rendre compte de l'absence ou de la prĂ©sence d'arbres. Je crois vraiment que ce fut presque le seul ramassage clandestin jamais effectuĂ© par Lysander sans le moindre rayon de lune. Cependant mon phare d'atterrissage utilisĂ© par brefs Ă©clats fit mon salut. Tout se passa bien.
Récit de l'arrivée des passagers[16]. Lors de leur troisième voyage en commun, les deux passagers, Robert Lyon et le colonel Émile Bonotaux découvrent qu’ils ont servi dans le même régiment d’artillerie en 1915-1916 et qu’ils ont été blessés tous les deux. Le colonel révèle qu’il n’est pas un agent du SOE, mais travaille pour l’organisation de résistance de l’armée française, et qu’il est allé à Alger pour prendre contact avec le général Giraux. Vol sans histoire. À l’atterrissage, Lyon et Bonotaux sont accueillis par Henri Déricourt et son assistant Rémy Clément. On dissimule une partie de leurs bagages dans une meule de foin sur le terrain. Déricourt les guide vers un taillis, en leur recommandant d’y rester cachés jusqu’à 7 heures, le premier train pour Paris devant quitter à 8 heures la gare d’Amboise, située à moins de cinq kilomètres.
Le matin, en gare d’Amboise, quatre jeunes-gens sont là avec des vêtements par trop voyants. Ce sont des membres de la Gestapo française, tout ce dont dispose Hans Kieffer ce jour-là, car ses meilleurs limiers sont affectés avenue Henri-Martin (ils viennent effectivement dans la nuit d’y arrêter Andrée Borrel « Denise » et Gilbert Norman « Archambault ») et rue de Mazagran (ils vont y arrêter Francis Suttill « Prosper » dans la matinée). Robert Lyon et le colonel Émile Bonotaux prennent le train pour Paris, voyageant séparément. Robert Lyon voit Déricourt se promener de long en large dans le train. Du menton, Déricourt désigne aux truands les deux agents venus de Londres. À la gare d’Austerlitz, aucun contrôle de police, Hans Kieffer y a veillé. Les deux arrivants s’engouffrent dans le métro. Ils prennent deux lignes différentes, obligeant leurs anges gardiens à se séparer en deux équipes. Après avoir changé à Sèvres-Babylone, Bonotaux descend à la station Convention. De là, il s'engage dans la rue Eugène-Millon, pénètre au numéro 6, gravit trois étages, sonne à la porte au nom de Perron. Il en sort peu après et prend un métro qui le ramène gare d'Austerlitz. Les deux malfrats sont troublés. Depuis plus d'une heure, ils talonnent un homme qui va, vient, retourne sur ses pas. Si, par exemple, il avait établi un contact rue Millon ? Si, à Austerlitz, il sautait soudain dans un train pour Amboise d'où il s'envolerait pour l'Angleterre, porteur de documents qu'on viendrait de lui remettre ? Ils se concertent puis bondissent sur l'inconnu et le maîtrisent.

Aux mains de l'ennemi[17]

Au 93, rue Lauriston, qu'occupe la sinistre « Gestapo française Â», on le fouille. Surprise, sa serviette contient 4 millions de francs et des documents Ă  en-tĂŞte du gouvernement d'Alger ayant trait Ă  l'Organisation de rĂ©sistance de l'armĂ©e, l'ORA, d'obĂ©dience giraudiste ! Les pseudonymes citĂ©s dans le texte sont cousus de fil blanc. Ainsi, un certain « FĂ©lix Â», dĂ©lĂ©guĂ© de « H Â» pour la France occupĂ©e, ne peut ĂŞtre que le gĂ©nĂ©ral Frère et H, le gĂ©nĂ©ral Giraud. La prise est d'une telle importance que Henri Lafont, en personne, la livre avenue Foch.

