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Xiangqi

Le xiangqi (chinois : è±ĄæŁ‹ ; pinyin : xiĂ ngqĂ­ ; Wade : hsiang⁎-ch'iÂČ ; cantonais Jyutping : zeong⁶ keiÂČ ; cantonais Yale : jeuhng kĂ©i ; litt. « Ă©chiquier des Ă©lĂ©phants » ; ShanghaĂŻen : Jiandji /ʒjɑ̃dʒi/ ), aussi appelĂ© « Ă©checs chinois » (par opposition aux Ă©checs occidentaux), est un jeu de sociĂ©tĂ© combinatoire abstrait qui se joue sur un tableau rectangulaire de 9 lignes de large sur 10 lignes de long. Le jeu est Ă©galement connu au Japon sous le nom de kawanakajima shƍgi (le shƍgi est un autre jeu d’échecs traditionnel au Japon, dont il existe aussi de nombreuses variantes).

Xiangqi
Jeu de société
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Jeu de xiangqi de voyage
Données clés
Format plateau
MĂ©canisme capture
Joueur(s) 2
Durée annoncée de 30 minutes
Ă  plusieurs heures

Ce jeu se joue avec 16 piĂšces par joueur qui sont placĂ©es sur les intersections des lignes. Les deux camps sont le rouge et le noir (ou bleu). Une riviĂšre, qui limite aussi les dĂ©placements autorisĂ©s de certaines piĂšces, sĂ©pare les deux camps sur le plateau oĂč figure aussi la position de chaque palais.

Introduction

Position des piÚces en début de partie

Chaque joueur possĂšde :

Les piĂšces, bien que similaires dans leur actions, n’ont pas le mĂȘme nom selon leur camp; parce qu'il n'y avait pas forcement deux couleurs d'encre pour distinguer les pions de deux camps, mais ils se distinguent par les diffĂ©rents idĂ©ogrammes.

Le Xiangqi se joue plus vite que les Ă©checs occidentaux oĂč la barriĂšre des pions est plus importante, de plus les canons (voir ci-dessous) sautent pour prendre, ce qui fait d’eux une menace tĂŽt dans le jeu. De plus, alors que dans les Ă©checs occidentaux, la bataille se focalise la plupart du temps dans les cases centrales, dans le xiangqi cette derniĂšre semble au contraire se dĂ©velopper simultanĂ©ment tout autour du plateau de jeu.

Le nombre de combinaisons possibles de jeu s’élĂšve approximativement Ă  10150.

Historique

Les traces les plus anciennes sont situĂ©es entre 569 (il y a une controverse Ă  ce sujet) et 800. Il possĂšde un ancĂȘtre commun avec le jeu d’échecs occidental (ainsi qu'avec le jeu indien chaturanga, et le jeu persan chatrang) et le shogi. Dans le passĂ©, le nom xiangqi a Ă©tĂ© donnĂ© Ă  des jeux de plateau autres que les Ă©checs chinois.

  • Joueurs de Xiangqi dans les jardins du temple du ciel Ă  PĂ©kin.
    Joueurs de Xiangqi dans les jardins du temple du ciel Ă  PĂ©kin.
  • Joueur de Xiangqi assis sur le trottoir (Qinghai).
    Joueur de Xiangqi assis sur le trottoir (Qinghai).
  • Joueurs de Xiangqi Ă  PĂ©kin (2007).
    Joueurs de Xiangqi Ă  PĂ©kin (2007).

La CorĂ©e a dĂ©veloppĂ© une variante du xiangqi appelĂ©e Jangqi (aussi Ă©crit « changgi », « janghi », « tjyang keui » ou « Ă©checs CorĂ©ens »). Le janggi dĂ©rive d’une ancienne version du xiangqi.

RĂšgles

Les piĂšces, constituĂ©es de disques marquĂ©s d’un signe les identifiant, sont placĂ©es sur les intersections des lignes (comme au jeu de go ou au bagh chal). Les deux opposants sont d’un cĂŽtĂ© les rouges, et de l’autre les bleus ou les noirs (les verts en CorĂ©e). La rangĂ©e centrale de carrĂ©s est appelĂ©e la « riviĂšre ». Chaque cĂŽtĂ© a un « palais » qui est de 3 lignes sur 3 (donc 9 positions) placĂ© au centre de chaque cĂŽtĂ© en bordure du plateau.

Conventionnellement, le joueur rouge commence la partie.

Les piĂšces

Traditionnellement les piĂšces sont marquĂ©es par des sinogrammes. GĂ©nĂ©ralement les piĂšces rouges utilisent un idĂ©ophonogramme plus complexe comprenant un idĂ©ogramme supplĂ©mentaire Ă  gauche ressemblant Ă  un grand 1 et qui reprĂ©sente un « humain » ; ce signe supplĂ©mentaire est alors absent du sinogramme noir (ou bleu). Pour les autres piĂšces, le sinogramme rouge comporte plus de traits que le sinogramme noir, mais dans ce cas les deux sinogrammes sont formĂ©s d'un idĂ©ogramme Ă  gauche rappelant le sens, et d’un phonogramme indiquant sa prononciation.

Dans les jeux chinois modernes, les sinogrammes sont dans leur variante simplifiĂ©e (avec moins de traits ou les petits traits multiples groupĂ©s en un seul), mais conservent leur signification et leur prononciation. Les diffĂ©rences sinographiques entre les piĂšces humaines (commandants ou pions), les armes (canons ou bombardes), et entre Ă©lĂ©phants et ministĂšres, rappellent qu’il s’agit d’armĂ©es ennemies ayant des coutumes et cultures diffĂ©rentes, donc des dĂ©signations de titres lĂ©gĂšrement diffĂ©rentes, mĂȘme si ces armĂ©es se combattent de façon semblable avec des rĂŽles attribuĂ©s Ă  des corps d’arme diffĂ©rents.

Chaque camp dispose de pions repĂ©rĂ©s aussi par leur couleur (non essentielle puisque les sinogrammes de chaque camp sont le plus souvent distinguĂ©s). Dans les jeux modernes, la couleur est souvent utilisĂ©e, mais des jeux plus traditionnels utilisant des cylindres gravĂ©s ne sont pas toujours colorĂ©s, et la notation des parties se fait toujours avec les sinogrammes distinctifs de chaque camp. Les couleurs utilisĂ©es sont traditionnellement le rouge et le bleu, le noir remplaçant trĂšs souvent le bleu dans les jeux de piĂšces les plus populaires car l’encre bleue Ă©tait plus difficile Ă  obtenir. Les jeux de piĂšces modernes utilisent aujourd’hui couramment des piĂšces en plastique, les jeux traditionnels Ă©taient en bois, en ivoire, ou en pierre polie (comme aussi le plateau). Des jeux de prestige utilisent des piĂšces en jade ou en nacre (et les jeux populaires une simple feuille de papier ou de carton posĂ©e sur une table pour le plateau).

Le Commandant (ou roi)

Les généraux
Les généraux
Un commandant et ses gardes dans son palais.

Il est marquĂ© avec le caractĂšre chinois ćž„ (shuĂ i, marĂ©chal ) sur le cĂŽtĂ© rouge et 氇 (jiĂ ng, gĂ©nĂ©ral) sur le cĂŽtĂ© bleu ou noir. Ce sont vraiment des commandants militaires, bien qu’ils soient l’équivalent des rois dans le jeu d’échecs occidental. La lĂ©gende dit qu’un empereur fit exĂ©cuter deux joueurs pour « meurtre » ou « capture » de la piĂšce empereur, du coup les futurs joueurs l’appelĂšrent commandant.

