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William Kissam Vanderbilt II

William Kissam Vanderbilt II (Jr.), dit « Willie K. Â», nĂ© le Ă  New York et mort le dans la mĂŞme ville (Ă  65 ans), Ă©tait entre autres un pilote automobile et un skipper amĂ©ricain, ayant aussi eu un temps quelques intĂ©rĂŞts dans le monde hippique.

William Kissam Vanderbilt II
W. K. Vanderbilt II.
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Vanderbilt Family Cemetery and Mausoleum (en)
Surnom
« Willie K. »
Nationalité
Formation
Université Harvard
St. Mark's School (en)
Activités
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoints
Virginia Fair Vanderbilt (en) (de Ă  )
Rosamond Lancaster Warburton (d)
Enfants
Muriel Vanderbilt
Consuelo Vanderbilt (d)
William Kissam Vanderbilt III (d)
Autres informations
Sport

Biographie

Arrière petit-fils du commodore Cornelius Vanderbilt (homme en son temps « le plus riche du monde Â») et petit-fils de William Henry Vanderbilt, il Ă©tait le fils d'Alva Smith et de William Kissam Vanderbilt (propriĂ©taire du voilier Defender vainqueur de la Coupe de l'America 1895), une dynastie de magnats de la construction maritime et des chemins de fer, lui-mĂŞme ayant des occupations dans ce dernier secteur en devenant prĂ©sident de la New York Central Railroad (la NYC) durant une annĂ©e Ă  partir de 1918, après avoir Ă©tĂ© Ă©lu au conseil d'administration en 1910 dont le siège Ă©tait sur la Cinquième Avenue, avec des bureaux situĂ©s Ă  Grand Central Terminal (Manhattan). Son fils aĂ®nĂ© devint tout naturellement W. K. V. III, et son frère Harold remporte la Coupe de l'America en 1930, sur l'Entreprise. Sa fille Muriel Vanderbilt Ă©tait aussi dans le monde de l'Ă©levage hippique.

Les jeunes années

À l'âge de dix ans déjà, W. K. V. couvre les sept kilomètres séparant Beaulieu-sur-Mer de Monte-Carlo sur un tricycle à vapeur alors que sa famille est l'invitée du comte de Dion. Dix ans plus tard il s'achète un tricycle De Dion-Bouton 1898 livré à New York, alors que deux ans avant son mariage son beau-père Oliver H.P. Belmont s'était déjà offert une de ces voitures françaises à Newport. Propriétaire de plusieurs véhicules motorisés, il traverse fréquemment à grande vitesse les villes et villages de Long Island en allant vers Idle Hour pour rejoindre le domaine de ses parents à Oakdale. Il a ainsi plusieurs accidents, notamment avec sa Mercedes affectueusement appelée le White Ghost. À la longue l'idée de courir de façon plus organisée et en partie sur ses propres terres germe dans son esprit. Il ne reste que deux ans à l'université Harvard, ayant trop de passions à assouvir.

Les années courses

Vanderbilt sur Mors Z au circuit des Ardennes 1902.
William Kissam Vanderbilt II, vainqueur de la course de côte d'Orange à Eagle Rock (USA), en décembre 1903.
William Kissam Vanderbilt II, recordman du monde du kilomètre lancé et du mile en août 1902 à Ablis (sur Mors).
Vanderbilt Ă  Ormond-Daytona Beach sur sa Mercedes 90HP de 1904, Ă  la suite de son nouveau record officieux mondial du 28 janvier, Ă  148,542 km/h.
Vanderbilt lors de la Coupe Vanderbilt de 1908.

MariĂ© en 1899 avec la fille d'un riche exploitant minier, il remporte en Yachting la Sir Thomas Lipton Cup en 1900 sur le Virginia (nommĂ© ainsi en l'honneur de sa rĂ©cente Ă©pouse) long de 21 mètres. En 1902 il fait construire le Deepdale, Ă  Lake Success sur Long Island (NY). Ă€ bord des yachts familiaux, il effectue de frĂ©quents voyages en Europe, participant parfois Ă  des compĂ©titions sur des voitures françaises ou allemandes.

