Élections municipales de 2008 à La Rochelle
Les élections municipales françaises de 2008 élisent les conseils municipaux des communes françaises. Primitivement programmées en 2007, les élections municipales françaises ont été décalées en 2008 pour ne pas surcharger le calendrier électoral, qui prévoyait cinq échéances[1] cette année-là[2]. Ces élections se sont déroulées les 9 et [3].
Elections municipales précédentes
1995
Fort de sa victoire aux législatives de 1993, Jean-Louis Léonard quitte sa mairie de Châtelaillon-Plage pour tenter de conquérir celle de La Rochelle, aux mains du radical de gauche, Michel Crépeau, depuis 1971. La liste du RPR est battue nettement dès le premier tour avec seulement 29,00 % contre 58,05 % à la liste d'union de la gauche.
Tête de liste | Parti | Résultats 1er tour | |||
---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Sièges | |||
Michel Crépeau | MRG | 15 722 | 58,05 % | 41 | |
Jean-Louis Léonard | RPR | 7 858 | 29,00 % | 7 | |
Philippe Chastenet | DVD | 1 768 | 6,52 % | 1 | |
Jean-François Galvaire | FN | 1 321 | 4,87 % | 0 | |
Jacques Dumerc | PT | 427 | 1,57 % | 0 | |
Abstention 38,97 % | |||||
2001
Après le décès de Michel Crépeau en 1999, c'est Maxime Bono, son premier adjoint socialiste, qui le remplace à la mairie comme à l'Assemblée nationale. En 2001, c'est donc la première fois que le nouveau maire affronte les urnes en tant que chef de la majorité municipale. Cela lui réussit puisque la gauche réalise un score historique au premier tour avec deux suffrages sur trois. La liste de l'UDF menée par Philippe Chastenet, conseiller sortant, frise les 15 % tandis que la liste du RPR dirigée par André Rougé n'obtient que 10 %. Le taux d'abstention est de plus de 46 %. À noter que, depuis cette élection Philippe Chastenet a pris ses distances avec le Parti radical qui a choisi de se fondre dans l'UMP et qu'André Rougé a démissionné peu après les élections.
Les élections intermédiaires
Cantonales 2001
Quatre cantons (sur neuf) étaient renouvelables, trois étaient à gauche et un à droite. Après la division de la droite lors des municipales, sur les trois cantons de gauche renouvelables, la droite "officielle" de l'époque (RPR, UDF, DL et RPF) ne présentait aucun candidat. Il n'y a guère qu'un candidat divers droite (n'ayant donc pas d'investiture) pour tenter l'aventure dans le canton 7 (Saint-Éloi, est de l’agglomération) en la personne de Bernard Charrier.
Sans aucun problème la gauche conserve ses sièges. Dans le canton 2 (Laleu, Mireuil, nord-ouest de la ville), Marc Parnaudeau (PS) est réélu dès le premier tour, la gauche y fait 87 %. Idem dans le canton 8 avec le radical Michel Rogeon, la gauche y fait plus de 90 %. Dans le canton 7, il faut attendre le second tour pour voir l'élection du socialiste Jean-Pierre Mandroux (même si la gauche fait 70 % au premier tour) par 67,37 % contre le candidat divers droite. Enfin, dans le canton 9 (Laleu, Lagord, L'Houmeau, Nieul-sur-Mer), le sortant, le divers droite Jean-François Drouard l'emporte d'extrême justesse avec 50,73 % et 85 voix d'avance contre Jack Dillenbourg, adjoint aux sports PS de La Rochelle.
Présidentielle 2002
Au premier tour, les électeurs rochelais mettent en première position le premier ministre socialiste, Lionel Jospin avec 22,01 %, c'est presque 8 points de moins qu'en 1995. Jacques Chirac arrive second avec 19,05 %, un point de plus qu'en 1995. Jean-Marie Le Pen, troisième, n'obtient que 10,72 %. À noter la quatrième place de Noël Mamère avec 7,05 %. Au total, la gauche obtient 41,99 % (contre 44,07 % en 1995 et 32,41 % au niveau national), la droite 31,84 % (contre 40,89 % en 1995 et 33,67 % au niveau national), l'extrême-droite 12,18 % (contre 9,92 % en 1995 et 19,20 % au niveau national) et l'extrême-gauche 11,15 % (contre 4,82 % en 1995 et 10,42 % au niveau national).