Le commandant commence le jeu Ă  l’intersection centrale sur la bordure (Ă  l’intĂ©rieur du palais). Il peut se dĂ©placer ou capturer une piĂšce adverse d’une case verticalement ou horizontalement, mais jamais diagonalement. Quand le commandant est perdu, la partie est perdue.

Il ne peut pas quitter le palais, mĂȘme s'il peut thĂ©oriquement capturer le commandant ennemi en se dĂ©plaçant le long d’une ligne comme le ferait une tour dans les Ă©checs. Chaque commandant ne peut donc occuper qu’une seule des 9 positions de son palais.

Mais comme il est illĂ©gal de se mettre en Ă©chec, un joueur ne peut faire aucun mouvement qui conduirait Ă  mettre les deux commandant l’un en face de l’autre sur une mĂȘme ligne sans aucune autre piĂšce entre eux. C’est une piĂšce importante du jeu, car il joue souvent un rĂŽle dans la mise en place du mat, tout spĂ©cialement lorsque beaucoup d’autres piĂšces ont Ă©tĂ© Ă©changĂ©es, car chaque commandant peut contrĂŽler une ligne devant lui : il dispose d’un avantage s’il contrĂŽle la ligne centrale car il empĂȘche l’autre commandant de se dĂ©placer latĂ©ralement.

Les gardes (ou assistants)

Les gardes
Les gardes

Ils sont marquĂ©s 棫 (shĂŹ) pour les noirs (ou bleus) et 仕 (shĂŹ) pour les rouges (certains jeux traditionnels utilisent le mĂȘme caractĂšre simplifiĂ© du garde noir pour les deux couleurs). Ce sont de hauts fonctionnaires, c’est-Ă -dire des membres du conseil servant le commandant en chef. Ils sont appelĂ©s « gardes » car ils restent prĂšs du commandant, ou encore « conseillers, officiers, gentlemans, mandarins, sages, Ă©rudits » ou plus rarement « guerriers » car ce terme peut prĂȘter Ă  confusion avec les pions. Les joueurs francophones les nomment souvent « assistants ». Ils sont placĂ©s au dĂ©part Ă  la gauche et Ă  la droite du commandant.

Ce sont les piĂšces les plus faibles car ils ne peuvent se dĂ©placer que d’une case diagonalement et ne peuvent sortir du palais. Les gardes ne peuvent occuper sur le plateau que 5 positions dans leur palais. Ce sont les piĂšces les moins mobiles du jeu, difficiles Ă  dĂ©fendre en fin de partie. Il est mĂȘme souvent prĂ©fĂ©rable de les sacrifier dans un Ă©change de piĂšce afin de rĂ©tablir les possibilitĂ©s de mouvement du commandant (y compris lors d’attaque par les canons ennemis, qui peuvent se servir des assistants alliĂ©s comme appui pour mettre en Ă©chec deux autres positions du palais alliĂ©).

Les gardes ont un aspect quelque peu ambivalent : s'ils peuvent ĂȘtre utiles pour protĂ©ger le commandant (principalement contre les chariots) ou pour Ă©viter une ligne ouverte en vis-Ă -vis du commandant ennemi, ils peuvent aussi offrir une piĂšce de couverture pour les canons ennemis (voir le dĂ©placement de cette piĂšce) et donc gĂȘner les mouvements du commandant au sein de son palais.

Les éléphants (ou ministres)

Les éléphants ou ministres
Les éléphants ou ministres

NommĂ©es 盾 « ministres » pour les rouges et è±Ą « Ă©lĂ©phants » pour les bleus ou noirs (tous les deux prononcĂ©s xiĂ ng), ces piĂšces sont situĂ©es au dĂ©part Ă  la gauche et Ă  la droite des gardes.

Note : les caractĂšres chinois pour « ministres » et « Ă©lĂ©phant » sont homophones en mandarin, bien qu’ils sont diffĂ©rents dans leur aspect graphique et dans les significations donnĂ©es dans le jeu (chacun de ces caractĂšres peut aussi signifier « apparence » ou « image »). Cependant, en shanghaien, une langue chinoise moderne qui conserve les consonnes sonores, "è±ĄĂ©lĂ©phant", se prononce "Jian/ʒjɑ̃/", mais "盾ministre" se prononce "Xian/ʃjɑ̃/". Cette piĂšce s'appelle "Jian/ʒjɑ̃/" Ă©lĂ©phant. C'est une preuve que cette piĂšce est bien des Ă©lĂ©phants Ă  l'origine.

La piĂšce rouge associe un idĂ©ogramme symbolisant un « homme » et l’idĂ©ogramme de la « maison » repris Ă  droite pour sa prononciation, toutefois le symbole est dĂ©rivĂ© d'un sinogramme plus complexe 猃 (rĂ©ellement prononcĂ© xiĂ ng et signifiant « ministĂšre ») oĂč s’ajoute l’idĂ©ogramme du savoir portĂ© par l’homme ; la piĂšce noire est une reprĂ©sentation idĂ©ographique originale de l’élĂ©phant regardant vers la gauche, avec ses deux grandes oreilles, ses deux dĂ©fenses et sa trompe ; la possession de l’élĂ©phant Ă©tant dans les cultures ancestrales un symbole apparent de puissance et de richesse, comme l’est aussi celui de la maison.

Ces piÚces se déplacent uniquement en diagonale, mais toujours de deux cases exactement, et ne peuvent pas sauter par-dessus une autre piÚce, ni prendre une piÚce au milieu de sa diagonale (un éléphant ou ministre dans cette situation est alors bloqué dans cette direction et dit « boiteux »). Les éléphants ou ministres ne sont pas autorisés à traverser la riviÚre centrale.

Chaque éléphant ou ministre ne peut donc occuper que 7 positions qui forment deux carrés sur le plateau : les deux positions initiales en premiÚre ligne, les 3 positions en troisiÚme ligne, dont une dans le palais qui est la seule leur permettant de changer de cÎté, et deux positions en cinquiÚme ligne quatre cases en face leur position de départ.

Bien qu’importantes soient leurs possessions par un joueur en milieu ou fin de partie Ă©tant dĂ©cisif (il est difficile alors de le prendre si un Ă©lĂ©phant se trouve dans le palais), ces piĂšces jouent un rĂŽle purement dĂ©fensif car les Ă©lĂ©phants ou ministres ne peuvent pas franchir la riviĂšre ; ils servent principalement Ă  protĂ©ger le palais contre l’attaque centrale des piĂšces ennemies, et contre les canons qu’ils peuvent empĂȘcher de se placer en dĂ©but de partie pour les prises latĂ©rales. Un Ă©lĂ©phant ou ministre n’a que deux possibilitĂ©s de mouvement (et il est alors facile de le bloquer) sauf dans le palais oĂč il en a quatre (mais oĂč il restreint son commandant attaquĂ© par l’arriĂšre de son palais).

