Wasmes-Audemez-Briffœil
Wasmes-Audemez-Briffœil[2], aussi orthographié Wasmes-Audemetz-Briffœil[3], est une section de la ville belge de Péruwelz, située en Région wallonne dans la province de Hainaut.
Wasmes-Audemez-Briffœil | |||||
L'Ă©glise Saint-Martin. | |||||
Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
RĂ©gion | RĂ©gion wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Hainaut | ||||
Arrondissement | Tournai-Mouscron | ||||
Commune | PĂ©ruwelz | ||||
Code postal | 7604 | ||||
Zone téléphonique | 069 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Wasmois(e) Audemézien(ne) Briffœillois(e)[1] |
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Population | 2 800 hab. | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 50° 33′ nord, 3° 32′ est | ||||
Localisation | |||||
Localisation de Wasmes-Audemez-Briffœil au sein de Péruwelz | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
GĂ©olocalisation sur la carte : RĂ©gion wallonne
GĂ©olocalisation sur la carte : Hainaut
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C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977. Elle était elle-même le fruit des fusions des anciennes communes de Wasmes, Audemetz et Briffœil.
Histoire
Wasmes
Seigneuries tenues au XVe siècle par la famille Wasmes. Le village Wasmes fait partie du Tournaisis sauf Audemetz et Briffœil. Durant les divers traités de Louis XIV, elle reste la propriété du roi de France, mais sera cédée à l'Espagne lors du traité de Lille (1699).
Au XVIIIe siècle, Wasmes développe une petite industrie locale.
En 1742, une fabrique de bas emploie quelque 150 personnes.
En 1805, Audemetz fusionne avec Wasmes. En 1829, Briffœil perd son statut de commune et fusionne avec Wasmes.
En 1904, une gare pour les trams de la ligne Tournai - Péruwelz s'installe dans le village, et, en saison, sert aux transports des betteraves sucrières.
En 1937, une entreprise de chaussures occupe 25 ouvriers, mais l'agriculture reste cependant la principale activité économique du village.
Audemetz
L'ancienne seigneurie d'Audemetz, tenue au début du XIIIe siècle, par la famille d'Audemetz constituait une enclave de la châtellenie d'Ath.
À la Révolution française, Audemetz forme une commune avec mayeur et échevins.
En 1805, sa faible population conduit le régime napoléonien à la fusionner avec Wasmes. Le hameau de Briffœil y est rattaché en 1829.
Briffœil
Le fief de Briffœil (anciennement écrit Brifeuil), également une terre de la châtellenie d'Ath, est mentionné dès le XIIe siècle. La seigneurie est aux mains de la famille de Briffœil et possède un château, fortifié au cours du Moyen Age. Elle est érigée en baronnie au XVIIIe siècle[4].
Le , durant la guerre franco-espagnole, les troupes Françaises, composées de douze escadrons de cavalerie[5], des régiments d'infanterie de Picardie et de Turenne et de 4 pièces de canon assiègent le château de Brifeuil qui se rend le lendemain à 9 heures du matin[6].
En 1829, Briffœil, disposant lui aussi d'un mayeur et d'échevins, sera rattaché à Wasmes-Audemetz tandis que le hameau de Ponenche passera à Baugnies.
Jacques Philippe Hannecart (1661-1731), fils de Mathieu Hannecart, seigneur de La Hornurie, licencié es droit, avocat et greffier de la ville et dépendances de Leuze, et de Gillette Renti, nait à Ath en juillet 1661 (baptisé le 19 juillet). Écuyer, seigneur de Briffœil, il est avocat au Parlement de Flandres, puis conseiller le , président à mortier le . Il exerce cette fonction 38 ans[7] Il meurt le . Il épouse par contrat passé à Mons le Albertine Thérèse Le Brun. Elle meurt le . Elle est enterrée aux côtés de son mari dans l'église de Wasmes[8].
Philippe François Théodore Hannecart ou Hanecart (1697-1751), fils de Jacques Philippe, nait à Tournai en août 1697 (baptisé à Tournai le ). Écuyer, seigneur de Briffœil, il est nommé conseiller du roi au Parlement de Flandres le , président à mortier le par résignation de son père en sa faveur et grâce à une dispense royale d'obligation de services antérieurs[7], les lettres confirmant sa nomination désignent son père et lui même sous le nom d'« Hanecart de Briffœil »[7], et créé baron de Briffœil et Wasmes vers la fin de sa vie. Il meurt à Douai (siège du Parlement de Flandres) le , est inhumé à Wasmes. Il épouse à Valenciennes le Marie Claire Pédecœur, fille de Jacques, écuyer, seigneur d'Orsinval, conseiller du roi, auditeur et contrôleur des comptes de Valenciennes et de Jeanne Quartier, née à Valenciennes le , bourgeoise de Douai par achat le . Ils ont eu plusieurs enfants dont[4] :
- Jacques Philippe Albert Hannecart qui suit.
- Marie Philippine Albertine Hannecart nait à Douai en septembre 1725 (baptisée le ). Elle est religieuse à l'abbaye de la Brayelle d'Annay, puis abbesse de l'établissement le . Lorsque l'abbaye est supprimée au moment de la Révolution française, elle se retire à Arras. Dénoncée au comité de surveillance comme anti-révolutionnaire, incarcérée, elle est relaxée en l'absence de Joseph Le Bon. Elle est de nouveau emprisonnée le . Accusée d'avoir soustrait des meubles de l'abbaye (l'abbaye avait été pillée), d'avoir déclaré qu'elle ne laisserait pas un sou à la nation, de s'être apitoyée sur le sort des prêtres déportés, elle est guillotinée à Arras le .