Au second tour, la ville choisie très largement Jacques Chirac avec 88,77 % contre 11,22 % à Jean-Marie Le Pen.
Candidat | Parti | Résultats 1er tour | Résultats 2e tour | |||
---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Voix | % | |||
Lionel Jospin | PS | 6 797 | 22,01 % | |||
Jacques Chirac | RPR | 5 883 | 19,02 % | 30 654 | 88,77 % | |
Jean-Marie Le Pen | FN | 3 312 | 10,72 % | 3 877 | 11,22 % | |
Noël Mamère | Verts | 2 177 | 7,05 % | |||
François Bayrou | UDF | 1 973 | 6,39 % | |||
Arlette Laguiller | LO | 1 840 | 5,96 % | |||
Jean-Pierre Chevènement | MDC | 1 740 | 5,63 % | |||
Olivier Besancenot | LCR | 1 447 | 4,68 % | |||
Robert Hue | PCF | 1 247 | 4,03 % | |||
Alain Madelin | DL | 1 038 | 3,36 % | |||
Christiane Taubira | PRG | 1 011 | 3,27 % | |||
Jean Saint-Josse | CPNT | 850 | 2,75 % | |||
Corinne Lepage | Cap21 | 660 | 2,13 % | |||
Bruno Mégret | MNR | 451 | 1,46 % | |||
Christine Boutin | DVD | 283 | 0,91 % | |||
Daniel Gluckstein | PT | 159 | 0,51 % | |||
Législatives 2002
Candidat | Parti | Résultats 1er tour | Résultats 2e tour | |||
---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Voix | % | |||
Maxime Bono | PS | 12 027 | 41,45 % | 15 884 | 57,74 % | |
Catherine Normandin | UMP | 6 984 | 24,07 % | 11 591 | 42,26 % | |
Philippe Chastenet | UDF | 2 571 | 8,86 % | |||
Gilles Gautronneau | PRG | 1 735 | 5,98 % | |||
Yolande Bak | FN | 1 709 | 5,89 % | |||
Esther Quéneudec-Memain | PCF | 818 | 2,82 % | |||
Alain Bucherie | Verts | 743 | 2,56 % | |||
Christian Dessens | DVD | 631 | 2,17 % | |||
François Dupouy | LCR | 398 | 1,37 % | |||
Marie-Bernadette Puglierini | CPNT | 303 | 1,04 % | |||
Antoine Colin | LO | 201 | 0,69 % | |||
Jean-Michel Soulaire | MNR | 192 | 0,66 % | |||
Marie-Françoise Deschamps | MRC | 175 | 0,60 % | |||
Cyrille Weber | Écologiste | 175 | 0,60 % | |||
Maurice Izambard | Cap21 | 119 | 0,41 % | |||
Guy Huljack | MEI | 118 | 0,41 % | |||
Jacques Dumerc | PT | 103 | 0,35 % | |||
Fabrice Restier | Divers | 16 | 0,06 % | |||
Régionales 2004
Les élections régionales de 2004 sont l'occasion d'un raz-de-marée rose sur la France et bien sûr dans la région symbole qu'est Poitou-Charentes. Alors qu'au niveau régional Ségolène Royal fait basculer la région du premier ministre Jean-Pierre Raffarin, La Rochelle donne des scores exceptionnels à la future candidate à la présidentielle de 2007. Dès le premier tour les Rochelais donnent la majorité absolu des voix à la liste d'union de la gauche. La liste de l'héritière de Jean-Pierre Raffarin, Elisabeth Morin ne dépasse pas les 30 %. L'extrême-gauche réalise un joli score, supérieur au score sur la région. C'est l'exact inverse pour la liste de Gérard Fontenay.
Au second tour les Rochelais confirment et même amplifient leur choix du premier tour. Ségolène Royal capte 3 032 voix, bien plus que le score de la liste de Claude Quémar au premier tour. Elisabeth Morin bouge à peine avec 1,73 point et 1 015 voix de plus. En engrange quasi exclusivement les voix des chasseurs et les pertes de la liste FN. Avec 61,44 %, Ségolène Royal obtient l'un des scores les plus élevés de la gauche depuis que la ville a basculé en 1971.