On voit donc que toutes les 5 piĂšces centrales de la premiĂšre ligne ont des mouvements difficiles. L'essentiel du jeu se fait sur les cĂŽtĂ©s du plateau avec les pions en attaque dans le camp ennemi et les piĂšces latĂ©rales rapides de la premiĂšre ligne qui tentent de faire l'essentiel de la dĂ©fense (d’abord avec les canons pour prendre les pions, puis avec les charriots).

Les chevaux

Les chevaux
Les chevaux

Chaque joueur dispose de deux « chevaux », traditionnellement marquĂ©s 銏 (mǎ) pour les noirs et 悌 (mĂ ) pour les rouges (certains Ă©chiquiers n’utilisent que le caractĂšre du cheval noir), ou encore é©Ź (mǎ) en sinogrammes simplifiĂ©s pour les deux couleurs, initialement posĂ©s Ă  cĂŽtĂ© des charriots.

Ces piĂšces sont assez semblable aux cavaliers des Ă©checs internationaux avec lesquels on les confond facilement. Il se dĂ©place d’abord d’une case verticalement ou horizontalement, puis d’une case en diagonale, en continuant Ă  s’éloigner de sa position initiale. Les chevaux peuvent en thĂ©orie ĂȘtre amenĂ©s sur tous les points du plateau, mĂȘme si leur dĂ©placement est difficile, particuliĂšrement en dĂ©but de partie oĂč ils sont facilement bloquĂ©s et donc facilement pris. Leur importance stratĂ©gique augmente nettement en fin de partie.

Les déplacements marqués en vert sont légaux ; ceux marqués en rouge sont illégaux car une autre piÚce obstrue le mouvement du cheval.
Le cheval rouge peut prendre le cheval noir, mais le cheval noir ne peut pas prendre le cheval rouge puisque son mouvement est obstrué par une autre piÚce.

Il n’y a qu’un seul chemin possible pour chaque dĂ©placement autorisĂ©, qui se fait toujours en deux Ă©tapes : le cheval ne peut pas sauter par-dessus une autre piĂšce ; ce chemin peut ĂȘtre obstruĂ© par une piĂšce prĂ©sente dans la case du premier pas horizontal ou vertical, et ce chemin n’est pas le mĂȘme dans la direction opposĂ©e.

Les canons ou bombardes

Les canons
Les canons
La menace à longue portée du canon.

Chaque joueur possĂšde deux « canons » ou « bombardes », marquĂ©s 炼 (pĂ o) pour les rouges et ç Č (bĂ o) pour les noirs ou bleus (pour nombre de chinois, ces caractĂšres sont homophones, les deux sinogrammes associant Ă  droite le phonogramme pĂ o, et Ă  gauche l’idĂ©ogramme du feu pour les rouges ou de la pierre pour les noirs. À l'origine, ç Č l'idĂ©ogramme avec la clef de pierre est des trĂ©buchets qui lancent des roches ; 炼 celui-ci avec la clef de feu est des trĂ©buchets qui lancent des produits inflammables. Les deux ont une signification moderne comme canon ou bombarde). Les canons sont placĂ©s au dĂ©part sur la rangĂ©e derriĂšre les soldats, deux cases devant les chevaux.

Ils se dĂ©placent horizontalement et verticalement exactement comme les chariots (ou tours). Ils peuvent donc ĂȘtre amenĂ©s rapidement sur toutes les positions du plateau, Ă  condition de ne pas se trouver bloquĂ©s par une autre piĂšce sur ce chemin.

Mais leur façon de capturer est trĂšs diffĂ©rente et originale. Pour capturer une piĂšce, il doit y avoir exactement une piĂšce (amie ou ennemie) entre le canon et la piĂšce Ă  prendre. Ensuite le canon se dĂ©place directement jusqu’à la piĂšce ennemie et la capture (la piĂšce d’appui reste sur place).

Ainsi toute position entre la piĂšce d’appui et la piĂšce ennemie prise ne peut ĂȘtre occupĂ©e immĂ©diatement ; la seule solution pour sauter un obstacle bloquant et occuper ces positions protĂ©gĂ©es par la piĂšce d'appui est alors de bĂ©nĂ©ficier d'une occasion de prise offerte par l’adversaire. En attendant une telle occasion, ils peuvent ĂȘtre Ă  la merci des pions attaquants qui auraient traversĂ© la riviĂšre. Les canons sont donc puissants au dĂ©but de la partie lorsque les « haies » sont nombreuses, mais perdent rapidement de la valeur avec la guerre d’usure.

Le canon est certainement la piĂšce la plus dĂ©routante pour le joueur habituĂ© aux Ă©checs occidentaux ; il modifie en effet de maniĂšre complexe les concepts d’échec Ă  la dĂ©couverte, d’échec double et de clouage.

Les chariots (ou tours)

Les chariots
Les chariots

Chaque joueur dispose de deux « chariots », marquĂ©s 車 pour les noirs (ou bleus) ou äż„ pour les rouges (tous les deux prononcĂ©s jĆ«). Ils sont initialement posĂ©s dans les coins du plateau.

Comme la tour des Ă©checs occidentaux, le char (ou chariot) prend le long d’une ligne droite verticale ou horizontale (il n’y a cependant pas de possibilitĂ© de roque avec son roi). Certains occidentaux dĂ©signent donc cette piĂšce sous le nom de « tour » en raison de cette similitude, mais aussi sous le nom de « voiture » car c’est aussi une signification moderne du sinogramme 車.

Les soldats ou Ă©lites (ou pions)

Les soldats ou bandits
Les soldats ou bandits

Chaque camp possĂšde 5 piĂšces similaires, des « soldats » marquĂ©s ć…” (bÄ«ng, qui signifie aussi « arme, guerre ») pour les rouges et des « bandits ou mercenaires » 捒 (zĂș) pour les noirs (ou bleus). Ils sont placĂ©s initialement sur la quatriĂšme ligne, une case sur deux. Les joueurs francophones les nomment simplement « pions ». Les deux sinogrammes reprĂ©sentent une personne avec un casque, en marche pour les rouges ou debout pour les noirs.

Comme les pions des Ă©checs occidentaux, ils sont en premiĂšre ligne et se dĂ©placent droit devant eux, d’une case Ă  la fois; cependant ils capturent droit devant. Mais une fois qu’ils ont franchi la riviĂšre, ils peuvent aussi se dĂ©placer (et capturer) d’une case horizontalement. Ils ne peuvent donc pas occuper tout le terrain chez eux oĂč ils n’ont pas vocation Ă  rester, mais peuvent aller partout dans le camp ennemi, mĂȘme si ce sont des piĂšces lentes.

Contrairement aux pions des Ă©checs occidentaux, ils ne sont pas bloquĂ©s par un soldat ou bandit ennemi devant eux (qu’ils peuvent capturer). Et ils n’ont pas de promotion lorsqu’ils atteignent le bord du terrain adverse, mais ils peuvent continuer Ă  se dĂ©placer latĂ©ralement pour assiĂ©ger le palais ou y entrer en fin de partie. En gĂ©nĂ©ral on Ă©vite de les « enliser » ainsi trop vite, les pions Ă©tant plus utiles et plus puissants sur la quatriĂšme ligne adverse et perdant de leur influence ensuite Ă  mesure qu’ils s’avancent plus loin.