MĂŞme si Bonotaux n'avait pas Ă©tĂ© capturĂ©, jamais les gĂ©nĂ©raux Frère, Olleris et Verneau n'auraient reçu le courrier qui leur Ă©tait destinĂ© ; ils avaient Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©s les uns après les autres. Depuis la fin de l'hiver, libre d'agir Ă  sa guise sur tout le territoire français, la Gestapo n'avait pas eu grand mal Ă  identifier l'ORA, composĂ©e de militaires mis Ă  la retraite d'office. Il lui avait suffi de recenser les « Ă©tats-majors Â», les « cabinets Â», les « bureaux Â» qui, mĂŞme clandestins, n'avaient su s'affranchir de la routine administrative. Le SD avait saisi des notes, des instructions soigneusement classĂ©es. En outre les rĂ©unions secrètes des responsables ne l'Ă©taient guère. Dans une lettre, tombĂ©e entre les mains du SD, Giraud demandait au gĂ©nĂ©ral Frère de le rejoindre Ă  Alger ; il voulait lui confier le commandement des formations militaires qui seraient remises sur pied en France afin de harceler l'ennemi quand le dĂ©barquement aurait lieu. Frère avait refusĂ© net : « Jamais ! Ce serait une dĂ©sertion Â». Peu après, Frère avait Ă©tĂ© incarcĂ©rĂ©. Le , c'est le tour du gĂ©nĂ©ral Olleris et de son adjoint. Les Allemands n'ont retenu contre les officiers que de vagues prĂ©somptions. Après quelques interrogatoires, on leur laisse entendre qu'ils pourraient ĂŞtre relâchĂ©s. C'est Ă  ce moment-lĂ  que Bonotaux a Ă©tĂ© capturĂ©.

Hans Kieffer trouve, parmi les documents dont Bonotaux est porteur, un ordre du jour au ton très officiel signĂ© de Giraud qui se dĂ©clare « chef de la RĂ©sistance sur le territoire français Â» et s'adresse au gĂ©nĂ©ral Frère, « chef de l'armĂ©e secrète et commandant de l'armĂ©e française Ă  l'heure du dĂ©barquement Â», un dĂ©barquement prĂ©vu pour l'automne 1943. L'ordre stipule : « S'il arrivait malheur au gĂ©nĂ©ral Frère, le gĂ©nĂ©ral de Lafond prendra la relève, puis le gĂ©nĂ©ral Olleris. Â»

Après son passage avenue Foch, Bonotaux est interné dans une villa de Neuilly — 9, avenue Victor-Hugo — d'où il réussit à donner des nouvelles, grâce à un plombier français occupé à des réparations, qui accepte de transmettre un message à la famille. Puis, à l'aide d'une sarbacane, Bonotaux parvient à projeter dans la rue des billets roulés en boule relatant les circonstances de son arrestation. Par-dessus l'enceinte de la propriété, sa femme peut l'apercevoir une fois et échanger de loin quelques gestes de reconnaissance. Puis Bonotaux est transféré à Fresnes. Le général Frère l'y rejoint[18].

1944. En février, sa femme peut le voir à deux nouvelles reprises, à Fresnes. Bonotaux est déporté le avec les généraux Frère, Olleris, Gransard et Gilliot au camp de Natzweiler-Struthof, connu sous le nom d'"enfer d'Alsace". Ils sont tous étiquetés N.N., donc voués à la mort sans laisser de traces. Bonotaux et le général Frère sont là hospitalisés ensemble. Bonotaux assiste dans ses derniers instants le général Frère, qui meurt le , juste un an après son arrestation. Le , ses camarades partent pour être jugés à Breslau. Le colonel Bonotaux et le général Delestraint, trop malades pour être transportés, restent sur place. Puis, le camp étant évacué vers Dachau, Bonotaux y est transféré le 3, et après une journée, gagne Allach. Vers fin octobre, il est ramené à Dachau dans un bloc fermé.

1945. En janvier, une épidémie de typhus se déclenche, très grave dans le bloc où il se trouve. Il contracte la maladie fin janvier. Lors de sa convalescence, il meurt le d'une myocardite, complication secondaire du typhus. Par décret du , il est promu colonel (à titre posthume), pour prendre rang du .

Reconnaissance

Distinctions

Cité à l'ordre de l'Armée

MĂ©moire

Le nom d'Émile Bonotaux est mentionné sur le mémorial national, situé à Ramatuelle (Var), dédié aux membres des services spéciaux morts pour la France lors de la Seconde Guerre mondiale.