Candidat | Parti | Résultats 1er tour | Résultats 2e tour | |||
---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Voix | % | |||
Ségolène Royal | PS - PCF - Verts - PRG | 14 618 | 54,54 % | 17 650 | 61,44 % | |
Elisabeth Morin | UMP - UDF - MPF | 8 013 | 29,90 % | 9 088 | 31,63 % | |
Jean-Romée Charbonneau | FN | 2 255 | 8,41 % | 1 991 | 6,93 % | |
Claude Quémar | LO-LCR | 1 209 | 4,51 % | |||
Gérard Fontenay | CPNT | 705 | 2,63 % |
Référendum 2005
La Rochelle dit oui de justesse à la constitution européenne avec 51,16 %, une petite victoire pour le maire qui avait défendu le oui dès le référendum interne au PS. En 1992, lors du référendum sur le traité de Maastricht, le oui était plus franc et massif avec 57,99 %.
Vote | Résultats | ||
---|---|---|---|
Voix | % | ||
Oui | 16 061 | 51,16 % | |
Non | 15 331 | 48,83 % |
1er tour
Le premier tour est relativement médiocre pour la gauche dans la ville et notamment pour Maxime Bono lui-même. En effet, même s'il fait mieux qu’en 2002 avec 45,14 % contre 41,45 % il y a 5 ans, il n’avait cette année pas à faire face à un candidat PRG (Gilles Gautronneau) et MRC (Marie-Françoise Deschamps), l’addition des 3 faisait 48,3 %. Ce résultat sonne comme un avertissement pour les socialistes. Lors de ce premier tour, l’ex-gauche plurielle est aussi globalement en baisse avec seulement 51,06 % contre 53,41 en 2002. Certains militants critiquent le choix du directeur de campagne en la personne du chef de cabinet du maire.
La principale candidate de la droite, celle de l’UMP, Dominique Morvant, arrive en 2e position avec 31,4 % contre 24,07 % à Catherine Normandin, candidate UMP en 2002. Au total la droite républicaine obtient 34,83 % des voix, un léger recul par rapport à 2002 où elle remportait alors 35,13 %.
Le Modem, représenté par Élisabeth Delorme-Blaizot, a obtenu 6,12 %, a priori, le parti de François Bayrou a donc pris plus de voix à gauche qu’à droite.
Ce scrutin marque l’effondrement de l’extrême droite, représenté par le seul FN (le MNR était présent en 2002), et de son candidat Jean-Marc de Lacoste Lareymondie. Il obtient 2,47 %, un résultat en forte baisse car le FN réunissait cinq ans auparavant 5,89 % et l’extrême droite au total 6,55 %.
Enfin, les trois candidats d'extrême gauche obtiennent un total de 3,04 % contre 2,38 % en 2002, avec là encore 3 candidats.
2e tour
Alors que la réélection de Maxime Bono est tout sauf acquise sur la circonscription, la gauche et l'extrême gauche ne capitalisant que 48,50 %, le second tour est une divine surprise pour les socialistes qui n'espéraient pas une réélection aussi large sur la circonscription avec 55,05 % contre 53,02 % aux précédentes législatives.
Sur la ville le résultat est très bon, avec 60,69 %, le député-maire améliore nettement son score de 2002, 57,74 %. Il obtient des scores proches du plébiscite dans certains bureaux de quartiers populaires comme La Pallice, Mireuil, Villeneuve-les-salines, Bongraine, Tasdon ou Laleu. Il se paie même le luxe de faire 48,16 % dans le bastion de son adversaire de droite, le canton 4 dont Dominique Morvant est la conseillère générale, mais également sur l’île de Ré, avec des scores jamais vus (il dépasse les 40 % dans plusieurs communes).
Les éléments déterminants : TVA sociale, la constitution d’une opposition à l’Assemblée, une reprise des électeurs socialistes entre les deux tours qui ont voté en masse au second tour.
Les forces en présence pour 2008
Gauche
Maxime Bono avait annoncé dans le journal Sud Ouest sa candidature pour les municipales de 2008, le vote des militants socialiste n’aura été qu’une formalité, il était le seul candidat. Il conduira une liste d'union de la gauche. Dans celle-ci, 20 places vont au PS, 14 au PRG, 9 au PCF et 6 aux Verts). Par rapport à 2001, les communistes perdent deux places au profit des verts et des socialistes, le MRC n’est plus représenté, sa seule place va au PS. La moyenne d’âge est de 46 ans, identique à celle de 2001, enfin on trouve sur la liste 22 candidats non sortants (sur 49 colistiers).