Ce sont des piĂšces d’attaque, puissantes s’il reste peu de piĂšces (par exemple en attaque du commandant ennemi ou d’un de ses conseillers dans leur palais, si le pion attaquant est protĂ©gĂ© Ă  distance par son commandant ou par un autre piĂšce majeure alliĂ©e), mais trĂšs peu efficaces et mĂȘme souvent gĂȘnantes en dĂ©fense (notamment en dĂ©but de partie oĂč ils offrent des possibilitĂ©s de tir par les canons adverses). Un joueur qui omettrait de placer ses pions chez l’ennemi ne profite pas pleinement de ses capacitĂ©s.

Fin du jeu

Le jeu s’achĂšve lorsque l’un des gĂ©nĂ©raux est capturĂ© ou bien lorsque aucun mouvement lĂ©gal n’est plus possible. Dans ce dernier cas, la personne qui n’a pas de mouvement lĂ©gal perd.

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1
a b c d e f g h i

Ici le roi noir est mat, il est mis en échec par la bombarde en g10 sans pouvoir fuir et l'éléphant en e8 est cloué par l'autre bombarde en e6.

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a b c d e f g h i

Ici le roi noir n'est pas Ă©chec, mais il ne peut pas bouger sans que cela n'arrive.

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a b c d e f g h i

Ici le roi noir est mis en échec mais il ne peut se déplacer ni sur sa colonne à cause du chariot ni sur la colonne centrale car il serait face au roi rouge sans piÚce intermédiaire, ce qui est interdit.

RĂšgles diverses

Jeu de Xiangqi en bois

Contrairement aux Ă©checs occidentaux, il n’y a pas de match nul par Ă©chec perpĂ©tuel ou rĂ©pĂ©tition de position. Si c’était le cas, il y aurait peu de parties concluantes entre joueurs experts. Si une position doit ĂȘtre rĂ©pĂ©tĂ©e, un arbitre est appelĂ© pour dĂ©terminer qui est fautif. En pratique l’arbitre demande au joueur qui est en train de perdre d’effectuer un mouvement diffĂ©rent. Le joueur qui mĂšne peut donc se dĂ©brouiller pour obtenir un avantage. Mais il est quelquefois difficile de dĂ©terminer le fautif, et diffĂ©rents arbitres peuvent prendre des dĂ©cisions diffĂ©rentes concernant le joueur qui doit rejouer. Parfois la rĂ©pĂ©tition est forcĂ©e des deux cĂŽtĂ©s.

Il est illĂ©gal d’effectuer un mouvement qui ferait apparaĂźtre une ligne non obstruĂ©e entre les deux gĂ©nĂ©raux.

Dans certaines situations, il est admis que la partie est nulle (par exemple quand il ne reste plus de chaque cÎté que le commandant en défense et deux pions en attaque, sans possibilité de terminer une boucle infinie de déplacements, et parce que les pions dans chaque camp adverse ne peuvent plus reculer pour se prendre mutuellement). Un arbitre expérimenté dans le jeu peut parfois décider quand cela se produit, ou quand il voit qu'aucun des joueurs ne parvient à voir la combinaison de coups gagnante aprÚs un apparent blocage. Les joueurs peuvent aussi se mettre d'accord pour décider qu'aucun n'aura le dessus.

Le nul peut mĂȘme se produire mĂȘme lorsqu'un des adversaires possĂšde un avantage thĂ©orique, avec par exemple un canon en plus qui est difficilement utilisable en attaque en fin de partie oĂč il a une valeur trĂšs faible (justement lorsque le jeu ne se rĂ©duit plus qu’au contrĂŽle des seuls palais puisque ce canon est repris immĂ©diatement et conduit Ă  la mĂȘme situation de partie nulle).

En revanche, un joueur qui n’aurait plus que 3 pions imprenables par les pions adverses gagnera contre un joueur n’ayant plus que ses 2 pions, Ă  condition que pas plus de 2 des 3 pions ne soient enlisĂ©s.

Notation

La notation employée traditionnellement pour noter les déplacements des piÚces et suivre le déroulement d'une partie de xiangqi est différente de celle employée aux échecs[3]. Cependant la notation présentée ici est pour des raisons techniques la notation échiquéenne.

Couleur

Pour faciliter la lecture, les coups sont Ă©crits en rouge ou en noir selon la couleur du joueur.

DĂ©placements

Les abréviations utilisées sont les initiales anglaises des piÚces[3]:

  • Commandant : K (King)
  • Assistant : A (Assistant)
  • ÉlĂ©phant : E (Elephant)
  • Cheval : H (Horse)
  • Char : R (Rook)
  • Bombarde : C (Cannon)
  • Pion : P (Pawn)

Pour un déplacement on indique l'abréviation de la piÚce, puis un - (si c'est un simple déplacement) ou un x (si c'est une prise) puis les coordonnées de la case d'arrivée. Si le déplacement est un échec, on ajoute un + aprÚs les coordonnées d'arrivée.

ÉlĂ©ments de technique de jeu

Ouverture

  • Amener un chariot au bord de la riviĂšre pour contrĂŽler l'avance des piĂšces adverses.
  • Construire une dĂ©fense pour le roi avec les assistants et les Ă©lĂ©phants.

Exemples de positions défensives :

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a b c d e f g h i

Bonne position défensive des rouges, les éléphants et assistants sont groupés.

Mauvaise défense des noirs : assistants et éléphants sont séparés donc le roi est vulnérable à une attaque de bombarde. Il doit destructurer sa défense.

Fin de partie

Il y a deux types de situation lors de la fin de la partie : soit l'un des deux joueurs trouve une combinaison plus ou moins complexe aboutissant au mat, soit la quantité de piÚces présentes sur le plateau diminue petit à petit jusqu'à ce que l'on débouche sur une finale élémentaire.

Combinaisons de mat

On parle de combinaison de mat lorsqu'il existe une sĂ©quence de coups, qui ne sont pas tous des Ă©checs au roi, qui mĂšne au mat de l'un des deux rois sans qu'aucune dĂ©fense ne puisse l'empĂȘcher. Il arrive que chaque joueur ait une combinaison de mat Ă  sa disposition, le gagnant de la partie sera alors celui dont c'est le tour de jouer.

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a b c d e f g h i

Noir et rouge ont chacun une combinaison de mat.

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a b c d e f g h i
Les noirs ont plus de matériel.
Les rouges ont une combinaison de mat.
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2
1
a b c d e f g h i

Les noirs ont un mat en un coup.
Les rouges ont une combinaison de mat classique.

  1. Rd7+ A-d8
  2. Rxd8+ Kxd8
  3. P-d7+ K-d9
  4. C-d3+ R-d4
  5. P-d8+ K-d10
  6. P-d9+ mat
  1. K-f1 Ri10 (forcé car sinon Rouge mate du pion)
  2. C-b7 P-g2 (Noir menace de mat)
  3. E-g1 P-d4 (tous les coups noirs perdent)
  4. C-b10 P-e4 (tous les coups noirs perdent)
  5. Pxe9+ mat


1. H-c9+ K-d10
2. Hxe8+ ...
si 2. ... K-e10 alors 3. H-g9+ mat
si 2. ... K-d9 alors 3. H-c7+ mat

Finales élémentaires

Lorsque l'un des camps ne dispose plus que de piÚces purement défensives (assistants et éléphants) tandis que l'autre dispose encore de piÚces offensives, on parle de finale élémentaire. Leur issue est alors fixée, bien qu'il existe des exceptions pour certaines configurations particuliÚres.