Il organise entre 1901 et 1902 des compĂ©titions automobiles de cinq milles Ă  Aquidneck Park, près de Newport, qu'il domine le plus souvent dans une Daimler spĂ©cialement adaptĂ©e et appelĂ©e le Diable Rouge, en rĂ©fĂ©rence Ă  Camille Jenatzy, puis il part en 1902[1] et 1903[2] disputer des courses plus rapides en Europe, dont un contre-la-montre Ă  Achères, et il Ă©tablit alors un record du monde sur voiture Ă  essence homologuĂ© le 5 aoĂ»t 1902 Ă  Ablis, Ă  122,478 km/h avec une Mors Z type Paris-Vienne Ă  pneus Continental (temps 29" 2/5e, (battu trois mois plus tard par Henri Fournier Ă  14 kilomètres de lĂ  Ă  peine, Ă  Dourdan avec un modèle de mĂŞme type). Il bat en mĂŞme temps le record du mile, en 48" 2/5e[3]. Peu avant fin juin il abandonne lors du Paris-Vienne, mais fin juillet il termine troisième du Circuit des Ardennes avec la Mors. L'annĂ©e suivante en 1903, il dispute le Paris-Madrid avec la marque fin mai, mais il a un accident peu après le dĂ©part. Il abandonne Ă©galement avec la Z Ă  son second circuit des Ardennes, en juin.

De retour aux États-Unis, il aide Ă  l'Ă©tablissement de l'Association amĂ©ricaine des automobilistes (AAA), avec son Long Island Motor Club, l'un des neuf fondateurs, organisateur d'une course d'endurance (et de performance) de 100 miles en 1902. Fin novembre 1903, il remporte la troisième course de cĂ´te d'Eagle Rock (près de Newark, NJ, dite cĂ´te d'Orange[4]), sur Mors 70HP[5]. DĂ©jĂ  dĂ©tenteur du record du mile en 39 secondes Ă  92 mètres Ă  l'heure (en concurrence avec Barney Oldfield, David Bruce-Brown dĂ©partagera dĂ©finitivement les deux hommes en 1909), Vanderbilt Ă©tablit en 1904 un nouveau record de vitesse sur terre (non homologuĂ©) Ă  148,54 km/h Ă  bord d'une Mercedes 90HP tout spĂ©cialement prĂ©parĂ©e et directement importĂ©e d'Allemagne, surnommĂ©e Ormond Flier, Ă  Daytona Beach sur le tracĂ© de l'Ormond Beach Daytone race (Floride). Durant la semaine du Florida Speed Carnival, instaurĂ© en 1903, il gagne un total de neuf courses sur les dix organisĂ©es, dont le prestigieux Championnat de 50 miles de la coupe du week-end. Seul Barney Oldfield lui dame le pion une fois dans une brume marine matinale, devant 5 000 spectateurs plutĂ´t huppĂ©s ; il amĂ©liore en outre sept records de vitesse durant ces journĂ©es. Oldfield fumait beaucoup de cigares bon marchĂ©, alors que lui-mĂŞme conduisait avec un manteau de fourrure et des gants taillĂ©s sur mesure.

Durant l'annĂ©e 1904 toujours, il finance les dĂ©buts de la Coupe Vanderbilt au dĂ©but du mois d'octobre depuis son domaine de Long Island, premier trophĂ©e international majeur de course automobile organisĂ© sur le sol amĂ©ricain, car il dĂ©sirait ainsi stimuler l'industrie automobile amĂ©ricaine qu'il jugeait ĂŞtre en retard sur celle du vieux continent. Le difficile parcours de 300 miles (10 tours de 30 sur des routes publiques de l'Ă®le appartenant au comtĂ© de Nassau, ce qui provoqua la fureur des fermiers locaux, le samedi jour de l'organisation Ă©tant Ă©galement jour de marchĂ©, mais la course fut autorisĂ©e par un jugement) accompli devant plus de 25 000 spectateurs est rĂ©compensĂ© d'un trophĂ©e de 30 livres d'argent ornĂ© d'une frise le reprĂ©sentant en train de piloter triomphalement Ormond Flier, crĂ©Ă© par Tiffany and Co.. Il invite les pilotes ayant disputĂ© la Coupe Gordon Bennett en Europe. Sur les 18 Ă©quipages, 6 Ă©taient français (dont le pilote Fernand Gabriel, vainqueur du Paris-Madrid et second de la course du New York Herald de Gordon Bennett disputĂ©e en Irlande en 1903), 6 AmĂ©ricains, 5 Allemands et 2 Italiens. Le mĂ©canicien reste alors Ă  bord pour maintenir la pression d'huile et servir de navigateur. Les manufacturiers Michelin et B.F. Goodrich participèrent Ă  l'Ă©vènement. Un tableau d'affichage gĂ©ant Ă  double face est construit devant la tribune principale en 1905 et, en 1908 Vanderbilt construit tout spĂ©cialement un tronçon de route en bĂ©ton pour son Ă©preuve (le Long Island Motor Parkway de 44 miles, soit le tiers du trajet de course dĂ©sormais, nĂ©cessitant pour sa rĂ©alisation d'annuler l'Ă©preuve en 1907), qui fut la première faite avec ce type de matĂ©riau, sorte de prototype (avec ponts et viaducs) pour les futures autoroutes modernes, ayant coĂ»tĂ© plusieurs millions de dollars et rĂ©trocĂ©dĂ© au comtĂ© de Nassau en 1938. Le but initial Ă©tait par sĂ©curitĂ© d'Ă©viter le contact rapprochĂ© avec le nombreux public et ultĂ©rieurement couplĂ©e Ă  un service de train elle devint une sortie rapide de Manhattan, lieu Ă  la densitĂ© automobile sans pareille. Le premier vainqueur de la Vanderbilt Cup fut un Britannique montĂ© sur une Panhard française, et il faut attendre 1908 pour que le jeune AmĂ©ricain George Robertson l'emporte, dans ce dĂ©fi annuel contre les constructeurs du vieux monde.