Longtemps la rumeur a laissé entendre, qu’en cas de réélection, Maxime Bono n’exercerait pas son mandat jusqu'à son terme, pour pouvoir installer son successeur, probablement Jean-François Fountaine, vice-président de la région Poitou-Charentes. Mais Maxime Bono a mis un terme à la rumeur, assurant lors d’une réunion de quartier, le , qu’il s’engageait « pour la durée du mandat ».
Le maire bénéficie d'une très bonne popularité, notamment dans les quartiers de la ville auxquels il accorde une grande attention. Il est élu dès le premier tour en 2001 avec 15 170 voix, ainsi qu'en 2008 avec 15 400 voix.
Droite
À droite, c'est Dominique Morvant, conseillère générale du canton La Rochelle-4 depuis 2004 et candidate malheureuse aux législatives de juin 2007 dans la première circonscription de Charente-Maritime (face à Maxime Bono), qui est la tête de liste de l’UMP, elle a été investie par son parti le . La liste n’est dévoilée que le 2 février, soit près de deux semaines après celle de la gauche et trois jours avec le MoDem. La moyenne d’âge de la liste est de 45 ans, sensiblement identique donc à celle de Maxime Bono mais sa fierté est d’avoir 8 « jeunes » sur sa liste (moins de 30 ans) dont certains sont en position éligible. Le premier d’entre eux est Aurélien Bon, chef des « jeunes populaires » de Charente-Maritime, est 4e de liste soit quasiment assuré d’être élu même en cas de défaite.
Richard Douard, président de l’association « La Tribune Rochelaise », a longtemps laissé planer le doute sur son éventuelle candidature, contestant le travail de l’opposition « officielle » qu’incarne l’UMP. Candidat aux législatives de , sous l’étiquette « divers droite », il ne réunit que 2,27 % des voix dans la ville. C’est à la fin du mois de qu’il confirme officiellement qu’il renonce aux municipales. Néanmoins, il a précisé qu’il ne quittait pas la politique locale.
Dominique Morvant s'autoproclame "femme de terrain" et il est vrai que la conseillère générale du canton de La Rochelle-4 est bien plus implanté dans la ville que celui qui dirigeait la liste sur laquelle elle figurait en 2001, le RPR André Rougé. Néanmoins son influence se limite a son canton et quelques zones limitrophes (l’île de Ré étant exclu des élections municipales rochelaises). La droite est même quasi inexistante dans les quartiers populaires de Mireuil, Villeneuve-les-salines, Bongraine, La Pallice, Laleu et Tasdon. Dans certains bureaux, elle plafonne à 25 % lors du second tour des législatives. Elle a donc un très difficile travail à faire dans ces quartiers et pour cause, la droite s'y est déjà employé plusieurs fois sans succès.
Centre
Le MoDem présente une liste. Ce n’est finalement pas Élisabeth Delorme-Blaizot, fille de l'ancien sénateur et président du conseil général François Blaizot et candidate aux législatives de 2007 qui la mène mais Marie-Laure Tissandier, médecin urgentiste. Conseillère régionale MoDem de Poitou-Charentes, Élisabeth Delorme-Blaizot est présente, mais en 3e position, "pour que de nouveaux talents engagés dans ce jeune Mouvement accèdent à des responsabilités". Restée fidèle à François Bayrou, elle avait décliné en la proposition que lui avait faite Ségolène Royal d'un poste de Vice-Présidente de la Région, expliquant qu'elle souhaitait consacrer son énergie au développement du Mouvement démocrate en Charente-Maritime" En , la candidate du MoDem avait obtenu dans la ville 6,12 % avec des hauts à 10 % à La Genette et des bas à Mireuil et Villeneuve-les-Salines avec parfois moins de 2 %.
Le parti de François Bayrou se positionne clairement dans cette campagne en opposition avec la majorité sortante, Maxime Bono a d’ailleurs déjà dit qu’en cas de second tour il n’irait pas chercher l’alliance. L’UMP, elle, l’a cherchée dès le premier tour mais Élisabeth Delorme-Blaizot et l'ensemble de la liste du MoDem l'ont refusée. Lors de la présentation de sa liste puis de son programme, la tête de liste a mis dos à dos le maire sortant et sa principale concurrente, elle n’a néanmoins pas fermé la porte à une alliance avec qui que ce soit si elle ne réalise pas son objectif d’arriver au second tour et donc de réunir 10 % des voix. Sa liste a une moyenne d’âge de 46 ans.