Résultats des finales élémentaires[3]
Roi seul Roi + 1 assistant Roi + 1 éléphant Roi + 2 assistants Roi + 3 piÚces défensives
Roi + 2 éléphants
Roi + 1 éléphant + 1 assistant
Roi + défense complÚte
1 pion Victoire Nulle sauf exception[4] Nulle Nulle Nulle Nulle
1 cavalier Victoire Victoire Nulle sauf exception Nulle Nulle Nulle
1 bombarde + 1 assistant[5] Victoire Victoire Victoire Victoire Nulle sauf exception Nulle sauf exception
1 chariot Victoire Victoire Victoire Victoire Victoire Nulle sauf exception

Les finales oĂč le camp attaquant possĂšde un chariot mais oĂč le camp dĂ©fenseur possĂšde des piĂšces offensives sont Ă©galement rĂ©pertoriĂ©es[3]:

RĂ©sultats des finales de chariot
Roi + 2 pions + 2 assistants Roi + 2 pions + 2 éléphants Roi + 3 pions Roi + 1 cheval + 1 éléphant + 2 assistants
Roi + 1 cheval + 2 éléphants
Roi + 1 bombarde + 1 assistant + 1 éléphant Roi + 2 bombardes
Roi + 2 chevaux
Roi + 1 bombarde + 1 cheval
1 chariot Victoire sauf exception Nulle sauf exception Victoire sauf exception Victoire sauf exception Victoire sauf exception Nulle sauf exception

Compétitions

Le xiangqi est trĂšs pratiquĂ© en Asie, oĂč ont lieu plusieurs compĂ©titions internationales. La Chine, et dans une moindre mesure le Vietnam, organise aussi des tournois nationaux de niveaux Ă©levĂ©.

PalmarĂšs des championnats du monde[6]

Année et lieu Tournoi masculin Tournoi féminin
1 1990, Singapour[7] LU Qin (Chine) TEO Sim Hua (Singapour)
2 1991, Kunming (Chine)[8] ZHAO Guorong (Chine) HU Ming (Chine)
3 1993, PĂ©kin (Chine)[9] XU Tianhong (Chine) HU Ming (Chine)
4 1995, Singapour[10] LU Qin (Chine) HUANG Yuying (Canada)
5 1997, Hong Kong (Chine)[11] LU Qin (Chine) LIN Ye (Italie)
6 1999, Shanghai (Chine)[12] XU Yinchuan (Chine) JIN Haiying (Chine)
7 2001, Macao (Chine)[13] LU Qin (Chine) WANG Linna (Chine) et GAO Yiping (TaĂŻwan)
8 2003, Hong Kong (Chine)[14] XU Yinchuan (Chine) GUO Liping (Chine)
9 2005, Paris (France)[15] LU Qin (Chine) GUO Liping (Chine)
10 2007, Macao (Chine)[16] XU Yinchuan (Chine) WU Xia (Chine)
11 2009, Xintai (Chine)[17] ZHAO Xinxin (Chine) YOU Yingqin (Chine)
12 2011, Jakarta (Indonésie)[18] JIANG Chuan (Chine) TANG Dan (Chine)
13 2013, Huizhou (Chine)[19] WANG Tianyi (Chine) TANG Dan (Chine)
14 2015, Munich (Allemagne)[20] ZHENG Weitong (Chine) WANG Linna (Chine)
15 2017, Manille (Philippines)[21] WANG Tianyi (Chine) TANG Dan (Chine)
16 2019, Vancouver (Canada)[22] XU Chao (Chine) JIA Dan (Etats-Unis)
17 2022, Kuching (Malaisie)[23] WANG Tianyi (Chine) ZUO Wenjing (Chine)

Le Xiangqi et les Français[24]  

Le Jeu d'échecs chinois, dessin de François Boucher (entre 1741 et 1763), montrant deux personnes jouant au Xiangqi.

Parmi les publications notoires sur les gĂ©nĂ©ralitĂ©s du jeu, il faut citer Georges Edward Mauger avec « Quelques considĂ©rations sur les jeux en Chine et leur dĂ©veloppement synchronique avec celui de l’Empire Chinois », dans Bulletins et MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© d’anthropologie de Paris, VIe sĂ©rie, tome 6, fascicule 5, pages 238-281 (1915)[25], LĂ©on A. Slobodchikoff avec « Cờ tướng, le jeu d’échecs des vietnamiens », dans Bulletin de la SociĂ©tĂ© des Études Indochinoises, tome XXVIII, pages 363-395 (1953)[26] et Jean-Louis Cazaux avec un chapitre rĂ©servĂ© au xiangqi dans « L’odyssĂ©e des jeux d’échecs », Éditions Praxeo, pages 215-226 (2010). Un autre aspect du xiangqi est abordĂ© par Thierry Wendling qui rĂ©dige « L’apprentissage du xiangqi ou l’ethnographe comme auteur », article dans Moritz Hunsmann, SĂ©bastien Kapp, « Devenir chercheur. Ecrire une thĂšse en sciences sociales Â», Éditions EHESS, pages 201-214 (2013)[27].

D’autres auteurs Ă©crivent ou traduisent des traitĂ©s sur les rĂšgles du jeu, abordant toutes les phases d’une partie (ouverture, milieu, finale). C’est ainsi qu’ont Ă©tĂ© publiĂ©s « TraitĂ© du jeu de xiangqi », Pierre-Éric Spindler, 268 pages, Éditions Flammarion (1977), « TraitĂ© d’échecs chinois », 282 pages, Éditions Pierre-Émile (1979), traduction du chinois par Christiane Guermeur de « Zhongguo Xiangqi Jichu Jiaocheng äž­ćœ‹è±ĄæŁ‹ćŸș瀎教皋 », « PrĂ©cis du jeu d’échecs chinois » par Xie Ensi, traduction française de Douna F. OlibĂ©, 236 pages, Éditions You Feng (1999), « Les Ă©checs chinois » de James Palmer, traduction française par Gilles Mourier, 128 pages, Éditions SuccĂšs du Livre (2003) et les ouvrages de Marc-Antoine Nguyen[28], « Xiangqi, l’Univers des Ă©checs chinois », 416 pages, Éditions Praxeo (2009), « Xiangqi – La maĂźtrise des finales », en deux volumes, 298 et 278 pages, Éditions Lulu (2017) entre autres.

C’est sous l’impulsion de Francis Corrigan[29] que le premier championnat d’Europe de xiangqi est organisĂ© Ă  Paris (1984), remportĂ© par le Français Haoyew Taing qui conservera son titre les deux annĂ©es suivantes. Les Français se montreront souvent intraitables dans cette compĂ©tition[30] : le grand-maĂźtre Nicolas Dang (nĂ© en 1967) sera sacrĂ© 8 fois champion, un record (1991, 1992, 1993, 1996, 1999, 2006, 2010, 2014), Sambat Lim deux fois (1987, 1988), Ear Har deux fois (1989, 1990), Weicheung Woo deux fois (1998, 2001), Sayti Hua une fois (1997). Lorsque la premiĂšre Ă©dition du Championnat du Monde de Xiangqi est organisĂ©e Ă  Singapour en 1990, la France est reprĂ©sentĂ©e par deux futurs grands-maĂźtres[31], Nicolas Dang et Weicheung Woo. Si la meilleure performance individuelle masculine française est obtenue par Sayti Hua qui finit Ă  la huitiĂšme place sur 65 participants lors de la 6e Ă©dition du Championnat du Monde organisĂ©e Ă  ShanghaĂŻ (Chine) en 1999, c’est du cĂŽtĂ© fĂ©minin avec Chen Li que la France atteint le podium cette mĂȘme annĂ©e, Chen Li[32] devenant vice-championne du Monde.