- Philippe Louis Joseph Hannecart qui suit après son frère.
Jacques Philippe Albert Hannecart, fils de Philippe François Théodore, nait à Douai en juin 1723 (baptisé à Douai le ). Baron de Briffœuil, il est bourgeois de Douai le et meurt sans postérité. Il épouse d'abord à Valenciennes le Marie Claude Ursule Pédecœur (même nom de famille que sa propre mère) (1723-1758), fille de Jacques François, écuyer et de Marie Claude Gevrouin. Puis il prend alliance en 1762 avec Marie Madeleine Sophie de Desandrouin (1737-1822), fille de Jean-Jacques Desandrouin, vicomte de Desandrouin et de Jourdaine Madeleine Julie le Tirant de Villers. Très vite après le mariage, les époux vivent séparés et à la demande du mari, le , l'évêque de Cambrai autorise la séparation de corps et de biens[4].
Philippe Louis Joseph Hanecart, fils de Philippe François Théodore, nait à Douai en septembre 1729 (baptisé le ). Il est baron de Briffoeil après son frère Jacques Philippe Albert, seigneur de Tours, de Busigny, Malmaison, Wasmes, Pipaix, la Cattoire, la Mairie, Lommeau. Il meurt à Douai le , inhumé au cimetière des Clarisses. Il épouse à Douai le Marie Anne Charlotte Théry, baptisée à Douai le , fille de Charles Joseph, écuyer, seigneur de Gricourt et de Marie Josèphe Adrienne de le Court[9]. Ils ont eu plusieurs enfants dont :
- Marie Albert Théodore Hanecart qui suit.
- Marie Françoise Désirée Hanecart (1761-1836), nait à Lille en mars 1761 (baptisée le ) et meurt le , à 75 ans. Elle épouse le Jean Baptiste Joseph de Muyssart (1753-1848), mort à 95 ans, avocat, maire de Marcq-en Barœul, maire de Lille, conseiller général, président du conseil général du Nord, député, commandeur de la Légion d'honneur.
- Louis Philippe Procope Hanecart nait à Douai en août 1764 (baptisé le ). Il est écuyer, seigneur de Briffœil et fait ses preuves de noblesse pour entrer au service militaire le .
- Jacques Charles Joseph Hanecart, qui suit après son frère Marie Albert Théodore.
- Sophie Désirée Radegonde Hanecart (1775-1814), nait à Douai en juillet 1775 (baptisée le ). Elle meurt à Lille le . Émigrée pendant la Révolution française, elle épouse à Londres par contrat du , et religieusement le 15 octobre dans l'église St Marylebone, Louis Henri de Goussencourt (1766-1849), écuyer, fils de Louis, écuyer et de Barbe Angélique Le Royer de Monclot (1776-1849), né à Grivesnes le , sous-lieutenant au régiment Royal-Champagne cavalerie le , mort à Catillon le . Le mariage civil a eu lieu à Grivesnes le 13 brumaire an XI () au retour des émigrés, d'où deux fils[9].
Marie Albert Théodore Hanecart, fils de Philippe Louis Joseph, nait le (baptisé le ). Il est écuyer, seigneur de Busigny, officier au régiment de Dauphin cavalerie. Il devient baron de Briffœil à la mort de son père en 1788. Pendant la Révolution française, il est arrêté en 1792, à Douai, incarcéré à la prison de Compiègne, libéré le 9 thermidor an II ()[9].
Jacques Charles Joseph Hanecart (1770-1830), fils de Philippe Louis Joseph, nait à Douai en février 1770 (baptisé le ). Il est écuyer, puis baron de Briffœil après son frère Marie Albert Théodore. Il meurt au château de Pipaix le . Il épouse à Blicquy le Joséphine Isidore Élisabeth Le Maire (1802-1842), fille d'Auguste Joseph, écuyer, et de Thérèse Marie Colette de Bangerieux. Elle nait à Mons le et meurt à Pipaix le . Le couple est resté sans postérité[9].
Notes et sources
Bibliographie
- https://histoire-peruwelz.jimdofree.com/histoire-du-territoire/les-villages/wasmes-audemetz-briffoeil/
- 2009. « Wasmes- Audemetz- Briffœil » dans « Histoire & Patrimoine des communes de Belgique, province du Hainaut ». Bruxelles, éditions Racines, p. 480.
- 1996. « Wasmes- Audemetz- Briffœil ». Dans revue du cercle des Deux Vernes, n°0 (1996/1), Wiers, éd. du Cercle des Deux Vernes, pp. 23-24.
Références
- Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 41.
- Orthographe retenue par le gouvernement fédéral sur Statbel : https://statbel.fgov.be/fr/open-data/code-refnis
- Orthographe retenue par la commune de PĂ©ruwelz : http://www.peruwelz.be/page/contenu/7/peruwelz-en-bref
- Paul Denis du Péage, « Recueil de généalogies lilloises - tome I », Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, vol. 12,‎ 1906-1909, p.75 (lire en ligne).
- dont le régiment Royal cavalerie
- Roger de Bussy-Rabutin : Les mémoires de messire Roger de Rabutin comte de Bussy, lieutenant général ... Tome second, page 53
- Paul Denis du Péage, « Recueil de généalogies lilloises - tome I », Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, vol. 12,‎ 1906-1909, p.80 (lire en ligne)
- Paul Denis du Péage, « Recueil de généalogies lilloises - tome I », Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, vol. 12,‎ 1906-1909, p.74 (lire en ligne)
- Paul Denis du Péage, « Recueil de généalogies lilloises - tome I », Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, vol. 12,‎ 1906-1909, p.76-78 (lire en ligne)