Si elle réalise un bon score, elle pourrait en effet empêcher la gauche de passer dès le premier tour, le MoDem ayant pris dans la ville plus de voix à gauche qu'à droite (en tout cas lors des élections de 2007). La Rochelle n'a pas vécu de second tour lors des élections municipales depuis plus de 40 ans.
Extrême-droite
L’extrême droite n'a jamais fait de gros scores dans la ville, échouant à toutes ses tentatives d'entrée au conseil municipal. En 2001, le FN n'avait pas présenté de liste, seul le MNR était présent. Aux législatives de 2007, le candidat du FN, Jean-Marc de Lacoste Lareymondie, n'a obtenu sur la commune de La Rochelle que 2,47 %.
Pourtant, ce dernier repart pour les élections municipales à la tête d'une liste du parti d'extrême-droite, celle-ci compte pas de 30 retraités sur 49 candidats. Jean-Marc de Lacoste Lareymondie semble avoir eu des difficultés à boucler sa liste et ne l’a déposé en préfecture que quelques jours avant la date limite. La tête de liste se veut la véritable opposition à la majorité de gauche, brocardant notamment l’attitude de l’opposition UMP lors du vote d’une subvention à la mosquée du quartier de Mireuil. Son objectif est de rentrer au conseil municipal, il compte pour cela sur une élection dès le premier tour de la liste de gauche, il ne lui faudrait alors qu’arriver à dépasser la barre des 5 % pour espérer rentrer au conseil.
Extrême-gauche
Présente sur une liste en 1995 et 2001, les couleurs de l’extrême-gauche sont portées par trois listes.
Tête de liste en 1995 et 2001 lors des municipales, candidat à la députation en 2002 et 2007, Jacques Dumerc laisse fois-ci la tête de liste du Parti des Travailleurs à Michel Cocorullo. En , le parti avait réuni 0,39 % des voix dans la ville.
Lutte ouvrière présente en tête de liste Antoine Colin, candidat aux législatives de 2002 et 2007, il annonce sa candidature dans Sud Ouest le 9 février et la confirme le 12. Le candidat du parti d’Arlette Laguiller ne remporte que 0,60 % lors du premier tour des élections législatives de .
La LCR avait annoncé dès décembre son désir de présenter une liste mais c’est finalement après les deux autres partis d’extrême-gauche que celle-ci fut bouclée. Patrick Vallée, la tête de liste, a eu en effet toutes les peines du monde pour trouver 49 noms, il a notamment eu beaucoup de problèmes pour réaliser la parité. Déjà candidat aux législatives de 2007, l’autre facteur de la LCR avait obtenu 2,05 % des suffrages exprimés.
Autres
Candidat de Génération écologie aux législatives de 2007, Jean-Noël Debroise, avait, dans Sud-Ouest, annoncé son intention de présenter une liste en . Son maigre 1,17 % dans la ville l’a sans doute poussé à renoncer, il est néanmoins présent sur la liste de Jean-Pierre Gaillard dans la commune du Bois-Plage sur l’Île de Ré.
Le 29 janvier on apprenait dans le journal Sud-Ouest le désir de Fabrice Restier de présenter une liste aux couleurs de Debout la République, le parti politique de Nicolas Dupont-Aignan. Aux législatives de 2002, il est candidat dans la première circonscription de Charente-Maritime, il obtient à La Rochelle 16 voix. Lors des élections européennes de 2004, il est à la tête d’une liste dans la circonscription « ouest » (Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes), seul 5 voix se portent sur son nom dans la ville. Lors des législatives de 2007, il s’exile dans la deuxième circonscription, celle de Rochefort.
Les candidats
Candidats déclarés
La campagne
- Septembre 2007 : Maxime Bono est désigné par les militants socialiste pour être la tête de liste PS.
- Novembre et décembre 2007 : le ton monte au parti communiste. Albert Bret et Henri Moulinier ne sont pas retenus dans la délégation communiste pour figurer sur la liste de Maxime Bono. Ils réclament l'intervention de Marie-George Buffet et un vote des militants communistes. Maxime Bono décide de ne pas prendre part à l'affaire.
- : Dominique Morvant est investie candidate par l’UMP.
- :
- Inauguration du QG de campagne de Maxime Bono (13 rue Pas du Minage).