Laurent Kim fonde en 1999 l’Association de Xiangqi en France (AXF)[33] dont le siĂšge est basĂ© au 3 avenue de Choisy, Paris 13[34]. Le , un congrĂšs europĂ©en avait entĂ©rinĂ© la fondation de la FĂ©dĂ©ration EuropĂ©enne de Xiangqi (EXF) avec Laurent Kim comme prĂ©sident et Francis Corrigan comme secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral. Leurs efforts seront couronnĂ©s de succĂšs avec l’organisation Ă  Paris en du 9e Championnat du Monde de Xiangqi[35], premiĂšre Ă©dition organisĂ©e hors d’Asie (il faudra attendre dix ans plus tard pour revoir un Championnat du Monde de Xiangqi en Europe avec Munich 2015). La France va accueillir une nouvelle fois une compĂ©tition internationale de xiangqi lorsque les Jeux Mondiaux des Sports de l’Esprit regroupant les Ă©checs, le bridge, le go, les dames et le xiangqi se dĂ©roulent Ă  Lille ()[36].

Dans le domaine des logiciels de xiangqi, Xie Xie[37] (qui signifie merci en chinois) dĂ©veloppĂ© depuis une premiĂšre version en 2001 par le francilien Pascal Tang[38] et le champion espagnol Eugenio Castillo s’enrichit considĂ©rablement avec les contributions du taĂŻwanais Jih Tung PaĂŻ et remporte la mĂ©daille d’or lors du Championnat du Monde des logiciels de xiangqi (2004). Proche du mĂȘme groupe d’informaticiens, Carine Lavallade crĂ©e le site Xiangqi France en 2009, enrichissant l'offre proposĂ©e par diffĂ©rents blogs spĂ©cialisĂ©s comme ceux de Jean-Marie Chauvet[39] ou Jean-Louis Cazaux[40]