L'après-compétition

En 1917 il passe six mois en service actif dans la marine comme lieutenant (gradé junior) aux commandes de l'USS Tarantula du Brooklyn Navy Yard, un yacht familial loué à l'armée de mer durant la guerre, effectuant des patrouilles dans les eaux du troisième district naval ainsi que des escortes de convois au large de New York et du New Jersey, avant d'entrer au New York Central Railroad. Il est promu capitaine de frégate de réserve en 1921.

Son père décédé en 1920, il poursuit une vie de voyages à bord de ses bateaux : il devient un naturaliste amateur, collectant alors des spécimens marins et des artéfacts, tout en collectionnant des objets anthropologiques. Il engage un temps un conservateur de musée américain d'histoire naturelle pour participer avec lui à un voyage scientifique aux îles Galápagos.

Le yacht Alva de Vanderbilt (construit à Kiel en mars 1931), faisant ici escale après son lancement à Brisbane, lors d'un tour du monde.

DivorcĂ© en 1927, il Ă©pouse Ă  l'hĂ´tel de ville de Paris l'ancienne femme de l'homme politique et hĂ©ritier d'une importante chaĂ®ne de grands magasins John Wanamaker, laquelle l'avait jusqu'alors discrètement attendu Ă  Passy. Il construit aussi Ă  cette Ă©poque un manoir de style renaissancce espagnole Ă  Centerport (Long Island), appelĂ© le Nid d'aigle (Eagle's Nest, qui abrite dĂ©sormais le musĂ©e Vanderbilt), au sein du vaste ensemble Alva Base avec installations pour son yacht (l'Alva, construit Ă  Kiel et long de plus de 80 mètres), un hangar Ă  hydravions, des courts de tennis, des piscines et un parcours de golf de onze trous, le tout agencĂ© par l'architecte Maurice Fatio (en). Ce Ă  quoi s'ajoutait une ferme dans le Tennessee Ă  Kedgwick Lodge, ainsi qu'un pavillon de chasse sur la rivière Restigouche, au Nouveau-Brunswick (Canada).

En 1933 son fils William Kissam Vanderbilt III lui aussi passionné d'automobile et de voyages se tue dans un accident de voiture en Caroline du Sud. W. K. V. Il cède l'Alva à la marine américaine en 1941, qui le reconditionne en canonnière, l'USS Plymouth (PG-57) (coulée le 5 aout 1943 par un sous-marin allemand au large de la Virginie[6].), et il décède à son tour trois ans plus tard d'une maladie cardiaque. Il est enterré dans le mausolée familial au cimetière morave de Staten Island, à New York.

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « William Kissam Vanderbilt II » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) « 1902 Grand Prix », sur TeamDAN.com
  2. (en) « 1903 Grand Prix », sur TeamDAN.com
  3. La Vie au Grand Air du 16 août 1902, p. 559.
  4. « Une première sur route en Amérique », La Vie au Grand Air,‎ , p. 957
  5. (en) Hans Etzrodt, « HILL CLIMB WINNERS 1897-1949 - Part 1 (1897-1914) », sur The Golden Era of Grand Prix Racing
  6. (en) « USS Plymouth (PG 57) », sur Uboat.net (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) William Kissam Vanderbilt II, 'A Trip Through Sicily, Tunisia, Algeria, and Southern France, New York, Privately Published, (rĂ©impr. Ulan Press 2012, Nabu Press 2013)
  • (en) Steven H. Gittelman, Willie K. Vanderbilt II : A Biography, Jefferson North Carolina, and London, McFarland & Company, Inc. Publishers, , 264 p. (ISBN 978-0-7864-4777-0, lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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