- Le journal Sud Ouest annonce que la tête de liste MoDem sera Marie-Laure Tissandier, médecin urgentiste.
- :
- La LCR annonce son intention de présenter une liste menée par Patrick Vallée.
- La conseillère municipale UMP Dominique Augras conteste la pertinence d'une nouvelle candidature de Dominique Morvant après sa lourde défaite de juin (moins de 40 % dans la ville). Elle plaide pour la candidature de Gilles Raveau, autre conseiller municipal d'opposition.
- Le Front national annonce son intention de présenter une liste aux prochaines municipales, menée par Jean-Marc de Lacoste Lareymondie (Sud Ouest)
- : le MoDem présente 25 des 49 noms qui seront inscrits sur sa liste.
- : Aurélien Bon annonce sa démission de la présidence de l'association Vis ta Ville (association jeune apartisane) et s'engage aux côtés de Dominique Morvant. C'est le premier colistier officiellement déclaré.
- : fin de la crise au PCF, la section locale donne la liste définitive des 9 membres du parti qui seront présents sur la liste d'union de la gauche. Albert Bret et Henri Moulinier, deux conseillers sortants, n’en sont pas. Ce dernier quitte le parti et critique la section locale et sa démocratie "à la Poutine" sur son blog.
- : Sud Ouest se fait l'écho des difficultés de la LCR qui cherche ses candidats sur les marchés. L’UMP tarde aussi à dévoiler la sienne alors que celle de Maxime Bono est connu depuis près d'un mois.
- :
- le candidat du Front national, Jean-Marc de Lacoste Lareymondie, présente une partie de sa liste. Il manquerait encore des noms au parti pour la boucler.
- du côté LCR, on connaissait déjà les difficultés du parti à trouver les 49 noms qui doivent figurer sur sa liste, on apprend aujourd’hui que le problème est notamment aigu pour le respect de la parité. Il manquerait en effet une dizaine de femmes pour le respect de la règle.
- : lors de la réunion du comité de quartier de La Trompette, un participant a interpellé Maxime Bono sur les rumeurs, lui prêtant l’intention, qu’en cas de réélection, il se retire dans deux ans pour laisser la place à son successeur. Le maire a clairement répondu qu’il s’engageait « pour la durée du mandat ». Il met ainsi un terme à une rumeur persistante depuis plusieurs semaines dans la ville.
- : Maxime Bono présente officiellement lors d'une réunion publique les 49 noms qui composent sa liste.
- : Dominique Morvant (UMP) présent les 8 « jeunes » qui seront présents sur sa liste.
- : Marie-Laure Tissandier (MoDem) annonce avoir bouclé sa liste.
- : la candidate du MoDem présente officiellement les 49 noms qui composent sa liste.
- : Dominique Morvant (UMP) présente sa liste. Surprise, les 3 autres sortants de l’opposition (Gilles Raveau, Thierry Godeau et Dominique Augras) n'en font pas partie.
Les résultats
Tête de liste | Parti | Résultats 1er tour[4] | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Sièges | |||||||||
Maxime Bono | PS-EELV-PRG-PCF | 15 400 | 58,93 % | 41 | |||||||
Dominique Morvant | UMP | 6 405 | 24,51 % | 6 | |||||||
Marie-Laure Tissandier | MoDem | 1 884 | 7,21 % | 2 | |||||||
Jean-Marc de Lacoste Lareymondie | FN | 931 | 3,56 % | 0 | |||||||
Patrick Vallée | LCR | 838 | 3,21 % | 0 | |||||||
Antoine Colin | LO | 436 | 1,67 % | 0 | |||||||
Michel Cocorullo | PT | 239 | 0,91 % | 0 | |||||||
Abstention 46,06 % | |||||||||||
Références
- Municipales et cantonales : 2 tours en mars, Présidentielle : 1 tour en avril, 1 tour en mai, législatives : 2 tours en juin.
- Loi n°2005-1563 du 15 décembre 2005 prorogeant la durée du mandat des conseillers municipaux et des conseillers généraux renouvelables en 2007, J.O. n° 292 du 16 décembre 2005, page 19347.
- Décret n°2007-1468 du 15 octobre 2007 fixant la date de renouvellement des conseils municipaux et portant convocation des électeurs .
- « Résultats des élections Législatives 2022, 1er et 2nd tour », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).