Notes et références

  1. https://www.bilibili.com/video/BV1Kh41117aw/
  2. https://www2.chcg.gov.tw/main/files/%E4%B8%AD%E5%9C%8B%E8%B1%A1%E6%A3%8B%EF%BC%8C%E7%A0%B2%E5%BE%9E%E4%BD%95%E4%BE%86_32_1061005.pdf
  3. Marc-Antoine Nguyen, Xiang qi : L'univers des échecs chinois, Praxéo, coll. « Jeux d'Asie », (1re éd. 2009), 416 p., 24,5 x 2,1 x 17,5 cm (ISBN 978-2952047265, présentation en ligne, lire en ligne), chap. 13 (« Les finales élémentaires »).
  4. La finale pion + éléphant contre roi + assistant est gagnante dans certaines configurations.
  5. Il est clair qu'une bombarde seule ne peut aboutir au mat puisqu'elle prend en sautant par-dessus une autre piĂšce.
  6. Fédération Internationale du Xiangqi
  7. DĂšs la premiĂšre Ă©dition, quatre sĂ©ries de prix principaux sont attribuĂ©es : le classement gĂ©nĂ©ral masculin, le classement gĂ©nĂ©ral fĂ©minin, le classement gĂ©nĂ©ral par Ă©quipes et le classement des joueurs NC joueurs d’origine non chinoise (cette quatriĂšme sĂ©rie de prix accordĂ©s aux joueurs d’origine non chinoise vise Ă  promouvoir le xiangqi auprĂšs d’autres joueurs que ceux appartenant aux communautĂ©s chinoises dissĂ©minĂ©es dans le monde) ; le britannique Winston Williams sera le premier vainqueur de cette catĂ©gorie et le gagnera une seconde fois lors de l’édition 1991 Ă  Kunming.
  8. 36 joueurs et 4 joueuses participent Ă  cette Ă©dition.
  9. 76 joueurs et 11 joueuses participent Ă  cette Ă©dition. Les joueurs vietnamiens prennent part pour la premiĂšre fois au championnat du Monde et seront en constante progression ; ils commencent par rafler les prix de la catĂ©gorie NC avec Mai Thanh Minh en 1993 et 1997, VĂ” Văn HoĂ ng TĂčng en 1995 tandis que d’autres joueurs d’origine vietnamienne finiront aussi mĂ©daillĂ©s (comme le joueur français Nicolas Dang, deuxiĂšme prix des NC en 1993 et en 1997).
  10. 66 joueurs et 12 joueuses participent Ă  cette Ă©dition.
  11. 76 joueurs participent à cette édition qui se déroule du 19 au 23 novembre 1997
  12. 65 joueurs participent Ă  cette Ă©dition qui se dĂ©roule du 28 octobre au 5 novembre 1999. Les joueurs vietnamiens Ă©tant trop performants, la catĂ©gorie des joueurs NC devient NCNV (joueurs d’origine non chinoise non vietnamienne) ; le grand-maĂźtre japonais Shoshi Kazuharu gagne le premier prix de cette catĂ©gorie (il le gagnera encore quatre fois, en 2003, 2007, 2015 et 2019, sera deuxiĂšme en 2011 et deux fois troisiĂšme en 2013 et 2017).  
  13. 62 joueurs et 6 joueuses participent Ă  cette Ă©dition qui se dĂ©roule du 8 au 13 dĂ©cembre 2001. Dans le tournoi fĂ©minin, une situation inĂ©dite apparaĂźt lorsque les deux prĂ©tendantes Wang Linna et Gao Yiping annulent l'une contre l'autre et battent toutes leurs adversaires ; elles obtiennent chacune 9 points ; l'organisateur les dĂ©clare co-championnes du Monde. Le jeune joueur hongkongais Kon Island va s’affirmer comme l’un des meilleurs joueurs NCNV et dĂ©fier la domination de Shoshi Kazuharu ; Kon Island gagne alors le premier prix NCNV (il sera second en 2003, premier de nouveau en 2005, second de nouveau en 2007 et en 2009 et une nouvelle fois premier en 2011).  
  14. 56 joueurs et 10 joueuses participent à cette édition qui se déroule du 6 au 10 décembre 2003.
  15. 70 joueurs et 14 joueuses participent Ă  cette Ă©dition qui se dĂ©roule du 31 juillet au 6 aoĂ»t 2005 Ă  l’hĂŽtel Chinagora d’Alfortville, situĂ© au confluent de la Seine et de la Marne. C’est le premier championnat du Monde organisĂ© hors du continent asiatique. L’équipe vietnamienne avec Nguyễn VĆ© QuĂąn et Trịnh A SĂĄng dĂ©passe TaĂŻwan pour devenir dorĂ©navant la seconde meilleure Ă©quipe aprĂšs celle de la Chine.
  16. 66 joueurs et 13 joueuses participent à cette édition qui se déroule du 17 au 22 octobre 2007.
  17. 77 joueurs et 12 joueuses participent à cette édition qui se déroule du 28 août au 3 septembre 2009. Le joueur indonésien Iwan Setiawan gagne le prix de la catégorie NCNV (il gagnera le troisiÚme prix NCNV en 2011 puis en 2019 et le second prix NCNV en 2015).
  18. 68 joueurs et 10 joueuses participent à cette édition qui se déroule du 20 au 26 novembre 2011.
  19. 70 joueurs et 10 joueuses participent Ă  cette Ă©dition qui se dĂ©roule du 21 au 27 octobre 2013, au Country Garden Silver Beach Hotel, district de Huidong, Huizhou. Le joueur thaĂŻlandais Krishna Sankirtan gagne le prix de la catĂ©gorie NCNV. L’équipe de Macao avec Cao Yan Lei et Lei Kam Fun se classe Ă  la seconde place derriĂšre la Chine mais devant le Vietnam (exploit rĂ©itĂ©rĂ© en 2015).
  20. 54 joueurs et 7 joueuses participent à cette édition qui se déroule au SDI (Institut des Langues et des Traductions) de Munich du 21 au 27 août 2015.
  21. 55 joueurs et 14 joueuses participent Ă  cette Ă©dition qui se dĂ©roule du 13 au 19 novembre 2017. Le premier prix des joueurs NCNV revient au joueur nĂ©erlandais Joep Nabuurs. L’équipe allemande avec Xue Handi et Pu Fangyao s’empare de la seconde place au classement par Ă©quipes, un grand coup de tonnerre dans le monde du xiangqi.
  22. Dans ce championnat qui s’est dĂ©roulĂ© du 7 au 11 octobre 2019 Ă  Vancouver (Canada), les organisateurs ont innovĂ© : les 34 joueurs du tournoi masculin se rencontrent au systĂšme suisse en 9 rondes, mais Ă  l’issue de la ronde 8, les deux joueurs les mieux classĂ©s se rencontrent en finale (y compris s’ils se sont dĂ©jĂ  rencontrĂ©s, ce qui a Ă©tĂ© le cas dans ce championnat). Seuls le hongkongais Vincent Wong et le vietnamien LáșĄi LĂœ Huynh talonnent alors le chinois Xu Chao, et c’est Vincent Wong qui se classe 2e au dĂ©partage (Buchholz). Xu Chao bat de nouveau Vincent Wong et remporte le titre de champion du Monde. Les autres joueurs continuent de s’affronter pour une ultime ronde et LáșĄi LĂœ Huynh (qui n’arrive pas Ă  battre le philippin Liu Zijian) se fait rattraper par le sino-canadien Chen Hongsheng qui lui ravit la troisiĂšme place au dĂ©partage. Du cĂŽtĂ© des joueurs NCNV, c’est l’indĂ©boulonnable japonais Shoshi Kazuharu qui gagne le prix. Les 11 joueuses du championnat sont rĂ©parties dans 2 poules et se rencontrent toutes. Les deux meilleures de chaque poule avancent en demi-finale puis en finale. Meilleures joueuses de leur poule respective, la chinoise Tang Dan et la sino-amĂ©ricaine Jia Dan finissent par se retrouver en finale et Ă  la suite d’une partie transcendante, Jia Dan sort la triple championne du monde pour rapporter aux Etats-Unis leur premier titre en or.
  23. (en-GB) « Sarawak First Destination In Malaysia To Host 17th World Xiang Qi Championship and Forum 2021 », sur Business Events Sarawak, (consultĂ© le )Cette Ă©dition reportĂ©e d'une annĂ©e Ă  cause de la pandĂ©mie COVID19 consacre Wang Tianyi qui bat Tony Fung (Hong Kong) en finale pour un troisiĂšme sacre mondial. La mĂ©daille d'or par Ă©quipe revient cependant Ă  l'Ă©quipe vietnamienne, les grands-maĂźtres Nguyễn ThĂ nh BáșŁo et LáșĄi LĂœ Huynh se classant 3e et 4e, surpassant pour la premiĂšre fois l'Ă©quipe de Chine, jusqu'ici toujours mĂ©daillĂ©e d'or. En finissant 16e sur 36 participants, le Japonais Kani Hiroaki s'empare du titre de meilleur joueur NCNV. Dans le tournoi fĂ©minin qui regroupe 20 participantes, la Chinoise Zuo Wenjing remporte le titre pour la premiĂšre fois, devant sa compatriote Chen Xinglin et l'ancienne championne vietnamienne NgĂŽ Lan HÆ°ÆĄng qui joue aujourd'hui pour Singapour, la patrie de son mari.
  24. "Le Xiangqi et les Français - Chronologie sélective", dans Nguyen Marc-Antoine, Xiangqi, la maßtrise des finales (volume 2), pages 272-276, éditions Lulu, Paris 2017, (ISBN 978-1-326-96554-9)
  25. « quelques considérations sur les jeux en Chine »,
  26. « le jeu d'échecs des vietnamiens »,
  27. « l'apprentissage du xiangqi »,