Annexes

Notes

  1. RAD : régiment d'artillerie divisionnaire.
  2. Il s'agit de la tentative de briser l'encerclement
  3. Dont ce qui reste du 2e groupe du RAD avec le chef d'escadron Bonotaux.
  4. Il s'agit du commandant Carlier.
  5. BCP : bataillon de chasseurs Ă  pied.
  6. "la Sidi-Brahim" est un chant de tradition des chasseurs.
  7. La nuit du 16 au 17 avril est la date indiquée par Verity. Selon Gilbert-Guillaume, qui est le deuxième passager, c'est la nuit suivante, du 17 au 18 avril.
  8. OpĂ©ration : PÉTUNIA organisĂ©e par Michel Thoraval ; terrain : situĂ© au S/SE de Clermont-Ferrand, km SE de Pardines (Puy-de-DĂ´me), près d'Issoire ; avion Lysander ; Ă©quipage : flt lt John Bridger ; personnes amenĂ©es (0) : 2 colis ; personnes remmenĂ©es (2) : colonel Bonotaux, Georges Guillaume « Gilbert Â» [Source: Verity, p. 265]
  9. Source : Gilbert-Guillaume, tome II, ch. XI La Route du « tube Â» est coupĂ©e !..., p. 252-256.
  10. Source : Verity, p. 80-81.
  11. Source : Un parmi tant d'autres, brochure de l'Amicale des anciens combattants et résistants des services spéciaux de la Défense nationale, s.d., p. 18-19.
  12. Maloubier, p. 166-167.
  13. Commandant Paillole, Bulletin de l'AASSDN no 47.
  14. Opération CURATOR/ACOLYTE ; agent : Henri Déricourt ; appareil : Lysander ; pilote : sqn Ldr Hugh Verity ; terrain : BRONCHITE ; personnes amenées (2) : colonel Émile Bonotaux, Robert Lyon ; personnes remmenées (2) : Richard Heslop, P. Taylor (météorologue évadé) ; commentaires Verity : « Atterri avant lever de la lune (expérience à ne pas renouveler) ». [Source : Verity, p. 271.]
  15. Source : Verity, p. 124
  16. Sources : Verity, p. 125 ; et Maloubier, p. 163-164.
  17. Maloubier, p. 165-168.
  18. Weygand indique (p. 233) une incarcération à Vichy, dans les caves de l’hôtel du Portugal, et un retour à Paris dans la nuit du 19 au 20 août. Ce lieu d'incarcération, en ce qui concerne Bonotaux, n'est pas certain.

Sources et liens externes

Sources principales
  • Amicale des anciens des services spĂ©ciaux de la DĂ©fense nationale (AASSDN), Notice Émile Bonotaux
  • Dossier GR 8 YE 19217 (Archives du Bureau RĂ©sistance, Service historique de la DĂ©fense, Vincennes).
  • Bob Maloubier et Jean LartĂ©guy, Triple Jeu. L’Espion DĂ©ricourt, Robert Laffont, 1992, (ISBN 2-221-06836-X)
  • Hugh Verity, Nous atterrissions de nuit..., prĂ©face de Jacques Mallet, 5e Ă©dition française, Éditions Vario, 2004, (ISBN 2-913663-10-9)
  • Michael R. D. Foot, Des Anglais dans la RĂ©sistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis CrĂ©mieux-Brilhac, Tallandier, 2008, (ISBN 978-2-84734-329-8) / (EAN 9782847343298). Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004.
    Ce livre présente la version « officielle » britannique de l’histoire du SOE en France. Une référence essentielle sur le sujet du SOE en France. Le colonel Bonoteau [sic] est mentionné, p. 411, comme accompagnant Robert Lyon (mission ACOLYTE) lors de son retour en France par Lysander, dans la nuit du 23 au 24 juin 1943.
  • Gilbert-Guillaume, Mes Missions face Ă  l'Abwehr. Contre-espionnage 1938-1945, 3 tomes, Plon, 1973
  • GĂ©nĂ©ral Weygand, de l'AcadĂ©mie française, Le GĂ©nĂ©ral Frère, un chef, un hĂ©ros, un martyr, Paris, Flammarion, 1949.
  • Bob Maloubier, Agent secret de Churchill 1942-1944, prĂ©face de Jean-Louis CrĂ©mieux-Brilhac, Tallandier, 2011, (ISBN 978-2-84734-795-1).
Bibliographie

Le site AASSDN cite les sources suivantes :

  • Journal officiel de la RĂ©publique française, , p. 12119, SecrĂ©tariat d’état aux anciens combattants et victimes de guerre, ArrĂŞtĂ© du relatif Ă  l'apposition de la mention « Mort en dĂ©portation » sur les actes de dĂ©cès.
  • Archives du Bureau RĂ©sistance.
  • Henri Navarre, Le Service de Renseignements 1871-1944, Éd. Plon 1978, p. 282-283.
  • Paul Paillole, Services SpĂ©ciaux, p. 238.
  • Laurent Philipona, Les Liaisons extĂ©rieures de l'ORA, CoĂ«tquidan, 1999, p. 67.
  • Colonel A. de Dainville, L'ORA, Ed. Lavauzelle, 1974, p. 18,145, 178-179, 204.
  • Bulletin de l'AASSDN no 47, p. 63-64.
  • Mairie de Voujeaucourt (Doubs)
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