  28. NGUYEN Thai Dong, Marc-Antoine (1963-present) Nguyen is an IT specialist and chess polymath, proficient in both xiangqi and international chess. He currently lives in France which he represents in xiangqi tournaments. He formerly worked as a translator for Ho Chi Minh City Chess Federation in Vietnam between 1992-1998. He has been working in France since 2000, at La Poste. Never forgetting xiangqi, he remains very active and has been playing xiangqi as a non-professional. In International Chess, Nguyen achieved a FIDE rating of 2117 in 2015. In xiangqi, he was a key board in the French team, who won the 2010 European Xiangqi Championship in Hamburg, Germany, together with Nicolas Dang and Huynh Vinh Tuong. All three were IT specialists of Vietnamese origin. Nguyen reached the 4th place in the Individual’s event in the same year, finished 5th in the same event in 2016 and also ranked 18th in the World Xiangqi Championship in 2015. Nguyen also served as a table arbiter when the World Xiangqi Championship was held in Paris in 2005. Since then, he has been promoting xiangqi in France and often teaches Westerners the intricacies of the game. Nguyen is also the author of Xiangqi: l’Univers des Ă©checs chinois (Xiangqi: the Universe of Chinese Chess) a 400-page xiangqi book in French, published in 2009; and Le RĂ©pertoire des maĂźtres (2005 World Championship Masters Games), also in French, published in 2015. He co-authored with Ho Van Huynh, Co Vua – ChiĂȘn luoc Trung cuĂŽc (Chess – Midgame Strategy) in 1995. Since 2014, Nguyen has served as the vice-president of the European Xiangqi Federation and is one of the biggest reasons why Xiangqi is gaining popularity in Europe, and why France is one of the xiangqi European powerhouses. Jim Png Hau Cheng, A Lexicon of Xiangqi / Chinese Chess Terms in English, pages 381-382, Taiwan 2017.
  29. Francis Corrigan nĂ© le 25 avril 1936 et mort le 16 novembre 2014 est un joueur d’échecs français d’origine amĂ©ricaine (Elo 2116 en 2003), arbitre international, organisateur de nombreuses manifestations Ă©chiquĂ©ennes (il a mis en place le championnat de Paris Ile de France des clubs d’entreprise, des administrations, des universitĂ©s et des grandes Ă©coles qui est appelĂ© TrophĂ©e Francis Corrigan) a longtemps Ă©tĂ© un grand promoteur du xiangqi en France.
  30. PalmarĂšs du Championnat d'Europe de Xiangqi 1. Paris, France, 1984 : Haoyew Taing (France) 2. Paris, France, 1985 : Haoyew Taing (France) 3. Paris, France, 1986 : Haoyew Taing (France) 4. Paris, France, 1987 : Lim Sambat (France) 5. Londres, Royaume Uni, 1988 : Lim Sambat (France) 6. Paris, France, 1989 : Ear Har (France) 7. Gluckstadt, Allemagne, 1990 : Ear Har (France) 8. Paris, France, 1991 : Nicolas Dang (France) 9. Milan, Italie, 1992 : Nicolas Dang (France) 10. Paris, France, 1993 : Nicolas Dang (France) 11. Amsterdam, Pays Bas, 1994 : Chikong Lai (Angleterre) 12. Milan, Italie, 1995 : Zhimin He (Italie) 13. Paris, France, 1996 : Nicolas Dang (France) 14. Londres, Royaume-Uni, 1997 : Sayti Hua (France) 15. Londres, Royaume-Uni, 1998 : Weicheung Woo (France) 16. Paris, France, 1999 : Nicolas Dang (France) 17. Londres, Royaume-Uni, 2001 : Weicheung Woo (France) 18. Haarlem, Pays Bas, 2006 : Nicolas Dang (France) 19. Hambourg, Allemagne, 2010 : Nicolas Dang (France) 20. Milan, Italie, 2013 : Honglin Xue (Italie) 21. Manchester, Royaume Uni, 2014 : Nicolas Dang (France) 22. Edimbourg, Royaume-Uni, 2016 : Handi Xue (Allemagne) 23. Munich, Allemagne, 2017 : Chunlong Huang (Angleterre) 24. Milan, Italie, 2018 : Handi Xue (Allemagne) 25. Minsk, Belarus, 2019 : Handi Xue (Allemagne) Source : EXF European Xiangqi Federation
  31. Depuis l'instauration des titres internationaux (1993), la FĂ©dĂ©ration EuropĂ©enne EXF a dĂ©cernĂ© un titre Ă  douze joueurs français : 3 EXF Grandmasters (Nicolas Dang, Sayti Hua, Weicheung Woo), 5 EXF Masters (Philippe Cao, Vinh Tuong Huynh, Marc-Antoine Nguyen, Kim Dang Phung, Kong Vong) et 4 EXF Federal Masters (Christophe Chea, Xavier GĂ©rĂ©my, Olivier Thill, Ming Wu) sur la pĂ©riode 1993-2017 ; Chen Li, vice-championne du Monde 1999 est citoyenne britannique et ne fait plus partie de la liste France. Source : Pu Fangyao (EXF), DĂ©veloppement du Xiangqi en Europe è±ĄæŁ‹ćœšæŹ§æŽČçš„ć‘ć±•, rapport prĂ©sentĂ© au Forum de Hangzhou, Chine, octobre 2017 (intĂ©gralitĂ© du rapport en chinois) ; il y est dĂ©nombrĂ© 66 titrĂ©s en Europe : 13 EXF Grandmasters (dont 3 Français), 18 EXF Masters (dont 5 Français) et 35 EXF Federal Masters (dont 4 Français). Parmi les 35 EXF Federal Masters, on remarque un GMI allemand aux Ă©checs, Robert HĂŒbner.
  32. AprĂšs avoir jouĂ© pour la France lors du championnat du monde 1999, Chen Li s'est Ă©tablie en Écosse ; elle s'est Ă©loignĂ©e un temps du xiangqi, prise par ses devoirs familiaux et professionnels. Ce n'est qu'Ă  partir de 2016 qu'elle a de nouveau trouvĂ© le temps de s'adonner Ă  sa passion en sponsorisant le Championnat d'Europe la mĂȘme annĂ©e (Edimbourg, 2016). Devenue citoyenne britannique, elle a participĂ© au Championnat du Monde 2017 Ă  Manille (Philippines) en tant que joueuse de l'Ă©quipe du Royaume-Uni, terminant Ă  une respectable 5e place.
  33. « galerie de portraits : les joueurs français de xiangqi »,
  34. « historique et progression du xiangqi en France »,
  35. « le répertoire des maßtres 2005 »,
  36. (en) « World Mind Sport Games 2012 »,
  37. (en) « Xie Xie Master »,
  38. TANG, Pascal (1970-present).Title: French computer scientist specialized in A.I. (Artificial Intelligence). At the turn of the century, one the most powerful and influential Xiangqi computer programs at the time was Xiexie, which was also one the rare Xiangqi programs in English. Its creator was Pascal Tang, a French computer scientist who specialized in Artificial Intelligence. Tang was from Saigon, Vietnam and holds a DESS degree in computer science from the University of Western Britanny. He started his career in video games at Titus France as the project manager of Virtual Chess II, which he represented and operated at the WMCCC 1996 in Jakarta and the WMCCC 1997 in Paris. Virtual Chess II was professional computer chess champion in 1996 and 1997. Tang would then change jobs to work as a digital TV engineer for companies like Thomcast, Canal+, Sagem, NDS and Ateme. From 1998, he started to create Xiexiemaster or simply Xiexie. There was a very interesting story to the name. When Tang first started out, he had to have real opponents to test the strength of his program, but it was very hard to find strong Xiangqi players in Europe. Tang persevered and finally managed to get some of the top European to test his software. They include Hua Say Ty, Woo Wei Cheung and Dang Thanh Trung. Tang was so grateful that he decided to call the program “Xiexie” which was Chinese phrase for “Thank you”. Luck was on his side as Eugenio Castillo joined the Xiexie development team in 1999. Before 2001, there were a few Chinese chess programs, and they were fairly mediocre. Xiexie became an instant hit by defeating several grandmasters like Lu Qin and Jin Haiying from China when they visited Paris for competition. Since then, Xiexie has become the world computer Xiangqi champion in 2004 and has managed to obtain several medals in severe Computer Olympiads. Shown below are some of Tang’s achievements with Xiexie. Computer Olympiads : 2002 Maastricht – bronze, 2003 Graz – silver, 2004 Tainan – gold (World computer chess champion), 2007 Turin – bronze, 2016 Leiden – silver. From 2004 to 2014, Tang took a sabbatical leave and did not have time to improve his super computer program. Since 2015, the Xiexie program has restarted again, promptly bringing home the silver medal in the 2016 Computer Olympiads. Jim Png Hau Cheng, A Lexicon of Xiangqi / Chinese Chess Terms in English, pages 520-521, Taiwan, 2017  
  39. « Le Bréviaire du xiangqi - blog de J.M. Chauvet » (version du 8 octobre 2007 sur Internet Archive)
  40. « Histoire des échecs - le xiangqi - blog de J.L. Cazaux »

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • (en) Jim Hau Cheng Png, Lexicon of Xiangqi (Chinese Chess) Terms in English, TaĂŻwan 2017, 746 p. (ISBN 9789574347070)
  • Maryse Raffin, « DĂ©couvrez les Ă©checs chinois », Jeux et stratĂ©gie, no 3,‎ .
  • Marc-Antoine Nguyen, Xiang qi : L'univers des Ă©checs chinois, PraxĂ©o, coll. « Jeux d'Asie », (1re Ă©d. 2009), 416 p., 24,5 x 2,1 x 17,5 cm (ISBN 978-2952047265, prĂ©sentation en ligne, lire en ligne).
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